- Apr 2020
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profiteur
profite du vocabulaire de Robert (prolixe, nitescence)
image du «bien-écrire»
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poffe
mélange des niveaux de langage (prolixe, nitescence, poffe)
dans la novella
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poètes
n'écrivait pas comme eux, s'est retiré; voire exclu.
Ne fait pas partie du cercle des poètes.
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jetées
pas de travail original, signé; tout va aux poubelles.
Robert est dépossédé de son œuvre.
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poubelles
la matière est produite en énorme quantité
demeure dans le premier jet; il n'y a pas de travail de pensée sur ce qui est fait
Robert fait de l'écriture, une écriture mécanique et automatique, irréfléchie
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copiste
n'a rien d'original; recopie tout, archive tout
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Avec des plumes d’oiseau qu’il cueillait au bord de la rivière Magog et qu’il taillait en biseau
La littérature peut se pratiquer avec les moyens du bord, avec des matériaux de fortune.
C'est un art extrêmement démocratique, où chacun peut être l'artisan de son propre art (fabriquer ses propres outils, produire son propre texte)
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- Mar 2020
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la lignée des femmes écrivaines
Échos dans la première nouvelle:
n’importe quoi sauf sur les chemins pavés par deux suicidées (p. 11)
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à leur place de mère et d’épouse
Je trouve que cette «place des femmes» se cristallise particulièrement bien dans la Liste des raisons pour lesquelles tu devrais m’aimer (p. 53-55) dans laquelle l’auteure égrène ce qui ressemble à la conjecture de la femme idéale de Despentes (qui n’existe nulle part).
Les qualités de la bonne mère de famille femme au foyer sont dessinées à gros traits («j’aime tous les enfants», «je recycle tout ce que je peux recycler», «je sais coudre les boutons et les ourlets», «je fais un potage par semaine, chaque semaine différent», etc.) sans parler de l’asservissement sexuel centré sur l’homme, toujours pour lui plaire à lui.
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Répétition
La répétition est employée à quelques reprises dans la première nouvelle. Elle accentue la vacuité de ce qui est décrit:
Ça se passe au-delà des rires, au-delà de la communion avec leur cellulaire qu’elles vérifient aux vingt secondes comme pour dire : <mark>regardez</mark>, <mark>regardez</mark>-moi avoir une vie, les gens veulent me parler, communiquer avec moi, <mark>regardez<mark>, <mark>regardez</mark> comme je suis en demande, combien on me veut. (p. 11)
Et ici:
<mark>Moi aussi</mark>, comme elles, j’ai un iPod où je fais tourner les mêmes chansons, <mark>moi aussi</mark>, j’ai du vernis kaki sur les ongles et une full belle parka vintage, <mark>moi aussi</mark>, <mark>moi aussi</mark>, <mark>moi aussi</mark>, et bientôt, peut-être, je sortirai de mon ADN l’envie de crever, je l’extirperai au pied-de-biche, je sortirai tout ce que de Sylvia et de Nelly a coulé dans mon sang, je la laisserai à d’autres, leur noirceur qui m’habille, leur noirceur d’amour. (p. 13)
Il me semble qu’il y a un parallèle à faire avec l’idée des filles en série (par le «moi aussi», voire par l’ADN).
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