- Apr 2021
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En projetant les desiderata liés à sa présence physique, tout usager ana-mia forme un projet de soi qui se fait projet de corps – et, dans les réseaux, projet de nous.
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- Jan 2021
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D’abord, il nous semble que la communication numérique offre la possibilité de combler de nombreux besoins existentiels, narcissiques et sociaux, difficiles à satisfaire dans les phénomènes hors ligne. Ces derniers sont souvent générés ou amplifiés par une société toujours plus individualiste et ambivalente. D’un côté, elle génère de nouveaux besoins toujours plus narcissiques, auxquels adolescents et jeunes adultes sont si sensibles (e.g. le besoin de popularité) et, de l’autre côté, elle provoque nombre de frustrations. Comme l’enfant séparé de sa mère trouve dans son « doudou » un moyen de se rassurer, le smartphone, objet transitionnel, ne permettrait-il pas de lutter contre les frustrations et affects négatifs provoqués par le monde social ? En étant connecté en permanence à ses amis et en pouvant « se raccrocher » à des environnements en ligne familiers, comme sa page Facebook ou Instagram, le mobinaute, éloigné de son environnement familier, ne se sentirait-il pas alors davantage en sécurité affective, comme dans son foyer où il a ses repères et habitudes rassurant ? La connexion permanente, notamment aux RSN, l’assurerait qu’il appartient bien à des groupes sociaux. Une forte activité sur les RSN, ne lui donnerait-elle pas l’impression qu’il est un acteur socialement central et important ? De nouvelles recherches sont donc nécessaires pour mieux comprendre comment s’opère la formation de ces représentations et le rôle qu’elles jouent dans la communication numérique. 38Quelques autres pistes à creuser concernent les motivations poussant à l’usage des TIC. Si la connexion permanente permet de lutter contre la peur du mobinaute de rater quelque chose (FOMO) et d’être exclu socialement, elle peut également le rassurer sur sa popularité. Elle lui transmet instantanément, par les like, retweet et autres notifications, des signes de reconnaissance d’autrui contribuant à satisfaire des besoins personnels et sociaux de construction narcissique et identitaire via les interactions sociales numériques. Cependant, il serait intéressant d’étudier la possible fonction de la communication numérique conduisant à combler par des artefacts un « vide existentiel » chez les gros utilisateurs. Par exemple, il semblerait que la connexion permanente soit particulièrement appréciée parce qu’elle offre la possibilité de répondre immédiatement et en permanence à des besoins de stimulation et de divertissement à court terme lors des nombreux moments d’ennui ressentis par l’internaute souffrant d’un problème existentiel. Comment évolue alors cette carence en fonction, par exemple, de l’usage intensif des RSN ? 21 http://insights.fb.com/2016/02/08/the-multidevice-movement-teens-in-france-and-germany/, consulté l (...) 39Les technologies mobiles sont devenues des entités faisant si intimement partie de nous qu’elles représenteraient une extension de notre corps physique, « un cordon ombilical qui ancre l’infrastructure digitale de la société de l’information à nos corps » (Harkin, 2003, p. 16). D’ailleurs, un grand nombre d’adolescents considèrent leur smartphone comme leur « seconde peau »21. Plus les personnes ont la possibilité d’exercer un contrôle sur leurs biens matériels comme elles contrôlent leur corps, plus ces biens deviennent étroitement liés à leur soi. Consciemment ou non, ces biens matériels fabriquent alors un « soi augmenté » (Belk, 2013). Jusqu’à quel point l’incapacité d’utiliser le smartphone ou sa perte peuvent-elles être perçues comme une diminution angoissante du soi ? Cette diminution touche-t-elle la partie narcissique, sociale ou plus corporelle du soi ? Dans ce dernier cas, le smartphone pourrait-il être intégré dans le schéma du corps et traité par le cerveau comme étant incarné en lui (Clark, 2008) ? Autant de questions auxquelles de nouvelles recherches devront répondre.
Les auteurs proposent ici des hypothèses de recherche pour expliquer la robustesse du lien entre usagers et technologies numériques (Internet, RSN, smartphone), que de nouvelles recherches pourront, à l'avenir, venir interroger.
Tout d'abord, les auteurs développent ici à nouveau, via un raisonnement épistémique abductif, leur thèse selon laquelle la communication numérique vient combler un certain nombre de besoins existentiels, narcissiques et sociaux, tel que le besoin de popularité. La connexion intense, voire permanente, notamment aux RSN, induirait un sentiment d'appartenance sociale et de sécurité affective chez le sujet, pour lequel le smartphone agirait comme une sorte d'objet transitionnel, et améliorerait l'image de soi. De nouveaux travaux de recherche pourront analyser la formation de ces représentations et la manière dont elles façonnent le lien des utilisateurs à ces technologies numériques.
Les auteurs avancent d'autres causes au phénomène de connexion permanente aux TIC, précédemment évoquées dans l'article, telles que la FOMO, la peur d'être exclu socialement, le besoin de popularité, le besoin de reconnaissance sociale. Ils ouvrent sur une nouvelle piste, à savoir l'effet compensateur des TIC, qui contribuerait à pallier un sentiment d'ennui et à combler un "vide existentiel" en offrant des espaces récurrents de stimulation et de divertissement, procurant à l'utilisateur compulsif un bénéfice à court terme. Ils proposent d'étudier dans la durée comment évoluerait ce sentiment de "vide existentiel" en fonction de l'usage intensif des RSN fait par l'utilisateur.
A noter, parmi les causes de l'usage intensif des TIC évoqué, ils ne font pas référence aux usages déterminés par l'évolution récente des pratiques professionnelles (par exemple, usage des applications de vidéo-conférence (pour les employés, cadres...) ou de télé-consultation (pour les soignants), usages des applications "Uber" pour les chauffeurs Uber, usage des applications "Deliveroo" ou "Uber Eats" pour les livreurs, etc...). Ou encore, l'utilisation croissante des TIC liée au développement des objets connectés (par exemple : possibilités d'activer à distance et de piloter au domicile des utilisateurs le chauffage ou la climatisation, les volets électriques, les prises des appareils électriques, des caméras de surveillance, le four, l'aspirateur, etc...). Ces usages peuvent être qualifiés d'intenses car ils conduisent à augmenter le volume d'heures journalier de connexion aux TIC, mais ne sont pas nécessairement associés à des affects négatifs. Ils traduisent simplement l'évolution sociétale des pratiques professionnelles et des habitudes ou modes de vie personnels.
Les auteurs introduisent enfin une nouvelle hypothèse, selon laquelle les technologies mobiles contribueraient à créer chez leurs utilisateurs un sentiment de "soi augmenté" (Belk, 2013), perçu par leurs utilisateurs comme faisant tellement partie d'eux-mêmes qu'ils représenteraient comme une extension de leur corps physique. Ils interrogent la dimension narcissique, sociale et corporelle de ce concept, et les conséquences sur la manière dont le cerveau appréhende le smartphone et le lie au schéma corporel. Ces arguments ne sont toutefois pas étayés par des éléments plus précis. SI le sentiment de dépendance élevé aux smartphones paraît acquis, pour autant l'hypothèse selon laquelle ceci modifie la perception du schéma corporel de l'utilisateur demande à être davantage creusée et corroborée. Les auteurs suggèrent de nouvelles pistes de recherche sur ces aspects.
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Les recherches sur la FOMO et le biais de comparaison sociale étant relativement muettes sur leurs déterminants, c’est dans la littérature sur les motivations sous-tendant les usages numériques que nous avons trouvé des concepts permettant de mieux en comprendre les causes. C’est le cas de la forte envie de satisfaire, via les RSN, deux besoins sociaux souvent non satisfaits dans la vie du socionaute : le besoin de popularité et le besoin de reconnaissance sociale.
Raisonnement causal s'appuyant sur la littérature sur les motivations sous-tendant les usages numériques pour expliquer la survenance de la FOMO et du biais de comparaison sociale, à savoir la satisfaction, via les RSN, des besoins de popularité et de reconnaissance sociale, souvent considérés comme insatisfaits dans la vie sociale "hors ligne" du socionaute.
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Selon Utz, Tanis et Vermeulen (2012), qui ont étudié un grand nombre de besoins et motivations psychosociaux conduisant à une forte activité sur les RSN (besoin d’appartenance sociale, estime de soi, vanité, sentiment ressenti par l’individu selon lequel « tout lui est dû »), c’est le besoin de popularité qui en est le prédicteur le plus puissant et le plus constant. Variable individuelle stable, il s’agit du besoin d’être aimé et reconnu par le plus grand nombre. Pour satisfaire ce besoin, les personnes sont motivées à se conformer à la pression de leurs pairs (Santor, 2000) et à adopter des comportements qui donnent l’impression qu’elles sont effectivement « populaires » (e.g. choix très soigneux de la photo de profil, descriptions de soi valorisantes) (Utz et al., 2012). Ces derniers auteurs estiment que les RSN sont un espace d’expression idéal pour les internautes ayant un fort besoin de popularité car ils permettent de s’exposer facilement au plus grand nombre et facilitent la mise en œuvre de stratégies autocentrées de présentation de soi (e.g. amélioration de son profil pour donner l’impression d’être populaire, révélation sur soi…) tout en communiquant avec les autres. Les personnes déjà populaires hors ligne et avec une haute estime de soi cherchent et parviennent souvent à avoir une certaine popularité sur les RSN. Mais gagner en popularité peut aussi être possible pour les personnes ayant une faible estime de soi et qui se considèrent comme impopulaires hors ligne. Un mécanisme de compensation sociale se met alors en place les conduisant à rechercher à être plus populaires sur les RSN (Zywica, Danowski, 2008). Sans doute est-ce leur impopularité hors ligne, source de frustration et d’émotions négatives qui les incite à retourner fréquemment sur les RSN pour gagner toujours davantage de popularité en ligne, avec le risque toutefois d’enclencher le cercle vicieux dont nous avons déjà parlé. 19Une activité soutenue sur les RSN s’explique également par un fort besoin de reconnaissance sociale (Dang-Nguyen et al., 2015) que les socionautes n’ont pas forcément dans la vie hors ligne. Les RSN pourraient alors, de nouveau, agir comme un dispositif de compensation sociale. La volonté de satisfaire ce besoin incite d’abord les socionautes à rendre fortement visible leur image en ayant notamment le maximum de contacts. Ensuite, ils vont chercher de multiples signes de cette reconnaissance sociale. Meshi et ses collègues (2013) estiment que les like, tweet, partages et autres messages sont autant de signes de reconnaissance sociale et deviennent une véritable monnaie d’échange affectif entre personnes en contact.
Les auteurs développent ici, en s'appuyant sur de nombreuses études, des arguments épistémiques abductifs déjà avancés dans le paragraphe précédent, afin d'établir un lien de causalité entre une forte activité sur les réseaux sociaux et la recherche de la satisfaction des besoins de popularité, que les socionautes soient considérés comme populaires hors ligne ou non, et de reconnaissance sociale. Dans cette perspective, les RSN agiraient comme un dispositif de compensation sociale.
Si le lien de corrélation entre l'usage intensif des RSN et la recherche de la satisfaction des besoins de populatité et de reconnaissance sociale semble établi, le lien de causalité peut être considéré comme discutable selon les populations étudiées (pas de détail fournis sur le profil des participants aux travaux de recherche cités).
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- Jul 2020
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Réfléchir aux conséquences de l’externalisation de la mémoire humaine ne date pas d’hier. Au Ve siècle avant notre ère déjà, Socrate, le père de la philosophie, traitait du sujet dans le Phèdre, un dialogue écrit par Platon. « Dans ce texte fameux, Socrate évoque un mythe égyptien, celui du dieu Theuth qui aurait inventé l’écriture, laquelle serait à l’origine de la puissance des Égyptiens, explique Bernard Stiegler. Lorsque Theuth présente son invention au roi Thamous, celui-ci lui répond que cette mémoire artificielle va affaiblir la mémoire véritable, celle par laquelle l’homme pense par lui-même et invente, et qu’elle va produire une illusion de savoir, l’apparence de la sagesse. En fait, Socrate ne dit pas qu’il ne faut pas fréquenter les livres, bien au contraire, mais que les livres peuvent être toxiques si l’on n’en a pas une pratique raisonnée. »
Référence historique qui appuie le propos de l'expert soutenu par l'auteur. Ici la nuance apportée autour de l'idée d'une utilisation abusive qui aurait des conséquences négatives est interessante. Lien entre l'idée de l'expert et du philosophe (Socrate) cité.
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Dans notre recherche, nous donnons au terme digisexualité deux sens. Le premier, un sens plus large pour décrire l’utilisation de technologies avancées en matière de sexe et de relations. Les gens connaissent déjà ce que nous appelons les technologies de la première vague, qui sont les nombreuses choses que nous utilisons pour nous connecter avec notre partenaire actuel ou des partenaires potentiels. On se texte, on utilise Snapchat et Skype, et on se sert des applis sociales comme Tinder et Bumble pour faire de nouvelles rencontres. Ces technologies ont été adoptées si largement, si rapidement, qu’il est facile d’oublier les répercussions profondes qu’elles ont eues sur nos vies intimes.
L'auteur nous parle des répercussions de ces technologies sans préciser lesquelles. Si on parle de "ghosting" ou l'on ne donne plus signe de vie à un partenaire ou de "zapping" ou l'on passe d'un partenaire à l'autre pensant toujours trouver mieux, on parle de modifications brutales des relations d'attachement, terrible narcissiquement par l'impossibilité qu'il induit d'échanger sur les causes de son éviction
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Si consulter Facebook est le premier geste du matin pour 48 % des 18-34 ans, l’usage des RSN, censés apporter divertissements et satisfaction, semble être l’objet d’un étonnant paradoxe. Plus les gens sont actifs sur Facebook, sans forcément en être « addicts », et plus leur humeur est négative après les usages du RSN (Sagioglou, Greitemeyer, 2014). La genèse de ces affects négatifs est bien liée à Facebook car ils n’apparaissent pas lors d’activités de durée similaire effectuées sur Internet en dehors de ce RSN. Cette constatation n’est pas uniquement liée à Facebook puisque des résultats similaires ont également été remarqués avec Instagram (Lup et al., 2015). Plus grave, une association positive a même été mise en évidence entre l’usage de ce RSN et des symptômes de dépression. Les préadolescents et adolescents semblent particulièrement sensibles (O’Keeffe, Clarke-Pearson, 2011). En particulier, chez les adolescents qui perçoivent leur réseau amical hors ligne comme étant de faible qualité, les longues durées passées sur Facebook sont associées à davantage de troubles dépressifs et d’anxiété sociale (Selfhout et al., 2009). Selon O’Keeffe et Clarke-Pearson (2011), les dépressions liées à des usages intensifs des RSN, ne font pas uniquement courir aux préadolescents et adolescents des risques d’un plus grand isolement social dans lequel ils se trouvent souvent déjà. En effet, souffrir de troubles dépressifs en s’exposant excessivement à Internet est d’autant plus problématique que les adolescents, alors fragiles psychologiquement, pensent parfois trouver sur certains RSN, sites ou blogs, du réconfort psychologique. Le danger est de tomber sur des sites qui incitent à des comportements personnellement (e.g. toxicomanie) ou socialement risqués ou les incitant à adhérer à des idéologies dangereuses.
Si plusieurs études permettent de mettre en évidence une relation causale entre usages de certains RSN tels que Facebook et Instagram et certains symptômes dépressifs chez les adolescents, les hypothèses finales de ce paragraphe qui décrivent le comportement comme une recherche du réconfort psychologique ainsi que le rôle incitateur des RSN ne sont soutenus par aucune recherché ou argumentation.
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Les bâtiments du 17e escadron sont entourés de murs d’enceinte pour que personne ne sache ce qu’il s’y passe", m’explique Michael Haas alors qu’il revient pour la première fois à la base depuis des années. "Mais bien sûr on savait tous, car les opérateurs du 17e étaient des cons qui se vantaient constamment du bordel qu’ils foutaient au Pakistan et des gens qu’ils y tuaient. Mais en théorie, on n’était pas supposés savoir."
l'activité des attaques par drones n'est pas assumée, est cachée car elle n'est pas recommandable (chaine de causalité-
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- Jun 2020
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Quelles perspectives ?
Enfin , on arrive à la fin de sa démonstration et de la conclusion. L'auteur nous dit que selon les prospectivistes les plus audacieux, le système du salariat disparaitrait ,du fait de cette révolution numérique et sera donc remplacé par des travailleurs indépendants payés à la tâche. Il use d'un argument rhétorique en citant Albert Meige, afin de nous convaincre. La question que je me pose est quid du contrat de travail, que l'on connaît avec ces immenses plateformes d'intermédiation? .Des arguments épistémiques abductifs ( généralisation de travailleurs hyperflexibles,maturité des réseaux sociaux pro,besoin d'agilité des entreprises) sont donnés par l'auteur, pour expliquer cette évolution. Toutefois aucune étude prospesctive n'est citée..L'auteur conclue donc, en réponse à sa question, que si le politique ne fait rien quant aux questions de la protection sociale , la gig economy fera bien un retour vers le passé, vers l'économie à la tâche du XIX ème siècle. J'aurai bien aimé que l'auteur intègre dans sa démonstration, les mouvements sociaux, la conscience de classe, les syndicats. En effet ce slasher ( travailleur indépendant hyperflexible) me fait penser à l'homo oeconomicus des théories économiques, qui n'a rien d'humain. L'actualité, nous montre déjà, avec les chauffeurs d'Uber qui commencent à revendiquer d'autres droits que le simple paiement de la course. Cela pourrait présager un frein à cette évolution.
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Enfin, favoriser le développement de l’estime de soi chez les plus jeunes est également pertinent, pour lutter, par exemple, contre l’automutilation digitale : parce qu’une bonne « estime de soi » – c’est-à-dire une évaluation positive de soi-même, de son mérite et de sa valeur – va directement influer sur la « confiance en soi » (sentiment que l’on est capable d’agir) et sur l’« affirmation de soi » (capacité à exprimer ses besoins et désirs aux autres tout en respectant les leurs).
L'auteure souligne la nécessité d'aider les jeunes dans le développement de l'estime de soi qui est en lien étroit avec la confiance en soi et l'affirmation de soi pour minimiser les ravages de la cyberviolence. En effet ces trois notions sont liées si l'une d'elles est remise en question il en est de même pour les deux autres. Cet argument est pertinent car ces trois axes apportent une meilleure force mentale au jeune qui saura s'affirmer, imposer le respect et sera moins affecté par les phénomènes présentés.
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Le modèle économique des plates-formes joue précisément de cet enchevêtrement entre logiques algorithmiques et dynamiques de sociabilité. En favorisant les contenus qui suscitent le plus d’interactions, les algorithmes de classement de l’information structurent en effet le marché cognitif. Sans doute est-ce ainsi pour cela que les « fake news » les plus diffusées sur Facebook en France et aux États-Unis ont été surtout des rumeurs grossières et stupéfiantes telles que : « Une femme augmente son quotient intellectuel en buvant du sperme tous les jours pendant un an » ou encore : « Une babysitter a fini aux urgences après avoir inséré le bébé dans son vagin ».
Plus l'information est fausse ou grossière plus elle sera partagée. Les médias utilisent des arguments jouant sur les émotions des internautes.
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En fait, les informations fausses et sans intérêt public ont surtout été transmises au sein d’espace de communication aux contraintes de prise de parole très relâchées, par exemple à un·e ami·e très proche qui a la même opinion que nous sur de nombreux sujets ou dans un groupe de conversation dans lequel notre identité peut rester masquée. Pourquoi ?
Pour l'auteure, les fausses informations (sans intérêt) sont partagées dans la sphère privée. Ce partage n'est motivé que par provocation voir pour amuser son entourage.
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- Apr 2020
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La différenciation tient principalement à la difficulté, pour ceux qui suivent la formation, d'échanger et de partager, avec les autres personnes de la résidence, des expériences aussi uniques et spécifiques que l'informatique. Sans référentiels et vocabulaires communs, il leur est en effet difficile d'entamer des discussions pour expliquer ce qu'ils font et ressentent aux autres résidents. «De quoi voulez vous qu'on leur parle, ils ne comprennent pas ce qu'on fait». Renforcés par cette constatation,les résident qui participèrent à l'activité informatique ont de plus eu l'impression de s'élever intellectuellement et «statutairement» par rapport au reste des personnes de la résidence ; en tout cas de tout faire pour ne pas régresser. Certains se considèrent d'ailleurs comme faisant partie des pionniers, voire de l' «élite». Reprochant aux autres de se laisser dépérir, ils sont devenus très critiques à l'encontre de tous ceux qui, d'une manière générale, ne cherchaient pas à s'investir dans les divers ateliers proposés ou à s'intéresser aux activités nouvelles (telle l'informatique)
Cet argument, provenant des observations et des entretiens, peut être classé en dialectique, mais il va à l’encontre de l'hypothèse de départ qui annonçait que le logiciel jouerait un rôle d'environnement de stimulation sociale. Au contraire, il a créé une rupture sociale assez prononcée entre deux groupes de résidents.
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jeux électroniques de stimulation (Groupe 1), il ressort que c'est la réussite aux exercices, la progression en niveau et le sentiment général d'évoluer tant au niveau des scores que de la compréhension et de la maîtrise des différents tableaux d'exercices qui favorisent une certaine réappréciation de soi
Cette analyse, s'appuyant sur les entretiens, relève aussi du domaine dialectique. Etant aussi issus des faits de l'étude, ses arguments peuvent aussi être épistémiques.
Les enchaînements évolutifs énoncés permettent aussi de classer cet argument au niveau rhétorique.
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nouvelles pratiques sociales -basées sur l'entraide, la coopération- se sont ainsi mises en place. Les PA ont ainsi (ré)appris à échanger, à travailler ensemble en mettant en place des systèmes de collaboration. C'est par exemple le cas du journal informatisé dans le cadre duquel le collectif a dû se coordonner pour se distribuer les rôles et les tâches nécessaires à la rédaction finale de l'édition. Cette coopération est également nécessaire dans la mesure où elle leur permet de pallier le déficit de compétences et de connaissances du groupe. «On s'est même dit qu'en venant à deux, on pourrait se compléter et se débrouiller seuls pour faire marcher l'informatique
Groupe primaire : développement du sentiment de solidarité interindividuelle, mise en place de la différenciation des rôles et de buts communs
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Un (petit) collectif s'est néanmoins formé dans le cadre de l'atelier l'informatique et des contacts et liens sociaux se sont donc noués. C'est un lieu où les personnes pouvaient se parler, échanger, se découvrir et s'entraider. Une certaine complicité s'est ainsi installée, favorisée très certainement par le fait qu'ils avaient l'impression d'être des pionniers dans cette aventure technologique. La cohésion du groupe s'en est trouvée renforcée. «Depuis les séances, je parle également plus avec les gens qui sont en formation avec moi. Alors qu'avant, on se parlait pas forcément puisque on n'était pas du même étage. On se croisait beaucoup moins, à part dans les ascenseurs.
Création du nouveau groupe primaire.Développement du sentiment appartenance
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dernière source de satisfaction et de gratification ; celle qui touche au sentiment d'autonomie recouvrée par les PA : elles ont en effet l'impression d'être en mesure d'assumer seule la manipulation de l'environnement technologique. Cette capacité à agir seule est d'autant plus importante et valorisante qu'elle porte sur des choses totalement nouvelles pour les intéressés. En effet, elles démontrent ainsi qu'elles ne sont pas soumises à une baisse (inéluctable) d'aptitudes ou aux restrictions d'activité que l'on perçoit habituellement dans cette population, mais à l'acquisition de compétences nouvelles qui leur donnent des potentialités d'actions et certaines velléités d'indépendance.
L'acquisition de compétences nouvelles, notamment dans un domaine moderne en constante évolution, permet de bouleverser les représentations que s'en font les PA -> niveau intra-individuel et niveau représentationnel
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Les réactions de l'entourage joueraient ainsi comme une sorte d'effet miroir qui fournirait des feed-back motivants et gratifiants aux personnes âgées. Mais cette valorisation n'est pas unilatérale, c'est-à-dire qu'elle ne bénéficie pas uniquement aux PA. En effet par le biais d'identification et de projections croisées, l'entourage en ressort également valorisé et reconnu. D'une certaine façon, la réussite de leurs aînés est, par assimilation, un peu leur réussite aussi... Et c'est également un moyen d'appréhender leur avenir et leur vieillesse avec davantage de sérénité. «Ils ont un autre regard sur nous, y compris avec les petits-enfants : Je vois par exemple ma petite fille qui dit « MA mémé fait de l'informatique ». Elle était très fière de moi et moi aussi. Cela l'a étonné et elle a été contente.»
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la valorisation des PA est les témoignages et réactions positives de l'entourage. Comme nous l'avions déjà dit plus haut, ces encouragements sont autant de stimulations qui peuvent pousser la PA à s'investir dans la formation et s'y maintenir aussi.
réaction de l'entourage -> niveau inter-individuel
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on retrouve la même dynamique de valorisation: concevoir un journal par ordinateur implique énormément la PA (comme on le retrouvera plus tard dans les incidences cognitives). En plus du savoir-faire technologique qu'ils développent, la gratification provient du fait qu'ils participent à toute la chaîne de conception : de la création de la maquette, de la rédaction des articles puis à leur composition sur ordinateur et enfin à l'impression de la version finale. Ils se trouvent ainsi engagés durant tout le processus de décision (dans une sorte de comité de rédaction) et disposent surtout du résultat final qui leur permet d'évaluer le travail réalisé, retour sur gratification. «Maintenant, malgré mon âge, je vois que j'ai énormément appris. Je peux envoyer des messages à faire un journal à écrire des articles. J'ai vu que ce n'était pas aussi compliqué que ça et que je pouvais y arrive.»
On voit ici apparaître le développement d'un groupe primaire -> le comité de rédaction -> niveau positionnel
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Le fait également que la formation se soit déroulée dans un espace clos, fermé du public, n'a pas non plus permis de favoriser les interactions possibles entre les apprenants et d'éventuels curieux
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plus les participants ressentaient un sentiment de confiance et d'estime de soi personnel et construisaient un système fondé sur la cohésion sociale du groupe, plus ils développaient un sentiment de dépréciation et de mépris à l'encontre des plus faibles.«Les autres ne suivent pas, ils sont des boulets, trop lents. Je choisis mes activités pour ne pas me retrouver avec eux. Sinon, ça ne suit pas et je ne réussis pas !
Renforcement du sentiment d'appartenance à travers le rejet de l'autre groupe.
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la valorisation qu'apporte l'usage des technologies aux personnes âgées qui les utilisent. Les PA ressentent en effet la même reconnaissance et une perception de soi positive, quelque soit le dispositif utilisé –environnement informatique générale ou plus spécifiquement jeux de stimulation
Perception de soi améliorée - Niveau intra-individuel
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Non moins important : vivre dans un monde toujours plus rempli d’informations de surface, comme celles que l’on trouve en surfant sur Internet, « stimule une mémoire du passé immédiat ou, dans le meilleur des cas, une mémoire de travail surdimensionnée capable de traiter simultanément de multiples informations (textes, images, sons…), commente Francis Eustache. Ce type de mémoire à court terme s’exerce au détriment d’une réflexion sur notre passé et notre futur, sur notre relation aux autres, sur le sens de la vie… Or les travaux en neurosciences cognitives montrent que l’un de nos réseaux cérébraux (le réseau par défaut), indispensable à notre équilibre psychique, s’active lorsque nous nous tournons vers nos pensées internes, que nous nous abandonnons à la rêverie, à l’introspection, ce que ne favorise pas le recours intensif à des béquilles mnésiques. Enfin, mémoriser des chansons, des poèmes, etc., nourrit le partage et la solidarité, renforce le lien social, améliore la qualité du vivre ensemble. »
L'auteur continue à citer l'expert ; le recours systématique à des données numériques, notamment celles obtenues sur internet, favorise notre mémoire à court terme et détourne ainsi le recours à notre réseau cérébral par défaut, activé lorsque nous laissons aller nos pensées et faisons preuve de réflexion.
Il met en avant le risque d'atteinte de notre équilibre psychique en privilégiant ce type de mémoire, voire même un risque de perte de lien social.
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Car c’est aussi ça qu’est devenu le téléphone : un paquet de cigarettes numérique qu’on dégaine pour avoir quelque chose à faire de ses mains, un palliatif à la torpeur ou à la gêne toujours à portée de doigts.
L'auteur fait un raccourci en comparant le smartphone à un paquet de cigarette. Ainsi il combat l'idée de la maitrise du "temps perdu sur le smartphone" en invoquant l'addiction. De ce fait, il ouvre le débat de l'addiction au smartphone
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La piste mathématique
premier sous-titre affirmatif, c'est l'argument final de l'auteur, il va aborder sa conclusion. Nous remarquons que ca reste "une piste", nous n'avons pas de réponse incontestable à notre question
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cette sensation est associée à la quantité de nouvelles perceptions auxquelles nous sommes exposés au fil de notre vie.
Argument 2 : la routine; les événements nouveaux, plus long à traiter par le cerveau, font paraître le temps plus long (les enfants vivent ça tous les jours). Or, la routine quotidienne d'un adulte, la répétitions des événements et la production de dopamine qui diminue avec le temps, donne une impression que le temps passe plus vite.
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Plusieurs théories tentent d’expliquer cette sensation d’accélération du temps avec l’âge. L’une d’elle évoque une dégradation progressive de notre horloge biologique, due au ralentissement naturel de notre métabolisme au fil des ans : quand nous vieillissons, notre respiration et nos battements de cœur ralentissent. Chez les enfants, au contraire, le cœur bat plus vite et les poumons s’activent davantage. C’est cette plus grande intensité de l’activité biologique qui leur donne l’illusion d’un temps dilaté.
Argument de la dégradation de l'horloge biologique.
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Une autre théorie suggère que cette sensation est associée à la quantité de nouvelles perceptions auxquelles nous sommes exposés au fil de notre vie. Face à des stimuli inédits, le cerveau met plus longtemps à traiter l’information, ce qui donne la sensation que le temps s’étire : voilà pourquoi ceux qui ont vécu un accident parlent souvent d’une impression de film au ralenti dans les secondes qui précèdent l’événement.
Argument : quantité de nouveaux stimuli à traiter allongerait notre perception du temps
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« En même temps que l’adoption du numérique, ces pays ont développé largement le travail en petits groupes, l’apprentissage par projet et l’enseignement personnalisé et adapté aux compétences de chacun, explique l’analyste. Etablir le numérique sur des pédagogies du siècle passé n’a porté ses fruits dans aucun des pays qui l’a tenté. »
Argument traitant de l’adoption du numérique en classe et de la nécessité d’adopter de nouvelles formes d’apprentissage.
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Si dans l’étude PISA ils stagnent généralement en milieu de peloton, en matière de compétences numériques en revanche, ils se hissent à plusieurs reprises au-dessus de la moyenne.
Règle traitant de la vérité selon l’auteur, car ayant pour référence l’étude PISA.
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la réduction de la « fracture numérique » entre 2009 et 2012, qui empêchait les élèves les plus défavorisés d’accéder à un ordinateur, elle se montre plus sceptique concernant l’utilisation d’Internet et des nouvelles technologies en classe, dont « l’incidence sur la performance des élèves est mitigée, dans le meilleur des cas ».
Argument abductif, met en avant les résultats de l’étude permettant de mettre en relation la réduction de la fracture numérique et de l’utilisation d’Internet.
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La deuxième raison se situe au niveau de la compréhension. Là, on retombe sur ce qui avait été dit précédemment sur la « désorientation cognitive » et la surcharge mnésique (plus la mémoire est chargée d'information, plus la lecture est lente et difficile).
La seconde raison présentée ici est d'ordre cognitif : il fait ici écho à la "désorientation cognitive" et à la "surcharge mnésique" évoquées précédemment. Ainsi, plus un document présente d'informations, plus la surcharge mnésique est importante et plus la lecture est lente et difficile. Il s'agit d'un argument épistémique offrant une conclusion par abduction.
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- Mar 2020
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Véhiculant des valeurs, des représentations et des stéréotypes, les manuels scolaires ouvrent des champs fertiles pour la recherche. Ainsi leur analyse critique a-t-elle conduit à de nombreux travaux sur la construction d’un mythe national avec Suzanne Citron ou d’une fabrique scolaire de l’histoire avec Laurence De Cock et Emmanuelle Picard.
A cause d'une transmission non neutre des idées de la société. Le manuel scolaire se retrouve très critiqué. Ce qui est essentiel pour le faire évoluer.
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Le nombre croissant de distractions dans notre monde est en partie dû aux moyens nouveaux et évoluants par lesquels les annonceurs peuvent soumettre leurs messages au public
Il donne une explication de l'évolution de notre attention. argument épistémique abductif.
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les informations fausses et sans intérêt public ont surtout été transmises au sein d’espace de communication aux contraintes de prise de parole très relâchées, par exemple à un·e ami·e très proche qui a la même opinion que nous sur de nombreux sujets ou dans un groupe de conversation dans lequel notre identité peut rester masquée. Pourquoi ? Probablement parce dans ces contextes, l’on ne risque pas grand-chose à diffuser quelque chose de faux. Et puis surtout parce que l’on ne se préoccupe pas vraiment de la valeur de vérité d’une information car nos conversations sont animées par d’autres motivations
L'auteur fait ressortir de son expérience la conclusion que, sans crainte, une fausse information sans intérêt publique est partagée anonymement ou entre proches, puisque ces échanges ne sont pas motivés par la véracité mais par d'autres facteurs comme l'humour ou la provocation.
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Le modèle économique des plates-formes joue précisément de cet enchevêtrement entre logiques algorithmiques et dynamiques de sociabilité. En favorisant les contenus qui suscitent le plus d’interactions, les algorithmes de classement de l’information structurent en effet le marché cognitif. Sans doute est-ce ainsi pour cela que les « fake news » les plus diffusées sur Facebook en France et aux États-Unis ont été surtout des rumeurs grossières et stupéfiantes telles que : « Une femme augmente son quotient intellectuel en buvant du sperme tous les jours pendant un an » ou encore : « Une babysitter a fini aux urgences après avoir inséré le bébé dans son vagin ».
Ce sont les "fake news" les plus grossières, qui attirent l'attention par l'improbabilité et le côté choquant des articles. Les médias se servent alors d'arguments jouant sur les émotions des internautes (Pathos) pour susciter leur intérêt.
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C'est ce que les scientifiques appellent la « désorientation cognitive ». Sur la Toile, le cheminement de la pensée n'est pas contrôlé par l'auteur, mais par le lecteur. Or « il est paradoxalement beaucoup plus difficile de lire en ayant le choix du contenu », assure Thierry Baccino, pour qui la lecture hypertextuelle génère « une anxiété qui fait perdre jusqu'à 30 % de la force de travail ».
désorientation cognitive qui entraîne anxiété avec pour conséquence 30% de perte de force de travail, lien causal mis en place par le professionnel
cela dit on ne connait pas l'expérience et la mesure de la force de travail
mais c'est un argument qui montre que notre cerveau fonctionne moins bien quand on travaille sur internet
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Le risque de burn-out apparaît alors s’il ne parvient pas à se mettre des limites dans une activité. En effet, s’octroyer le droit de se surcharger de travail peut engendrer un burn-out (source CARSAT).
La thèse de l'auteure est ici exposée. Le télétravail peut, lui-même, engendrer le burn-out. Les trois arguments présentés précédemment ont permis d'aboutir à cette conclusion. On a ici un raisonnement épistémique de type abductif.
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- Feb 2020
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Nous avons progressivement réalisé que d’avoir tué des civils innocents n’a fait qu’alimenter les sentiments de haine. Cela a nourri le terrorisme et les groupes comme Daech, à qui les drones servent d’outil de recrutement idéal, comme Guantánamo. Le programme des drones conçu par cette administration et les précédentes est un moteur pour le terrorisme autour du monde.
Non seulement les pilotes ont tué des civils mais cette stratégie militaire est aussi la cause d'un renforcement du terrorisme. Là encore, pas de chiffres ni de références pour soutenir l'argument, cela mériterait d'être approfondi.
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La semaine entière a été placée sous le sceau de la paranoïa. Les quatre lanceurs d’alerte – tous démis de leurs fonctions au sein de l’Air Force – ont reçu des menaces de la part d’inconnus, et ils ont été qualifiés de traîtres par d’anciens amis et collègues. Ils sont tous convaincus d’être surveillés par la NSA. Haas et Bryant ont même élaboré un code connu d’eux seuls pour leurs communications virtuelles. Il y a un an, dit Bryant, le FBI l’a contacté pour lui dire qu’il était sur la liste des cibles de l’Etat islamique
On nous propose ici une chaîne causale où la santé mentale des soldats est mise en danger car ils se retrouvent à être la cible de menaces.On aimerait plus de détails sur leur départ de l'Air Force.
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Face à des stimuli inédits, le cerveau met plus longtemps à traiter l’information, ce qui donne la sensation que le temps s’étire : voilà pourquoi ceux qui ont vécu un accident parlent souvent d’une impression de film au ralenti dans les secondes qui précèdent l’événement.
Argument épistémique abductif
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