Surtout, le travail de la mémoire est le terreau de la pensée. Un savoir n’est acquis et fertile que s’il est intériorisé. « Seule cette inscription dans la mémoire permet d’organiser les connaissances », insiste Bernard Stiegler qui, loin de rejeter les technologies numériques qui transforment aujourd’hui très profondément notre mémoire psychique, invite à « les critiquer, au sens grec du terme, c’est-à-dire développer une réflexion sur leur mode de fonctionnement et leurs limites. Ce n’est qu’en mobilisant le corps des philosophes, des épistémologues, des anthropologues, des mathématiciens, des historiens…, que l’on y parviendra, pour le bienfait de tous les sujets du savoir : chercheurs, professeurs, enseignés, citoyens ».
La conclusion de l'auteur s'appuie sur le point de vue de Bernard Stiegler, sans apporter de réponse ferme.
Elle ouvre la réflexion vers tous les penseurs, scientifiques, élèves et professeurs, afin de tirer le meilleur parti des outils numériques, sans pour autant négliger le rôle essentiel de notre mémoire dans la pensée et l'exploitation des connaissances qu'elle nécessite.