peu seront capables de suppri-mer totalement son contact, même plusieurs moisaprès.
Cette phrase fait référence à l'idée que les adolescents sont maîtres de la temporalité dans le deuil.
On peut d'ailleurs se poser la question de savoir si le fait d'être maître de cette temporalité adoucit ou renforce la sensation de perte ? En effet, l'adolescent a un accès constant au numérique et l'espace numérique est omniprésent (ce qui n'est pas le cas d'une tombe). Cette maitrise de la temporalité rend-elle justement possible le fait de faire son deuil dès lors que des liens avec le mort (son image, sa voix) peuvent ne pas être détruits?
De ce fait, on peut également se poser la question de savoir qui est réellement en charge de la temporalité? On peut poser la question: quand cela s'arrêtera t-il ? Sont-ils maîtres de cette temporalité dans la mesure ou peut-être rien de les poussera à rompre ce lien ? Mais aussi dans la mesure ou la personne responsable de la page numérique peut à tout moment la fermer. Ce moment de rupture numérique ne sera -t-il pas un deuxième deuil à vivre pour l'adolescent ?