Il faut souligner qu’il se diversifie et se transforme. Il n’y a pas forcément de disparition d’emplois, de remplacements. La situation est très diversifiée. Par exemple, Amazon, symbole de la nouvelle économie, emploie beaucoup de manutentionnaires, symboles de la vieille économie. On a tendance à raisonner en termes de destruction créatrice, selon la théorie de Schumpeter : une nouvelle activité remplace une ancienne. Mais selon la théorie autrichienne, l’entrepreneur saisit des opportunités. Une activité peut en remplacer une autre, peut venir s’ajouter, une activité peut se modifier. (voir ici). Une activité ancienne peut se renouveler, d’anciennes activités peuvent perdurer. Les nouvelles technologies provoquent une évolution du travail. Elles se diffusent dans toute l’économie. Certaines activités ne sont pas touchées. D’anciennes activités se développent, comme la manutention et la logistique par exemple. D’autres activités encore se modifient, intégrant les nouvelles technologies, comme les livreurs, qui utilisent une application pour trouver leur chemin. Comme les comptables, qui utilisent la documentation sur le net et de nouvelles applications. De nouvelles activités apparaissent, toutes celles en lien avec les nouvelles technologies. Une tendance est l’autonomisation de l’individu. Ce qui correspond à ce que nous avons vu auparavant : le travail est une prestation de service. Une époque a vu une tendance au salariat. Le salariat était juste une forme de travail. Et même une forme archaïque car elle provient du contrat de louage, d’avant la révolution industrielle, qui a été adapté au travail post révolution industrielle. Aujourd’hui, l’évolution technologique libère l’individu qui a la possibilité de maîtriser sa vie, dans la tradition humaniste. Les nouveaux entrants dans le monde du travail doivent choisir une activité. Ils doivent être prêts à évoluer. Ils doivent apprendre à se vendre sur les réseaux sociaux, les places de marché. C’est une évolution, par rapport au modèle du salariat. Mais ce n’est pas une révolution. Le travail indépendant a déjà été important en proportion avant que le salariat s’impose (voir ici).
Réponse à la question argumentative du départ.
L'auteur se contredit au début de son argumentation; les nouvelles technologies se diffusent dans toute l'économie mais certaines activités ne sont pas touchées. Aujourd'hui, il semble rare qu'une activité ne soit pas touchée par l'impact technologique. Même lorsque nous pensons à l'artisanat il y a un impact, par exemple la dématérialisation des commandes. Même des activités qui ne sont pas commerciales, tel que le social, sont obligatoirement connectées. L'auteur souligne que l'impact est à tous niveaux; développement, modification, création.
Lorsque l'auteur souligne qu'il s'agit d'un retour à travail indépendant. Peut on parler de retour ? La révolution numérique engendre une ouverture vers le monde et un accès à des connaissances et des nouveautés qui n'étaient jusqu'alors pas disponible en totalité et pour tous. Désormais le travail indépendant se fait de façon connecté au reste du monde. A l'heure où tous les réseaux se développent pour le travail collaboratif, est il encore possible de parler de travail indépendant ? Les études (source INSEE) montrent qu'au contraire le travail indépendant a diminué au cours de ces 40 dernières années passant de 20% en 1970 contre 11.5% en 2015.