Oui, c'est une question de régime d'écriture. C'est ce qu'a démontré efficacement Annie Combes, à laquelle on pourrait renvoyer.

Ce sont des choses qui ont été largement commentées par la critique, il y a plus de trente ans.

la construction est syntaxiquement impossible. "remés" est un participe, pour construire la phrase avec "choisi" il faudrait un infinitif.

"estre" ?

on se demande si c'est vraiment le bon terme. Il est blessé et pas du tout serein.

"à laquelle" ?

expliquer qu'il ne s'agit pas d'Agravain, fils de Lot ?

"planent"

"contraste"

Ce qui est à peu près normal puisque ce sont les guerres qui prennent alors le relais. Toujours en l'absence l'alternative, après l'achèvement de la Quête du Graal.

Ici, on a un peu un raccourci: s'il s'agit bien d'une "agitation des corps", elle s'explique non par opposition avec la quiétude, mais bien plus par le fait que, en effet, la Quête se soit achevée et le Graal ait disparu. Il n'y a plus de merveille, plus d'aventure. En d'autres termes, l'existence chevaleresque est privée de son but spirituel et doit (re)-changer de boussole. C'est le tournoi qui tient lieu d'aventure. Cela a été amplement mis en avant par la critique.

je supprimerais "être"

je propose "repousser"

"eux"

Cela va un peu vite. Personne ne peut nier que la reine a donné la pomme au chevalier, il y a donc ce lien de cause à effet qui fait que Gauvain, par exemple, se refuse de combattre. Ce que dit Lancelot —et l'argument marche aussi en théologie — c'est que l'intention n'y était pas.

Justement. Le coupable, on le connaît. C'est Lancelot, personne ne met en doute qu'il a tué Gaheriet. Mais "il n'a pas fait exprès". C'est tout le drame dans cette Mort Artu, les choses avancent sans qu'on le veuille.

On travaille ici avec des catégories modernes dans une perspective qui n'est peut-être pas très authentique dans la mesure où personne vers 1230 n'était "inquiet" (au sens où l'on l'entend ici)

Ce début relève un peu du postulat. La "fin" de l'histoire était quand même connue de tout le monde puisque c'est en gros celle qui figure dans la tradition des chroniques, Wace et, surtout, l'Historia Regum Britanniae, de Geoffroy de Monmouth, cette dernière conservée dans plus de 250 manuscrits...