- Jul 2020
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Mais alors que les drones Predator et Reaper ont été les armes favorites de deux administrations successives, il est étonnant de constater que peu de pilotes ont fait part de leur expérience au sein du programme.
il y a peu de retour d'expériences de la part des pilotes, c'est une légère critique sur la notion de TSPT, finalement cela serait plus compliqué ?
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il parle en des termes peu élogieux du temps où il pilotait des drones en Irak, en Afghanistan, au Pakistan, au Yémen et en Somalie – où il a aidé à tuer 1.626 personnes, d’après ses estimations –, mais à présent les mots semblent lui manquer.
le thème principal : la critique du programme militaire et un argument épistémique déductif (de son expérience personnel au scandale du programme)
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Les bâtiments du 17e escadron sont entourés de murs d’enceinte pour que personne ne sache ce qu’il s’y passe", m’explique Michael Haas alors qu’il revient pour la première fois à la base depuis des années. "Mais bien sûr on savait tous, car les opérateurs du 17e étaient des cons qui se vantaient constamment du bordel qu’ils foutaient au Pakistan et des gens qu’ils y tuaient. Mais en théorie, on n’était pas supposés savoir."
l'activité des attaques par drones n'est pas assumée, est cachée car elle n'est pas recommandable (chaine de causalité-
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"Nous avons progressivement réalisé que d’avoir tué des civils innocents n’a fait qu’alimenter les sentiments de haine. Cela a nourri le terrorisme et les groupes comme Daech, à qui les drones servent d’outil de recrutement idéal, comme Guantánamo. Le programme des drones conçu par cette administration et les précédentes est un moteur pour le terrorisme autour du monde."
exprime l'opinion des pilotes sur le retour de bâtons de ce programme
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Une étude de 2013, en partie menée par le Centre de surveillance de la santé des forces armées, a révélé que les officiers en charge d’aéronefs sans pilote souffraient de problèmes de santé mentale, dont des troubles de stress post-traumatique (TSPT) – à peu de choses près comme les pilotes de combat traditionnels
les autorités militaires considèrent que les pilotes de drones souffrent des mêmes troubles que les soldats au sol. l'article n'évoque pas le fait que cette idée est sujette à polémique (Ferey, 2019) et vise à contrecarrer les critiques d'une violence plus facile car distante et semblable à des jeux vidéos
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considérer le programme des drones comme un abus de pouvoir inutile, fondé sur des mensonges, et qui a engendré une prolifération de combattants ennemis auxquels ils ne peuvent pas faire face.
c'est le PV de l'inefficacité, et même de la toxicité, du programme : avoir renforcé le terrorisme, c'est la conséquence des attaques par drones
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on a été traités comme de la merde
c'est le PV relatif au traumatisme des pilotes, dénigrement et violence émotionnelle
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"J'ai du sang sur les mains"
la distanciation due aux attaques par drones n'empêche pas le sentiment d'être un meurtrier
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Il voyage avec toute une réserve de pilules, parmi lesquelles du lithium, qui lui permettent de se sentir à peu près bien et tiennent à distance les cauchemars et autres symptômes du stress mental qu’il subit
c'est le PV lié au traumatisme des pilotes : l'état de stress post-traumatique on part d'un témoignage pour montrer l'ampleur, la gravité du traumatisme
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"frappes signatures", lors desquelles on choisit une cible en fonction de son comportement plutôt que de son identité. Grosso modo, si l’individu se conduit comme un combattant et qu’il agit comme tel, la CIA lui envoie un missile Hellfire. "Ce n’était pas très précis"
relatif au PV sur les erreurs liés à cette guerre des drones. argument épistémique lié à la technique d'identification dont on peut déduire l'ampleur des dégats
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