- Jul 2020
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Depuis la fin du XXe siècle, le processus d’extériorisation de la mémoire humaine, jadis lent et progressif, s’est donc brusquement accéléré et massifié. Jamais notre mémoire ne s’est trouvée à ce point hors de nos têtes. Un disque dur externe de quatre téraoctets coûtant moins de 200 euros, « tout un chacun ou presque peut désormais tenir entre ses mains un équivalent numérique de la Bibliothèque nationale de France (BNF), laquelle contient environ 14 millions d’ouvrages, indique Jean-Gabriel Ganascia, professeur d’informatique à l’UPMC et chercheur au LIP61. Le volume total du Web, qui vient de franchir la barre du milliard de sites, a quant à lui été évalué en 2012 à 2,8 milliards de téraoctets, soit à peu près 200 millions de BNF. Et les choses ne feront qu’augmenter. Dès 2015, la Toile représentera un demi-milliard de BNF ! Notre époque est la première à disposer de si gigantesques capacités de stockage et de traitement des données », à tel point que la mémoire, au cœur de l’activité d’entreprises comme Microsoft, Apple, Google ou Facebook, est devenue l’un des principaux enjeux industriels du XXIe siècle.
L'auteur oppose l'idée du développement technologique et de l'accessibilité des ressources numériques au bon développement de la mémoire interne de chaque individu. Le lien n'est pourtant pas évident. Son argument est rhétorique mais se base sur des faits vérifiés. L'auteur essaye de persuader que notre mémoire serait externalisée, ce qui scientifiquement n'a pas de sens.
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Extraordinairement inventive, notre mémoire est aussi terriblement fragile. D’où les multiples « prothèses » physiques (parois de grottes, os, cailloux, tablettes d’argile ou de cire, peaux animales traitées, rouleaux de papyrus, parchemins, papiers, microprocesseurs…) utilisées par les sociétés humaines, au fil des siècles et des innovations technologiques, pour démultiplier la puissance et pallier les défaillances de cette fonction cognitive qui nous permet d’enregistrer, synthétiser, conserver et récupérer des informations. « Tout au long de son histoire, l’homme a fait appel à des supports externes pour consolider et amplifier sa mémoire interne », résume le neuropsychologue Francis Eustache, directeur de la plateforme d’imagerie Cyceron, à Caen.
L'auteur part du postulat que la mémoire est fragile et justifie son propos par le fait que de tout temps l'Homme a eu besoin d'utiliser des supports externes pour stocker de l'information. Son argument est rhétorique et soutient le parti pris de l'auteur de dire que le stockage externe est une béquille pour la mémoire de l'homme.
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Ces technologies se définissent par leur capacité d’offrir des expériences sexuelles qui sont intenses, immersives et non dépendantes d’un partenaire humain. Ce sont les robots sexuels de la technologie de deuxième vague que les gens connaissent le mieux.
L'auteur nous parle de ces technologies comme prometteuse d'expériences intenses, mais qu'en est-il vraiment ? quand on sait que la satisfaction sexuelle découle d'une approche psychologique multifactorielle du désir et que cette satisfaction peut prendre des formes très différentes selon les individus…
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Le smartphone est l’un des dispositifs numériques le plus souvent impliqué dans la pratique du multitâche médiatique19. Le multitâche médiatique renvoie à deux types de comportements. Premièrement, il s’agit de l’usage de plusieurs médias simultanément. Par exemple, en 2015, 46 % des 18-24 ans utilisent très souvent leur smartphone en regardant la télévision. Deuxièmement, c’est l’usage d’un média pendant la réalisation d’une activité non liée aux médias. Par exemple, 25 % des 25-34 ans consultent leur smartphone en marchant dans la rue et 23 % des 18-25 ans l’invitent à table20. 30Si cette pratique s’est banalisée ces dernières années, elle n’est pourtant pas anodine pour les mobinautes. En effet, une pratique intensive du multitâche médiatique est associée à des symptômes dépressifs, de l’anxiété sociale (Becker et al., 2013) et, chez les adolescents, à un accroissement de l’impulsivité (Cain et al., 2016).
Encore une fois, il semble réducteur de ne pas mentioner ici les demandes professionnelles et la nécessité d'utiliser le smartphone dans la vie quotidienne. A titre d'exemple, la consultation du smartphone en marchant peut-être due à l'utilisation de Google map. Cet argument n'est donc pas applicable qu'aux RSN mais à la fonction quasi-vitale du smartphone.
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Le smartphone est devenu omniprésent dans le quotidien des Français : en 2015 près de 70 % d’entre eux en possédaient un9 et 58 % déclaraient l’avoir en permanence avec eux10, y compris la nuit. Le système d’interaction usager-mobile incite les mobinautes11 à mettre en place de fréquentes consultations de l’écran afin d’établir une veille des informations reçues, dont il est difficile de se défaire. Si ces habitudes ne sont pas des addictions au sens pathologique et si elles ne sont pas gênantes pour tous, nombre de mobinautes les trouvent tout de même embarrassantes au quotidien, tant ils se sentent « prisonniers » de cette habitude (Oulasvirta et al., 2012). Soixante-dix pourcent des français consultent leur smartphone toutes les 5 minutes Ainsi, un smartphone est actionné 221 fois par jour12. Pour certains, ces habitudes de vérification sont d’autant plus gênantes qu’elles sont susceptibles d’augmenter le temps d’utilisation globale du mobile. En effet, quand les mobinautes le vérifient, beaucoup sont tentés de l’utiliser plus longuement, pensant y trouver de petits plaisirs ou stimulations qui animent leur quotidien. Pourtant, au final, ils ont souvent l’impression d’avoir perdu du temps et fait des choses peu significatives. Au-delà de cette gêne, dans la littérature, cinq types de troubles associés à des affects négatifs concernent le smartphone. Examinons-les.
L'argument réthorique ici évoqué est celui de l'omniprésence du smartphone dans le quotidien. L'usage professionnel et pour les tâches essentielles du quotidien (réveil, appels et messages, vidéoconférence, calendrier, commandes sur internet...) surtout durant la période Covid 19, est cependant complètement omis alors qu'il a un rôle important à jouer dans la durée et fréquence d'usage qui ne peuvent être attribués qu'aux seuls RSN et activités de divertissement.
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- Jun 2020
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Subrepticement, l’écran se présente à l’utilisateur comme un outil doté d’une performance innée et rend le lecteur trop confiant face à ses capacités. Ainsi, la tâche lui semble facile, alors qu’inversement, le support papier est traditionnellement associé à un processus d’apprentissage plus ardu.
"d'une performance innée". Pour qui ? Les plus jeunes peut-être, il suffit de cotoyer un ancien pour savoir que l'outil "écran" n'est ni inné, ni confortable.
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nouveauté aujourd’hui est qu’il peut projeter certains racontages douteux sur le devant de la scène, au sein d’espace à haute visibilité du web comme les groupes Facebook ou les fils de discussions Twitter. En effet, comme l’explique le sociologue Dominique Cardon, l’essor des réseaux sociaux a libéré la prise de parole en public.
De nos jours, la diffusion de fausse information est plus facile grâce aux réseaux sociaux.
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- May 2020
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L’enseignant se trouve alors au même niveau que l’élève qui apporte autant sa contribution dans la relation pédagogique.
Argument 3: la pédagogie en ligne change les rapports entre professeur et étudiant où ce dernier devient plus actif et contributeur de l'enseignement. Favorise ainsi l'échange et (sous-entendu) sa performance dans l'apprentissage. C'est un argument épistémique déductif et rhétorique logos car repose sur l'idée communément admise que tout le monde peut nous apprendre quelque chose. Par déduction, puisque le numérique rapproche l'enseignant de son élève, ils peuvent partager davantage et apprendre l'un de l'autre ce qui enrichit mutuellement leurs connaissances.
C'est aussi un argument épistémique comparatif. L'auteur tente de nous persuader que la pédagogie en ligne favorise une relation bidirectionnelle entre l'enseignant et son élève quand celle-ci serait plutôt unidirectionnelle dans l'enseignement traditionnel (de l'enseignant vers l'étudiant).
Argument peu persuasif car l'enseignant reste la personne qui possède le savoir sur un sujet et c'est dans l'objectif d'apprendre sur ce sujet que l'étudiant va s'inscrire au cours. Il ne peut y avoir une égalité de la relation pédagogique. L'étudiant ne peut contribuer au même titre que l'enseignant puisqu'il ne possède pas les connaissances nécessaires. Il peut néanmoins apporter son point de vue et faire des propositions d'apprentissage tout comme s'il était présent en cours.
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La pédagogie traditionnelle du professorat, le cours magistral, est désormais obsolète ! Cette nouvelle relation entre l’individu et le savoir doit transformer la relation pédagogique pour développer l’esprit critique et pratique. Car le numérique n’éloigne pas les individus, au contraire, il les rapproche !
Argument 2: le numérique offre plus de proximité entre enseignant et étudiant comparé à la dispense de cours en présentiel. C'est un argument épistémique comparatif. Argument peu recevable car il n'y a pas de développement à son appui. Par ailleurs, le fait que les nouvelles technologies rapprochent les gens est un débat toujours d'actualité. On parle également d'enseignement "à distance" ce qui indique plutôt que les étudiants qui optent pour cette alternative doivent être plus autonomes et faire preuve d'autodiscipline.
C'est aussi un argument rhétorique logos. Par cet enchaînement d'idées que le numérique rapproche et donc transforme la relation enseignant/élève, le modèle d'enseignement actuel deviendrait obsolète. Argument peu persuasif car la première idée est discutable.
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- Apr 2020
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nouveauté aujourd’hui est qu’il peut projeter certains racontages douteux sur le devant de la scène, au sein d’espace à haute visibilité du web comme les groupes Facebook ou les fils de discussions Twitter.
Argument : la diffusion est aussi plus massive avec l'aide des réseaux sociaux. Toutes les personnes peuvent donner leurs avis, partager des informations. Que ce soit sérieusement ou pour se moquer.
Lien vers un autre article pour mettre en lumière le même argument : https://www.revue-etudes.com/article/les-reseaux-sociaux-un-autre-modele-d-information-15703
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Aujourd’hui, l’expression à la mode est big data. Ce qui traduit le fait que l’informatique actuelle est capable de traiter des montagnes de données (data en anglais). Ce qui permet de trouver des corrélations entre vos consultations internet et des propositions commerciales par exemple.
Là encore, on peut y voir un aspect négatif et plutôt péjoratif. L'auteur souligne que l'accès au Big Data ouvre les portes vers une "montagne de données" et il appuie son propos par un exemple à but économique (par la réutilisation des données vers des offres commerciales.) Là où on pourrait imaginer le Big data comme une source et un accès illimité vers des connaissances, par exemple.
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comme l’affirmait Nicholas Carr dans un article éponyme ou dans son livre (Internet rend-il bête ?) auquel nous avions répondu également. Ca n’empêchera pas ce marronnier de continuer à éclore régulièrement. Il est toujours plus facile d’accuser la nouveauté que de comprendre l’évolution en cours.
Selon l'auteur les critiques émergeront toujours de ceux qui ne connaissent pas ce dont ils parlent et ne comprennent pas l'évolution en cours. IED_RL2
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notre rapport au temps est relatif à l’âge que nous avons : pour un petit de 2 ans, une année représente la moitié de sa vie, ce qui explique que la distance entre deux anniversaires semble si longue à un enfant. Pour un marmot de 10 ans, une année ne représente que 10 % de sa vie (il devient alors un peu moins difficile d’attendre son prochain anniversaire), et pour un jeune de 20 ans, une année ne représente plus que 5 % de sa vie. Voilà pourquoi le temps semble s’accélérer avec l’âge.
Démonstration mathématique de l'auteur. Aucune étude ne vient appuyer cette rhétorique.
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visite sur mesure en fonction des goûts et des profils de chaque visiteur
Argument secondaire qui termine l'article. On se demande finalement ce qui est le plus important : gérer le flux ou offrir un parcours optimisé après avoir profilé le visiteur.
// Nous ne soutenons pas cet argument qui place le visiteur dans une position passive avec du sur-mesure et la normalisation algorithmique des émotions. Il faut de la diversité pour aiguiser son esprit critique !
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des billets moins chers certains jours ou à certains horaires où l’affluence est moins importante pour mieux répartir les flux.
Argument réthorique de type logos.
Non seulement le numérique permet de gérer l'affluence avec l'IA mais en plus on peut avoir des billets moins chers.
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n du site dans un complexe multi-activités, des plages d’ouverture étendues avec des nocturnes, et la mise en place d’attractions en préparation ou en complément de la visite.
Arguments épistémiques explicitant le point de vue suivant : des solutions classiques existent et on en donne des exemples listés rapidement que l'on peut développer si l'on suit les liens hypertextes. Le peu de développement de ce point de vue laisse supposer qu'il n'intéresse pas l'auteur.
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On sait depuis longtemps que les illustrations ont un effet positif sur l’apprentissage et la compréhension de texte. Non seulement elles permettent de répéter l’information du texte, favorisant ainsi leur mémorisation, mais elles permettent souvent aussi de mieux les comprendre, notamment en favorisant l’organisation de ces informations en mémoire. Toutefois, les documents illustrés entraînent aussi des difficultés qui leur sont propres. Il a été ainsi démontré que, souvent, les illustrations sont peu ou pas utilisées par les élèves qui ont tendance à les considérer comme peu informatives. De plus, quand ces illustrations sont traitées, les lecteurs éprouvent souvent beaucoup de difficultés pour traiter les informations qu’elles contiennent ou pour mettre en lien les éléments du texte et de l’image. Pourtant ces liens sont très importants pour la compréhension.
L'auteur s'appuie sur une nouvelle généralité ("on sait") pour faire autorité, sans que des sources scientifiques ne viennent soutenir son propos. Dès lors, l'argument qui suit perd du crédit.
L'illustration, si elle comporte des vertus a priori évidentes (meilleure mémorisation, meilleure compréhension), demeure le plus souvent difficile d'accès au lecteur, qui peine à la relier au texte. L'effet bénéfique escompté est ainsi perdu.
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