- Apr 2020
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Il faut souligner qu’il se diversifie et se transforme. Il n’y a pas forcément de disparition d’emplois, de remplacements. La situation est très diversifiée. Par exemple, Amazon, symbole de la nouvelle économie, emploie beaucoup de manutentionnaires, symboles de la vieille économie. On a tendance à raisonner en termes de destruction créatrice, selon la théorie de Schumpeter : une nouvelle activité remplace une ancienne. Mais selon la théorie autrichienne, l’entrepreneur saisit des opportunités. Une activité peut en remplacer une autre, peut venir s’ajouter, une activité peut se modifier. (voir ici). Une activité ancienne peut se renouveler, d’anciennes activités peuvent perdurer. Les nouvelles technologies provoquent une évolution du travail. Elles se diffusent dans toute l’économie. Certaines activités ne sont pas touchées. D’anciennes activités se développent, comme la manutention et la logistique par exemple. D’autres activités encore se modifient, intégrant les nouvelles technologies, comme les livreurs, qui utilisent une application pour trouver leur chemin. Comme les comptables, qui utilisent la documentation sur le net et de nouvelles applications. De nouvelles activités apparaissent, toutes celles en lien avec les nouvelles technologies. Une tendance est l’autonomisation de l’individu. Ce qui correspond à ce que nous avons vu auparavant : le travail est une prestation de service. Une époque a vu une tendance au salariat. Le salariat était juste une forme de travail. Et même une forme archaïque car elle provient du contrat de louage, d’avant la révolution industrielle, qui a été adapté au travail post révolution industrielle. Aujourd’hui, l’évolution technologique libère l’individu qui a la possibilité de maîtriser sa vie, dans la tradition humaniste. Les nouveaux entrants dans le monde du travail doivent choisir une activité. Ils doivent être prêts à évoluer. Ils doivent apprendre à se vendre sur les réseaux sociaux, les places de marché. C’est une évolution, par rapport au modèle du salariat. Mais ce n’est pas une révolution. Le travail indépendant a déjà été important en proportion avant que le salariat s’impose (voir ici).
Réponse à la question argumentative du départ.
L'auteur se contredit au début de son argumentation; les nouvelles technologies se diffusent dans toute l'économie mais certaines activités ne sont pas touchées. Aujourd'hui, il semble rare qu'une activité ne soit pas touchée par l'impact technologique. Même lorsque nous pensons à l'artisanat il y a un impact, par exemple la dématérialisation des commandes. Même des activités qui ne sont pas commerciales, tel que le social, sont obligatoirement connectées. L'auteur souligne que l'impact est à tous niveaux; développement, modification, création.
Lorsque l'auteur souligne qu'il s'agit d'un retour à travail indépendant. Peut on parler de retour ? La révolution numérique engendre une ouverture vers le monde et un accès à des connaissances et des nouveautés qui n'étaient jusqu'alors pas disponible en totalité et pour tous. Désormais le travail indépendant se fait de façon connecté au reste du monde. A l'heure où tous les réseaux se développent pour le travail collaboratif, est il encore possible de parler de travail indépendant ? Les études (source INSEE) montrent qu'au contraire le travail indépendant a diminué au cours de ces 40 dernières années passant de 20% en 1970 contre 11.5% en 2015.
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Ainsi, le big data est le traitement de données. Ce traitement est ensuite mis à disposition d’un certain nombre de personnes. De même, les logiciels de conception industrielle traitent une multitude de données, et donnent un résultat qui retranscrit les relations entre elles. De même, un simple tableur traite des données, et met à disposition une synthèse sous forme de tableaux. Idem pour les logiciels comptables, qui traitent les données qu’on y entre, et peuvent ressortir toutes sortes de tableaux et synthèses. On y trouve même les factures dématérialisées. Enfin, on a aujourd’hui toutes sortes d’informations mises à disposition. Là où il fallait posséder une grande bibliothèque, renouvelée tous les ans pour être à jour des codes juridiques en tout genre, il suffit d’aller sur internet. Une information gratuite, ou moins onéreuse que l’information-papier d’autrefois, est disponible. Sans compter qu’elle est actualisée beaucoup plus souvent. Le livreur de pizza utilise aussi une application de traitement et de mise à disposition de l’information. Il entre une adresse, une application analyse une carte avec les sens de circulation, et ressort un itinéraire. Tout comme le chauffeur de VTC. Tout comme le restaurateur qui scrute les variations de météo sur son smartphone. Et une place de marché met en relation acheteurs et vendeurs. Les vendeurs de biens ou de services peuvent être notés. Ils indiquent leurs disponibilités. À nouveau un traitement et une mise à disposition d’informations.
Dans cette série d'exemples, l'auteur souligne la facilité d'accès aux informations. Il sous entend la diminution des coûts et l'augmentation du rendement dans le travail. Mais sous entend également que nous sous estimons l'ensemble des données qui sont générées. Se pose la question de la capacité pour l'homme de traiter toutes ces informations. Et cela questionne aussi sur la confidentialité des données personnelles. Si tout est accessible comment protéger sa vie privée ? Quelles sont les limites ?
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On constate ainsi une autonomisation du travailleur. De plus en plus, l’individu dispose à bon prix des moyens de mettre en œuvre une activité en tant qu’indépendant. Il n’a plus forcément besoin de la structure d’un cabinet d’avocat, de celle d’une entreprise. Il n’a plus besoin d’énormément de moyens pour communiquer, trouver des clients, même à l’étranger. D’où la résurgence du travail indépendant, qui est par exemple très visible aux États-Unis d’Amérique (voir ici).
L'auteur appuie sur l'autonomisation de l'individu. Dans son exemple, il prend la dépendance de l'avocat à son cabinet. Mais en utilisant les technologies, l'avocat a t il brisé toute forme de dépendance ? Allons nous vers une dépendance plus accrue aux nouvelles technologies ? Si le comptable ne peut plus faire seul son bilan, si le VTC ne peut plus se rendre seul d'un point A à un point B sans utiliser son GPS, si l'ingénieur ne peut plus concevoir ses plans sans son logiciel qui lui indique les erreurs ... ?
De plus l'auteur parle de la "résurgence du travail indépendant". Dans le sens premier, il s'agit de personnes qui n'ont plus d'employeur mais travaillent à leur propre compte. Peut on encore utiliser ce terme ? Les personnes sont elles encore indépendantes à l'heure où tout le monde est connecté ?
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Aujourd’hui, ce sont les capacités de traitement et de mise à disposition de l’information qui sont augmentées chez les individus. On ne peut pas parler vraiment d’augmentation des capacités intellectuelles. Car seule la simple mise à disposition de l’information est concernée. Un juriste par exemple n’utilisera pas une application informatique pour rédiger un mémoire, mais il utilisera l’information dont il peut désormais disposer avec facilité. Il y a là un gain de productivité. Là où il fallait disposer de la place pour stocker toute l’information juridique, il suffit d’un ordinateur. Par conséquent, un juriste, un comptable, n’a plus forcément besoin de la puissance d’un cabinet qui pouvait mutualiser ce genre d’informations. De même, pour trouver des clients, ce même juriste ou comptable peut aller sur une place de marché. Il peut faire sa communication sur les réseaux tels que Facebook ou LinkedIn, en disposant à bon prix d’outils de ciblage autrefois réservés à des entreprises puissantes.
Dans cette série d'exemples, l'auteur souligne la préservation du savoir-faire, l'outil technologique vient l'appuyer pour en augmenter l'efficacité.<br> En découle une augmentation du rendement, de la capacité, de l'accès...
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Comme les précédentes évolutions, elle accroît les capacités de l’individu. Précédemment, ce sont les capacités physiques qui ont été augmentées, la machine faisant ce qui n’est pas possible à l’homme, ce qui entraîne de nouvelles possibilités pour l’individu. Il peut fabriquer des choses de plus en plus complexes. On parle généralement de progrès de productivité. C’est juste. Il y a une baisse des coûts. On construit un objet plus perfectionné, à moindre coût qu’auparavant. Mais ce sont aussi de nouvelles possibilités qui apparaissent : on construit des objets impensables avant les progrès de la technologie.
Dans un premier temps, l'auteur reprend des éléments historiques. La mécanisation tient encore une part importante dans la société d'aujourd'hui et participe aux innovations (passées, présentes et futures). Dans un second temps, il souligne qu'il en est de même pour les nouvelles technologies qui modifient le quotidien. Dont le travail...
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Concernant spécifiquement les formes du travail, que signifie l’évolution technologique ?
Nouvelle question argumentative
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Elle tend au traitement et à la mise à disposition de l’information. D’où ma préférence pour la terminologie technologies de l’information et de la communication, ou TIC.
Il donne, encore une fois, une nouvelle réponse brève à la suite de sa question. Il affirme de nouveau sa préférence lexicale, qui dévalorise l'effet de révolution.
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Je préfère la déjà vieille expression : technologies de l’information et de la communication.
Avec cette phrase, l'auteur nous donne déjà une idée de l'orientation de son article. Il nous donne en partie son avis. Il n'est plus question de révolution avec cette formulation, mais de "technologie de l'information et de la communication". Il amoindri et déprécie en quelque sorte les bénéfices du numérique dans les transformations du travail. On passe d'une révolution, c'est à dire un bouleversement complet, à une simple technologie, une compétence.
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Vers quoi tend cette technologie qui se diffuse à toute l’économie ?
Nouvelle question argumentative
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On l’appelle révolution numérique, big data.
Il répond à sa deuxième question argumentative. Réponse courte qui se trouve en partie déjà dans la première question argumentative.
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Enfin, on voit le développement de place de marché où chacun peut proposer ses compétences. Une foule de métiers est concernée. Des plus qualifiés, comme des aides ménagères ou pour le bricolage. Ou simplement partager son logement ou sa voiture. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication irriguent toute l’économie
Tous les exemples précédents qui questionnaient sur une perte des savoir faire et des compétences sont finalement remis en question dans ce paragraphe. Puisque l'auteur souligne la mise à disposition des compétences de chacun par le partage des services.
A noter également; dans un paragraphe précédent l'auteur soulignait que le numérique n'était pas une grande source d'emploi mais les emplois indirects qui en découlent mériteraient également d'être évalués. (tel que les échanges de service que les personnes proposent sur des plateformes et leur assure des revenus)
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Dans le domaine industriel, grâce à l’informatique, on se passe de prototype dans bien des domaines. Tout est modélisé, ce qui permet de voir immédiatement toutes les conséquences d’une modification. L’un des leaders mondiaux en la matière est l’entreprise française Dassault Systèmes. Dans un autre domaine, un comptable va utiliser aujourd’hui un logiciel qui va lui calculer automatiquement les ratios financiers. Il va utiliser un tableur pour faire ses calculs, et mettre en forme ses tableaux. Cela fait longtemps que dans les grandes surfaces la gestion des stocks se fait en temps réel : le passage en caisse met à jour automatiquement le stock. L’information juridique est disponible sur le web. Là où il fallait soit une connaissance encyclopédique, soit une multitude de codes, il suffit aujourd’hui de rechercher l’information sur internet. sas.cmd.push(function() { sas.render("52019"); // Format : Pave 3 300x250 }); .moakq5ea42aff36126 { margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 0px; } @media screen and (min-width: 1201px) { .moakq5ea42aff36126 { display: block; } } @media screen and (min-width: 993px) and (max-width: 1200px) { .moakq5ea42aff36126 { display: block; } } @media screen and (min-width: 769px) and (max-width: 992px) { .moakq5ea42aff36126 { display: block; } } @media screen and (min-width: 768px) and (max-width: 768px) { .moakq5ea42aff36126 { display: block; } } @media screen and (max-width: 767px) { .moakq5ea42aff36126 { display: block; } } Tous les métiers peuvent être impactés. Ainsi, dans la restauration, les serveurs disposent de tablettes. Ils y inscrivent les commandes et un bon est émis au bar ou en cuisine, permettant de lancer la commande. Ou encore c’est en saisissant les commandes sur une caisse que le processus se déclenche. De même, les livreurs de pizzas suivent leur chemin sur leur smartphone. Les chauffeurs de VTC sans expérience peuvent également utiliser une application pour les guider.
L'auteur donne plusieurs exemples dans différents domaines. Deux niveaux peuvent être soulignés:
- la temporalité: "immédiatement", "automatiquement", "en temps réel"...
- la facilité: "un logiciel qui va calculer", "met à jour automatiquement", "sans expérience", "disponible"...
L'auteur souligne l'accès facile à tout, par tous. Sous entend t il que nous allons vers une perte des compétences et des savoir-faire remplacés par le numérique ?
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Aujourd’hui, l’expression à la mode est big data. Ce qui traduit le fait que l’informatique actuelle est capable de traiter des montagnes de données (data en anglais). Ce qui permet de trouver des corrélations entre vos consultations internet et des propositions commerciales par exemple.
Là encore, on peut y voir un aspect négatif et plutôt péjoratif. L'auteur souligne que l'accès au Big Data ouvre les portes vers une "montagne de données" et il appuie son propos par un exemple à but économique (par la réutilisation des données vers des offres commerciales.) Là où on pourrait imaginer le Big data comme une source et un accès illimité vers des connaissances, par exemple.
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Un article de l’IREF souligne que l’emploi dans le numérique ne représente que 5 % du total de l’emploi privé aux États-Unis, selon les chiffres du Bureau of Labor Statistics. Ce qui montre que ce qui est appelé la révolution numérique n’est pas une révolution en termes de volume d’emplois, mais parce qu’elle se diffuse à travers toute l’économie. Tous les secteurs, des plus qualifiés aux moins qualifiés, sont touchés.
L'auteur vient là encore apporter du crédit à son article en citant une source scientifique fiable. Par ailleurs, il démontre que l'utilisation du numérique aussi prégnante soit elle n'est pas source d'emploi. Tout le monde s'en sert mais elle ne sert à personne ? Ou tout du moins à peu de monde ? Implicitement, l'auteur pose la question des bénéfices de la révolution numérique.
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C’est un fait que cette évolution technologique se diffuse à de nombreux niveaux dans l’économie.
"C'est un fait" c'est argument épistémique n'est pas opposable. Au 21ème s, le numérique est partout et utilisé au quotidien.
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Dans un premier article, j’ai montré que les formes de travail qualifiées d’atypiques, comme le travail indépendant, avaient toujours existé (L’évolution du travail : non, il n’y a pas de révolution). Ensuite, j’ai montré que la forme du travail changeait, mais pas sa nature. Le travail est une prestation de service. Le problème étant qu’on s’est trop attaché à la forme du travail. Les évolutions sont alors vues comme des révolutions, ce qu’elles ne sont pas. Je me suis appuyé sur le découpage d’Alvin Toffler pour cet article : Une brève histoire du travail.
L'auteur reprend tous les articles qu'il a déjà publié sur les formes de travail. Il s'agit donc là de son troisième article sur le sujet. Avec ces deux premiers paragraphes l'auteur cherche à appuyer sa crédibilité et sa connaissance sur le sujet. A chaque nouvel article, il développe son argumentation sur une spécificité du travail pour éviter un sujet trop large. A l'appui d'une source scientifique, l'auteur ajoute également du crédit en citant Alvin Toffler (écrivain, sociologue et futurologue américain) dont il utilise la méthode.
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Maintenant, ce nouvel article traite des transformations du travail dues à l’évolution technologique. Quelle est cette évolution technologique ?
L'auteur vient poser une nouvelle question argumentative.
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Quelles sont les transformations du travail portées par la révolution numérique ?
Le sous titre pose directement la question argumentative de l'article.
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