L’addiction à Internet ne figure pas dans la dernière version du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM 5 ; APA, 2015) manuel de référence internationale pour la plupart des psychiatres et psychologues. À l’excès, ces habitudes sont étiquetées « comportements excessifs », mais ne sont pas définies comme de véritables troubles mentaux en raison, actuellement, de l’insuffisance de données dans la littérature (DSM 5 ; APA, 2015, p. 571). On manque par exemple de preuves neurobiologiques souvent nécessaires pour définir une véritable addiction. Les examens cérébraux, réalisés par IRM, de personnes développant des symptômes de dépendance montrent que les gros consommateurs d’Internet développent des processus neurobiologiques commun avec les toxicomanes et avec les personnes souffrant de dépendances pathologiques reconnues, comme celle liée aux jeux. Dans tous ces cas, leurs « pratiques addictives » activent le même système amygdale-striatum, système lié à la génèse du plaisir dans le cerveau. Cependant, ils présentent aussi de nombreuses différences, notamment dans le fonctionnement du système cérébral de contrôle inhibiteur, celui qui permet d’inhiber, par la volonté, certains de nos comportements (Turel et al., 2014). L’inhibition semblerait plus facile pour Internet. On manque également d’études cliniques sur des critères comportementaux, comme le sevrage ou la rechute, pour véritablement parler de troubles addictifs pour Internet.
Les auteurs avancent ici une série d'arguments de type dialectique contre, afin d'expliciter pourquoi l'insuffisance de données dans la recherche ne permet pas, à l'heure actuelle, de classer l'addiction à internet dans les véritables troubles mentaux (en particulier, manque de preuves neurobiologiques et d'études cliniques sur des critères comportementaux).
Des examens cérébraux ont été réalisés par IRM, qui montrent une activation du système amygdale-striatum, similaire aux cas des "pratiques addictives", mais les études montrent en revanche que, dans le cas des usages excessifs d'Internet, l'activation du contrôle inhibiteur par les sujets semble plus aisée.