- May 2021
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Selon une étude menée par Microsoft, la capacité de concentration de l’homme est passée de 12 à 8 secondes en dix ans. La cause ? L’omniprésence des écrans. Une étude de l’université de Californie à Irvine montre que travailler en étant constamment interrompu augmente le niveau de stress, car on a tendance à travailler plus vite pour rattraper le temps perdu. Aujourd’hui, une personne sur quatre vérifie son smartphone toutes les 30 minutes et 25 % des Millennials le consultent plus de cent fois par jour. Des comportements qui affectent notre productivité et augmentent notre niveau de stress.
L'auteure apporte du crédit à ses affirmations du paragraphe précédent en utilisant des sources scientifiques. On ne trouve malheureusement pas de ressources scientifiques en suivant les liens
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- Apr 2021
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Ensuite parce que ces traces numériques sont bien laconiques par rapport aux commérages, parlementages ou ergotages que la réception de « fake news » est susceptible d’engendrer dans la vie réelle. Car après tout, est-ce parce qu’une « fake news » a été partagée par des milliers d’internautes que chacun d’entre eux y a cru ? Que ce soit sur Facebook ou dans un groupe WhatsApp, au téléphone ou au comptoir d’un café, les réactions des individus face aux informations qu’ils reçoivent peuvent être multiples et variées. byronv2/Flickr, CC BY-SA Ne se peut-il pas au contraire que certains l’aient diffusée pour signaler sa fausseté comme ce fut par exemple le cas pour l’infox ayant désigné Emmanuel Macron comme étant gay ? Ou encore, pour la détourner et s’en moquer auprès de leurs amis ? Difficiles à appréhender, ces questions nécessitent d’aller à la recherche des significations cachées derrière certaines données numériques. Voilà pourquoi, avant de partir du postulat d’un public naïf et passif, il devient crucial d’étudier davantage les circuits conversationnels de la réception d’informations pour lesquels il existe à ce jour un manque drastique de connaissances.
second argument en faveur de l'idée selon laquelle la désinformation n'est pas seulement le fruit d'une diffusion massive de la fake news.
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Tout d’abord, parce que pris à l’état brut, ces nombres absolus ne veulent pas dire grand-chose. Par exemple, il a été montré que les 20 « fake news » les plus partagées pendant la campagne électorale américaine de 2016 ont suscité 8,7 millions de likes, partages et commentaires sur Facebook. A priori vertigineux, ce chiffre, qui a soulevé beaucoup d’inquiétudes auprès du grand public en raison de son importante couverture médiatique, a bien moins fière allure si on le met perspective avec le nombre total des interactions des utilisateurs américains du réseau social sur la même période car il ne représente alors plus que 0,006 % !
premier argument démontrant qu'une diffusion qui peut paraitre massive n'est pas nécessairement le signe d'une désinformation effective.
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- Jan 2021
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D’abord, il nous semble que la communication numérique offre la possibilité de combler de nombreux besoins existentiels, narcissiques et sociaux, difficiles à satisfaire dans les phénomènes hors ligne. Ces derniers sont souvent générés ou amplifiés par une société toujours plus individualiste et ambivalente. D’un côté, elle génère de nouveaux besoins toujours plus narcissiques, auxquels adolescents et jeunes adultes sont si sensibles (e.g. le besoin de popularité) et, de l’autre côté, elle provoque nombre de frustrations. Comme l’enfant séparé de sa mère trouve dans son « doudou » un moyen de se rassurer, le smartphone, objet transitionnel, ne permettrait-il pas de lutter contre les frustrations et affects négatifs provoqués par le monde social ? En étant connecté en permanence à ses amis et en pouvant « se raccrocher » à des environnements en ligne familiers, comme sa page Facebook ou Instagram, le mobinaute, éloigné de son environnement familier, ne se sentirait-il pas alors davantage en sécurité affective, comme dans son foyer où il a ses repères et habitudes rassurant ? La connexion permanente, notamment aux RSN, l’assurerait qu’il appartient bien à des groupes sociaux. Une forte activité sur les RSN, ne lui donnerait-elle pas l’impression qu’il est un acteur socialement central et important ? De nouvelles recherches sont donc nécessaires pour mieux comprendre comment s’opère la formation de ces représentations et le rôle qu’elles jouent dans la communication numérique. 38Quelques autres pistes à creuser concernent les motivations poussant à l’usage des TIC. Si la connexion permanente permet de lutter contre la peur du mobinaute de rater quelque chose (FOMO) et d’être exclu socialement, elle peut également le rassurer sur sa popularité. Elle lui transmet instantanément, par les like, retweet et autres notifications, des signes de reconnaissance d’autrui contribuant à satisfaire des besoins personnels et sociaux de construction narcissique et identitaire via les interactions sociales numériques. Cependant, il serait intéressant d’étudier la possible fonction de la communication numérique conduisant à combler par des artefacts un « vide existentiel » chez les gros utilisateurs. Par exemple, il semblerait que la connexion permanente soit particulièrement appréciée parce qu’elle offre la possibilité de répondre immédiatement et en permanence à des besoins de stimulation et de divertissement à court terme lors des nombreux moments d’ennui ressentis par l’internaute souffrant d’un problème existentiel. Comment évolue alors cette carence en fonction, par exemple, de l’usage intensif des RSN ? 21 http://insights.fb.com/2016/02/08/the-multidevice-movement-teens-in-france-and-germany/, consulté l (...) 39Les technologies mobiles sont devenues des entités faisant si intimement partie de nous qu’elles représenteraient une extension de notre corps physique, « un cordon ombilical qui ancre l’infrastructure digitale de la société de l’information à nos corps » (Harkin, 2003, p. 16). D’ailleurs, un grand nombre d’adolescents considèrent leur smartphone comme leur « seconde peau »21. Plus les personnes ont la possibilité d’exercer un contrôle sur leurs biens matériels comme elles contrôlent leur corps, plus ces biens deviennent étroitement liés à leur soi. Consciemment ou non, ces biens matériels fabriquent alors un « soi augmenté » (Belk, 2013). Jusqu’à quel point l’incapacité d’utiliser le smartphone ou sa perte peuvent-elles être perçues comme une diminution angoissante du soi ? Cette diminution touche-t-elle la partie narcissique, sociale ou plus corporelle du soi ? Dans ce dernier cas, le smartphone pourrait-il être intégré dans le schéma du corps et traité par le cerveau comme étant incarné en lui (Clark, 2008) ? Autant de questions auxquelles de nouvelles recherches devront répondre.
Les auteurs proposent ici des hypothèses de recherche pour expliquer la robustesse du lien entre usagers et technologies numériques (Internet, RSN, smartphone), que de nouvelles recherches pourront, à l'avenir, venir interroger.
Tout d'abord, les auteurs développent ici à nouveau, via un raisonnement épistémique abductif, leur thèse selon laquelle la communication numérique vient combler un certain nombre de besoins existentiels, narcissiques et sociaux, tel que le besoin de popularité. La connexion intense, voire permanente, notamment aux RSN, induirait un sentiment d'appartenance sociale et de sécurité affective chez le sujet, pour lequel le smartphone agirait comme une sorte d'objet transitionnel, et améliorerait l'image de soi. De nouveaux travaux de recherche pourront analyser la formation de ces représentations et la manière dont elles façonnent le lien des utilisateurs à ces technologies numériques.
Les auteurs avancent d'autres causes au phénomène de connexion permanente aux TIC, précédemment évoquées dans l'article, telles que la FOMO, la peur d'être exclu socialement, le besoin de popularité, le besoin de reconnaissance sociale. Ils ouvrent sur une nouvelle piste, à savoir l'effet compensateur des TIC, qui contribuerait à pallier un sentiment d'ennui et à combler un "vide existentiel" en offrant des espaces récurrents de stimulation et de divertissement, procurant à l'utilisateur compulsif un bénéfice à court terme. Ils proposent d'étudier dans la durée comment évoluerait ce sentiment de "vide existentiel" en fonction de l'usage intensif des RSN fait par l'utilisateur.
A noter, parmi les causes de l'usage intensif des TIC évoqué, ils ne font pas référence aux usages déterminés par l'évolution récente des pratiques professionnelles (par exemple, usage des applications de vidéo-conférence (pour les employés, cadres...) ou de télé-consultation (pour les soignants), usages des applications "Uber" pour les chauffeurs Uber, usage des applications "Deliveroo" ou "Uber Eats" pour les livreurs, etc...). Ou encore, l'utilisation croissante des TIC liée au développement des objets connectés (par exemple : possibilités d'activer à distance et de piloter au domicile des utilisateurs le chauffage ou la climatisation, les volets électriques, les prises des appareils électriques, des caméras de surveillance, le four, l'aspirateur, etc...). Ces usages peuvent être qualifiés d'intenses car ils conduisent à augmenter le volume d'heures journalier de connexion aux TIC, mais ne sont pas nécessairement associés à des affects négatifs. Ils traduisent simplement l'évolution sociétale des pratiques professionnelles et des habitudes ou modes de vie personnels.
Les auteurs introduisent enfin une nouvelle hypothèse, selon laquelle les technologies mobiles contribueraient à créer chez leurs utilisateurs un sentiment de "soi augmenté" (Belk, 2013), perçu par leurs utilisateurs comme faisant tellement partie d'eux-mêmes qu'ils représenteraient comme une extension de leur corps physique. Ils interrogent la dimension narcissique, sociale et corporelle de ce concept, et les conséquences sur la manière dont le cerveau appréhende le smartphone et le lie au schéma corporel. Ces arguments ne sont toutefois pas étayés par des éléments plus précis. SI le sentiment de dépendance élevé aux smartphones paraît acquis, pour autant l'hypothèse selon laquelle ceci modifie la perception du schéma corporel de l'utilisateur demande à être davantage creusée et corroborée. Les auteurs suggèrent de nouvelles pistes de recherche sur ces aspects.
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Plus les mobinautes ont une utilisation excessive de leur smartphone, plus la probabilité est forte qu’ils ressentent de la FOMO et de l’anxiété (Elhai et al., 2016). C’est le cas des mobinautes les plus actifs qui le consultent frénétiquement par peur de manquer un évènement important, pour voir au plus tôt ce que font les autres et consulter au plus vite notifications, messages et autres like (Clayton et al., 2015). En retour, la consultation excessive conduit, dans une logique systémique, à accroître l’anxiété et la dépendance au smartphone.
La cinquième typologie de trouble associée à l'usage des smartphone citée par les auteurs est la FOMO. Par un raisonnement rhétorique logos, les auteurs expliquent que la peur de manquer une information pousse les mobinautes à consulter régulièrement leurs smartphones, et en retour, la consultation fréquente induit, dans une logique systémique, une augmentation de l'anxiété et un renforcement du sentiment de dépendance au smartphone.
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Les socionautes ont parfois l’impression de ne rien faire de significatif et de perdre du temps inutilement sur les RSN. De nombreuses vidéos y circulent, comme par exemple les célèbres vidéos de chats, objet d’une étude de Myrick (2015). Si les socionautes les trouvent divertissantes à court terme, ils sont susceptibles d’éprouver, au final, de la culpabilité liée, soit au fait qu’ils ont négligé d’autres tâches plus importantes à effectuer, soit aux sentiments négatifs proches de ceux ressentis lors de comportements de procrastination. Regarder des vidéos divertissantes provoque un plaisir coupable au sein d’une triple relation « procrastination-culpabilité-plaisir ». Plus globalement, la tendance à la procrastination issue de la fréquentation des RSN a des effets sur le bien-être des socionautes (Meier et al., 2016) 22Cette impression génère des affects négatifs. Si les socionautes les plus actifs continuent à aller sur Facebook, c’est, selon Sagioglou et Greitemeyer (2014, p. 359), parce qu’ils ont tendance à faire une « erreur de prévision affective » : ils espèrent toujours se sentir mieux après avoir utilisé Facebook alors que, dans les faits, c’est souvent l’inverse qui se produit.
Les auteurs présentent ici, selon un argumentaire rhétorique logos, les résultats de travaux de recherche clarifiant les affects négatifs que peuvent ressentir certains utilisateurs après la consultation de RSN, tels qu'un sentiment de culpabilité lié à une impression de perte de temps ou à des tendances à la procrastination. Les auteurs présentent ici, selon un argumentaire dialectique pro, les résultats de travaux de recherche clarifiant les affects négatifs que peuvent ressentir certains utilisateurs après la consultation de RSN, tels qu'un sentiment de culpabilité lié à une impression de perte de temps ou à des tendances à la procrastination. A noter, la triple relation "procrastination-culpabilité-plaisir" qu'ils évoquent n'est pas exclusive à l'usage des RSN, mais peut s'appliquer à d'autres médias ou activités du quotidien juées "non productives" (par exemple, usage de la télévision, radio, lecture de certains types de magazines, etc...).
Ils citent également une étude de Sagioglou et Greitemeyer (2014) sur l'"erreur de prévision affective", qui explique pourquoi les socionautes continuent d'aller sur Facebook malgré les affects négatifs ressentis après la consultation.
Ils citent également une étude de Sagioglou et Greitemeyer (2014) sur l'"erreur de prévision affective", qui explique pourquoi les socionautes continuent d'aller sur Facebook malgré les affects négatifs ressentis après la consultation.
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Récemment, des auteurs ont mis en évidence une peur très particulière chez les gros usagers des RSN : la FOMO (Fear Of Missing Out, voir Baker et al., 2016). Il s’agit de « la crainte envahissante que d’autres pourraient avoir des expériences enrichissantes desquelles nous serions absents […] » (Przybylski et al., 2013, p. 1841). Le socionaute a alors la volonté de rester en permanence connecté avec les autres. Cette peur le conduit à vouloir prendre connaissance au plus tôt des nouvelles informations qui circulent sur les RSN. Quand elle est élevée, la FOMO est souvent associée à une humeur très fréquemment négative, une faible satisfaction de sa vie en général et à plus de symptômes dépressifs (Baker et al., 2016). Des recherches récentes ont permis non seulement de concevoir des échelles psychométriques8 permettant de mesurer la FOMO (Przybylski et al., 2013), mais, en outre, de mieux comprendre ses corrélats neurobiologiques. Elle serait associée à l’activation d’une zone cérébrale spécifique : le gyrus temporal moyen droit (Lai et al., 2016). Ces derniers auteurs montrent que cette zone s’active uniquement lorsque les individus sont exposés à des images montrant des scènes d’inclusion sociale (e.g. scènes où des personnes s’amusent, rient avec leurs amis, leur famille ou leurs collègues, partageant des activités avec eux) (vs. d’exclusion sociale).
Enchaînement d'arguments rhétoriques logos sur la peur de rater quelque chose (FOMO), conduisant certains socionautes à des usages excessifs des RSN.
Les recherchent de Baker et al. (2016) associent la FOMO à la survenance chez les sujets d'affects négatifs et à davantage de symptômes dépressifs (lien de corrélation, lien de causalité non formellement établi). Par ailleurs, la FOMO peut être mesurée grâce à des échelles psychométriques et des corrélats neurobiologiques ont pu être observés.
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- Jul 2020
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D’abord, il nous semble que la communication numérique offre la possibilité de combler de nombreux besoins existentiels, narcissiques et sociaux, difficiles à satisfaire dans les phénomènes hors ligne. Ces derniers sont souvent générés ou amplifiés par une société toujours plus individualiste et ambivalente. D’un côté, elle génère de nouveaux besoins toujours plus narcissiques, auxquels adolescents et jeunes adultes sont si sensibles (e.g. le besoin de popularité) et, de l’autre côté, elle provoque nombre de frustrations. Comme l’enfant séparé de sa mère trouve dans son « doudou » un moyen de se rassurer, le smartphone, objet transitionnel, ne permettrait-il pas de lutter contre les frustrations et affects négatifs provoqués par le monde social ? En étant connecté en permanence à ses amis et en pouvant « se raccrocher » à des environnements en ligne familiers, comme sa page Facebook ou Instagram, le mobinaute, éloigné de son environnement familier, ne se sentirait-il pas alors davantage en sécurité affective, comme dans son foyer où il a ses repères et habitudes rassurant ? La connexion permanente, notamment aux RSN, l’assurerait qu’il appartient bien à des groupes sociaux. Une forte activité sur les RSN, ne lui donnerait-elle pas l’impression qu’il est un acteur socialement central et important ? De nouvelles recherches sont donc nécessaires pour mieux comprendre comment s’opère la formation de ces représentations et le rôle qu’elles jouent dans la communication numérique. 38Quelques autres pistes à creuser concernent les motivations poussant à l’usage des TIC. Si la connexion permanente permet de lutter contre la peur du mobinaute de rater quelque chose (FOMO) et d’être exclu socialement, elle peut également le rassurer sur sa popularité. Elle lui transmet instantanément, par les like, retweet et autres notifications, des signes de reconnaissance d’autrui contribuant à satisfaire des besoins personnels et sociaux de construction narcissique et identitaire via les interactions sociales numériques. Cependant, il serait intéressant d’étudier la possible fonction de la communication numérique conduisant à combler par des artefacts un « vide existentiel » chez les gros utilisateurs. Par exemple, il semblerait que la connexion permanente soit particulièrement appréciée parce qu’elle offre la possibilité de répondre immédiatement et en permanence à des besoins de stimulation et de divertissement à court terme lors des nombreux moments d’ennui ressentis par l’internaute souffrant d’un problème existentiel. Comment évolue alors cette carence en fonction, par exemple, de l’usage intensif des RSN ? 21 http://insights.fb.com/2016/02/08/the-multidevice-movement-teens-in-france-and-germany/, consulté l (...) 39Les technologies mobiles sont devenues des entités faisant si intimement partie de nous qu’elles représenteraient une extension de notre corps physique, « un cordon ombilical qui ancre l’infrastructure digitale de la société de l’information à nos corps » (Harkin, 2003, p. 16). D’ailleurs, un grand nombre d’adolescents considèrent leur smartphone comme leur « seconde peau »21. Plus les personnes ont la possibilité d’exercer un contrôle sur leurs biens matériels comme elles contrôlent leur corps, plus ces biens deviennent étroitement liés à leur soi. Consciemment ou non, ces biens matériels fabriquent alors un « soi augmenté » (Belk, 2013). Jusqu’à quel point l’incapacité d’utiliser le smartphone ou sa perte peuvent-elles être perçues comme une diminution angoissante du soi ? Cette diminution touche-t-elle la partie narcissique, sociale ou plus corporelle du soi ? Dans ce dernier cas, le smartphone pourrait-il être intégré dans le schéma du corps et traité par le cerveau comme étant incarné en lui (Clark, 2008) ? Autant de questions auxquelles de nouvelles recherches devront répondre.
Les auteurs réitèrent ici leur thèse selon laquelle la communication numérique amplifie les besoins existentiels et provoque des frustrations. Plus particulièrement, et sous forme réthorique ils posent les bases de leur thèse au sujet des RSN, qui selon eux, permettent aux individus de confirmer leur rôle et position sociale.
Les motivations citées précédemment (la FOMO, besoin de popularité et le biais de comparaison sociale) sont mentionnées de nouveau avec deux nouvelles pistes, l'effet compensateur des communications numériques envers le "vide existentiel" et l'effet de "soi augmenté" que les auteurs suggèrent comme continuation de leur recherche.
L'ouverture présentée ne prend pas en compte l'usage croissant du smartphone dans la vie de tous les jours et les implications de cette tendance quant à la dépendance et autres symptômes. Comment associer la fréquence d'usage au vide existentiel ou au besoin de popularité lorsque presque chaque tâche de la vie quotidienne requiert l'usage du smartphone ?
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Ce processus s’observe surtout quand les « amis » ne font pas partie de l’entourage social hors ligne du socionaute et sont donc des « étrangers ». Quand les socionautes suivent beaucoup de personnes qu’ils ne connaissent pas personnellement, comme dans le cas d’Instagram, un usage intense est associé à plus de symptômes dépressifs, médiés par une comparaison sociale négative (Lup et al., 2015). Les socionautes qui ont le plus d’amis « étrangers » sur Facebook estiment, par comparaison, que les autres ont une vie meilleure que la leur (Chou, Edge, 2012). Il est intéressant de voir que cette erreur dans la comparaison avec les « étrangers » en défaveur du socionaute est largement réduite, voire inexistante, dans le cas de comparaison avec des amis et connaissances dont il connaît la vie hors ligne et dont il sait qu’elle est bien moins attirante que l’image montrée sur les RSN.
L'argumentation continue ici de façon logique et basée sur un enchainement de liens causaux et souligne l'effet aggravateur de comparaison avec des étrangers pour les socionautes. L'argument est aussi dialectique avec des mentions de recherches soutenant la logique de l'auteur.
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Pendant longtemps, les parents ont refusé l'irruption du jeu vidéo dans le foyer. Et puis la console Wii de Nintendo est arrivée ! Plus besoin de maîtriser un outil : le joystick était éliminé au profit d'une interaction directe avec le corps. En peu de temps, elle a contribué à combler le fossé générationnel. Tous ont pu participer. Ce qui est notable, c'est qu'on retrouve toutes les interactions sociales classiques : papa est mauvais joueur, maman triche...
Michel Stora donne une série d'argument afin de persuader le lecteur que les jeux vidéo, notamment la Wii de Nintendo, ont contribué à combler le fossé générationnel. Ainsi, certains jeux sont devenus incontournables et ont marqué plusieurs générations comme le célèbre « Super Mario Kart» ou « Just Dance ». Les familles y jouent ensemble.
De plus, certaines études montrent les bienfaits dans la relation père/enfant des jeux vidéo...
Cuneo, L. (2012). Mon père, ce héros... des jeux vidéo, Le Point. Consulté en ligne https://www.lepoint.fr/societe/mon-pere-ce-heros-des-jeux-video-10-09-2012-1504647_23.php
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- Jun 2020
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Frédérique Le Saulnier, coordinatrice du pôle santé au service juridique de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), constate une tendance en faveur de la substitution de réponses techniques aux comportements humains de vigilance. Il y a donc un risque de déresponsabilisation des acteurs concernés au profit de technologies qui ne sont pas infaillibles. Les parents, les aidants et les professionnels des équipes de soins doivent rester les premiers acteurs de la sécurité des personnes "assistées
Argument d'un autre protagoniste alertant sur le risque de déresponsabilisation des acteurs de la prise en charge des personnes âgées au profit du numérique qui n'est pas infaillible. Argument épistémique inductif, rhétorique logos.
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De plus en plus d'outils se développent pour sécuriser le domicile. L'entreprise Legrand a, par exemple, équipé 2 300 logements dans la Creuse en domotique avec, entre autres, un chemin lumineux qui éclaire le trajet d'une personne se levant la nuit pour aller aux toilettes. Environ 2,5 millions de personnes âgées chutent chaque année, ce qui se traduit par environ 8 000 décès, souligne le Centre national de référence de santé à domicile et autonomie (CNR Santé). La société française Vigilio a conçu Vigi'Fall, un patch miniature qui fonctionne grâce à des capteurs et prévient un centre d'alerte en cas de chute. Soutenu par la Commission européenne, ce dispositif devrait être commercialisé sous peu.
L'auteure nous expose un enchaînement d'idées permettant de nous convaincre de nécessité de la sécurité des personnes âgées. Argument rhétorique du registre logos
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Qu’est-ce que la gig economy ?
Puisque l'auteur a posé sa problématique sous forme de raisonnement dialectique, la première proposition étant que la gig economy serait un nouveau pardigme économique, il va s'atteler sur quelques paragraphes à définir ce qu'elle est, ce qu'elle propose , son périmètre, et ses conséquences avant de conclure et répondre à sa question. Raisonnement rhétorique et dialectique. Il nous donne déjà un premier point de vue qui laisse présager de sa réponse en disant qu'aujourd'hui la gig economy ressemble plus à une cacophonie qu'à un concert de musique harmonieuse.
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La lutte contre la cyberviolence passe aussi par l’éducation des plus jeunes, et notamment par l’éducation à l’esprit critique. L’enjeu est de leur permettre de prendre de la distance par rapport aux contenus qu’ils consultent, mais aussi qu’ils relayent, likent et publient eux-mêmes. Certains établissements scolaires, partenaires de l’association Respect Zone, forment dans cette perspective leurs élèves à l’automodération et à l’autodéfense en ligne afin qu’ils prennent le réflexe de réfléchir avant de « cliquer » et sachent que faire lorsqu’ils se retrouvent victimes de violence en ligne. L’éducation aux médias et à l’information (EMI) qui vise, entre autres, à apprendre aux élèves à publier de l’information de manière citoyenne et responsable, dans le respect de la vie privée, du droit à l’image et de la dignité de chacun, est aussi une arme efficace.
L’éducation des plus jeunes à l’esprit critique, aux médias et à l’information est outil nécessaire pour lutter contre la cyberviolence verbale.
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Ces dernières ont de toute évidence un rôle clé dans la lutte contre les cyberviolences qui se déroulent la plupart du temps en leur sein. On peut citer les dernières mesures prises par Facebook contre l’intimidation et le harcèlement : possibilité de masquer ou de supprimer plusieurs commentaires à la fois sous un post, ou encore possibilité de signaler un contenu jugé injurieux publié sur le compte d’un ami. Rappelons également la possibilité pour tout internaute de signaler tout contenu suspect ou illicite par le biais de la plate-forme PHAROS mise à disposition par l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC).
La modération et le signalement des contenus injurieux et illicites est un autre moyen exposé par l'auteure pour remédier à la cyberviolence verbale.
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- Apr 2020
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Celui-ci n'est pas seulement utilisé comme un outil qui vient s'ajouter au cours mais sert véritablement le développement de compétences que les étudiants se construisent par eux-mêmes. C'est cette cohérence qui explique le succès de l'inversion.
Justification de l'emploi du numérique qui s'inscrit dans la démarche globale de cette méthode et favorise le développement de compétences en autonomie
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"Les classes inversées sont au point de rencontre de plusieurs éléments qu'elles fédèrent, analyse Marcel Lebrun : l'approche compétences, les méthodes actives et le numérique. Celui-ci n'est pas seulement utilisé comme un outil qui vient s'ajouter au cours mais sert véritablement le développement de compétences que les étudiants se construisent par eux-mêmes. C'est cette cohérence qui explique le succès de l'inversion."
Le premier intervenant, Marcel Lebrun, apporte ici des éléments de réponse à la question de savoir pourquoi si la méthode a déjà été éprouvée, elle suscite un enthousiasme nouveau. C'est donc parce que la classe inversée a su se renouveler en piochant dans d'autres disciplines, tel que le numérique, qu'elle projette un caractère novateur.
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Plutôt que de rester médusé par l’accélération frénétique, il est donc urgent de maîtriser les moments où l’on choisit d’accélérer et ceux où l’on choisit de ralentir. Comment maintenir une allure soutenue tout en sachant impulser des accélérations ? Peut-être en commençant par laisser couler le temps dans les périodes de creux – celles où l’organisation tisse sa capacité de résistance aux chocs.
Voici le véritable point de vue argumentatif de l'autrice. En plus d'un enchaînement dialectique, caractérisé par une certaine logique, celui-ci est également rhétorique puisqu'il cherche a convaincre le lecteur de son idée.
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jeux électroniques de stimulation (Groupe 1), il ressort que c'est la réussite aux exercices, la progression en niveau et le sentiment général d'évoluer tant au niveau des scores que de la compréhension et de la maîtrise des différents tableaux d'exercices qui favorisent une certaine réappréciation de soi
Cette analyse, s'appuyant sur les entretiens, relève aussi du domaine dialectique. Etant aussi issus des faits de l'étude, ses arguments peuvent aussi être épistémiques.
Les enchaînements évolutifs énoncés permettent aussi de classer cet argument au niveau rhétorique.
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En fait, ce sont toutes les activités, les tâches qui se passent autour, et pas seulement dans, l'atelier informatique, qui "éveilleraient" intellectuellement la PA. Plus précisément, la confection du journal avec l'ordinateur amène les résidents à réfléchir bien en amont de la réalisation informatisée du journal, et à discuter et à échanger bien au-delà des seules séances de formation. Il y a ainsi tout un processus de maturation, de conception, de correction qui peut se dérouler sur une semaine, entre les diverses séances de formation. Ces "cogitations" incessantes obligent les PA à bien réfléchir au document qu'ils veulent intégrer à la mouture finale du journal. Pour cela, ils rédigent plusieurs brouillons papiers en étant très attentifs aux idées, à leur organisation et aussi au style et à l'orthographe. Ils vont par exemple rechercher des informations dans des ouvrages, vérifier l'orthographe dans les dictionnaires, se remémorer d'expériences passées... L'activité de PAO exige alors diverses compétences : de réflexion, de composition, de structuration, de correction, de documentation. Bref c'est une intense activité cognitive qui occupe et stimule les résidents durant les semaines qui précèdent le bouclage de l'édition. «Je fais à chaque fois des petits brouillons, je les écris à l'avance. Je pense à une idée me documente éventuellement, je rédige le sujet, regarde sur le dictionnaire pour ne pas me tromper car à notre âge on ne fait plus trop attention à ça
Stimulation et développement cognitif grâce à l'utilisation du logiciel, mais aussi grâce l'anticipation du travail qu'il est nécessaire de faire pour arriver à la finalité de l'activité. Le logiciel développe donc un environnement stimulant.
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dernière source de satisfaction et de gratification ; celle qui touche au sentiment d'autonomie recouvrée par les PA : elles ont en effet l'impression d'être en mesure d'assumer seule la manipulation de l'environnement technologique. Cette capacité à agir seule est d'autant plus importante et valorisante qu'elle porte sur des choses totalement nouvelles pour les intéressés. En effet, elles démontrent ainsi qu'elles ne sont pas soumises à une baisse (inéluctable) d'aptitudes ou aux restrictions d'activité que l'on perçoit habituellement dans cette population, mais à l'acquisition de compétences nouvelles qui leur donnent des potentialités d'actions et certaines velléités d'indépendance.
L'acquisition de compétences nouvelles, notamment dans un domaine moderne en constante évolution, permet de bouleverser les représentations que s'en font les PA -> niveau intra-individuel et niveau représentationnel
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Les réactions de l'entourage joueraient ainsi comme une sorte d'effet miroir qui fournirait des feed-back motivants et gratifiants aux personnes âgées. Mais cette valorisation n'est pas unilatérale, c'est-à-dire qu'elle ne bénéficie pas uniquement aux PA. En effet par le biais d'identification et de projections croisées, l'entourage en ressort également valorisé et reconnu. D'une certaine façon, la réussite de leurs aînés est, par assimilation, un peu leur réussite aussi... Et c'est également un moyen d'appréhender leur avenir et leur vieillesse avec davantage de sérénité. «Ils ont un autre regard sur nous, y compris avec les petits-enfants : Je vois par exemple ma petite fille qui dit « MA mémé fait de l'informatique ». Elle était très fière de moi et moi aussi. Cela l'a étonné et elle a été contente.»
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Or, cette marginalisation sociale se trouve actuellement (et plus encore demain) accentuée par la fracture numérique dans la mesure où la plupart des services (administratifs, bancaires, d'achat, médicaux...), des modalités d'interaction, des ressources (d'information) sont de plus en plus délivrés par des supports virtuels et médiatisés. Selon l'enquête Médiamétrie2 (2005), parmi les 27 millions d'internautes recensés, seulement 3,8 % ont 65 ans et plus. Pour les ménages de plus de 70 ans‚ 9% d'entre eux disposent d'un micro–ordinateur à leur domicile et 5% d'Internet : c'est 7 fois moins que les 50–59 ans.
Toutes ces études viennent appuyer l’observation de la fracture numérique.
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Un article de l’IREF souligne que l’emploi dans le numérique ne représente que 5 % du total de l’emploi privé aux États-Unis, selon les chiffres du Bureau of Labor Statistics. Ce qui montre que ce qui est appelé la révolution numérique n’est pas une révolution en termes de volume d’emplois, mais parce qu’elle se diffuse à travers toute l’économie. Tous les secteurs, des plus qualifiés aux moins qualifiés, sont touchés.
L'auteur vient là encore apporter du crédit à son article en citant une source scientifique fiable. Par ailleurs, il démontre que l'utilisation du numérique aussi prégnante soit elle n'est pas source d'emploi. Tout le monde s'en sert mais elle ne sert à personne ? Ou tout du moins à peu de monde ? Implicitement, l'auteur pose la question des bénéfices de la révolution numérique.
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les adolescents s’en emparent allègrementlorsqu’un des leurs décède, généralement afin des’assurer de leur soutien mutuel et de maintenirune continuité des liens avec le défunt, là où pré-vaut justement un sentiment de rupture.
2ème argument rhétorique logos. L'utilisation du numérique est important lors d'un deuil: permet de garder des liens avec la personne décédée et d'avoir un soutien avec d'autres personnes.
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surmonter l’épreuve que représente le décès deleur ami, les adolescents cherchent à maîtriser latemporalité du deuil et se revendiquent commemaîtres d’œuvre du sens à lui attribuer.
Premier argument rhétorique logos de l'auteur expliquant pourquoi les adolescent utilisent le numérique dans le deuil.
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est contestable
L'auteur essaye de convaincre le lecteur que tout le temps passé sur son smartphone est à bon escient
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Ces collaborateurs peuvent subir un stress « technologique » liés à la relation à distance et aux outils numériques mis à la disposition pour l’entreprise. Le télétravailleur est isolé et la solitude engendrée peut dans des cas extrêmes provoquer un sentiment d’exclusion et un stress. Les contraintes fortes, la transformation de la nature du travail avec une relation homme/technologie souvent intrusive, peuvent aboutir au développement de risques psychosociaux. Investi dans ses missions professionnelles, le salarié peut être tenté d’empiéter sur sa vie privée pour terminer son travail, et réciproquement.
l'auteure expose une chaîne d'arguments défendant sa position ( le télétravail dans certaines conditions ne peut pas être considéré comme une solution pour lutter contre le burn-out )
- stress technologique et sentiment d'exclusion
- risques psychosociaux
- envahissement de la vie professionnelle sur la vie privée. il s' agit la d'un argument rhétorique logos
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Les workaholics ressentent plus de stress car ils s’imposent une plus forte pression. Ils sont sujet à l’épuisement émotionnel car ne se détachent pas suffisamment de leur travail, avec évidemment des répercussions directes sur leur vie de famille
Enchaînement logique (Logos). Haut degré de vraisemblance.
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Un petit groupe en autonomie, un élève maitre qui interagit pour dérouler le scénario pédagogique : cet ensemble responsabilisait chaque élève devant le travail proposé. Le regard entre pairs suffisait à réguler le fonctionnement du groupe ; j’étais ainsi disponible pour m’occuper d’un autre atelier.
enchainement des idées qui vise à convaincre (ou montrer) au lecteur l'intérêt du Robot dans ce cas/ cette situation. Celui-ci permet aux élèves de se responsabiliser dans leur mission / travail de groupe pendant que l'institutrice ayant ainsi "délégué" l'activité d"un groupe au robot puisse se consacrer à un autre groupe d'élèves. C'est à la fois un argument persuasif et un élément de réponse à la question posée au tout départ de l'expérience par l'auteure.
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Mon principal point d’appui dans le dispositif choisi pour intégrer cet outil a reposé sur les habitudes de travail installées tout au long de l’année. Les groupes bien structurés, l’organisation par atelier, l’autonomie et l’implication des élèves dans les différentes activités étaient le cadre idéal pour envisager une nouvelle situation pédagogique avec Nao. Le robot est ainsi venu tout naturellement compléter notre panoplie technologique.
"Les groupes bien structurés, l'organisation par atelier et l'implication des élèves" => autant d'arguments persuasifs pour conclure l'intégration toute naturelle (finalement) du Robot Nao dans la classe / le programme d'apprentissage de ce groupe d'élèves, malgré les hésitations du départ formulées par l'enseignante (les enfants vont-ils se faire à la présence de Nao ? Comprendre qu'il s'agit seulement d'un robot et pas d'un être qui ressent comme un camarade de classe pourrait le faire ? L'assimiler à un outil plutôt qu'un compagnon comme cela pourrait être fait avec un chat ou un chien ?) autant de questions qui conduises à cet argument.
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Toutefois, depuis l’irruption d’Internet et des technologies du numérique, « la mémoire nous échappe, commente le philosophe Bernard Stiegler, directeur de l’Institut de recherche et d’innovation du Centre Georges-Pompidou et président de l’association Ars Industrialis. De plus en plus souvent, nous nous dépossédons d’éléments de notre mémoire (numéros de téléphone, adresses, règles d’orthographe et de calcul mental…) que nous confions à des machines presque toujours à portée de nos mains
IED_DP, IED_RL4 Bernard Stiegler intervient en faveur de la thèse de l'auteur, à partir de l'état de fait établi au paragraphe précédant : le support externe de la mémoire prend de plus en plus de place au détriment de la mémoire interne.
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Mais, de toute évidence, les mémoires externes de plus en plus puissantes et intrusives qui nous environnent ne sont pas complètement neutres. « On peut se réjouir de voir la machine libérer notre cortex de certains exercices de gavage, commente notre expert. Mais on peut aussi imaginer que, dans un système où notre cerveau déléguerait une majorité d’informations à des dispositifs techniques, le juste équilibre à maintenir entre mémoire interne et mémoire externe se trouverait rompu. Cela porterait très certainement atteinte à notre réserve cognitive, c’est-à-dire au capital de savoir et de savoir-faire que chacun d’entre nous doit se construire, tout au long de sa vie, pour mieux résister aux effets négatifs de l’âge et retarder l’expression de maladies neurodégénératives comme celle d’Alzheimer. » Pousser à l’extrême la numérisation de nos mémoires ne semble donc pas le meilleur moyen de ralentir l’érosion des neurones.
Dans ce paragraphe, la citation sert à renforcer le point de vue avec plusieurs arguments, sur le fait qu'il y a des risques concernant l'érosion de la mémoire et le recours aux différents matériels informatiques.
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La rationalité objective relève de la démarche scientifique et se base sur la construction du savoir par la preuve. La rationalité subjective est du ressort de la croyance. Les croyances ont leur logique propre qu’il convient de décrypter et d’analyser mais ne relèvent aucunement d’une démarche irrationnelle. “Chaque individu a ses raisons de croire. De ces dernières, s’échafaude un système de croyance qui pose l’individu dans une situation souvent valorisante et réconfortante pour lui-même”, développe Gérald Bronner. Cela explique la méfiance qui s’installe à l’égard de la science notamment. Malgré les progrès indéniables dans toutes les disciplines et l’amélioration considérable qu’elle apporte concernant nos conditions de vie, la méfiance et la défiance s’installent. Il est toujours plus facile de croire que d’acquérir un savoir basé sur des preuves. En cela, les fausses informations (notamment en matière de santé) marquent bien souvent l’opinion de façon très profonde.
Cet argument prends la suite du précédent pour renforcer l’idée que les croyances l’emportent sur le raisonnement scientifique pour des raisons psychologiques, parce que l’esprit humain est biaisé en faveur des premières.
On peut noter la structure du raisonnement logique :
Prémisse 1: la rationalité objective (= science) se base sur des preuves neutres et demande une démarche active de construction de savoir
Prémisse 2: la rationalité subjective (=croyance) trie les informations en fonction de ce qui est le plus satisfaisant a croire
Conclusion : il est plus facile et spontané de croire que de savoir
Ce raisonnement lui permet d’expliquer le paradoxe entre les bénéfices factuels des progrès scientifiques et la méfiance croissante que ces progrès suscitent.
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Un système d’orientation adaptatif fondé sur l’Internet des objets pourrait suivre chaque visiteur, analyser son comportement et mesurer l’attractivité des différents espaces. Grâce à la reconnaissance faciale et à la mesure du score émotionnel de chaque œuvre, les musées peuvent non seulement mieux contrôler le parcours des visiteurs, mais surtout stimuler son engagement et améliorer sa satisfaction
Argument secondaire réthorique mais qui semble vouloir prendre le pas sur la problématique de base (gestion d'affluence). Cet argument consolide le premier (paragraphe précédent au sujet du Visitor Flow Management. Ici l'auteur insiste peu sur le bénéfice sur la gestion de flux mais sur les autres utilisations possibles.
// Nous sommes peu convaincu par l'argument. Quid des libertés et respect de la vie privée ? Quid de l'aspect émotionnel propre à chacun ? L'auteur ne semble pas gêné par une standardisation de l'émotion via des scores statistiques !
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Des applications de visites guidées intelligentes s’appuient sur un processus de gestion des flux visiteurs (Visitor Flow Management Process, VFMP) pour les orienter vers les zones où ils sont le moins nombreux. Il s’agira alors de combiner les données sur l’affluence en temps réel pour chaque espace avec les souhaits et les goûts des visiteurs pour suggérer le parcours personnalisé idéal
Argument en faveur de l'IA qui permet bien de gérer le flux mais ajoute un second bénéfice : proposer un parcours idéal. Ce bénéfice supplémentaire peut être considéré comme un argument réthorique de type Logos.
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Certaines technologies intelligentes utilisées dans d’autres secteurs pourraient être transposées dans les musées. Avec le big data, il est possible de connaître l’affluence en fonction des dates et des horaires, les types de visiteurs selon les jours et les périodes, ou la durée de visite moyenne par rapport différents paramètres comme la météo.
Argument épistémique inductif et réthorique de type logos.
On passe à l'intelligence artificielle, technologie de pointe. Apporte du crédit à l'affirmation du bénéfice du numérique.
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es tables tactiles interactives permettent de consulter des informations concernant le lieu et les œuvres, de les localiser et de préparer son parcours. Des visiocasques proposent des vidéos immersives. Grâce à la combinaison de systèmes de réalité augmentée et de réalité virtuelle, les musées peuvent organiser des expositions numériques et proposer aux visiteurs d’interagir avec des modélisations 3D et animées des œuvres. Des dispositifs de réalité mixte avec immersion tactile amènent une dimension à la fois pédagogique et ludique comme au Mont-Saint-Michel. À quoi ressemble le Mont-Saint-Michel à travers HoloLens. Le Smithsonian est le premier musée du monde à expérimenter le robot d’accueil interactif Pepper, commercialisé par la société japonaise Softbank Robotics qui en a offert 25 à l’institution. Pepper est non seulement un guide artificiel qui peut présenter les différents espaces du musée et répondre à des questions, mais aussi une attraction qui peut danser, jouer, faire des blagues et poser pour des photos. Le robot peut transformer un temps d’attente ennuyeux en divertissement, constitue une activité à part entière du musée et attire les visiteurs dans des espaces moins connus. De tels robots sont particulièrement attractifs pour les enfants auxquels ils proposent des jeux éducatifs.
Suite d'arguments réthoriques et épistémiques inductifs en faveur de l'utilisation de dispositifs numériques. En terme de réthorique cela fonctionne plutôt bien : on en ajoute on en ajoute … Mais en terme de validité du choix des exemples on se demande en quoi ils permettent de patienter dans une file d'attente …
Nous avons l'impression que l'auteur dévie vers un sujet plus large : le numérique au musée, sans le paramètre de gestion de flux qui est le point central de l'article. Les exemples qu'il donne ne sont pas spécifique à l'amélioration du flux : robots, dispositifs ludiques avec réalité virtuelle …
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Afin d’animer les files d’attente, des dispositifs numériques disposés dans les zones d’accueil occupent les visiteurs qui patientent
Argument en faveur de l'utilisation du numérique sous forme d'applications. Argument épistémique inductif et réthorique qui vient appuyer le précédent : des applications numériques permettent de trouver des solutions.
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Le Centre Pompidou adopte la même politique : l’exposition « Bacon en toutes lettres » du 11 septembre 2019 au 20 janvier 2020, est la première qui n’est accessible que sur réservation en ligne obligatoire.
Argument : le numérique permet de réserver en ligne à l'avance. Et cela devient même une obligation dans certains musées et tend à se généraliser. Donc le numérique devient même indispensable.
// Raisonnement : des musées imposent la réservation. La réservation se fait en ligne (donc impose le numérique) donc le numérique est indispensable au musée.
Argument : cet argument vient appuyer l'exemple du Louvre. En ce sens, on peut considérer que c'est aussi un argument de réthorique de type Logos.
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Sur ce point, les études réalisées en comparant par exemple une ou plusieurs illustrations présentées de manière statique sur une feuille ou un écran à une animation multimédia du même contenu révèlent que ces dernières ne sont pas nécessairement plus efficaces en termes d’apprentissages alors qu’elles sont plus complexes à concevoir. En effet, même si elles permettent de montrer des informations qui sont implicites dans une illustration statique (par exemple le mouvement ou l’enchaînement de deux événements), elles ont aussi un certain nombre de spécificités qui peut compromettre leur compréhension, notamment le fait que l’information y est souvent présentée trop rapidement pour être intégrée en mémoire.
Nous sommes de nouveau sur un registre rhétorique, appuyé par des sources scientifiques non citées. Ce point vient contrebalancer le précédent, en montrant une fois encore qu'un support multimédia doit être utilisé avec la plus grande des précautions, le bénéfice d'un tel emploi pouvant être rapidement perdu. Dans le cas présent, une information présentée trop rapidement annulerait l'effet positif de l'animation rapportée dans la précédente annotation. Point important, il est indiqué que la conception d'un support multimédia s'avère plus complexe qu'un document écrit, ce qui laisserait donc entendre que le rapport temps de préparation/bénéfice est parfois loin d'être optimal, et plus encore lorsque l'apprentissage n'en est finalement pas plus facilité.
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Dans ces études, le simple fait de présenter successivement les différentes parties de schémas ou de les faire clignoter au moment où elles étaient évoquées pour faciliter la recherche visuelle à l’écran a permis d’améliorer l’apprentissage dans des proportions non négligeables. Ce type d’animations permettant le guidage de l’attention des élèves à l’écran n’est évidement pas possible sur un document imprimé.
Nous avons de nouveau affaire à des études menées par l'auteur du texte lui-même (sans lien vers l'étude), et qui illustrent ici l'effet positif d'une animation multimédia sur l'apprentissage, et plus particulièrement sur le guidage de l'attention.
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Ainsi, dans une série d’études menées à Rennes, nous avons pu montrer l’efficacité de documents utilisant des zones de textes interactives présentées au bon endroit sur l’illustration. Ces documents sont encore plus efficaces lorsqu’ils guident l’élève dans sa lecture de l’image en présentant ces zones de textes de manière successive, l’empêchant ainsi de les consulter dans un ordre erroné comme c’est le cas lorsqu’elles sont toutes présentes au début de l’apprentissage.
Après avoir relevé les difficultés ou écueils que peuvent présenter les supports multimédias, nous abordons désormais les différentes solutions qui donnent à ces supports un réel avantage. L'argument repose sur une étude menée par le chercheur lui-même, encore qu'il ne renvoie pas sur ladite étude. L'étude s'avère toutefois intéressante puisqu'elle apporte des solutions aux problèmes rapportés quant à l'utilisation des illustrations. Ici, le numérique permet de présenter l'information au bon endroit et de la séquencer.
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Ce type d’étude illustre un des défauts classiques des documents électroniques où l’on a tendance à vouloir utiliser de manière simultanée toutes les possibilités de présentations multimédias offertes par l’informatique. Ce type d’abus conduit fréquemment à des phénomènes de surcharge cognitive pendant l’apprentissage.
On vient ici préciser le point précédent, en faisant de nouveau appel à des études non authentifiées, pour alerter sur le caractère contreproductif de l'emploi simultané de l'audio et du visuel. L'auteur introduit ici un point clé par le terme de "surcharge cognitive". L'un des risques du support multimédias est effectivement d'aboutir à une surcharge informationnelle.
Nous observons également une opinion personnelle puisque l'auteur estime que l'usage simultané de sources résulte d'une volonté, tendant à favoriser la quantité sur la qualité, plutôt que - par exemple - d'une méconnaissance plus générale des mécanismes d'apprentissage.
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Les résultats des études sur ces effets de modalité sont assez variés. On sait par exemple que des informations verbales sont généralement mieux mémorisées lorsqu’elles ont été lues plutôt qu’entendues, après quelques années de pratique de la lecture. Ces résultats sont généralement expliqués par le fait que la lecture permet notamment de moduler son rythme de prise d’informations en fonction des difficultés rencontrées, contrairement à l’oral. Toutefois, plusieurs études ont montré que l’usage de l’oral pouvait être recommandé pour limiter les sources d’informations visuelles devant être apprises simultanément
Des sources scientifiques non citées viennent à nouveau en appui de l'argumentaire. Cette fois-ci, le but n'est pas de pointer les écueils rencontrés dans les supports multimédias, mais de savoir faire bon usage de l'utilisation des informations présentées en format audio. L'information audio s'avère pertinente lorsqu'elle permet de réduire le nombre de sources d'informations visuelles, pour ainsi focaliser l'attention sur une seule source visuelle. En dehors de ce cas précis, la mémorisation s'effectue mieux par la lecture que par l'audio.
Nous sommes sur le registre du logos, des études étant citées mais non authentifiées. L'auteur s'emploie toutefois à expliquer le résultat des études, ce qui nourrit le débat. Nous sommes également en présence d'un schéma de comparaison entre audio et vidéo, dans une perspective de "bonnes pratiques" pour la conception de documents multimédias.
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Ainsi de nombreuses études ont montré que ces hypertextes complexes en réseau n’étaient souvent pas plus efficaces en termes d’apprentissage que des textes linéaires classiques lus page par page. Plusieurs études ont même montré qu’un texte linéaire était plus efficace, notamment parce qu’il évitait aux élèves de se perdre dans l’hyperespace, en oubliant de lire des pans entiers du document.
L'argumentaire s'appuie sur des sources scientifiques, qui ne sont toutefois pas citées. Pour autant, il paraît assez évident que la profusion de liens hypertextes n'apporte pas de bénéfice particulier, et qu'elle présente même un risque. On conçoit sans difficulté que l'attention du lecteur se disperse lorsqu'il saute d'une information à l'autre, jusqu'à se perdre dans un flot d'informations désarticulées.
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- Mar 2020
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Dans le domaine scolaire, une enquête des éditeurs d’éducation souligne que 71 % des enseignants déclarent utiliser des manuels papier avec leurs élèves et 17 % des manuels numériques. Mais, au-delà de cette modeste percée du manuel numérique, la manière dont les enseignants utilisent les manuels change. En effet, la même étude établit qu’un enseignant sur deux utilise d’autres ressources que celles du manuel notamment sur Internet. Son rôle se réduit donc dans l’élaboration des cours, même si le point fort du manuel scolaire reste qu’il facilite les préparations des cours pour 73 % des professeurs et font gagner du temps pour 66 %.
L'auteur s’appuie sur les différentes données d’une étude pour montrer que le numérique s’impose petit à petit.
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Mais on peut aussi imaginer que, dans un système où notre cerveau déléguerait une majorité d’informations à des dispositifs techniques, le juste équilibre à maintenir entre mémoire interne et mémoire externe se trouverait rompu.
L'auteur met ici en doute la capacité de raisonnement et de cognition de l'homme quand à ce refuge de la mémoire qu'est le stockage physique. Ce qui est un argument rhétorique ou il entraîne une réflexion chez le lecteur sur sa propre condition.
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Des études prouvent qu’il existe une forte corrélation entre dépression et temps connecté. Sur Internet, on cherche à établir une relation à l’autre, une relation au monde. On se connecte aux autres, mais on se connecte mal. Le Dr Hilarie Cash pense que l’élément manquant est la résonance limbique qui ne peut se produire que lorsque deux êtres sont en présence physique l’un de l’autre. La résonance limbique est un échange énergétique qui libère, dans la partie limbique du cerveau, des composants chimiques essentiels au bien-être physique et émotionnel. Selon Cash, plus nous passons de temps en ligne afin de nous connecter aux autres, plus nous déprimons.
L’enchaînement d'arguments avec des références scientifiques apporte à l'effet de persuasion et est alimenté par un raisonnement épistémique.
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La plupart des Français ne disposent pas d’une pièce supplémentaire dans leur logement dédiée au télétravail. L’absence de frontière « physique » risque de provoquer une interpénétration des valeurs d’une zone à l’autre. Le cumul de deux identités en même temps et en un même lieu peut être destructeur et déstabilisant. Le sas entre le domicile et le travail, représenté par le temps de transport, peut également venir à manquer à certains télétravailleurs. Aucune frontière réelle ne sépare plus désormais la cuisine, le salon du bureau. La difficulté est alors de s’organiser par manque de repères, de références par rapport au travail d’autrui. Quand l’activité commence-t-elle, quand finit-elle ? Le sentiment de ne jamais quitter son travail est grandissant. Telle idée survient pendant le dîner, telle autre tard le soir… Les réseaux (famille, travail, loisirs) se mélangent alors.
On retrouve ici un enchainement d'idées qui a pour but de convaincre.
- Absence de frontière physique
- Sentiment de ne jamais quitter son travail
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On assiste donc à une imbrication des lieux privés et professionnels. Le télétravailleur apparaît donc comme une victime du harcèlement constant des technologies. Cependant, il convient de rappeler que si l’on envisage une évolution sociologique des modes de travail, on constate que de tout temps, il y a eu confusion entre vie professionnelle et vie personnelle pour un grand nombre de métiers. Ce fut le cas des agriculteurs, artisans, professions libérales, commerçants. Le chevauchement est ici dû à la coexistence du lieu de travail et de vie. Ainsi, les télétravailleurs devront s’adapter à cette absence de frontière en créant leurs propres limites entre travail, famille, loisirs. Les directions des ressources humaines devront les y aider en organisant le travail et en fixant des objectifs réalistes. En réponse à ces excès et au débordement de la vie professionnelle au sein du foyer, la meilleure solution consiste à manager par objectifs. Ceci est plus adapté, mais nécessite la mobilisation de moyens adaptés pour définir les objectifs, les quantifier, en assurer le suivi… Ainsi, en situation de télétravail, le salarié découvre que sa zone d’autonomie ressemble à une peau de chagrin. Joignable à tout moment avec son téléphone portable, il ne profite guère de l’éloignement de son supérieur hiérarchique et reste toujours disponible (messagerie).
Dernier paragraphe de conclusion qui, contrairement aux précédents, ne commence pas par des études/citation. Nous sommes ici dans un discours avec un enchainement d'idées pour convaincre le lecteur.
- Evolution des modes de vie -> problèmes de frontières vie perso/pro
- Nécessité des télétravailleurs de s'adapter avec l'aide des RH
L'auteur donne une ouverture avec des solutions possibles pour pallier à cette problématique.
On retrouve bien ici le point de vue défendu par l'auteur : télétravailleurs doivent faire attention à la sphère privée et créer eux mêmes leurs limites avec l'aide des RH.
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Un sentiment personnel qu'au fil d'un ouvrage nourri d'études scientifiques il étend à l'humanité entière – du moins celle imbibée de technologie numérique. « Il semble que [...] nous soyons arrivés à un tournant majeur de notre histoire intellectuelle et culturelle, à une transition entre deux modes de pensée très différents. Ce à quoi nous renonçons en échange des richesses du Net [...], c'est à notre bon vieux processus de pensée linéaire. Calme, concentré et fermé aux distractions, l'esprit linéaire est marginalisé par un esprit d'un nouveau type qui aspire à recevoir et à diffuser par brefs à-coups une information décousue et souvent redondante — plus c'est rapide, mieux c'est. » Nous basculerions irrémédiablement dans autre chose, en somme. Un bond évolutif non pas droit devant, mais de côté. En plein dans une flaque boueuse.
Ici, Carr étend son sentiment à toute l'humanité muni de technologie.
Bien que personnellement je sois assez d'accord avec ça, il n'y a aucune preuve de cela ici dans cet argument, ça dépends de la sensibilité de chacun pour pour moi la véracité est limité
avec pour argument de fond : on change de système de pensée puisque le numérique omniprésent nous fait réfléchir différemment
mais si on adhère au point de vu l’enchaînement logique se tient
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Et cela a aussi ses avantages. De nombreux scientifiques louent certains apports cognitifs de nos écrans : l'amélioration des capacités d'attention visuelle, tout comme le développement de la pensée en réseau, circulaire et fonctionnant par analogies.
Très similaire a un exemple que vous donnez dans le texte "le bonheur d'abord, la réussite ensuite"
Cela vient s'ajouter à l'idée précédente, le fait de citer les scientifique vient renforcer la crédibilité du propos
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Pour Olivier Houdé, professeur de psychologie cognitive et coauteur du rapport de l'Académie des sciences (2) , la pratique de certains jeux vidéo, quand elle est régulée, « apprend à rompre les habitudes mentales. Par exemple lorsque le joueur, pour réussir un nouveau niveau, doit oublier la stratégie gagnante qu'il a utilisée au niveau précédent ». Et d'ailleurs, selon lui, « tout porte à croire que, par ses capacités d'adaptation, le cerveau intégrera les outils numériques récents dans ses circuits neuroculturels, comme par le passé il a intégré lecture et écriture ».
Encore un argument dans le sens de ce qui précède, détaillé ici et encore un autre scientifique donc on insiste et on accumule les propos dans ce sens.
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l auteur expose une chaîne d arguments défendant sa position ( le télétravail dans certaines conditions ne peut pas être considéré comme une solution pour lutter contre le burn-out )
- stress technologique et sentiment d exclusion
- risques psychosociaux
- envahissement de la vie professionnelle sur la vie privée. il s' agit la d'un argument rhétorique logos
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Les contraintes fortes, la transformation de la nature du travail avec une relation homme/technologie souvent intrusive, peuvent aboutir au développement de risques psychosociaux. Investi dans ses missions professionnelles, le salarié peut être tenté d’empiéter sur sa vie privée pour terminer son travail, et réciproquement.
Un troisième argument est ici amené : le floutage des sphères professionnelles et privées, l’empiétement d'une sphère sur l'autre et la difficulté pour le télétravailleur de à poser des limites.
Là encore, il s'agit d'un argument rhétorique (logos), appuyé sur de sérieuses références, donc assez persuasif.
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Ces collaborateurs peuvent subir un stress « technologique » liés à la relation à distance et aux outils numériques mis à la disposition pour l’entreprise. Le télétravailleur est isolé et la solitude engendrée peut dans des cas extrêmes provoquer un sentiment d’exclusion et un stress.
Deux premiers arguments sont évoqués à l'appui du point de vue de l'auteure : le stress "technologique" et son corollaire, l'isolement du télétravailleur.
On est dans là dans le registre rhétorique de la logique, avec des arguments de type épistémique. L'auteure renvoie à plusieurs références afin d'asseoir son propos, qui gagne donc en force persuasive.
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- Feb 2020
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À la fin, c’est toujours un Smartphone, mais au service de l’enseignement des sciences. Grâce à cet outil, on peut faire de la science comme on veut, quand on veut et où on veut, et à moindre coût.
Arguments réthoriques
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- Jan 2020
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généralement afin des’assurer de leur soutien mutuel et de maintenirune continuité des liens avec le défunt, là où pré-vaut justement un sentiment de rupture.
Argument rhétorique basé sur la logique. L'emploi de "généralement" confirme l'écriture rhétorique ici. L'auteur explique que le numérique permet aux proches de se soutenir mutuellement et de faire perdurer le lien qui les unit au mort. Ici on comprend donc que l'intimité dont parle l'auteur est une intimité collective. Le numérique serait un moyen de resserrer les liens entre les adolescents après la mort pour compenser ce "sentiment de rupture".
L'auteur fait suite à cet argument par des exemples d'utilisation du numérique par les adolescents dans le deuil: -Partage de vidéos -Messages sur Facebook -Appels et messages laissés au mort -Consultation de photos
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En s’infligeant de passer par l’intime poursurmonter l’épreuve que représente le décès deleur ami, les adolescents cherchent à maîtriser latemporalité du deuil et se revendiquent commemaîtres d’œuvre du sens à lui attribuer.
Premier point d'argumentation de l'auteur: le numérique permet aux proches du mort le contrôle de la temporalité du deuil grâce à cet outil qu'ils maîtrisent, et les rends acteurs du "sens" donné au deuil.<br> L'auteur n'apporte pas d'éléments de recherche ou de résultats précis des études sur lesquelles il s'appuie.
C'est un argument rhétorique basé sur la logique. L'auteur n'a pas non plus présenté son cas ni défini son groupe (il parle des adolescents en général, et non d'une tranche d'âge en particulier). Nous ne pouvons que supposer qu'il est dans son domaine de recherche.
Par ailleurs, l'auteur a soutenu en 2010 une thèse intitulée: Socio-anthropologie des socialisations funéraires juvéniles et du vécu intime du deuil: les jeunes face à la mort d'un(e) ami(e)
Nous pouvons donc également supposer qu'il conduit lui-même cette recherche qui partage la même thématique, et que par sa forme et son ton, cet article serait une sorte de résumé d'un de ses chapitres de thèse. De plus, cet article est tiré de la revue pédagogique Prismes. Son argumentation est certainement plus appuyée et développée dans sa thèse, mais l'objectif pédagogique de la revue peut expliquer le caractère concis de l'écriture et l'appui sur la rhétorique à travers lesquels l'auteur délivre directement les conclusions de son analyse.
Note à part: pourquoi l'auteur utilise-t-il le verbe "s'infliger" ? Signifie-t-il que ce n'est pas un processus nécéssaire et naturel de deuil que de passer par l'intime ? Pourtant il écrit un peu plus loin qu'ils ont "besoin d'exprimer leur souffrance". Il ne précise d'ailleurs pas ce qu'il entend par l'intime à ce stade.
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Dépositaire d’une « histoire officielle », le manuel scolaire est le révélateur des volontés politiques et des possibles discriminations. En 2008, un rapport de la Halde avait analysé et dénoncé le sexisme des manuels scolaires français qui reflètent la domination patriarcale de notre société. Une étude récente de l’institut Georg Eckert a précisé que, si les manuels de la plupart des pays du monde, et en l’occurrence français, mentionnent de plus en plus les droits des femmes, elles sont encore aujourd’hui montrées dans des rôles traditionnels ou subalternes par rapport aux hommes.
enchaînement d'arguments pour démontrer que le manuel scolaire est politique
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- Oct 2019
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La clé résiderait peut-être ailleurs. Il s’agirait d’explorer, entre autres, ce qui est à l’origine du sentiment de bien-être qu’éprouvent les individus qui ont une attitude positive envers la vie. Une étude canadienne met en lumière les liens qui existent entre le bien-être et la motivation intrinsèque d’un individu qui s’est fixé un but qui lui correspond et auquel il croit. Les résultats de l’étude indiquent que la poursuite d’un but « autonome » qui résulte d’un choix personnel est un bon facteur de prédiction à la fois du bien-être et de la satisfaction qui découle du fait de pouvoir se réaliser.
On nous propose un nouveau lien causal avec la motivation intrinsèque. Il manque cependant la source et la mesure porte sur le bien-être et la satisfaction. Est-ce la même chose ? Si on fait crédit à l'auteur de l'existence de cette étude, l'argument est épistémique, mais sa véracité n'est pas attestée. IL est cependant également sur le registre du logos car il s'appuie sur une autorité non identifié pour convaincre.
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Lisa Walsh a passé au crible plus de 170 études sur le sujet et elle est convaincue que le bien-être et une attitude positive sont des gages de succès dans la poursuite d’une carrière.
Cette étude semble venir à l'appui des affirmation du paragraphe précédent. Est-ce vraiment le cas ? Si oui, y-a-t-il une différence entre émotions et attitudes ? Toutes les deux sont-elles synonymes de bonheur ? Cette contiguité et lambiguité des termes en fait un argument rhétorique.
Quoi qu'il en soit, le fait de citer une source scientifique apporte du crédit à l'affirmation, même si ce n'est pas un article esceintifique qu'on trouve en cliquant sur le lien.
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Il est crucial que les médias s’efforcent de fournir au public de tels outils pour permettre aux individus et aux communautés de prendre des décisions éclairées, qui pourraient en retour affecter leur vie et leurs moyens d’existence.
dernière étage de l'argumentation dont on rappelle les prémisses :
- il faut informer les décideurs
- il faut informer le public
- les canaux sont saturés Conclusion, il faut que les médias s'emparent de ce sujet.
J'entends d'ici l'objection ! les médias ne le font-il s pas déjà ? Oui, bien sûr, mais le font-il bien et avec les bonnes personnes ? nous y voilà. C'est le coeur du sujet !
L'argument continue d'être dialectique. Il ne repose pas sur des fait, mais des opinions. Il est en même temps rhétorique dans l'enchaînement pseudo logique. IL est de ce point de vue plutôt persuasif.
Note : ne voyez rien de péjoratif à l'emploi de pseudo logique. je veux juste dire que cela ressemble à de la logique sans en être. Au demeurant, je partage cette opinion, mais j'ai conscience que c'est une opinion.
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Le livre électronique ne donne plus à voir par sa forme matérielle sa différence avec les autres productions écrites.
Ici, l'auteur nous livre ce qu'il pose comme un fait. On peut y adhérer si on considère que les écrans et les livres sont équivalents et ne diffèrent pas des autres formes de publication. Mais est-ce vraiment le cas ? Lire sur une tablette est-il de même nature que lire sur un PC ? Lire un site Internet est-il de même nature que lire un ouvrage dans un application dédiée ? Lire un roman est-il équivalent de lire un manuel ou un site Internet ? Il faut ici préciser les formes matérielles et les productions évoquées pour pouvoir évaluer cette proposition. L'argument est dans un registre logique plutôt convaincant, et inductif (généralisant) dont les remarques ci-dessus nous font douter de la véracité.
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