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  1. Feb 2020
    1. Notre perception du temps évolue au cours de la vie, et à l’âge adulte, le temps semble filer de plus en plus vite : si nous nous sentons perpétuellement pressés et débordés, c'est précisément à cause de cette perception déformée

      L'auteur parle de la perception donc quelque part d'une forme d'illusion du temps qui s'écoule. Ce n'est pas la réalité. Il explique que c'est "précisément" à cause de cette vision "déformée" des choses que nous nous sentons constamment "débordés". Expliquer ce phénomène de surcharge et d'empressement simplement par une sensation erronée du temps qui passe et parce que nous prenons de l'âge me semble un peu réducteur et écarte les autres raisons qui sont multiples (tâches quotidiennes nombreuses, de plus en plus de responsabilités en fonction des âges, etc)

    2. Ce qui veut dire – attention, c’est un peu déprimant – que les années vécues entre l’âge de 5 et 10 ans vous paraissent aussi longues que les années qui séparent vos 40 ans de vos 80 ans. Alors, activez-vous ! Le temps passe vite… et ça ne s’arrange pas avec le temps.

      Dans les dernières lignes, la conclusion est un peu fataliste et ne permet pas d'ouverture vers d'autres pistes. De plus la vision du constat est orientée de façon négative. Mais finalement peut-on considérer que cela est une si mauvaise chose de ressentir le poids des années qui passent de la même façon entre 5 et 10 ans ou entre 40 et 80 ans?

    3. La faute à la routine ? Une autre théorie suggère que cette sensation est associée à la quantité de nouvelles perceptions auxquelles nous sommes exposés au fil de notre vie

      Dans ce paragraphe, l'auteur utilise le même procédé que dans le paragraphe précédent à savoir un titre avec un point d'interrogation. Là encore il oriente le lecteur en considérant ses propos comme une hypothèse et non comme un fait. Adrian Bejan, professeur en genie mécanique à l'université de Duke, lui retient cette explication comme valable. Pour ce scientifique, "les divergences entre le temps physique et le temps psychologique sont responsables du temps qui passe" (European Review, le 18 mars 2019).

    4. Mais pourquoi mesurer notre perception à l’aide d’une échelle logarithmique ? Parce que notre rapport au temps est relatif à l’âge que nous avons : pour un petit de 2 ans, une année représente la moitié de sa vie, ce qui explique que la distance entre deux anniversaires semble si longue à un enfant. Pour un marmot de 10 ans, une année ne représente que 10 % de sa vie (il devient alors un peu moins difficile d’attendre son prochain anniversaire), et pour un jeune de 20 ans, une année ne représente plus que 5 % de sa vie. Voilà pourquoi le temps semble s’accélérer avec l’âge.

      Voilà, dans ce paragraphe-ci nous connaissons désormais l'argument retenu par l'auteur .Il s'appuie sur un outil scientifique afin de prouver la pertinence de l'argument. Je trouve cela regrettable qu'il ne reste pas plus neutre et surtout qu'il exclut d'autres raisons tout autant valables ou peut-être même complémentaires.

    5. La piste mathématique

      Grâce à ce titre affirmatif, l'auteur nous annonce maintenant son point de vue et l'argument qu'il compte défendre.

    6. La faute à la biologie ? Plusieurs théories tentent d’expliquer cette sensation d’accélération du temps avec l’âge. L’une d’elle évoque une dégradation progressive de notre horloge biologique, due au ralentissement naturel de notre métabolisme au fil des ans : quand nous vieillissons, notre respiration et nos battements de cœur ralentissent

      Chrisitan YATES propose "plusieurs théories". Il ne veut laisser planer aucun doute sur le fait qu'il les considère comme des hypothèses car en plus de dire qu'il s'agit de "théories", il ajoute la forme interrogative dans ses titres. Une des premières pistes évoquées est la cause biologique. Cette sensation déformée serait dû à des rythmes cardiaques différents suivant les âges mais il reste très approximatif et ne s'appuie sur aucun élément scientifique. Il nous montre dans ces différents procédés, qu'il n'est pas convaincu par cet argument et on sent une volonté de sa part, de faire en sorte que le lecteur n'adhère pas non plus à cette explication