D’une façon générale, les socionautes7 tendent à utiliser les RSN en y gérant stratégiquement leurs relations sociales, en travaillant leur présentation de soi, leur image sociale et les impressions que les autres se font d’eux (Krämer, Winter, 2008). Les RSN sont même devenus de véritables espaces de comparaison sociale entre soi et les autres (Haferkamp, Krämer, 2011). Cependant, les internautes qui les fréquentent intensivement ont davantage tendance à effectuer des comparaisons sociales dont les résultats sont en leur défaveur (Lee, 2014). Ils sont aussi enclins à penser que les autres sont plus heureux et ont une vie bien plus agréable que la leur, ce qui leur donne un sentiment d’injustice (Chou, Edge, 2012). Ce biais conduit au déclenchement de certains processus psychopathologiques, comme des ruminations mentales, c’est-à-dire des ressassements incoercibles d’idées et de pensées affectivement négatives, qui peuvent être associées à ou produire des syndromes dépressifs (Feinstein et al., 2013).
Enchaînement d'idées dans un registre rhétorique de la logique, s'appuyant sur les résultats de diverses études, visant à éclairer le lecteur sur les causes de l'apparition d'affects négatifs chez les utilisateurs intensifs de RSN, perçus comme de véritables espaces de comparaison sociale (Haferkamp, Krämer, 2011), dont les résultats sont en leur défaveur (Lee, 2014). Les auteurs explicitent que ce biais de perception peut induire un sentiment d'injustice chez les sujets, pouvant conduire au développement de processus pathologiques, voire de syndromes dépressifs (Feinstein et al., 2013).