- Jun 2020
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réalisée par la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) en 2013 – chiffrait à 7,4 % le nombre d’élèves ayant fait l’objet de surnoms méchants et à 9,7 % ceux ayant fait l’objet d’insultes envoyées par SMS ou sur les réseaux sociaux. Cette étude précisait que ces insultes pouvaient être en lien avec l’origine, la religion, la tenue vestimentaire ou encore l’apparence physique, et que la cyberviolence semblait davantage toucher les filles que les garçons. Les mêmes conclusions émanent des travaux de Sigolène Couchot-Schiex et Benjamin Moignard (2016) : 1 fille sur 5 (20 %) a fait l’objet d’insulte sur son apparence physique (poids, taille ou toute autre particularité physique) contre 1 garçon sur 8 (13 %). Les rumeurs qui circulent en ligne ciblent deux fois plus les filles (13,3 %) que les garçons (6,3 %). Les insultes sexistes et les rumeurs ciblant les filles participent souvent d’un phénomène nommé le slut shaming et peuvent être la conséquence d’un acte de revenge porn. On blâme alors celle qui a osé poser nue devant un appareil photo ou une caméra.
Cette étude montre l'importance du harcèlement en milieu scolaire.
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l’« ethnotype » qui renvoie à l’appartenance géographique de la personne insultée ; le « sociotype », lié à sa fonction sociale ou à sa profession ; le « sexotype », renvoyant à son genre ou à son orientation sexuelle ; l’« ontotype », lié à son être ou à son essence même.
Le harcèlement peut prendre différentes formes
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La cyberviolence verbale est la forme de violence la plus répandue au sein du web et des réseaux sociaux.
Ceci est la thèse défendue par l'auteure Bérengère STASSIN
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La lutte contre la cyberviolence passe aussi par l’éducation des plus jeunes, et notamment par l’éducation à l’esprit critique. L’enjeu est de leur permettre de prendre de la distance par rapport aux contenus qu’ils consultent, mais aussi qu’ils relayent, likent et publient eux-mêmes. Certains établissements scolaires, partenaires de l’association Respect Zone, forment dans cette perspective leurs élèves à l’automodération et à l’autodéfense en ligne afin qu’ils prennent le réflexe de réfléchir avant de « cliquer » et sachent que faire lorsqu’ils se retrouvent victimes de violence en ligne. L’éducation aux médias et à l’information (EMI) qui vise, entre autres, à apprendre aux élèves à publier de l’information de manière citoyenne et responsable, dans le respect de la vie privée, du droit à l’image et de la dignité de chacun, est aussi une arme efficace. Autre levier d’action : l’éducation à l’empathie. Il s’agit d’apprendre à se mettre à la place des autres dont le visage n’est pas visible et dont les émotions sont inaccessibles en contexte numérique ; être capable d’imaginer l’impact que la publication de tel ou tel contenu aura sur eux. Enfin, favoriser le développement de l’estime de soi chez les plus jeunes est également pertinent, pour lutter, par exemple, contre l’automutilation digitale : parce qu’une bonne « estime de soi » – c’est-à-dire une évaluation positive de soi-même, de son mérite et de sa valeur – va directement influer sur la « confiance en soi » (sentiment que l’on est capable d’agir) et sur l’« affirmation de soi » (capacité à exprimer ses besoins et désirs aux autres tout en respectant les leurs).
Il faut apprendre aux enfants les conséquences de leurs actes et les éduquer à l'empathie.
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Les discours de haine sont des délits punis par la loi, mais les modalités de publication de l’information au sein du web compliquent bien souvent la mécanique régulatrice des propos haineux par l’ordre juridique : anonymat, flux continu, dimension internationale des plates-formes de réseautage social. De nouveaux outils se mettent en place pour combattre la cyberviolence verbale. Shutterstock Ces dernières ont de toute évidence un rôle clé dans la lutte contre les cyberviolences qui se déroulent la plupart du temps en leur sein. On peut citer les dernières mesures prises par Facebook contre l’intimidation et le harcèlement : possibilité de masquer ou de supprimer plusieurs commentaires à la fois sous un post, ou encore possibilité de signaler un contenu jugé injurieux publié sur le compte d’un ami. Rappelons également la possibilité pour tout internaute de signaler tout contenu suspect ou illicite par le biais de la plate-forme PHAROS mise à disposition par l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC).
La loi de 2014 stipule que tout acte de harcèlement entre élèves est punissable
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Les « fake news » sont massivement likées, commentées et partagées : et alors ?
L'auteure pose la problématique : les fake-news sont massivement likées, commentées et partagées. Pourquoi autant de partages ? Dans ces partages on met en avant la quantité d’informations au détriment de la qualité.
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Cette importante restructuration de l’espace public à l’ère du numérique suggère un bouleversement des espaces médiatiques. Mais il ouvre aussi le champ à de nouvelles recherches cruciales pour mieux comprendre l’organisation de ces circuits de l’information.
Ce paragraphe est la conclusion. On y relève deux point importants :
- Le numérique a "libéré" la parole sur internet. Ce qui favorise la promulgation à grande échelle de fake-news.
- il est nécessaire de comprendre l'organisation des circuits des fausses informations.
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Aux États-Unis, par exemple, une étude de Harvard a montré que certains grands médias traditionnels avaient plus facilement couverts des informations provenant de rumeurs ou de ragots anecdotiques que des faits établis. Cette tendance générale les aurait ainsi incités à se concentrer plus facilement sur les scandales qui ont égrené la campagne présidentielle qu’aux programmes des candidats.
Afin de renforcer son argumentaire, l'auteure illustre son propos par une étude de Harvard.
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Or ces bavardages numériques pourraient finir par imposer des thématiques au débat public en s’infiltrant jusque dans les rédactions, souvent en quête de clics pour monétiser leur audience.
Les médias cherchent à attirer le public en l'amenant à cliquer ou à acheter un article.
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Le modèle économique des plates-formes joue précisément de cet enchevêtrement entre logiques algorithmiques et dynamiques de sociabilité. En favorisant les contenus qui suscitent le plus d’interactions, les algorithmes de classement de l’information structurent en effet le marché cognitif. Sans doute est-ce ainsi pour cela que les « fake news » les plus diffusées sur Facebook en France et aux États-Unis ont été surtout des rumeurs grossières et stupéfiantes telles que : « Une femme augmente son quotient intellectuel en buvant du sperme tous les jours pendant un an » ou encore : « Une babysitter a fini aux urgences après avoir inséré le bébé dans son vagin ».
Plus l'information est fausse ou grossière plus elle sera partagée. Les médias utilisent des arguments jouant sur les émotions des internautes.
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nouveauté aujourd’hui est qu’il peut projeter certains racontages douteux sur le devant de la scène, au sein d’espace à haute visibilité du web comme les groupes Facebook ou les fils de discussions Twitter. En effet, comme l’explique le sociologue Dominique Cardon, l’essor des réseaux sociaux a libéré la prise de parole en public.
De nos jours, la diffusion de fausse information est plus facile grâce aux réseaux sociaux.
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En fait, les informations fausses et sans intérêt public ont surtout été transmises au sein d’espace de communication aux contraintes de prise de parole très relâchées, par exemple à un·e ami·e très proche qui a la même opinion que nous sur de nombreux sujets ou dans un groupe de conversation dans lequel notre identité peut rester masquée. Pourquoi ?
Pour l'auteure, les fausses informations (sans intérêt) sont partagées dans la sphère privée. Ce partage n'est motivé que par provocation voir pour amuser son entourage.
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Résultats ? Il semblerait que l’on ne parle pas de la même chose dans tous les contextes, à tous les types de destinataires.
Selon l'auteure, la communication d'information dépendrait du contexte.
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Un jeu pour mieux comprendre les contextes de communication Pour explorer cette question, j’ai réalisé une enquête expérimentale
Une autre étape de la démarche a été de réaliser une étude expérimentale (épistémologique). Cette étude ne porte que sur 15 sujets, ce qui limite la fiabilité des conclusions (biais d’échantillonnage)
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Voilà pourquoi, avant de partir du postulat d’un public naïf et passif, il devient crucial d’étudier davantage les circuits conversationnels de la réception d’informations pour lesquels il existe à ce jour un manque drastique de connaissances.
L'auteure nous donne une première conclusion : les individus ont -ils suffisamment de connaissances pour recevoir toutes les informations.
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Lorsque l’on parle du phénomène de la désinformation, il est important de ne pas se focaliser uniquement sur les volumes de « fake news » partagées sur les réseaux sociaux, mais d’étudier également plus finement la manière dont elles sont reçues et interprétées par les individus dans différents contextes de la vie sociale. Et cela pour deux raisons majeures.
L'auteure se focalise sur la nécessiter de contextualiser les chiffres avant de les donner. Un chiffre seul ne veut rien dire sorti de son contexte.
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Les technologies modernes
Les causes du problèmes
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- Feb 2020
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n° 39 – Novembre 2014NOTE D’INFORMATIONDEPPDIRECTION DE L’ÉVALUATION,DE LA PROSPECTIVEET DE LA PERFORMANCEUn collégien sur cinq concernépar la « cyber-violence »
Cette étude montre l'importance du harcèlement en milieu scolaire
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Une injure est un acte de langage verbal
Toute injure est un acte volontaire et qui à la volonté de nuire
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