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    1. L’étude The World Unplugged a demandé à un millier d’étudiants provenant d’une douzaine d’universités des cinq continents, de faire l’expérience de 24h de déconnexion médiatique (Moeller et al., 2012). Les résultats ont été univoques : une nette majorité d’étudiants a admis l’échec pur et simple de leurs efforts de déconnection. Beaucoup d’entre eux se sont alors auto-déclarés « addicts » aux médias et technologies de communication numérique.

      Argument pour : les résultats de cette étude, pourtant mondiale, ont indiqué que la majorité des étudiants n'ont pas réussi à déconnecter, ne serait-ce que 24h, et se sont même considérés comme dépendants. Ceci évoque un comportement proche d’un processus addictif (désir incontrôlable, auto-déclaration d’addiction).

    2. Les examens cérébraux, réalisés par IRM, de personnes développant des symptômes de dépendance montrent que les gros consommateurs d’Internet développent des processus neurobiologiques commun avec les toxicomanes et avec les personnes souffrant de dépendances pathologiques reconnues, comme celle liée aux jeux.

      Argument pour : si les examens d'imagerie montrent des signes communs entre les personnes dépendantes d'internet et les toxicomanes, il y a donc une notion d'addiction.

    3. Cependant, de telles pratiques ne constituent pas une réelle dépendance au sens pathologique car elles ne sont pas de nature compulsive.

      Argument contre : dans l'addiction, on note une conduite compulsive, mais ici, l’usage excessif est expliqué par la compensation de besoins sociaux.

    4. Cependant, les internautes qui les fréquentent intensivement ont davantage tendance à effectuer des comparaisons sociales dont les résultats sont en leur défaveur (Lee, 2014). Ils sont aussi enclins à penser que les autres sont plus heureux et ont une vie bien plus agréable que la leur, ce qui leur donne un sentiment d’injustice (Chou, Edge, 2012). Ce biais conduit au déclenchement de certains processus psychopathologiques, comme des ruminations mentales

      Argument contre : le texte montre que les effets négatifs d'une fréquentation intense d'internet (dépression, anxiété) sont liés à des comparaisons sociales et à des ruminations, des pensées négatives, mais pas à une dépendance.

    5. le désir d’utiliser les médias (consulter ses e-mails, surfer sur le Web, aller sur les RSN, regarder la télévision) est celui pour lequel notre capacité de résister serait la plus faible. Non seulement le désir d’utiliser les médias serait plus fort et plus fréquent dans une journée que, par exemple, le désir de tabac, mais il serait, en outre, plus difficile à contrôler que les désirs de manger ou d’avoir des activités sexuelles

      Argument pour : La difficulté à résister à un usage numérique fait état d'impulsions généralement associées aux addictions comportementales.

    6. L’addiction à Internet ne figure pas dans la dernière version du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM 5 ; APA, 2015) manuel de référence internationale pour la plupart des psychiatres et psychologues. À l’excès, ces habitudes sont étiquetées « comportements excessifs », mais ne sont pas définies comme de véritables troubles mentaux en raison, actuellement, de l’insuffisance de données dans la littérature (DSM 5 ; APA, 2015, p. 571).

      Argument contre : l'addiction à internet est plutôt vue comme une pratique excessive que comme un véritable trouble mental. En tout cas, elle n'est pas reconnue par le DSM 5, on ne cite pas ici par exemple de critères cliniques.

    1. Nous mettrons plus précisément en évidence les nombreux facteurs indiquant que les thérapies basées sur Internet constituent, cent ans après la naissance de la discipline, un défi profond et durable à la psychothérapie.

      Argument pour : à travers la notion de défi indiquée, internet peut-il donc influencer les comportements des individus ?

    2. La brièveté des contacts avec ce dernier répond alors à un objectif important, expliqué précédemment : pour pouvoir augmenter l’accessibilité d’un traitement, il faut qu’un même professionnel puisse s’occuper de plus de patients.

      Argument contre : internet permet donc d'optimiser les ressources, en permettant à davantage de patient d'avoir accès à un professionnel.

    3. La thérapie, ou plus précisément le changement thérapeutique, n’est plus assurée par un thérapeute mais par un programme de self-help, et le rôle de thérapeute n’est que de faciliter le suivi du programme.

      Argument pour : les usages numériques ne pourraient-ils alors pas engendrer une fragilité possible, créant un terrain propice à des comportements inappropriés ?

    4. L’objectif principal de cette deuxième démarche consiste à augmenter l’accessibilité de la psychothérapie, c’est-à-dire réduire les obstacles que peuvent rencontrer les patients lorsqu’ils souhaitent faire appel à un dispositif de soin. Cette question constitue un défi majeur pour de très nombreux systèmes de soins nationaux (Richards, Lovell & McEvoy, 2003). La seule manière pour une personne d’avoir accès à une thérapie traditionnelle est souvent de recourir à un thérapeute exerçant dans le secteur privé. Cela n’est cependant possible que pour des individus disposant de ressources économiques relativement importantes. Or, l’accessibilité s’améliore avec les programmes de self-help, dans la mesure où ces derniers rendent la thérapie moins dépendante de la disponibilité des thérapeutes : en diminuant le temps que consacre chaque thérapeute à chaque patient, un plus grand nombre de patients peuvent accéder à un traitement (Andersson, 2009).

      Argument contre : cette position contredit l’idée que l'usage d'internet est nécessairement dangereux ou addictif : plusieurs arguments sont développés ici (accessibilité, disponibilité, possibilités financières …)

    5. depuis environ dix ans, Internet est également envisagé comme un espace où peuvent se pratiquer la psychothérapie et le traitement psychologiqu

      Argument contre : ici internet peut être envisagé comme un outil de soin, pas seulement un espace de risque.

    1. Considérant que nous ne disposons pas des données nécessaires à une évaluation scientifique validée

      Argument contre : on ne peut pas conclure avec certitude que l’addiction à Internet existe.

    2. Comme tous les autres jeux d’argent, ils exposent au risque d’abus et de dépendance. Les dommages sont financiers (dépenses disproportionnées) et psychologiques (temps passé excessif, abandon d’autres intérêts ou activités)

      Argument pour : une addiction numérique est donc reconnue pour certaines activités en ligne, le texte parle bien de dommages psychologiques.

    3. Le terme de pratique excessive (et a fortiori d’addiction) fait intervenir la notion de retentissement durable sur la vie du sujet : perturbations du sommeil, troubles du comportement alimentaire (surpoids, grignotage), absentéisme et/ou échec scolaire, retrait social, diminution des autres activités (familiales, sportives et culturelles).

      Argument pour : même si on parle ici d'addiction "a fortiori", les critères de dépendance décrits y ressemblent fortement.

    4. Il n’y a pas de consensus scientifique sur l’existence de réelles addictions aux jeux vidéo. En l’absence d’études précisant leurs critères, il est préférable d’utiliser le terme de pratiques excessives

      Argument contre : la notion d’addiction numérique reste controversée.

    5. L’accès à ces jeux suscite des craintes du fait du risque de pratique excessive. Certains utilisent même le terme d’addiction, définie comme la perte de contrôle et la poursuite du comportement malgré ses conséquences négatives

      Argument pour : le vocabulaire de l’addiction est ici utilisé pour les activités numériques.