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  1. Apr 2020
    1. Non moins important : vivre dans un monde toujours plus rempli d’informations de surface, comme celles que l’on trouve en surfant sur Internet, « stimule une mémoire du passé immédiat ou, dans le meilleur des cas, une mémoire de travail surdimensionnée capable de traiter simultanément de multiples informations (textes, images, sons…), commente Francis Eustache. Ce type de mémoire à court terme s’exerce au détriment d’une réflexion sur notre passé et notre futur, sur notre relation aux autres, sur le sens de la vie… Or les travaux en neurosciences cognitives montrent que l’un de nos réseaux cérébraux (le réseau par défaut), indispensable à notre équilibre psychique, s’active lorsque nous nous tournons vers nos pensées internes, que nous nous abandonnons à la rêverie, à l’introspection, ce que ne favorise pas le recours intensif à des béquilles mnésiques. Enfin, mémoriser des chansons, des poèmes, etc., nourrit le partage et la solidarité, renforce le lien social, améliore la qualité du vivre ensemble. »

      L'auteur continue à citer l'expert ; le recours systématique à des données numériques, notamment celles obtenues sur internet, favorise notre mémoire à court terme et détourne ainsi le recours à notre réseau cérébral par défaut, activé lorsque nous laissons aller nos pensées et faisons preuve de réflexion.

      Il met en avant le risque d'atteinte de notre équilibre psychique en privilégiant ce type de mémoire, voire même un risque de perte de lien social.