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  1. Mar 2024
    1. -399, le procès de Socrate | Quand l'histoire fait dates | ARTE

      https://www.youtube.com/watch?v=CFR5zfVPLng

      Résumé de la vidéo [00:00:02][^1^][1] - [00:25:58][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une conférence de Pierre Guerlain sur le modèle de fabrication du consentement de Herman et Chomsky, en explorant la démocratie et la philosophie à travers l'histoire de la Grèce antique et le procès de Socrate.

      Points forts: + [00:00:34][^3^][3] La Grèce antique * Démocratie et philosophie + [00:01:34][^4^][4] Le procès de Socrate * Accusations et condamnation + [00:07:14][^5^][5] L'enseignement de Socrate * La maïeutique et la vérité + [00:10:06][^6^][6] Les accusations contre Socrate * Impiété et corruption de la jeunesse + [00:14:21][^7^][7] Le déroulement du procès * Tribunal et juges citoyens + [00:20:00][^8^][8] La condamnation de Socrate * Conséquences et héritage

    1. Résumé de la vidéo [01:21:48][^1^][1] - [01:32:42][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo aborde la notion de pensée critique et son application dans divers contextes, notamment en psychologie et en philosophie. Elle soulève des questions sur la valeur et l'efficacité de la pensée critique en fonction des situations et des structures de personnalité individuelles.

      Points clés: + [01:21:48][^3^][3] Pensée critique vs émotionnelle * Importance de l'intelligence émotionnelle + [01:23:00][^4^][4] Esprit critique toujours bon? * Remise en question de la pensée critique systématique + [01:24:00][^5^][5] Influence du contexte * Impact du vécu et de l'environnement sur la pensée critique + [01:25:00][^6^][6] Limites de la pensée critique * Inadéquation dans certaines situations urgentes ou émotionnelles + [01:28:00][^7^][7] Sublimation de l'esprit critique * Risque de surévaluer la pensée critique par rapport à d'autres formes de pensée + [01:31:00][^8^][8] Définitions et visions de l'esprit critique * Discussion sur les définitions variées et l'association avec le scepticisme Résumé de la vidéo [00:20:55][^1^][1] - [00:41:04][^2^][2]:

      La vidéo aborde la structure tripartite de l'esprit critique dans le contexte de la philosophie et de l'éducation. Elle examine l'histoire de la pédagogie, les contributions de philosophes célèbres et l'émergence de l'éducation nouvelle, en mettant l'accent sur l'importance de l'esprit critique dans le développement de l'individu.

      Points forts: + [00:21:02][^3^][3] Philosophes et pédagogie * Écrits de Locke, Rousseau, Kant * Lutte contre l'endoctrinement + [00:22:25][^4^][4] Bouleversements post-Première Guerre * Réflexion sur une nouvelle pédagogie * Écoles expérimentales et développement de l'enfant + [00:23:48][^5^][5] Naissance de projets pédagogiques * Mouvement de l'éducation nouvelle * Méthodes Montessori et Freinet + [00:25:27][^6^][6] Influence de Jean Piaget * Recherches sur le développement de l'intelligence * Impact sur l'enseignement + [00:26:01][^7^][7] Bertrand Russell et Beacon Hill * Expérience d'une école basée sur l'éducation nouvelle * Difficultés d'application sans règles + [00:28:30][^8^][8] Mouvement de l'éducation nouvelle * Learning by doing * Développement holistique de l'enfant + [00:37:01][^9^][9] Apparition du terme 'esprit critique' * Définition par John Dewey * Importance de la rationalité et des preuves Résumé de la vidéo 00:41:05 - 01:03:40 :

      La vidéo explore la structure tripartite de l'esprit critique, en se basant sur les travaux de Goodwin Watson et Edward Glasser dans les années 1930. Elle présente le premier test d'esprit critique et discute de la définition de l'esprit critique selon Glasser.

      Points clés : + [00:41:05][^1^][1] Contexte historique des années 1930 * Montée de l'antisémitisme et du racisme + [00:41:52][^2^][2] Création du test d'esprit critique * Goodwin Watson développe un test psychométrique * Edward Glasser fasciné par la pédagogie de Dewey + [00:42:38][^3^][3] Le Watson-Glasser Critical Thinking Appraisal * Test pour élèves dès 15 ans * Comprend des sous-tests d'inférence, d'hypothèse, etc. + [00:43:39][^4^][4] Exemples de questions du test * Évaluation de la véracité d'inférences * Reconnaissance des hypothèses et présupposés + [01:00:28][^5^][5] Définition tripartite de l'esprit critique * Attitude réfléchie, connaissance des méthodes, habilité à appliquer + [01:02:07][^6^][6] Distinction entre pensée critique et esprit critique * Pensée critique inclut compétences critiques et esprit critique Résumé de la vidéo [01:03:41][^1^][1] - [01:23:55][^2^][2]:

      La vidéo explore la structure tripartite de l'esprit critique, en se concentrant sur son évolution historique, les défis de son enseignement et son importance dans divers domaines tels que la philosophie, l'argumentation et la psychologie cognitive.

      Points clés: + [01:03:41][^3^][3] Contexte historique * Boom de l'esprit critique aux États-Unis dans les années 70-80 * Influence de la guerre du Vietnam et des crises éducatives + [01:06:00][^4^][4] Intérêt pour le paranormal * Popularité croissante des phénomènes paranormaux et de la parapsychologie * Recherche sur les pouvoirs paranormaux pendant la guerre froide + [01:09:00][^5^][5] Philosophie de l'esprit critique * Définitions variées et débats sur la rationalité et le scepticisme * Importance de la pensée critique dans l'éducation et la société + [01:20:46][^6^][6] Logique informelle * Distinction entre logique formelle et raisonnement quotidien * Émergence de la logique informelle et son rôle dans l'esprit critique + [01:23:21][^7^][7] Psychologie cognitive * Contribution de la psychologie à l'esprit critique * Théorie des heuristiques et biais cognitifs influençant la pensée Résumé de la vidéo 01:23:57 - 01:29:18: La partie 5 de la vidéo aborde la structure tripartite de l'esprit critique, en explorant les définitions variées proposées par les philosophes et psychologues, ainsi que l'évolution des tests et manuels sur le sujet.

      Points clés: + [01:24:00][^1^][1] Définitions de l'esprit critique * Processus mentaux et stratégies d'apprentissage + [01:25:09][^2^][2] Enquête et hypothèse * Explorer et intégrer toutes les informations + [01:26:09][^3^][3] Surabondance de ressources * Multiplication des livres et tests + [01:27:35][^4^][4] Consensus expert * Synthèse par l'American Philosophical Association

    1. Résumé de la vidéo [00:00:03][^1^][1] - [00:20:49][^2^][2]:

      La vidéo présente un cours universitaire en français, où l'enseignant aborde des questions administratives concernant la validation du cours, les devoirs des étudiants et les échéances pour la soumission des mémoires. Il discute ensuite de l'évolution de la notion d'esprit critique, en particulier aux États-Unis, et de son importance dans l'éducation et la société moderne.

      Points clés: + [00:00:03][^3^][3] Introduction et questions administratives * Validation du cours et devoirs + [00:03:29][^4^][4] Développement de l'esprit critique * Boom dans les années 70-80 * Influence de Mai 68 + [00:06:14][^5^][5] Définition de l'esprit critique * Rapport Delphi et définitions variées + [00:08:26][^6^][6] Enseignement de l'esprit critique * Difficultés et modèles pédagogiques + [00:10:01][^7^][7] L'esprit critique dans la recherche * Diverses approches et définitions + [00:14:08][^8^][8] L'esprit critique à l'ère d'Internet * Nouveaux défis et perspectives Résumé de la vidéo [00:20:51][^1^][1] - [00:41:02][^2^][2]: La vidéo aborde la confusion entre l'esprit critique et d'autres concepts, l'importance de l'éducation aux médias pour développer l'esprit critique, et les défis de son enseignement. Elle souligne l'impact des créateurs de contenu sur YouTube dans la promotion de l'esprit critique et présente un cours en ligne pour exercer l'esprit critique à l'ère informationnelle.

      Points clés: + [00:21:00][^3^][3] Confusion des concepts * Esprit critique vs résolution de problèmes * Esprit critique vs autodéfense intellectuelle + [00:21:45][^4^][4] Horizontalisation de l'esprit critique * Plus seulement les profs, mais aussi les créateurs de contenu * Chaînes YouTube comme outils d'apprentissage + [00:23:30][^5^][5] L'esprit critique ailleurs * Question sur l'existence du terme dans d'autres cultures * Recherche linguistique, philosophique et sociologique nécessaire + [00:24:58][^6^][6] Cours en ligne sur l'esprit critique * Développé par la Faculté de psychologie * Disponible sur Coursera et Mia serve + [00:25:14][^7^][7] Bilan du boom de l'esprit critique * Réflexion sur les progrès depuis les années 70-80 * Questionnement sur l'efficacité de l'enseignement de l'esprit critique + [00:31:34][^8^][8] Composantes de l'esprit critique * Attitude, méthodes de recherche, raisonnement logique * Importance des compétences cognitives et épistémiques Résumé de la vidéo [00:41:05][^1^][1] - [01:01:06][^2^][2]: La vidéo aborde le processus de pensée critique, en mettant l'accent sur la métacognition, les compétences cognitives, les dispositions et les connaissances épistémiques. Elle souligne l'importance de la clarification, de l'évaluation et de l'intégration des informations dans le développement de l'esprit critique.

      Points clés: + [00:41:05][^3^][3] Métacognition et pensée critique * Importance de l'auto-observation dans le processus de pensée + [00:42:00][^4^][4] Compétences cognitives * Définition, clarification et recherche comme éléments clés + [00:43:34][^5^][5] Dispositions de l'esprit critique * Tendance à agir et à penser d'une certaine manière + [00:45:01][^6^][6] Vertus intellectuelles * Ouverture d'esprit, scepticisme et humilité comme traits essentiels + [00:51:58][^7^][7] Intégrité et autonomie intellectuelle * Importance de l'intégrité et de la pensée indépendante + [00:57:00][^8^][8] Dépendance et autorité épistémique * Reconnaissance de l'expertise tout en maintenant l'autonomie de pensée Résumé de la vidéo [01:01:08][^1^][1] - [01:21:45][^2^][2]:

      La partie 4 de la vidéo aborde la nécessité de comprendre les concepts chimiques et les processus de dilution pour développer un esprit critique. Elle souligne l'importance de connaître les méthodes et les connaissances spécifiques à un sujet pour penser de manière critique.

      Points clés: + [01:01:08][^3^][3] Comprendre la chimie * Importance de la dilution + [01:01:29][^4^][4] Formation à l'esprit critique * Nécessité de connaissances spécifiques + [01:01:47][^5^][5] Philosophie et épistémologie * Réflexions sur croyances et connaissances + [01:02:11][^6^][6] Fonctionnement de la cognition * Comprendre la pensée et ses biais + [01:02:38][^7^][7] Argumentation et logique * Construction d'arguments et raisonnement + [01:03:01][^8^][8] Démarche scientifique * Protocoles expérimentaux et hypothèses + [01:03:24][^9^][9] Médias et information * Fact-checking et algorithme + [01:03:47][^10^][10] Contexte social et politique * Influence sur les questions critiques Résumé de la vidéo 01:21:48 - 01:32:42: La partie 5 de la vidéo aborde la distinction entre la pensée critique et l'intelligence émotionnelle, soulignant que la pensée critique n'est pas toujours la meilleure approche, surtout en réponse à des problèmes émotionnels ou urgents.

      Points clés: + [01:22:02][^1^][1] Intelligence émotionnelle vs pensée critique * Importance de l'empathie * Réponse émotionnelle appropriée + [01:23:00][^2^][2] Limites de la pensée critique * Pas toujours bénéfique * Contexte important + [01:25:00][^3^][3] Impact de la personnalité * Influence sur la pensée critique * Rôle des expériences vécues + [01:27:01][^4^][4] Valeur de la pensée critique * Question de finalité * Adéquation plutôt que bonté + [01:28:25][^5^][5] Décisions rapides * Pensée critique inadaptée * Action immédiate nécessaire + [01:31:14][^6^][6] Visions naïves de l'esprit critique * Discussion future * Théories du complot

  2. Feb 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:17][^1^][1] - [00:35:18][^2^][2]:

      La vidéo aborde le thème du mensonge et de la réputation dans le contexte philosophique et social. Elle explore pourquoi mentir est considéré comme grave, la relation entre vérité et mensonge, et comment la réputation et l'identité sociale sont construites et perçues.

      Points clés: + [00:00:17][^3^][3] Le mensonge en philosophie * Importance du mensonge pour les philosophes * Impact du mensonge sur la réputation + [00:01:01][^4^][4] Publication sur la réputation * Livre à paraître sur le sujet * Séminaire sur la réputation + [00:01:30][^5^][5] La vérité et l'auto-tromperie * Tradition philosophique sur le mensonge à soi-même * Exemples historiques et contemporains + [00:14:14][^6^][6] L'image de soi et la réputation * Gestion de l'image personnelle * Influence de la réputation sur l'identité sociale + [00:19:18][^7^][7] Développement de l'ego social * Théories sur l'ego et la cognition sociale * Dualité de l'identité personnelle et sociale + [00:25:03][^8^][8] Gestion de la réputation * Travaux d'Erving Goffman sur l'image sociale * Négociation de l'image dans les interactions sociales

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:27:11][^2^][2] :

      Cette vidéo est un podcast d'ARTE Radio qui s'intitule "Des femmes violentes". Il s'agit d'une discussion entre Olivia Gesbert, animatrice de l'émission "Bienvenue au club" sur France Culture, et Gérald Garutti, philosophe, metteur en scène et fondateur du Centre des arts de la parole. Ils abordent le thème de la crise de la parole dans la société contemporaine, les causes, les symptômes et les solutions possibles. Ils évoquent aussi le rôle du théâtre, de la poésie, du dialogue et du débat comme des arts de la parole qui permettent de créer du lien, de l'écoute et de l'imaginaire.

      Points forts : + [00:01:00][^3^][3] La crise de la parole * La parole est dégradée, dévoyée, réduite à la performance et à l'impact * La parole est dévalorisée, vidée de sens, pleine de violence * La parole est déconnectée de l'écoute, de la relation, de la différence + [00:08:00][^4^][4] Les arts de la parole * Il ne s'agit pas seulement de l'éloquence, mais de sept dimensions : la création, l'interaction, la transmission, l'interprétation, l'évocation, la sublimation et la ritualisation * Il s'agit de revaloriser la parole comme un lien, un dépassement, un espace commun * Il s'agit de convoquer l'imaginaire, de faire voir l'invisible, de faire vivre les fantômes + [00:15:00][^5^][5] Le Centre des arts de la parole * C'est un projet citoyen, artistique et pédagogique, qui vise à réhabiliter l'échange, le dialogue et le débat * C'est un lieu ouvert à tous, qui propose des ateliers, des conférences, des spectacles, des rencontres * C'est un espace de résistance, de réflexion, de création, qui s'appuie sur une communauté de connaisseurs et de passionnés

    1. Roberto CASATI, The cognitive life of maps

      Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:40:00][^2^][2] :

      Cette vidéo est une conférence du professeur Roberto Casati sur la vie cognitive des cartes, c'est-à-dire la façon dont nous interagissons avec les cartes pour nous orienter et comprendre le monde. Il présente les caractéristiques, les limites et les enjeux des cartes comme représentations spatiales, en les comparant à d'autres formes de représentation comme les diagrammes, le langage ou les images. Il propose une sémantique formelle des cartes basée sur la notion de termes singuliers structurés, qui permet de rendre compte de la compositionnalité, de la généricité naturelle et de l'assignation automatique des cartes.

      Points forts : + [00:01:37][^3^][3] Les quatre modes d'orientation * Il distingue quatre façons de se repérer dans l'espace : le système 1 (automatique), le système 2 (réfléchi), le système 3 (avec une carte) et le système 4 (avec un GPS) * Il s'intéresse au système 3, qui implique une interaction entre l'utilisateur et la carte, et qui nécessite des compétences spatiales et des calculs de navigation + [00:10:55][^4^][4] Les contraintes méthodologiques pour étudier les cartes * Il pose trois contraintes pour définir ce qu'est une carte : la même dimensionnalité, la distinction entre la carte et le territoire, et la contrainte méritopologique * Il exclut les cas de distraction, comme les cartes qui mentent ou qui sont inversées, et se concentre sur les cas paradigmatiques de cartes + [00:14:40][^5^][5] La sémantique squelettique des cartes * Il développe une sémantique formelle des cartes qui repose sur l'idée que les cartes sont des surfaces colorées qui expriment des propriétés des régions du territoire * Il montre comment la vérité d'une carte peut être dérivée de la vérité de ses couches, qui sont des transparences imprimées d'une seule couleur * Il compare les cartes au langage naturel et montre que les cartes ont des termes singuliers structurés, qui sont des régions qui ont une structure méritopologique + [00:22:00][^6^][6] La généricité naturelle et l'hyper généricité des cartes * Il reprend la notion de généricité naturelle de Flint Schier, qui caractérise les représentations iconiques comme les images, et qui implique que la connaissance du sens d'une image et l'acquaintance perceptive avec d'autres objets génèrent la connaissance du sens d'autres images * Il soutient que les cartes sont hyper génériques, car il suffit d'avoir une compétence spatiale pour comprendre le sens de n'importe quelle carte, sans même avoir besoin d'acquaintance perceptive * Il illustre ce point avec un exemple de représentation d'un éléphant et d'un chien sur une table + [00:26:26][^7^][7] L'assignation automatique des cartes * Il décrit le phénomène de l'assignation automatique, qui consiste à ce que dès qu'une forme est tracée sur une surface et qu'on lui attribue la fonction de carte, toutes les parties de cette forme deviennent immédiatement sémantiquement actives * Il explique que c'est une sorte de magie qui fait que les cartes ont un pouvoir de référence immédiat, et que le travail du cartographe est ensuite de trouver quelle partie de la carte correspond à quelle partie du territoire * Il compare ce phénomène au langage naturel et montre que les cartes sont plus transparentes que les expressions linguistiques

      Résumé de la vidéo [00:28:00][^1^][1] - [00:40:00][^2^][2] :

      Cette partie de la vidéo traite de la relation entre les cartes et les images, et de la façon dont les cartes peuvent être considérées comme des images particulières qui ont des propriétés spécifiques. L'orateur présente les arguments de Goodman, Blum et Kulik, qui soutiennent que les cartes sont des images dénotatives, c'est-à-dire qu'elles représentent directement des objets ou des situations sans passer par un langage conventionnel. Il examine ensuite les objections de Resnikoff, qui affirme que les cartes sont des images connotatives, c'est-à-dire qu'elles impliquent une interprétation basée sur des règles et des symboles. Il propose enfin sa propre position, qui consiste à distinguer entre les aspects dénotatifs et connotatifs des cartes, et à montrer comment les cartes peuvent être à la fois des images et des langages.

      Points forts : + [00:28:15][^3^][3] Les cartes sont des images dénotatives selon Goodman, Blum et Kulik * Ils s'appuient sur le principe de la ressemblance et de la projection * Ils rejettent l'idée que les cartes soient des langages ou des systèmes de signes * Ils soulignent le rôle de la perception et de la cognition spatiale dans la compréhension des cartes + [00:33:25][^4^][4] Les cartes sont des images connotatives selon Resnikoff * Il critique le principe de la ressemblance et de la projection comme insuffisants et trompeurs * Il défend l'idée que les cartes sont des langages ou des systèmes de signes qui nécessitent un apprentissage * Il met en évidence le rôle de la culture et de la convention dans la production et l'interprétation des cartes + [00:37:10][^5^][5] Les cartes sont des images particulières qui combinent des aspects dénotatifs et connotatifs selon l'orateur * Il reconnaît la validité des arguments des deux camps, mais les considère comme incomplets et partiels * Il propose une distinction entre les aspects iconiques et symboliques des cartes, qui correspondent respectivement aux aspects dénotatifs et connotatifs * Il montre comment les cartes peuvent être à la fois des images et des langages, en fonction du contexte et du but de leur utilisation

    1. Fabriquer du commun dans un monde fracturé, F. WORMS, D. SCHNAPPER, F. GEMENNE, B. LAVILLE, L.SCHMID

      Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [02:28:00][^2^][2] :

      Cette vidéo est une table ronde organisée par la Maison des Sciences de l'Homme Paris-Saclay sur le thème "Fabriquer du commun dans un monde fracturé". Elle réunit cinq intervenants de différentes disciplines (philosophie, sociologie, science politique, géographie, économie) qui réfléchissent aux enjeux du bien commun à différentes échelles (locale, nationale, européenne, mondiale) et dans différents domaines (environnement, démocratie, citoyenneté, culture, etc.). Ils analysent les causes et les conséquences des fractures sociales, politiques et écologiques qui menacent le vivre-ensemble, et proposent des pistes pour renouer avec l'idée et la pratique du bien commun.

      Points saillants : + [00:00:07][^3^][3] Introduction par Bernard Laville, président de la MSH Paris-Saclay * Présente l'esprit et le déroulement du cycle de rencontres sur les biens communs * Rappelle les intervenants et les thèmes des séances précédentes * Annonce le sujet et les invités de la table ronde finale + [00:14:10][^4^][4] Frédéric Worms, philosophe et directeur de l'ENS * Interroge la notion de bien commun du point de vue philosophique * Distingue le bien commun planétaire (lié à la survie de l'humanité) et le bien commun démocratique (lié à la vie en société) * Souligne les tensions et les paradoxes entre ces deux dimensions * Appelle à une réflexion sur les conditions et les modalités du bien commun + [00:27:25][^5^][5] Dominique Schnapper, sociologue et présidente du Conseil des sages de la laïcité * Aborde la question du bien commun du point de vue sociologique * Relève les difficultés à définir et à réaliser le bien commun dans les sociétés modernes * Insiste sur le rôle de la citoyenneté et de l'intérêt général comme fondements du bien commun * Plaide pour une conception pluraliste et dynamique du bien commun + [00:40:06][^6^][6] Lucile Schmid, vice-présidente de la Fabrique écologique * Traite du bien commun du point de vue écologique * Montre les limites et les contradictions des approches classiques du bien commun * Défend une vision plus radicale et plus globale du bien commun, fondée sur la justice environnementale * Propose des pistes pour repenser le bien commun à l'ère de l'Anthropocène + [00:54:39][^7^][7] François Gemenne, politologue et spécialiste des migrations * Aborde le bien commun du point de vue géopolitique * Analyse les enjeux et les défis du bien commun à l'échelle mondiale * Critique le manque de solidarité et de coopération internationale face aux crises globales * Appelle à une refondation du bien commun sur la base de l'habitabilité de la planète + [01:06:24][^8^][8] Questions du public et réponses des intervenants * Portent sur des sujets variés, tels que la démocratie participative, la responsabilité des acteurs, la régulation des biens communs, la place de la culture, etc. * Permettent d'approfondir et de nuancer certains points abordés par les intervenants * Témoignent de l'intérêt et de la diversité des perspectives sur le bien commun

      Résumé de la vidéo [01:10:00][^1^][1] - [02:28:00][^2^][2]:

      Cette vidéo est la deuxième partie d'une table ronde sur le thème "Fabriquer du commun dans un monde fracturé : échelle du bien commun". Elle réunit quatre intervenants : Dominique Schnapper, sociologue et présidente du conseil scientifique de la Maison des sciences de l'homme, Frédéric Worms, philosophe et directeur de l'École normale supérieure, François Gemenne, politologue et spécialiste des questions de géopolitique de l'environnement, et Lucile Schmid, vice-présidente de la Fondation européenne pour le climat. Ils abordent les enjeux du bien commun à différentes échelles : nationale, européenne, mondiale, et planétaire.

      Points saillants : + [01:10:00][^3^][3] Dominique Schnapper expose sa conception du bien commun comme un projet politique et démocratique * Elle distingue le bien commun de l'intérêt général, du bien public, et du bien-être * Elle souligne le rôle de la citoyenneté, de la délibération, et de la représentation dans la construction du bien commun * Elle analyse les défis actuels du bien commun face aux fractures sociales, culturelles, et territoriales + [01:32:00][^4^][4] Frédéric Worms propose une réflexion philosophique sur le bien commun comme un horizon de sens et de valeur * Il retrace l'histoire du concept de bien commun dans la pensée occidentale, de Platon à nos jours * Il montre comment le bien commun implique une relation entre les humains et le monde, entre le singulier et l'universel, entre le présent et l'avenir * Il appelle à une responsabilité collective et individuelle pour préserver le bien commun face aux menaces existentielles + [01:54:00][^5^][5] François Gemenne expose les enjeux du changement climatique comme un défi majeur pour le bien commun à l'échelle planétaire * Il critique la vision nationale et égoïste de la lutte contre le réchauffement global, qui néglige la responsabilité historique et la solidarité internationale * Il plaide pour une approche globale et coopérative, qui prenne en compte les impacts du changement climatique sur l'habitabilité de la planète et les migrations humaines * Il invite à repenser les notions de souveraineté, de frontières, et de droits de l'homme à la lumière de la communauté de destin des humains et des non-humains + [02:16:00][^6^][6] Lucile Schmid présente les initiatives de la Fondation européenne pour le climat en faveur du bien commun à l'échelle européenne * Elle rappelle le rôle pionnier et exemplaire de l'Union européenne dans la lutte contre le changement climatique et la promotion de la transition écologique * Elle évoque les projets soutenus par la Fondation, qui visent à renforcer la participation citoyenne, le dialogue social, et la coopération transnationale sur les questions climatiques * Elle insiste sur la nécessité de mobiliser les acteurs politiques, économiques, et sociaux pour faire de l'Europe un espace de bien commun

    1. Le porno influence-t-il nos désirs ? | Les idées larges | ARTE

      Voici un résumé de la transcription de la vidéo de cette page, avec les time codes des points forts :

      • La critique du porno par le féminisme radical (0:06 - 1:13) : La vidéo explique comment, dans les années 60 et 70, les féministes radicales ont dénoncé la sexualité comme un outil de domination masculine, et comment, à partir des années 80, elles ont ciblé le porno comme le principal vecteur de cette domination.
      • La réaction du féminisme pro-sexe (1:13 - 4:46) : La vidéo présente le courant du féminisme pro-sexe, qui a émergé à la fin des années 70 en opposition au féminisme radical. Les féministes pro-sexe défendaient la liberté et la diversité sexuelle, et considéraient le porno comme un moyen d'expression et d'émancipation, à condition qu'il soit produit et consommé de manière éthique et alternative.
      • Le bilan du féminisme pro-sexe (4:46 - 9:17) : La vidéo interroge l'ancienne réalisatrice porno Ovidie, qui a fait partie du mouvement pro-sexe en France dans les années 90-2000. Elle dresse un bilan critique du féminisme pro-sexe, en soulignant que le porno féministe reste marginal face au porno mainstream, qui véhicule toujours des images sexistes et racistes. Elle appelle à repolitiser la sexualité et à questionner les origines de nos fantasmes.
      • Le porno comme miroir grossissant des rapports sociaux (9:17 - 13:31) : La vidéo interviewe le sociologue Florian Voros, qui a mené une enquête sur les fantasmes et les masculinités. Il nuance l'idée d'un lien direct entre le porno et les comportements sexuels, et montre que le porno peut aussi être un espace d'interrogation sur les rapports de domination qui traversent la société. Il invite à lire le porno comme un révélateur des stéréotypes qui structurent nos imaginaires érotiques.

      Voici un résumé de la transcription de la vidéo de cette page, de 0h14 à 0h21 :

      • Le porno comme miroir grossissant des rapports de domination (0h14:07) : Le sociologue Florian Voros explique que le porno peut nous aider à réfléchir aux différentes formes de domination qui sont à l'œuvre dans la société et qui structurent nos fantasmes, en les amplifiant et en les révélant.
      • La distinction entre fantasmes et comportements réels (0h15:27) : Florian Voros insiste sur le fait qu'il n'y a pas de lien de cause à effet automatique entre les images sexistes dans les films et les comportements sexistes réels, et qu'il faut prendre en compte le contexte culturel dans lequel les hommes se construisent.
      • L'importance du groupe de pairs masculin (0h16:00) : Florian Voros montre que le groupe d'amis masculin joue un rôle de production de normes très fort, notamment à l'adolescence, et qu'il peut renforcer les stéréotypes virilistes et hétérosexistes.
      • L'exemple du film La Guerre du Feu (0h16:46) : Florian Voros cite le film La Guerre du Feu de Jean-Jacques Annaud comme un exemple de production culturelle qui véhicule une idée reçue très prégnante, celle que les hommes sont naturellement des violeurs et que la civilisation les rend plus respectueux des femmes.

      Voici un résumé de la transcription de la vidéo de cette page, de 0h17 à 0h21 :

      • Le porno comme miroir grossissant des rapports de domination (0h17-0h18) : Le sociologue Florian Voros explique que le porno peut nous aider à réfléchir aux différentes formes de domination qui traversent la société et structurent nos fantasmes, en les amplifiant et en les révélant.
      • Les fantasmes et les masculinités (0h18-0h20) : Florian Voros présente son enquête sur les fantasmes et les masculinités, où il montre que les hommes hétérosexuels sont peu exposés au contenu alternatif et que le porno renforce souvent les stéréotypes sexistes et racistes, mais qu'il peut aussi les interroger et les mettre mal à l'aise.
      • La production d'images alternatives par les féministes pro-sexe (0h20-0h21) : Ovidie, ancienne réalisatrice porno, raconte comment les féministes pro-sexe ont tenté de produire des images reflétant la pluralité des pratiques et mettant en scène les femmes comme actrices de leurs désirs, mais qu'elle dresse un bilan plus que mitigé du mouvement auquel elle a appartenu.
    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:22:00][^2^][2] :

      Cette vidéo explore la question du corps féminin dans le féminisme, en retraçant les différentes étapes historiques et théoriques qui ont marqué le rapport des femmes à leur corporéité. Elle s'appuie sur les travaux de la philosophe Camille Froidevaux-Metterie, qui propose une approche phénoménologique du féminisme, inspirée par Simone de Beauvoir et Iris Marion Young.

      Points clés : + [00:00:08][^3^][3] La bataille de la procréation * Les féministes des années 70 ont libéré les femmes des grossesses non choisies et de la maternité obligatoire * Elles ont revendiqué la contraception libre et gratuite et la liberté de l'avortement + [00:03:36][^4^][4] La bataille du travail * Les femmes ont pu s'engager pleinement dans le monde du travail grâce à la maîtrise de leur fécondité * Elles ont lutté pour l'égalité salariale, la parité et la lutte contre le plafond de verre + [00:05:58][^5^][5] La bataille du genre * Les féministes des années 90 ont importé les notions de genre et de queer, qui déconstruisent les stéréotypes de féminin et de masculin * Elles ont délaissé les questions corporelles, jugées trop essentialistes ou différentialistes + [00:06:53][^6^][6] Le tournant génital du féminisme * Les féministes des années 2010 se sont saisies des sujets les plus intimes et génitaux du corps féminin, comme les règles, le clitoris, la fausse couche ou le post-partum * Elles ont dénoncé les violences gynécologiques et obstétricales, et revendiqué le droit au plaisir et à l'orgasme + [00:08:41][^7^][7] Le mouvement #MeToo * Le mouvement a révélé l'ampleur du harcèlement et des agressions sexuelles subis par les femmes dans tous les milieux * Il a mis en lumière le scandale de l'objectivation corporelle des femmes, qui les prive de leur liberté et de leur dignité + [00:10:24][^8^][8] Le féminisme phénoménologique * C'est une approche qui tient ensemble les deux facettes de l'aliénation et de la libération corporelle des femmes * Elle reconnaît que les femmes sont des sujets libres, mais que leur corps est situé, historisé et socialisé * Elle invite les femmes à se réapproprier leur corps, à le débarrasser des injonctions patriarcales, et à l'éprouver comme source de plaisir et de puissance

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:22:00][^2^][2] :

      Cette vidéo est une conférence de la philosophe franco-congolaise Daniela Qui Dit, qui réfléchit à la question de l'identité et de l'universalisme. Elle explique comment l'affirmation des identités, notamment raciales, n'est pas incompatible avec l'idéal universaliste, mais au contraire le renouvelle et le critique. Elle s'appuie sur les exemples des penseurs de la négritude et des études postcoloniales, qui ont dénoncé le faux universel occidental et ont valorisé les singularités et les métissages.

      Points clés : + [00:00:00][^3^][3] L'introduction * Présentation de la conférencière et du sujet * Anecdote sur le malaise de compter les noirs dans une salle * Définition de l'universalisme républicain et de ses critiques + [00:05:09][^4^][4] La découverte de la philosophie * Le parcours personnel et académique de Daniela Qui Dit * La confrontation aux propos racistes et misogynes des philosophes des Lumières * La recherche d'une émancipation intellectuelle et politique + [00:10:21][^5^][5] La critique de l'universel * Les remises en cause de l'universalisme dès la Révolution française * Les arguments de la droite contre-révolutionnaire et de la gauche marxiste * Les limites de l'homme universel et abstrait + [00:15:05][^6^][6] L'affirmation de l'identité * Le sens et l'enjeu du mot identité * Le cas des penseurs de la négritude et de leur revendication noire * L'idée d'un universalisme des différences et du métissage + [00:20:01][^7^][7] La décolonisation des savoirs * Le rôle de la colonisation dans la production de l'altérité * Le projet des études postcoloniales de provincialiser l'Europe * La notion de désobéissance épistémique et la valorisation des savoirs non-européens

  3. Dec 2023
  4. May 2023
  5. Apr 2023
  6. Jan 2023
    1. Interview mit der französischen Philosophin Corine Pelluchon. Sie hält einen neuen, ökologischen existentialismus für möglich, der auf die Erfahrung der eco-anxiety antwortet. Sie sieht in extinction Rebellion aber auch in Veganismus Zeichen einer grundsätzlichen gesellschaftlichen Neuorientierung.

  7. Jul 2022
    1. Philosophiedidaktik sel-ber begründet, denn diese erlaubt ein sehr brei-tes Spektrum verschiedenster Philosophieauf-fassungen. Woran liegt das? Johannes Rohbeckund Ekkehard Martens haben beide ein großesRepertoire philosophischer Methoden für dieUnterrichtspraxis erarbeitet – Rohbeck aus denphilosophischen Strömungen, Martens aus densokratischen Dialogen.
    1. soziokulturelle 00:10:28 entwicklungstheorie geht davon aus dass wir erleben und verhalten von menschen nur dann verstehen können wenn wir den sozialen und kulturellen kontext berücksichtigen indem sie leben

      Ich denke das trifft für höherrangige Denkprozesse durchaus zu. Vllt nicht für ein sich im Spiegel erkennen, für basale biologische, niedere Prozesse, aber doch für höhere Prozesse, die eben auf der Grundlage von Sprache laufen. Wir müssten also hier Denken in zwei qualitativ verschiedene Arten trennen. Die basale, sprachunabhängige Art, die vllt auch die Wölfe aus dem Gedankenexperiment beherrschen könnten und die auf diesem Denken aufbauende höhere Art zu denken. Und hier denke ich, dass wir ja schon von Kulturtechniken sprechen. Sprechen, Schreiben, Lesen, Rechnen und letztlich auch das Philosophieren in einer nicht akademischen Art sind Techniken, die nicht von alleine entstehen, sondern eben einer Unterweisung und gezieltem Lernen bedürfen, d.h. (intrinsischer) Motivation und einer Intention zu lernen. Bewusstwerdung auf diesen Kulturtechniken aufbauen zu lassen finde ich logisch, da Bewusstwerden, als höherrangiges Denken, das den Wölfen nicht möglich ist, Kulturtechniken bedarf.

    2. das zweite kennzeichen die beherrschung bezieht sich auf kulturelle werkzeuge wie sprache schrift rechnen oder malen 00:05:09 die eben beherrscht werden müssen für wiegen diese werkzeuge nämlich voraussetzung dafür dass die menschen ein bewusst werden überhaupt gelingen kann verkürzt zusammengefasst ist nach 00:05:21 der soziokulturellen entwicklungstheorie also das sprechen die grundlage für das denken wenn man sich das bewusstwerden als kennzeichen hörer psychische prozesse so vor augen führt dann könnte

      Und unter die kulturellen Werkzeuge, die beherrscht werden müssen, um Bewusstwerden gelingen zu lassen, lässt sich auch das Philosophieren als Kulturtechnik mit Martens subsumieren. Eine bewusste Kulturtechnik, die beherrscht werden kann, auf basaleren Techniken aufbaut und höheres Bewusstsein ermöglicht.

  8. Jun 2022
    1. Die sokratische Philosophie besteht im Geben und Nehmenvon Gründen (lógon didónai) – im Gegensatz zur bloßen Sophistik, der es nichtdarum ging, den Anderen mit guten Gründen zu überzeugen, sondern ihn nurzu überreden.
    2. Philosophierenbedeutet in diesem Sinne, Verbindungen rational herzustellen und Verhältnisseder Welt, die uns enthält, zu klären, und zwar durch Argumente und Integra-tion neuer Aspekte in ein kohärentes und konsistentes Ganzes

      Definition von Philosophie - elementar ist die Herstellung rationaler Verbindungen - rationaler Relationalismus?

    1. das heißt das internet ist immer etwas begrenzt das grenzland was ich abkapselt und das internet ist dieser tendenz entgegen gesetzt das internet tendiert nicht zu abkapselung 00:19:49 so scheint mir wir müssen darüber dann auch genauer diskutieren wenn es um das dort nicht geht sei prinzipiell scheint im internet die tendenz gehe zu wohnen alle möglichen separaten bereichen miteinander in verbindung zu setzen

      Hier sehe ich eine Stärke in dem philosophischen, begrifflichen Ansatz von Jörg Noller. Er geht auf transsubjektive und transzendente Aspekte ein - so kann das über das Bekannte Gehende begriffen werden, ohne dass man gleich den gesamten Humanismus transzendieren müsste.

    1. autonom selbst mitbestimmen

      Volle Zustimmung - daher finde ich ja PLN so wichtig - unser Lernen nicht der Kommerzlogik zu unterwerfen, sondern selbstbestimmt, autonom, mündig unseren eigenen unvertretbaren Bildungsprozess zu gestalten, dazu möchte ich forschen, meine Gedanken dazu sollen am besten Aufschlüsse für die Professionalisierung von Lehrer*innen bieten - Wir müssen die Schule in der Digitalität aktiv denken.

    2. vielleicht werden menschen dadurch nur vergeben ständig zu technischen objekten zur software

      Wenn die Vergegenständlichung von Menschen ein Problem ist, dann sind auch die transsubjektiven und interobjektiven Tendenzen der Digitalität problematisch. Bzw. je nach unserem Umgang mit diesen Tendenzen kann es problematisch sein.

    1. digitalität ist eine 00:34:35 form von anthropologie warum weil sie auf die virtuelle realität verweist und virtuelle realität ist in meinen augen immer eine dimension des menschen

      virtuelle Realität ist immer ein Aspekt des Menschen, deshalb ist Digitalität eine Form von Anthropologie

    1. die philosophie der digitalität darf daher nicht aufgeben sondern sie muss sie irgendwie übersteigen oder auch irgendwie transzendentale das heißt von der bedingung der möglichkeit her betrachten

      Philosophie der Digitalität schließt auch transzendentale Betrachtungen ein, also solche, die die Bedingungen der Möglichkeiten betrachten

    1. wissen wollen oder auch spuren sind im internet aufs engste verschreckt

      Erinnert mich an Lisa Rosas Forderung, dass die Analphabeten von morgen nicht die sind, die nicht lesen können, sondern die, die nicht lernen lernen gelernt haben. Laut Rosa ist das Ziel des Bildungsbereichs eben, dass alle Intellektuelle werden. Das deckt sich mit Nollers Parallele zwischen der ursprünglichen Bedeutung des Begriffs Philosophie und der subjektiven Aktivität für das Wissen, bzw. dass es kein Wissen ohne subjektive Aktivität gibt. Wir müssen alle ein wenig Philosoph:innen werden, um im Internet zurecht zufinden. Lässt mich wiederum an Ekkehardt Martens und seine Kulturtechnikthese denken. Philosophieren (hier zwei elementare Aspekte davon - Fragen und Wissen suchen) ist eine Kulturtechnik, die jeder bis zu einem gewissen Grad lernen kann und auch sollte.

    1. wir sind da immer enthalten in diesen datenmengen wenn auch nicht mehr individuell bar oder so aber wird jeder von uns trägt zu diesen datenmengen zu bei

      Ist ja wie ein algorithmisches Destillieren - und Destillieren oder begriffliches Klären (wie Kläranlage) kann ja auch als eine Anforderung an Philosophie und Philosophiedidaktik verstanden werden (via alderotti Teubler-Nisters) Nie mit dem Ziel der ununterscheidbaren totalen Transparenz (Zimmerli in Was ist Digitalität? von Noller und Hauck-Thum)

    1. based on that understanding about how the world has changed

      Braucht es dafür (auch) die Philosophie der Digitalität? Für dieses Verständnis?

  9. May 2022
    1. Die Menschen sind geneigt, dieTechnik für die Sache selbst, für Selbstzweck, für eine Kraft eigenenWesens zu halten und darüber zu vergessen, daß sie der verlängerteArm der Menschen ist

      1) Ist Latour somit ein technologischer Schleierknüpfer ?? 2) Technik nicht als Selbstzweck zu verstehen, keine toolification, kein einfaches doing it, sondern als Teil des eigenen Bildungsprozesses

    1. Welt

      Ganz einfach - Wenn die Welt digital ist, insofern sie es auch ist, aber immer auch ist, dann muss Bildung Digitalität bedenken, bzw. Digitalität vor dem Hintergrund des Bildungsbegriffs reflektiert werden und für Philodidakt auch vor dem der philosoph Bildung

    2. Philosophieren ist eine epistemische A-priori-Praxis höherer Ordnungmaximaler Rationalität zur Untersuchung zeitunabhängiger Sach-fragen.

      Arbeitsdefinition Philosophieren

  10. Apr 2022
    1. Berücksichtigung der radikal sich wan-delnden Lebenswelt unserer Gegenwart

      Bildung betrifft also auch die (Philosophie der) Digitalität

    Tags

    Annotators

    1. Nach Litch besteht die Aufgabe von Philosophinnen und Philosophen darin,diese Grundfragen zu stellen und Untersuchungen dazu durchzuführen, um Argu-mente und Begründungen für eine Antwort auf die gestellte Frage zu erhalten.Dabei muss nicht unbedingt eine formale Argumentation vorliegen, denn auch nar-rative Texte oder Filme können der Amerikanerin zufolge argumentativ sein undPositionen beinhalten, um einige der bedeutendsten Fragen der Philosophie zudiskutieren.

      Man kann hier schön sehen, dass der Einsatz von Filmen (wie anderer methodischer Dings) damit zusammenhängt, was die Lehrkraft unter Philosophie und unter ihrer Rolle als Philosophin und Philosophielehrerin versteht.

    1. virtuelle realitäten folgen keiner sukzessive zeitlose diesen ausblick auf die nächste sitzung also eins nach dem anderen soll ihre gegenstände sind ubiquitär präsenz

      Folgt aus dieser Ubipräsenz eine zunehmende Möglichkeit der Orientierungslosigkeit? Falls ja, und mir scheint das so, sorgt dieser Umstand für eine Verschärfung von Orientierungsbedarf - und da wie Tiedemann und Nida-Rümelin der Philosophie und dem Philosophieunterricht eine gesonderte Rolle in der Orientierung(shilfe) von Schüler*innen zusprechen, der Philosophiedidaktik letztlich auch eine gesonderte Rolle hinsichtlich der Digitalität zukommt, gilt es einerseits, die Philosophie der Digitalität auch didaktisch zu verhandeln und andererseits die Philosophiedidaktik auch digital zu verhandeln. Die Frage ist, wie Axel Krommer richtig sagt, Was macht die Digitalität mit X? so auch, z.B. mit Mündigkeit

      Abgesehen davon, bietet die Philosophie der Digitalität und der Anschluss der Didaktik an sie eine durch und durch positive Möglichkeit, die Relevanz und den Beruf des Philosophen/der Philosophin in Aktion zu sehen.

      Ich muss mal (vllt bei Krommer?) nachsehen, welche Relevanz man letztlich der Didaktik überhaupt zuschreiben kann. An und für sich. Aber auch und besonders in einer Umgebung, die durch eine besondere Dynamik und durch eine Anforderung des Lernens, ja ständigen Suchens und Fragens (Achtsamkeit, beginner mindset!) gekennzeichnet ist.

    2. didaktik

      Philosophiedidaktik als (besonderer) Teil einer Digitalitätsdidaktik, die letztlich nichts anderes ist, als die Didaktik, die der Realität gerecht werden will

    3. das heißt künstliche intelligenz operiert nicht irgendwie mit irgendwas was uns ganz fremd ist sondern wir sind daran beteiligt

      das ist ein riesiges Akteur-Netzwerk

  11. Mar 2022
    1. ie philosophin fragen sich was steckt dahinter gibt es eine verbindende perspektive

      Philosophische Perspektive auf die 'neuen Medien' Sie sind mehr als Werkzeuge

    1. skill means I know how to read 00:10:56 and write but social means I'm also able to participate in the community of literate and and this goes for all sorts of literacies not just alphabetic literacy

      Hier kommt mir das Gespann von Ich-Selbst, Ich-Welt und Ich-Du Beziehung in Humboldts Bildungsbegriff in den Sinn - ich glaube, dass mindestens ein eingeschränkter Anschluss an dieser Stelle besteht - wiederum nicht, um die Bildung auf digital literacies zu begrenzen oder umgekehrt 'alles, was heute wichtig ist, auf bereits Gedachtes reduktiv zurückzuführen', sondern, um vorhandene, ältere Ressourcen mit neueren transformativ zusammenzudenken - was bleibt, was kommt hinzu? Lässt sich eine inhärente Logik der Bildung skizzieren, die auch in digital literacies zu finden ist? Und kann ggf. der Bildungsbegriff Rheingolds literacy Ansatz (sinnvoll) erweitern helfen? Digitale philosophische Bildung = philosophische Bildung, insofern letztere die erste miteinschließt - weil beide begriffliche Erfassung der Realität darstellen - und da das Internet nicht bloße Simulation ist, ist dies einzuschließen

    1. die noch nicht als ein lebensweltliche faktor akzeptiert und verstanden wurde

      Hier sehe ich eine weitere Prämisse der Philosophie der Digitalität - die lebensweltliche Realität, die digitale Techniken, mithin die Digitalisierung MITEINSCHLIEßT, ist Prämisse für eine Philosophie der Digitalität

    1. phänomen der digitalität verhält sich reflexiv zum phänomen der digitalisierung was bedeutet dass die digitalisierung ist domäne der informatik und informationswissenschaft die digitalität ist domäne der kultur 00:21:08 und geisteswissenschaft und deswegen auch der philosophie

      Digitalität verhält sich reflexiv zu Digitalisierung und ist somit Domäne der Kultur- und Geisteswissenschaften, mithin der Philosophie - ich ergänze: und der Philosophiedidaktik!

    2. wenn wir 00:13:44 philosophie betreiben nicht spekulieren sondern wir sollten suchen begrifflich zu argumentieren und das was ist durchaus etwas extrapolieren aber immer schön auf der ebene der begriffe bleiben

      Was nach Noller die Aufgabe der Philosoph*innen ist - allgemein und besonders in Hinblick auf Digitalität

    1. Ich will diesen Text nochmals online lesen - er ist auf researchgate unter folgendem Link erreichbar Hier

  12. Aug 2021
    1. Un fondement très profond dans la culture occidentale

      C’est sans doute le grand écueil de Hume, qui s’exprime toujours en dualités: orgueil et humilité; amour et haine; estime et mépris; etc.

      https://journal.loupbrun.ca/n/105/

  13. May 2021
  14. Feb 2021
  15. Oct 2020
  16. Aug 2020
    1. Bernard Stiegler analysiert die Beziehungen zwischen Wissen und Technik, und zwar ausgehend von Derrida und Heidegger. Vieles wirkt auf mich wie eine Art Parallel-Unternehmen zu Latour, bei dem ich bisher nie einen Hinweis auf Stiegler gefunden habe. Auch bei Stiegler geht es darum zu erklären, warum Staaten und Wirtschaft nicht auf die Klimakrise reagieren. Wenn ich es richtig sehe, dann verbindet er das Konzept der différance mit einer Art bioökonomischem Ansatz.- Bemerkenswert ist auch seine Marketing- und Medienkritik und generell sein Versuch, Denkgewohnheiten in eine Beziehung zu den Mechanismen des neoliberalen Kapitalismus zu setzen.

    2. La collapsologie dit qu’à l’époque où l’avenir de la totalité du vivant est menacée sur Terre - ça, c’est une donnée scientifique -, le protéger devient la priorité des priorités

      Stiegler stellt sich hier in den Sinn ausdrücklich hinter die "Kollapsologen", dass er fordert, angesichts der Bedrohung alles Lebendigen alles dem Imperativ unterzuordnen, das Leben zu bewahren.

    1. C’est la plateforme qui décide ce que j’ai à dire à propos de moi et comment le dire, ce qui est important et ce qui ne l’est pas, à quelle fréquence et à qui j’écris. Ces valeurs sont prédéterminées par la plateforme.
    2. pour garantir la possibilité de la pluralité des points de vue

      La politique est précisément une affaire de rapports à la pluralité (cf. Arendt); dès qu’on cesse de s’adresser à la pluralité inhérente à une société, le système cesse d’être politique, il devient totalitaire, ce qui est a-politique.

    3. loin de ne représenter qu’un simple changement d’outils, le « numérique » peut être pensé comme un phénomène culturel au sens large, touchant à l’ensemble de nos vies et remettant en cause la totalité de nos catégories conceptuelles

      Le numérique comme «fait social total» (Stéphane Vial, L’être et l’écran, 2013)

  17. Jul 2020
    1. What strikes me is that some of the theoretical themesfrom years past are still present in our work today, but nowpractice precedes theory as often as theory once pre-ceded practice. It is a very fluid relationship.

      An raging issue across many intellectuals is the extremely speculative nature of their (purely intellectual) work (this has been very recurrent in the history of Philosophy, Anthropology, Sociology…).

      Philosophers, for instance, should probably follow a practice, in conjunction or in parallel with their writing—else they are left in the beautiful abstraction of irrealizable ideas.

  18. Apr 2020
    1. Je n’aime pas trop le personnage socratique (trop appliqué, trop sérieux souvent, trop arrogant dans sa quête questionnante), mais son fonds de commerce social reste l’ignorance.

      reconnaître sa propre ignorance est faire acte de philosophie, pour mieux cerner ses limites, voire pour mieux les repousser…

    2. les philosophes, devons peut-être faire acte d’humilité devant les informaticiens

      Notre génération a un philosophe. Il n’est ni artiste, ni écrivain professionnel. Il est programmeur.

      — Lawrence Lessig, Introduction à Free Software, Free Society: The Selected Essays of Richard M. Stallman

  19. Jan 2020
    1. Davidson appelle « action tout ce qu’un agent fait intentionnellement » (1982, p.5). Searle note qu’« il n’y a pas d’action sans intention » (1985, p. 105).

      importance de l'intention (corpus philosophique à l'appui)

    2. Le parallélisme entre les deux formules (1) et (2) suggère de rapprocher échelles E et raisons d’agir R du concepteur. Démontrer l’équivalence des échelles et des raisons d’agir revient à établir E  ⊂  R et R  ⊂  E.

      implication biconditionnelle entre l’échelle et la raison d’agir

  20. Dec 2019
    1. je récusais les vérités qui ne reflétaient pas un absolu. Je ne voulais céder qu’à la nécessité

      L'idée d'absolu et de nécessité guident le projet littéraire de Beauvoir (qui écrit par nécessité, pour donner une valeur, un sens à son existence; il y a un étroit rapport, voire une fusion entre sa vie et son écriture).

      Ce passage n'a pu qu'être écrit rétrospectivement!

    2. Je me rêvais l’absolu fondement de moi-même et ma propre apothéose.

      Phrase très forte qui traduit le désir d’émancipation, d’autonomisation (« devenir sa propre cause et sa propre fin », p. 187), voire d’autofondation (ce qui n’est pas sans avoir des références philosophiques très importantes).

    3. Sartre au contraire essayait de me situer dans mon propre système, il me comprenait à la lumière de mes valeurs, de mes projets

      Le regard de Sartre sur le « système » de Beauvoir suggère sa dimension philosophique (la philosophie comme système, unifié avec ses propres principes).

    4. L’œuvre d’art, l’œuvre littéraire était à ses yeux une fin absolue ; elle portait en soi sa raison d’être

      Existentialisme de l’œuvre d’art (notamment littéraire), d’où une certaine nécessité de l’art (comme source de vérité, comme révélation).

      C’est aussi, paradoxalement, quelque chose de fini (c’est la « fin absolue »); le constat est surtout paradoxal lorsque confronté à son pendant religieux (la fin ultime comme Dieu). La connotation est aussi théologique que philosophique.

    5. théorie de la contingence

      Autrement dit : la phénoménologie existentialiste de Sartre.

    6. Il aimait autant Stendhal que Spinoza et se refusait à séparer la philosophie de la littérature.

      Sartre considérait conjointement la littérature et la philosophie.

  21. Nov 2019
    1. je m’embrouillais dans ces contradictions.

      littérature permet d'exprimer des contradictions que la philosophie ne peut raisonner

    2. Il m’obligeait à réfléchir, à faire le point ; je ne me vantai plus de savoir tout, au contraire : « Je ne sais rien, rien ; non seulement pas une réponse mais aucune manière valable de poser la question. » Je me promis de ne plus me duper, et je demandai à Pradelle de m’aider à me garder de tous les mensonges ; il serait « ma conscience vivante ». Je décidai que j’allais consacrer les prochaines années à chercher avec acharnement la vérité.

      sagesse

    3. je voulais construire une pensée, une œuvre

      littérature et philosophie conjointes

    4. La philosophie ne m’avait ni ouvert le ciel, ni ancrée à la terre ; tout de même, en janvier, les premières difficultés vaincues, je commençai à m’y intéresser sérieusement. Je lus Bergson, Platon, Schopenhauer, Leibniz, Hamelin, et avec ferveur Nietzsche. Un tas de problèmes me passionnaient : la valeur de la science, la vie, la matière, le temps, l’art. Je n’avais pas de doctrine arrêtée ; du moins savais-je que je rejetais Aristote, saint Thomas, Maritain et aussi tous les empirismes et le matérialisme. En gros je me ralliais à l’idéalisme critique, tel que nous l’exposait Brunschvicg, bien que, sur bien des points, il me laissât sur ma faim. Je repris du goût pour la littérature.
    5. Somme toute, quand celui-ci avait compris qu’il ne savait rien et qu’il n’y avait rien à savoir, il savait tout. Ainsi s’explique que j’aie pu écrire en janvier : « Je sais tout, j’ai fait le tour de toutes choses. »
    6. Je restais aussi sensible que dans mon enfance à l’étrangeté de [Page 291]ma présence sur cette terre qui sortait d’où ? qui allait où ? J’y pensais souvent, avec stupeur, et sur mes carnets je m’interrogeais ; il me semblait être dupe « d’un tour de prestidigitation dont le truc est enfantin, mais qu’on n’arrive pas à deviner ». J’espérais sinon l’élucider, au moins le cerner de plus près. Comme je possédais pour tout bagage ce que m’avait enseigné l’abbé Trécourt, je commençai par tâtonner difficilement à travers les systèmes de Descartes et de Spinoza. Parfois, ils m’emportaient très haut, dans l’infini : j’apercevais la terre à mes pieds comme une fourmilière et la littérature même devenait un vain grésillement ; parfois je n’y voyais que de maladroits échafaudages, sans rapport avec la réalité. J’étudiai Kant, et il me convainquit que personne ne me découvrirait le dessous des cartes.
    7. À travers une étude sur Kant, je me passionnai pour l’idéalisme critique qui me confirmait dans mon refus de Dieu. Dans les théories de Bergson sur « le moi social et le moi profond » je reconnus avec enthousiasme ma propre expérience. Mais les voix impersonnelles des philosophes ne m’apportaient pas le même réconfort que celles de mes auteurs de [Page 272]chevet.
    8. Mademoiselle Lambert me conseilla de revenir à mon premier projet ; c’était elle qui faisait à Sainte-Marie les cours de philosophie : elle serait heureuse de m’avoir pour élève ; elle m’assura que j’obtiendrais sans peine l’agrégation. Mes parents ne firent pas d’opposition. Je fus très satisfaite de cette décision.
    9. et avec ferveur Nietzsche

      Beauvoir lit plusieurs philosophes, mais pourquoi son obsession (récurrente) pour Nietzsche?

    10. Je continuai à subordonner les questions sociales à [Page 312]la métaphysique et à la morale : à quoi bon se soucier du bonheur de l’humanité, si elle n’avait pas de raison d’être ?

      Les questions sociales et la politique sont inférieures à la « métaphysique et la morale » (autrement dit, la philosophie).

      philosophie > politique
      

      Beauvoir lance ici une question existentialiste« à quoi bon se soucier du bonheur de l’humanité, si elle n’avait pas besoin d’être? »

    11. La philosophie avait fortifié ma tendance à saisir les choses dans leur essence, à la racine, sous l’aspect de la totalité ; et comme je me mouvais parmi des abstractions, je croyais avoir découvert, de façon décisive, la vérité du monde.

      Beauvoir explicite l’influence de la philosophie sur sa manière d’avoir une « saisie » sur le monde, dans les termes de la philosophie (« essence », « racine », « totalité », « abstractions »).

      L’aboutissement de ce constat, celui de « croire avoir découvert, de façon décisive, les <mark>vérités du monde</mark> », demeure rhétorique (elle » croit », mais n’en a pas la certitude; oxymore avec « façon décisive »…)

    12. Je décidai que j’allais consacrer les prochaines années à chercher avec acharnement la vérité.

      Beauvoir énonce sa vocation de philosophe.

    13. Sa dévotion aux valeurs universelles était, m’imaginais-je, sincère ; je me pensais autorisée à liquider traditions, coutumes, préjugés, tous les particularismes, au profit de la raison, du beau, du bien, du progrès.

      raison vs moeurs

    14. je m’entraînais à réfléchir, à comprendre, à critiquer, je m’interrogeais, je cherchais avec précision la vérité : ce scrupule me rendait inapte aux conversations mondaines.
    15. Mon père n’avait jamais mordu à la philosophie ; dans mon entourage comme dans celui de Zaza, on la tenait en suspicion.
    16. « Simone s’intéresse à tout. » Je me trouvais limitée par mon refus des limites.
    17. Cependant, si elle échouait à m’expliquer l’univers et moi-même, je ne savais plus trop que demander à la philosophie

      Lisez Critique de la raison pure de Kant, et vous ne trouverez aucune réponse (c’est le punch très décevant du canon).

    18. Je m’initiai à la philosophie en lisant La Vie intellectuelle du Père Sertillanges, et La Certitude morale d’Ollé-Laprune qui m’ennuyèrent considérablement.

      Traces des œuvres philosophiques initiatrices du parcours de Beauvoir.

    19. Ma conscience, d’où sortait-elle ? d’où tirait-elle ses pouvoirs ?

      Réflexion authentiquement philosophique : philosophie de l’esprit, métaphysique, tentative d’auto-réflexivité.

    20. Ce qui m’attira surtout dans la philosophie, c’est que je pensais qu’elle allait droit à l’essentiel. Je n’avais jamais eu le goût du détail ; je percevais le sens global des choses plutôt que leurs singularités, et j’aimais mieux comprendre que voir ; j’avais toujours souhaité connaître *tout* ; la philosophie me permettrait d’assouvir ce désir, car c’est la totalité du réel qu’elle visait ; elle s’installait tout de suite en son cœur et me découvrait, au lieu d’un décevant tourbillon de faits ou de lois empiriques, un ordre, une raison, une nécessité. Sciences, littérature, toutes les autres disciplines me parurent des parentes pauvres.

      Beauvoir touche à la philosophie, à son essence et à l’affinité qu’elle éprouve vis-à-vis d’elle :

      • sens global
      • comprendre
      • totalité du réel
      • ordre, raison, nécessité
    1. p. 124 :

      Peut-être les dieux ne me refuseraient-ils pas de trouver une image équivalente, mais mon récit serait <mark>contaminé de littérature, d’erreur</mark>. Par ailleurs, le <mark>problème central est insoluble : l’énumération, même partielle, d’un ensemble infini</mark>.

      La littérature fait peut–être erreur en ce qu’elle s’intéresse à des choses particulières, par opposition au discours universel des mathématiques et de la philosophie.

      Le passage sera suivi un peu plus loin d’une énumération d’exemples complètement étranges, laissant entendre qu’on pourrait continuer ainsi à l’infini sans jamais épuiser les possibilités.

    1. Tu ne sauras donc jamais quels temples, quels théâtres, j’eusse conçus dans le pur style socratique !

      Nous ne le saurons jamais, Socrate, puisque tu n’as fait que parler toute ta vie.

      Tu n’es qu’un philosophe, tu n’as jamais réussi à être architecte; tu n’as jamais rien réalisé…<br> (pardonne-moi, Socrate, te t’attaquer ainsi)

    2. Cette étendue de leurs pouvoirs est le triomphe même de ce mode de construire dont je te parlais.

      Le pouvoir est aux philosophes-architectes-poètes; ce pouvoir est total.

    3. vérités les plus générales

      Tendance à l’universel; c’est le but de la philosophie!

    4. matière précieuse au philosophe

      Valéry traite explicitement de « matière », du matériau du philosophe – amusant (et très intéressant!), car les philosophes aiment bien pelleter des nuages.

      La métaphore architecturale n'est pas loin.

    1. Les formats sont le plus souvent invisibles : nos actions suffisent en général à mobiliser ceux qui nous servent. Ils sont en fait trop souvent invisibles : le choix est fait « à notre insu », sans qu’aient toujours été pesées les contraintes à respecter en fonction de l’usage à faire du document en question, maintenant et plus tard.

      Le « pacte d'écriture » entre l'écrivain et de son format : le format impose des conditions d'écritures, « à l'insu » de l'utilisateur, dont les choix sont imposés par la technique (le format, les créateurs du format).

  22. Sep 2019
    1. gestes philosophiques

      les «conditions matérielles» de production de la pensée ne sont autre chose que la technique, que les sciences du design (ou philosophie du design) ont pour objet d'étude.

      La technique est en soi un «geste philosophique»; la technique en soi possède un contenu de connaissance qui est intégré à elle; autrement dit, la technique, c'est de la connaissance (un «produit du savoir»).

  23. Apr 2019
    1. Bestenfalls tut der Gedanke so, als ob.

      1911 veröffentlicht der deutsche Philosoph und Kant-Forscer Hans Vaihinger das Werk Philosophie des Als Ob. Das ist kein Zufall, denn Serner schreibt in der unter Pseudonym verfassten Selbstrezension Das dadaistische Manifest (1920):

      Es ist ein eigenartiger Zufall, daß dieses bereits vor zwei Jahrn geschriebenen Buch zur selben Zeit erscheint, da in Halle die Als ob-Konferenz tagte. . . Dort begründete der zweifellos ganz hervorragende Philosoph Vaihinger den sogenannten Fiktionalismus . . .

  24. Aug 2018
    1. KIs bauen will, die künftig erhebliche Verantwortung in der realen Welt übernehmen

      KIs können keine Verantwortung übernehmen, das können nur Menschen als ethische Wesen!