- Apr 2020
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Baccino a expliqué qu'a partir du moment où, il y a lecture que cela soit sur écran ou sur papier, c'était bien toujours la même zone qui travaillait à savoir la zone occipito-temporo-ventrale de l'hémisphère gauche
Grâce aux neurosciences, le chercheur présente un raisonnement épistémique, qui met en avant des faits. Ainsi, il souligne que la zone du cerveau sollicitée est toujours la même qu'il s'agisse d'une lecture sur papier ou sur écran. Par conséquent, le support ne semble pas influencer nos cerveaux d'après cet aspect-là, alors que, comme nous l'avons vu, la mémoire se trouve altérée et avec elle la bonne prise d'information.
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De plus, le changement de page sur un lecteur d'ebook fait apparaître durant quelques secondes un écran noir. Cela agit « comme un flash entre deux pages » et ça perturbe complètement la prise d'information et la mémorisation. Des problèmes qui ne devraient plus être trop importants sur la nouvelle génération de lecteur d'ebook qui arrivera d'ici 2 à 3 ans.
Les ebooks ont ceci de particulier, par rapport aux ordinateurs : un écran noir apparaît durant le changement de page et agit "comme un flash entre deux pages". Ce qui ajoute une incidence négative sur la lecture ainsi que sur la mémorisation des informations. Il s'agit de nouveau d'un argument épistémique qui présente des faits. Enfin, il émet l'hypothèse d'une évolution technique qui permettrait de réduire l'écart qui existe entre le support papier et le support écran (ebooks). L'article a été publié en 2009 : il serait intéressant, avec le recul que nous avons actuellement, de renouveler l'expérience afin de vérifier si cette projection est réelle ou s'il existe encore bel et bien ce problème. De plus, d'autres problèmes ont peut-être fait leur apparition entre temps.
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La deuxième raison se situe au niveau de la compréhension. Là, on retombe sur ce qui avait été dit précédemment sur la « désorientation cognitive » et la surcharge mnésique (plus la mémoire est chargée d'information, plus la lecture est lente et difficile).
La seconde raison présentée ici est d'ordre cognitif : il fait ici écho à la "désorientation cognitive" et à la "surcharge mnésique" évoquées précédemment. Ainsi, plus un document présente d'informations, plus la surcharge mnésique est importante et plus la lecture est lente et difficile. Il s'agit d'un argument épistémique offrant une conclusion par abduction.
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La première qui est essentiellement valable pour les écrans d'ordinateur vient de la luminosité. En effet, la luminosité, le contraste, la fréquence de balayage réduisent la prise d'information. La fatigue visuelle accrue inhérente à ces paramètres détériore, elle aussi la prise d'information.
La première raison est d'ordre biologique : Thierry Baccino propose un raisonnement épistémique en ce qu'il se fonde sur des faits. La luminosité cause un balayage fréquent des yeux, ce qui est la conséquence d'une fatigue visuelle accrue qui nous mène à une réduction de la prise d'information. Ainsi, il ne s'agit pas d'une bonne lecture, telle que définit dans l'article.
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Baccino, indique tout d'abord que la lecture sur écran permet d'enrichir l'information au moyen d'hypertextes et d'hypermédias, ce qui est un bienfait mais il faut faire attention à ne pas trop l'enrichir.
Thierry Baccino propose un raisonnement dialectique en ce qu'il présente les avantages de la lecture sur écran : grâce à des liens variés, on peut offrir un enrichissement dans la compréhension du texte lu. Cependant, il nuance en présentant l'inconvénient : il faut veiller à ne pas tomber dans un trop plein de liens complémentaires au texte principal.
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La lecture sur écran peut entraîner une désorientation cognitive
Première observation : la lecture sur écran peut entraîner une désorientation cognitive. Il s'agit d'un argument épistémique qui mène à une conclusion inductive : à partir de l'expérimentation menée avec quelques lecteurs/ sujets, le chercheur obtient une proposition générale qui est présenter comme une possibilité : "peut entraîner", cela ne semble pas automatique. Cependant, si Thierry Baccino retient cet effet, c'est qu'il a dû le rencontrer auprès d'un bon nombre de sujets observés.
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« la lecture change, nos cerveaux aussi »
A travers son article, Clément Solym se fait le rapporteur d'une émission radiophonique qui s'intitule Tout s'explique et qui a proposé de traiter le thème suivant : "la lecture change, nos cerveaux aussi". La formulation du thème suppose une corrélation entre l'évolution de notre pratique de la lecture et l'évolution de la structure de nos cerveaux, très certainement quand on considère la zone sollicitée lorsque l'on effectue la tâche qui est traitée ici. Ainsi, on peut se demander si l'évolution de la pratique de la lecture peut avoir une influence sur la structure de nos cerveaux. On connaît la plasticité du cerveau des enfants, par exemple, alors il est intéressant de se demander si le support - papier ou écran - peut avoir une quelconque influence sur cette pratique. Cependant, il est également intéressant de se poser la même question pour les adultes - en sachant que l'article ne précise pas, par la suite, qui sont précisément les sujets de l'expérience menée.
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Les expérimentations de Baccino lui ont permis aussi de constater que la lecture sur papier et plus rapide que la lecture sur écran. Il indique deux raisons principales à cela.
Les expérimentations menées par le chercheur et son équipe leur ont permis d'arriver à cette conclusion, dont il nous présente les deux principales raisons. Pour approfondir la question, il serait intéressant pour les spécialistes de connaître les autres raisons - laissées à l'écart puisque l'article semble vouloir s'adresser à une majorité de personnes non spécialistes.
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- Feb 2020
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Les écrans dans le commerce sont en 2D, mais des écrans en 3D sont en développement et peut-être plus tard verra-t-on des écrans holographiques. Il terminera avec cette question comment peut-on présenter un livre en 3D ?
Enfin, le journaliste présente les perspectives de recherches menées par le spécialiste pour finir sur une question laissée sans réponse au sujet d'un éventuel "livre en 3D". A priori, il n'a pas encore vu le jour en 2020. Comment pourrait-il être ? Un livre agrémenté de sons, d'odeurs et d'autres spécificités pour rendre l'expérience de la lecture plus singulière ?
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le livre papier est-il menacé par les ebooks. Selon lui, la qualité visuelle avec un lecteur d'ebooks est telle qu'il deviendra un concurrent sérieux pour le livre papier. Cela sera plus ou moins évident selon les secteurs. Les beaux livres résisteront par exemple bien plus longtemps que d'autres secteurs comme les guides touristiques, les textes procéduraux, ou les livres de cuisine.
Le livre numérique menace-t-il le livre papier ? Selon le chercheur, la concurrence sera rude en raison de l'évolution technologique des ebooks. Telle était sa pensée en 2009. Cependant, en 2020, les livres papiers se vendent encore, bien que le ebooks et la dématérialisation se soient plus ou moins démocratisés. Il met en regard les "beaux livres" qui sont les livres anciens, par exemple, et "les guides touristiques, les textes procéduraux ou les livres de cuisine" qui, par leur aspect utilitaire, tendent à être réduits à des formes numériques.
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Les digital natives (ou la génération d'enfants qui ont toujours connu les écrans) ont été brièvement évoqués. Baccino estime que pour l'heure nous n'avons pas assez de recul sur cette question. Il a précisé aussi que les enfants apprennent encore à lire avec des livres papier et que les ordinateurs dans les écoles sont seulement des outils complémentaires pour l'instant. Il a affirmé toutefois que les cartables électroniques devraient être une réalité dans les écoles d'ici 2 à 4 ans.
En 2009, Thierry Baccino n'avait pas assez de recul sur la question des "digital natives". A présent, en 2020, nous en avons un peu plus : tandis que le numérique n'était que complémentaire à cette époque, il est devenu plus central lors de l'apprentissage de la lecture et même de l'écriture. Certaines écoles maternelles sont équipées de mini-tablettes sur lesquelles les jeunes élèves apprennent à lire. En ce qui concerne les cartables électroniques, nous y sommes presque : certains manuels scolaires ne sont utilisés que dans leur format numérique (pour alléger les cartables trop lourds des élèves). La question qu'il faudrait se poser est la suivante : l'outil numérique garantit-il un meilleur apprentissage, notamment de la lecture ? Garantit-il de meilleurs résultats scolaires en général ? Les élèves sont peut-être confrontés à plus d'informations - d'autant plus grâce aux liens hypertextes et hypermédias - mais que leur reste-t-il en mémoire ? Qu'ont-ils retenu réellement au terme d'une heure et/ ou d'une journée de cours ?
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les mécanismes de lecture.
L'article a très peu présenté ces mécanismes à l’œuvre lors de la lecture et/ ou de l'apprentissage de la lecture. Pour ne pas perdre le lecteur novice, le journaliste a fait le choix de ne pas entrer dans le détail de ces derniers, d'où l'importance d'écouter l'émission dans son intégralité, mais également de connaître ces mécanismes si l'on souhaite approfondir la réflexion sur ce thème.
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Les digital natives et la lecture sur écran
Quatrième observation : qu'en est-il des personnes qui ont toujours connu le numérique dans leur environnement (par exemple, les enfants nés dans les années 2000) ?
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Enfin, dernier point négatif, les fonds d'écran qui ne sont pas totalement blancs perturbent aussi la lecture. C'est le cas pour les écrans d'ordinateur mais aussi pour les écrans de lecteurs d'ebooks qui ne restituent que 40 à 45 % du blanc du papier.
Les fonds d'écran sur lesquelles sont présentés les textes ne sont pas totalement blancs, à l'instar d'une page de papier blanc. Ainsi, cela a une incidence sur la lecture et, par extension, sur la mémorisation et la bonne compréhension du texte lu. Il est mis en avant que cela arrive sur les écrans d'ordinateur mais également sur les ebooks qui se développent de plus en plus. Le chercheur prouve ainsi que le support de lecture le plus efficace reste le papier.
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Les textes numériques peuvent défiler de haut en bas et de gauche à droite, c'est le scrolling. Ce défilement, perturbe notre vision de la position spatiale des mots, et détériore ainsi notre « mémoire spatiale du texte ».
La cause de la détérioration de "la mémoire spatiale" est ce que l'on appelle le "scrolling". Le mouvement même de la page sur laquelle est le texte a une incidence négative sur la pratique même de la lecture. Ainsi, il est aisé de perdre le fil de notre lecture sur écran, tandis que sur papier il est reste plus aisé de maintenir notre attention au maximum de ses capacités.
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Un autre des gros problèmes de la lecture sur écran est la détérioration de la « mémoire spatiale du texte ». Avec un texte sur papier, il arrive parfois que l'on se souvienne de l'endroit du texte où l'on avait trouvé une information. Parfois même on ne souvient plus de l'information mais seulement de sa localisation (dans le texte ou dans le livre).
Le chercheur présente comme négatif la lecture sur écran en ce qu'elle détériore "la mémoire spatiale du texte". En détériorant cette mémoire spatiale, elle peut détériorer notre appropriation et notre compréhension du texte lu.
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Mémorisation et lecture sur écran
Troisième observation : la mémorisation et la lecture sur écran. Le chercheur présente un lien entre le support et les effets sur la mémoire du texte.
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Lecture sur papier plus rapide que sur écran
Deuxième observation : la lecture sur papier est plus rapide que sur écran. Le chercheur explique les raisons pour lesquelles il en est ainsi.
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Cela conduit à une « saturation de l'information » et le lecteur est perdu dans la masse d'information, on appelle ça la « désorientation cognitive ». En cherchant à enrichir son information, le lecteur navigue dans différends niveaux d'hypertextes et finalement perd de vue son but initial. Une trop grande multiplication des sources est aussi mauvaise pour la mémorisation d'une information.
Le chercheur présente la conséquence d'un trop plein de liens complémentaires au texte principal : une "saturation de l'information". Le lecteur ne réussit plus à s'orienter dans cette masse d'où la "désorientation cognitive". Ainsi, les dangers du texte lu sur écran sont de deux ordres : s'égarer par rapport à ce texte principal et ne pas mémoriser efficacement les informations. Il faut ici faire un lien avec la définition de la "bonne lecture" qui est donnée plus tôt dans l'article : si la mémoire ne retient pas les informations lues, la lecture n'est pas efficace sur écran dans cette condition d'un trop plein de liens supplémentaires. Ainsi, la mesure semble être une clef pour que la lecture sur écran reste efficace.
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Pour ce faire, Thierry Baccino et son équipe présentent à des lecteurs un contenu sur différents types de supports et enregistrent des mesures du comportement de lecture des sujets sur ces contenus. Les mesures peuvent être un taux de réponse à un questionnaire ou encore « l'enregistrement des mouvements oculaires, ou plus précisément la mesure des fixations oculaires que le lecteur fait lorsqu'il lit un texte ».
Le journaliste présente succinctement l'expérience mise en œuvre afin de mesurer les comportements de lecture. Cependant, la prudence est à souhaiter : nous ne savons pas qui sont les "lecteurs"/ les sujets qui sont évoqués (sont-ils des adultes, des enfants ? quelle est la tranche d'âges choisie pour mener l'expérience ? sont-ils des lecteurs occasionnels, des lecteurs réguliers ? Combien sont-ils ?). De plus, nous ne savons rien du contenu proposé à la lecture (est-ce un extrait narratif ? est-ce un texte argumentatif ? quel est son niveau de difficulté ? Quelle est la longueur du texte à lire ?). Par ailleurs, on nous présente les méthodes employées pour effectuer les mesures : un questionnaire ou un outil capable d'enregistrer les mouvements oculaires. Le chercheur et son équipe ont-ils privilégié une méthode plutôt que l'autre ? Comment ces outils sont-ils choisis l'un par rapport à l'autre ? Lequel est le plus efficace ? Offrent-ils des résultats aussi sûrs l'un que l'autre ? A priori, le questionnaire mesure la compréhension du contenu, tandis que l'enregistrement oculaire ne se concentre que sur les mouvements oculaires à partir desquels on déduit si la lecture est plus efficace sur le papier ou sur l'écran.
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Il faut savoir qu'une bonne lecture c'est une bonne qualité de la prise d'information, en ce sens plus il y de fixations oculaires plus on peut dire que la lecture est difficile.
Il est intéressant de préciser ce que signifie effectuer "une bonne lecture" dans le cadre de cette recherche. Pour le chercheur et son équipe, elle se définit ainsi : "c'est une bonne qualité de la prise d'information". La question à se poser semble être la suivante : quel support - le papier ou l'écran - permet l'accomplissement de cette "bonne lecture" ?
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Il y est question de déterminer si les nouveaux outils modifient ou pas les comportements de lecture.
La problématique qui a guidé l'étude du chercheur est présentée : les nouveaux outils modifient-ils ou pas les comportements de lecture ? Il est important de l'indiquer, car lorsque le spécialiste mène des recherches, il est essentiel de connaître le problème auquel il souhaite apporter une ou des réponse(s) et cette problématique permet aux lecteurs de bien comprendre la démarche suivie afin de proposer une solution pour éclairer la recherche dans nos rapports aux technologies numériques.
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Thierry Baccino, professeur de Psychologie et directeur scientifique du laboratoire des usages en technologies de l'information numérique (ou LUTIN).
Clément Solym rapporte les propos de l'invité de l'émission radiophonique. Il s'agit de Thierry Baccino, professeur de psychologie et directeur scientifique du laboratoire des usages en technologies de l'information numérique (ou LUTIN). Ainsi, nous savons que le journaliste rédige son article à partir d'une source sûre : un spécialiste du domaine traité. Cependant, il faut malgré tout rester prudent : en effet, l'entretien a duré 30 minutes ; par conséquent, il fut contraint de le résumer en ne citant stricto sensu que partiellement le professeur de psychologie. Il nous paraît sage de considérer l'article comme une introduction à l'émission elle-même et que cette dernière retranscrira plus fidèlement la démonstration du chercheur, si nous souhaitons étudier plus précisément la thématique abordée.
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La lecture sur papier est plus efficace que la lecture sur écran
Le titre de l'article est une affirmation qui place en regard l'une de l'autre deux pratiques de la lecture : sur papier et sur écran. Grâce à un comparatif de supériorité, Clément Solym, l'auteur de l'article, avance l'idée selon laquelle la lecture sur papier est incontestablement plus efficace que la lecture sur écran. Le titre est percutant en ce qu'il indique les enjeux de l'article et qu'il attire la curiosité du lecteur, d'autant plus que les francophones de France métropolitaine semblent très attachés au support papier.
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