- Mar 2022
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Il constitue un apport fondamental à l'appareil médical. Parfois, il aide tout simplement à oser des choses que l'on ne serait pas en mesure de tenter spontanément. C'est le cas de grand-mères qui s'inscrivent sur Meetic pour entretenir des échanges écrits empreints d'érotisme et relancent ainsi leur libido.
J'emploierais le terme "appareil médical" avec plus de prudence. Ces outils peuvent aider les plus timides à s'approcher aux autres plus facilement, mais faut pas oublier l'importance de faire les mêmes démarches sans être devant un écran. On observe de plus en plus des gens qui ont du mal à créer des liens en face à face car ca deviens compliqué de s'exprimer sans le biais d'un clavier.
Encore une réticence sur ce qui concerne les sites de rencontres : ils ne sont pas toujours fiables et ils créent des attentes qui sont souvent décevantes car c'est très facile de se construire derrière un écran un personnage qui nous ressemble pas forcement .
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Que tout cela a un effet pervers. C'est infantilisant pour les parents et transforme l'objet numérique en un obscur objet du plaisir, proche du diable et donc très tentant. Pourtant, malgré les efforts des grands moteurs de recherche pour nous contraindre à ne voir sur le Web que ce qu'ils veulent, c'est encore un des rares endroits où il est possible de rencontrer l'inconnu. La «weberrance» ouvre l'esprit. Ça ne veut pas dire qu'il ne faille pas, bien au contraire, garder un œil attentif. Mais je me méfie de ces glissements où très vite on parle d'addiction. Entre le jeu vidéo comme nurse numérique et un interdit excessif, une limitation dans les horaires me semble judicieuse. Ce ne sont pas les enfants qui consultent de manière compulsive leur fil Twitter, mais bien les adultes !
Ses thèses ne sont pas forcement vérifiés. La "weberrance" ouvre l'esprit, mais peut ouvrir aussi des mauvaises portes. C'est important de veiller que les plus jeunes ne tombent pas sur des sites trop violents pou avec des images et vidéos de sexe explicites, des mal intentionnés (pédophiles, hackers, etc. ).
Je suis d'accord avec le fait de limiter le temps passé devant les écrans.
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92% des français utilisent un gadget high-tech avant de s'endormir.
C'est pas forcement une bonne nouvelle. Il y a des études qui démontrent que utiliser un portable ou tablette juste avant d'aller se coucher causerai des retard d'endormissement.
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l est évident qu'un adolescent qui n'a pas Internet sera dans une forme d'exclusion par rapport à ses camarades. Comme, il y a trente ans, pour un jeune qui n'avait pas la télévision chez lui. Interdire à un enfant l'accès à Internet ou aux jeux vidéo, c'est le sanctionner dans sa vie d'adulte.
Rhétorique.
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On n'a pas encore assez de recul pour évaluer ce que ça va donner. Néanmoins, avant l'âge de 18 mois, un enfant devant une tablette ou une télé laissera tomber très rapidement, car l'interaction est moins riche qu'avec un être humain. Il n'y a pas plus interactif qu'une relation avec la mère, sauf si celle-ci est en dépression. Cet «accordage» affectif ne peut être reproduit par aucun gadget, fût-il numérique. Après 3 ans, l'enfant peut trouver plus d'intérêt à l'interaction numérique, même s'il continue de s'amuser avec de vrais jouets. L'un ne remplace pas l'autre, n'en déplaise à certains confrères catastrophistes. Mais il faut aussi développer l'«attention conjointe» : l'enfant et son parent partagent un point de vue. C'est en regardant un film ensemble, pour ensuite se dire que l'on a bien vu la même chose, que l'on prend conscience d'avoir partagé un même plaisir.
Il faut encore une fois trouver le juste milieu . Une tablette ne peut pas remplacer le vrai jeu et son importance dans la croissance psychique et physique (motricité) de l'enfant.
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Jadis, le père avait plus de compétences que son fils pour réparer une Mobylette avec lui, activité commune et enrichissante. A présent, le rapport est inversé. L'adolescent est plus au point. Si les mères acceptent facilement que leur fils leur montre comment utiliser un objet, les pères souhaitent souvent garder le leadership. Mais faut-il s'accrocher à une autorité légitime ? Le «je suis ton père» ne suffit-il plus ? Les adolescents traitent leurs parents de «vieux cons». «Con» est accepté, mais pas «vieux» ! Il y a une forme de compétition intergénérationnelle. La possession du dernier gadget à la mode fait croire à une éternelle jeunesse...
Vision très patriarcale de la famille !
Même si un enfant aide les parents avec les nouvelles technologie, ce dernier auras beaucoup d'autres choses à apprendre par ses parents. Les adultes gardent toujours leur rôle même quand ils demandent de l'aide. Sans compter que ce "problème" se vérifie plus avec des parents qui sont nés dans les années '50 ou '60 dont leurs enfants ne sont plus aussi jeunes, les rôles de chacun sont bien net et définis. Le fait de demander de l'aide de la part d'un adulte ne buscule pas la "leadership" ou "hiérarchie" dont parle le psychologue. Agir comme ceci ne le met pas forcement dans une position de faiblesse, mais ca peut aider à fortifier les liens de confiance et échanges.
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Après la «nurse cathodique», on a dit beaucoup de mal des parents qui usent de «nounous numériques» pour avoir la paix. Que ce soit sur la route des vacances ou à la maison pour retrouver un peu d'intimité en couple
Il y a besoin d'un vrai control parental sur les sites et applications utilisés sans oublier de limiter au maximum le temps passé devant des smartphones ou tablettes. C'est bien connu que exposer les enfants aux écrans trop longtemps peut être nocive pour leur santé.
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Pour les parents, c'est un nouvel enjeu d'autorité. Beaucoup connaissent mal la cyberculture. Par exemple, quand vous voulez mettre fin à une partie de jeu vidéo de votre fils et que vous lui arrachez la commande des mains, il crie à la révolte ! L'adulte en déduit que le jeu rend violent, alors qu'il n'a pas demandé à l'enfant s'il était possible de sauvegarder la partie avant d'y mettre un terme. La culture de la télévision était plus simple. Chacun savait que, à la fin de l'épisode, c'était l'heure d'aller prendre son bain. Les outils numériques sont par nature persistants, on ne sait pas quand couper le fil. L'éducation des parents est certainement à faire de ce côté-là. Ils pourraient s'intéresser à ces activités numériques : un enfant jouant à un jeu vidéo devient tour à tour réalisateur, acteur et metteur en scène d'un spectacle qui se donne à voir à plusieurs. C'est très riche d'enseignements sur sa progéniture.
Réponse limité : le "savoir-vivre numérique" n'as pas que un lien avec les parents. Ceci va beaucoup plus loin et ca devrait être pris en compte dans les programmes scolaires pour que les plus jeunes aient dès le début une vrai conscience numérique.
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L'hyperconnexion entre les réseaux, où se rejoignent sur des terminaux numériques toutes les communications humaines, est terriblement inquiétante. On a besoin, même au sein du numérique, d'espaces privés. Face à cela, l'humain essaie spontanément de trouver un peu d'air, en créant de faux profils sur Facebook ou de faux blogs. On aura toujours besoin d'espaces privés au sein d'espaces publics.
C'est pas forcement en créant des faux profils qu'on améliore la situation. Beaucoup sont en train de médiatiser leur quotidien par imitation / pression sociale. Ce qui est publié montre souvent que les côtés "parfaits" .
De plus en plus d'entreprise contrôlent les profils et activités sur le net de leur employeurs, envahissant la sphère privée.
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Plus largement, on utilise le numérique pour combler ou mettre en scène quelque chose qui était déjà «dysfonctionnant». Une patiente ne correspondait avec sa fille que par messagerie instantanée alors qu'elles vivaient sous le même toit. Est-ce un problème de logiciel ou un problème de communication
Affirmation trop généraliste et encore une fois il veut montrer que les côtés positives du numérique. Le numérique fait ressortir davantage les comportements dysfonctionnant.
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Aucun chiffre n'autorise à l'établir. Au contraire, des études récentes montrent qu'en grande majorité les joueurs ont une vie sociale, lisent et font du sport. Les incivilités sont surtout relayées par les médias par sensationnalisme. Les jeunes qui passent à l'acte possèdent déjà en eux une violence inquiétante, voire une paranoïa schizophrénique. Ce sont des cas isolés.
Vrai. Intéressant point de vue de cet article italien . C'est toujours pas prévu que il y a un lien entre jeu violent et comportements violents, mais il y a un lien avec la baisse de la sensibilité émotionnelle ( qui n'est pas irréversible ). https://www.neoconnessi.it/la-violenza-nei-videogame-parliamone/#:~:text=Nessuna%20ricerca%20ha%20mai%20dimostrato,una%20riduzione%20della%20sensibilit%C3%A0%20emotiva.
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La fille, encore élevée à l'ancienne avec l'idée d'attendre le prince charmant, peut shooter des zombies, et exprimer ses pulsions agressives sans trop de culpabilité. Le père stressé au travail devient chef d'une guilde dans le jeu de stratégie «World Of Warcraft», révélant des capacités de leadership étonnantes.
Affirmation très stéréotypé ! Il n'y a pas que du positif dans l'utilisation des jeux vidéos : addictions, détachement de la réalité, dépression, etc. .
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La fille, encore élevée à l'ancienne avec l'idée d'attendre le prince charmant, peut shooter des zombies, et exprimer ses pulsions agressives sans trop de culpabilité. Le père stressé au travail devient chef d'une guilde dans le jeu de stratégie «World Of Warcraft», révélant des capacités de leadership étonnantes.
Affirmation très stéréotypé ! Il n'y a pas que du positif dans l'utilisation des jeux vidéos : addictions, détachement de la réalité, dépression, etc. .
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Les logiciels de type Photoshop permettent très bien cela. Les enfants deviennent ainsi bien plus lucides que leurs parents, qui croient que tout ce qui est dit au journal télévisé est vrai ! Les jeunes générations sont «actives», alors que leurs parents étaient dans une position «interpassive» de téléspectateurs.
Encore une fois faudrait faire attention aux affirmations données . Vraiment les jeunes sont autant plus lucides ? Ont ils vraiment une pleine conscience et assez de connaissances pour naviguer de façons sure et éveillée sur le net ? Certes, faut pas oublier que c'est plus simple pour les nouvelles générations de s'y confronter et cette facilitée reste une valeur ajoutée ( skill ).
Autre point dont je suis réticente c'est le passage sur Photoshop. Cette capacité de changer au plaisir et avec facilité ce que l'on aime pas peut avoir des répercussions sur la vie de tous les jours où on assiste à plus en plus d'individus qui ne supportent pas l'imperfection .
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Le fils utilise la tablette de son père pour faire comme papa, phénomène classique d'identification. Par ce biais, il va s'approprier des images en les désacralisant
On assiste de plus en plus à une génération de parents beaucoup trop connectée avec moins "d'envies" de consacrer du temps (de qualité) à leurs enfants. Le rôle de parent à l'air passif selon ce qui est écrit .
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On observe l'émergence du phénomène des «grands-parents Skype». Au lieu de se voir pour le sempiternel déjeuner du dimanche, on communique par voie électronique, en échangeant des vidéos des petits-enfants. Le numérique permet de ne pas rompre totalement le contact grâce à un «lien virtuel». Mais il est aussi un facilitateur de l'évitement. On a tellement envie de se voir que finalement on ne se voit jamais !
Skype, Face Time ou les appelles vidéos sur d'autres applications peuvent aider à rester en contact dans des situations de distance physiques, mais ils ne remplacent pas la puissance d'une vrai visite. Il y a besoin du contact, du vrai. Faut pas donner plus de crédit que le nécessaire à ces outils. Encore une fois, ce type d'appelle est possible seulement dans le cas où les seniors possèdent des smartphones, tablettes ou ordinateurs…
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Les seniors ont vu dans ces outils un accès incroyablement simple à l'informatique
Je trouve cette affirmation très simpliste. Malheureusement ces outils ne sont pas perçus comme "incroyablement simples" par tous les seniors. Pour les plus anciens ils peuvent augmenter ultérieurement le gap générationnel .
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