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  1. Dec 2019
    1. Jacques et ses camarades lisaient les vrais livres, ils étaient au courant des vrais problèmes

      Dénonciation des inégalités : la femme n'a pas accès à ce savoir. La connaissance apparaissant dans le roman comme le chemin vers la liberté, l’éducation des femmes est jugée dangereuse.

    2. mes parents en censuraient-ils souvent des passages 

      Censure : la lecture se présente comme une activité potentiellement subversive. L’émancipation intellectuelle devra inévitablement s'accompagner d’une dissociation face à l'autorité parentale. La lecture deviendra un geste de révolte.

    3. Passé leurs bachots, elles suivraient quelques cours d’histoire et de littérature, elles feraient l’école du Louvre ou la Croix-Rouge, de la peinture sur porcelaine, du batik, de la reliure et s’occuperaient de quelques œuvres. De temps à autre on les emmènerait entendre Carmen ou tourner autour du tombeau de Napoléon pour entrevoir un jeune homme ; avec un peu de chance, elles l’épouseraient.

      Dénonciation de l'éducation «décorative» des jeunes filles bourgoises. Leurs études ne mènent à aucun métier, elles n'y gagnent aucune indépendance. Les cours Désir ne font que former des épouses cultivées.

    4. affranchie de mon enfance et de mon sexe

      Double quête de la narratrice L'affranchissement face à son enfance entend un rejet de la société bourgeoise qui façonne des «jeunes filles rangées»

    1. il faut lui répondre qu’il n’est qu’une dupe qui s’est laissé éblouir apparemment par quelque magicien, par un imitateur qu’il a pris pour le plus habile des hommes, faute de pouvoir distinguer lui-même la science de l’ignorance, la réalité de l’imitation.

      Ainsi au niveau éthique toute mimésis, toute identification, est une contamination par les passions qui mine le contrôle de soi. Idée d'une corruption des âmes par ceux qui se laissent éblouir = danger moral

    2. on peut dire en effet qu’Homère est le maître et le chef de [595c] tous ces beaux poètes tragiques (01) ; mais on doit plus d’égards à la vérité qu’à un homme

      Platon va critiquer la poésie tragique et épique. Toute imitation tend à l’illusion, prendre du plaisir à ressentir la peur et l’horreur découle d’une mauvaise disposition morale. Saisir la chose par son apparence est ce qu’il y a de moins noble.

    1. XII.

      La poésie vise le nécessaire (ce qui est probable, ce qui arrive le plus souvent) par opposition au particulier qui n’est pas porteur d’aucune vraisemblance.

    2. Comme le poète est un imitateur, aussi bien que le serait un peintre ou n'importe quel autre artiste de cet ordre, il s'ensuit nécessairement qu'il imite les choses sous quelqu'une de ces trois formes, ou telles qu'elles existaient ou existent, ou telles qu'on dit ou qu'on croit qu'elles sont, ou enfin telles qu'elles devraient être.

      Aristote reconnait l’importance des pratiques mimétiques. Si nous imitons c’est parce qu’il y a une fonction à cela, si l’imitation subsiste c’est qu’elle caractérise l’Homme comme il est. La Mimésis n’est pas une pure illusion, ce n’est pas une copie dégradée de la vérité, la poésie est une forme de vérité. Ce n’est pas cependant une vérité stricte car l’artiste imite les apparences. En ce sens la mimésis modélise le réel, imite un modèle du réel, n’imite pas les choses telles qu’elles sont.

    3. ce ne sera pas la représentation qui produira le plaisir goûté, mais plutôt l'artifice ou la couleur, ou quelque autre considération.

      Il y a un plaisir inhérent à la connaissance, la mimésis étant liée à l’apprentissage. Il y a une pluralité de plaisirs liés à l’imitation. Le plaisir est double :

      • plaisir tiré face à la qualité de l’exécution artistique
      • plaisir cognitif : à identifier, reconnaitre, tirer une connaissance