- Apr 2021
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Souvent désignés par la presse généraliste sous le terme wannarexics, en anglais, raccourci de wannabe + anorexics, c’est-à-dire « ceux qui désirent devenir anorexiques » (ou « régimeuses » en français), ils participent à la performance des troubles alimentaires en ligne en apportant un élément que Kafka considérait capital : un public.
Le souhait de devenir anorexique n'est pas explicite mais plutôt celui d'atteindre un idéal corporel sans cesse repoussé vers de nouvelles normes, en lien avec le concept de dysmorphophobie ou d'Obsession de la Dysmorphie Corporelle (ODC). Dans le livre "Traiter la dysmorphophobie, l'obsession de l'apparence", l'image corporelle est définie comme "la représentation mentale qu'un individu a de son apparence physique". Les raisons multifactorielles d'un trouble d'anorexie mentale amène une prise en charge à plusieurs niveaux avec un taux de mortalité à 20% après 20 ans dont 5 à 10% par suicide : médical, psychologique, diététique, micronutritionnel, émotionnel, systémique. L'anorexie mentale est à différencier de l'anorexie - boulimie, perturbation majeure du comportement alimentaire a un pronostic plus positif.
Source : Majdalani C.. 2017. Traiter la dysmorphophobie. Dunod.
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- Jul 2020
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Sans doute est-ce leur impopularité hors ligne, source de frustration et d’émotions négatives qui les incite à retourner fréquemment sur les RSN pour gagner toujours davantage de popularité en ligne, avec le risque toutefois d’enclencher le cercle vicieux dont nous avons déjà parlé.
Le narratif abductif semble peut convaincant ici. Si les recherches citées expliquent que le besoin de popularité est un prédicteur de l'usage des RSN, le lien de corrélation entre impopularité hors ligne et niveau d'usage est présumé.
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On observe l'émergence du phénomène des «grands-parents Skype». Au lieu de se voir pour le sempiternel déjeuner du dimanche, on communique par voie électronique, en échangeant des vidéos des petits-enfants. Le numérique permet de ne pas rompre totalement le contact grâce à un «lien virtuel». Mais il est aussi un facilitateur de l'évitement. On a tellement envie de se voir que finalement on ne se voit jamais !
Qu'en est-il des familles qui vivent loin les unes des autres? Dans ce cas ci ce n'est pas un facilitateur de l'évitement mais un maintient du lien familiale. Dans les situations conflictuelles, Skype peut éviter l'escalade et faciliter les échanges.
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- Jun 2020
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"Il ne faut pas nier le risque de faire apparaître la technologie comme un substitut à l'aide humaine, un moyen de faire des économies sur le dos des personnes âgées"
Argument d'un autre protagoniste mettant en avant le risque dérivation du numérique à l'encontre des personnes âgées. Argument épistémique abductif.
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Sans doute est-ce leur impopularité hors ligne, source de frustration et d’émotions négatives qui les incite à retourner fréquemment sur les RSN pour gagner toujours davantage de popularité en ligne, avec le risque toutefois d’enclencher le cercle vicieux dont nous avons déjà parlé.
Argument abductif puisqu'il s'agit pour les auteurs de poser une hypothèse. Cette dernière va partiellement à l'encontre de la thèse des auteurs qui veulent insister davantage sur Internet comme raison principale des affects négatifs.
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La déferlante de commentaires insultants, misogynes et haineux provoquée par la publication d’une vidéo intitulée « #TasÉtéHarceléeMais… t’as vu comment t’étais habillée ? » postée par la YouTubeuse Marion Seclin sur le webzine Madmoizelle en juillet 2016 illustre assez bien le phénomène. Tout comme les centaines de messages d’insulte et de menaces de viol et de mort reçues par la journaliste Nadia Daam à l’automne 2017, suite à sa chronique acide contre les membres du forum Jeuxvideo.com. Deux de ses cyberharceleurs ont d’ailleurs été condamnés à six mois de prison avec sursis et 2 000 euros de dommages et intérêts par le tribunal de grande instance de Paris. Pour dénoncer cette violence verbale dont sont victimes en ligne de nombreuses femmes, et plus particulièrement de nombreuses féministes, la journaliste Éloïse Bouton a ouvert un Tumblr intitulé Paye ton troll en 2017. Elle expliquait à la rédaction de Numerama : « Ça fait des années que je suis trollée sur Internet parce que je suis féministe, j’ai même porté plainte pour menace de mort, des plaintes qui n’ont pas eu de suites […] Le simple fait de mettre un hashtag #féminisme sur Twitter lorsque je publie un article déclenche la plupart du temps des trolls. Ce sont souvent des commentaires qui viennent de la fachosphère ou des sympathisants de la Manif pour tous »
Après avoir défini en second lieu le flaming comme étant une autre forme de cyberviolence verbale, et l'avoir différencié du trolling, l'auteure met en avant deux exemples concrets pour illustrer ce phénomène et les mesures qu'ont prises certaines victimes. Ce qui peut en revanche être reproché à l'auteure sur ce point est de se baser dans son discours essentiellement sur le flaming qui touche les femmes et plus précisément certaines féministes.
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Les « fake news » sont massivement likées, commentées et partagées : et alors ?
L'auteure pose la problématique : les fake-news sont massivement likées, commentées et partagées. Pourquoi autant de partages ? Dans ces partages on met en avant la quantité d’informations au détriment de la qualité.
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- Apr 2020
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Les « fake news » sont massivement likées, commentées et partagées : et alors ?
Problématique : mise en place de fake news qui sont massivement partagées et diffusées. Les chiffres rapportés au nombre d'utilisateurs paraissent minimes il ne faut pas se fier à la grande quantité de likes, partages et commentaires. Nous ne connaissons d'ailleurs pas les raisons de ces partages : est-ce de la moquerie ? Signaler du fait que ce soit de l'intox ? On met en avant la quantité mais également la qualité de l'information.
On comprend qu'il y a un problème de restitution des informations, les chiffres amènent un sentiment de grande envergure et la raison de diffusion n'est pas connue.
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Plus les mobinautes ont une utilisation excessive de leur smartphone, plus la probabilité est forte qu’ils ressentent de la FOMO et de l’anxiété (Elhai et al., 2016). C’est le cas des mobinautes les plus actifs qui le consultent frénétiquement par peur de manquer un évènement important, pour voir au plus tôt ce que font les autres et consulter au plus vite notifications, messages et autres like (Clayton et al., 2015). En retour, la consultation excessive conduit, dans une logique systémique, à accroître l’anxiété et la dépendance au smartphone.
On retrouve les arguments sur la FOMO. Plus l'utilisation est forte, plus la FOMO est forte (laquelle est source d'anxiété, cf. plus haut)
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- Mar 2020
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Depuis la fin du XXe siècle, le processus d’extériorisation de la mémoire humaine, jadis lent et progressif, s’est donc brusquement accéléré et massifié. Jamais notre mémoire ne s’est trouvée à ce point hors de nos têtes
On peut relever ici une forte utilisation de l'histoire de l'humanité pour etayer le fait c'est la nature de l'homme qui le pousse à se pencher et à se réfugier dans le numérique.
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Un sentiment personnel qu'au fil d'un ouvrage nourri d'études scientifiques il étend à l'humanité entière – du moins celle imbibée de technologie numérique. « Il semble que [...] nous soyons arrivés à un tournant majeur de notre histoire intellectuelle et culturelle, à une transition entre deux modes de pensée très différents. Ce à quoi nous renonçons en échange des richesses du Net [...], c'est à notre bon vieux processus de pensée linéaire. Calme, concentré et fermé aux distractions, l'esprit linéaire est marginalisé par un esprit d'un nouveau type qui aspire à recevoir et à diffuser par brefs à-coups une information décousue et souvent redondante — plus c'est rapide, mieux c'est. » Nous basculerions irrémédiablement dans autre chose, en somme. Un bond évolutif non pas droit devant, mais de côté. En plein dans une flaque boueuse.
Ici, Carr étend son sentiment à toute l'humanité muni de technologie.
Bien que personnellement je sois assez d'accord avec ça, il n'y a aucune preuve de cela ici dans cet argument, ça dépends de la sensibilité de chacun pour pour moi la véracité est limité
avec pour argument de fond : on change de système de pensée puisque le numérique omniprésent nous fait réfléchir différemment
mais si on adhère au point de vu l’enchaînement logique se tient
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De là à conclure que la culture numérique, propice au zapping, nous rend nous-mêmes superficiels, il y a un pas que Carr, vrai technophile au demeurant, franchit allégrement.
Bien que Carr soit un auteur respecté, pour moi le poids de l'argument n'est que très léger, parce que nous sommes plus exposé à internet qui sollicite une autre manière de travailler de notre cerveau plus superficielle, nous mène nous évoluons dans ce sens, pour moi c'est surtout un raccourci bien que l'idée sous-jacente soit intéressante et que ça nous influence surement.
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- Jan 2020
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Passez du temps dans la nature. De nombreuses études montrent que la nature a un effet calmant sur le système nerveux, renforce le système immunitaire, fait baisser la tension artérielle et booste même la capacité visuelle mise à rude épreuve par trop de temps à fixer un écran.
Argumentation apparemment scientifiquement étayée, pourtant lorsque l'on clique sur le lien on ne trouve pas les références de ces études (on tombe sur un site d'information populaire). On est tenté d'y croire mais l'étayage est fragile. Raisonnement épistémique abductif.
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Des études menée aux États-Unis et en Europe rapportent que 38 % de la population globale souffre de trouble de dépendance à Internet (TDI), également nommé cyberaddiction. L’une des causes avancées pour expliquer cette addiction est une altération physique du cerveau au niveau structurel. En effet, l’usage d’Internet affecte certaines parties du cerveau préfrontal associées au souvenir de détails, à la capacité à planifier et à hiérarchiser les tâches, nous rendant ainsi incapables d’établir des priorités dans notre vie. En conséquence, passer du temps en ligne devient prioritaire, et les tâches de la vie quotidienne passent après.
Dernier étage de l'argumentation de cette deuxième partie : le raisonnement met en relation plusieurs faits connus pour expliquer les causes de l'addiction à internet, il est épistémique de type abductif. La référence à des études donne du crédit (pourtant une seule étude derrière le lien hyoertexte), la suite n'est pas scientifiquement appuyée, la crédibilité est donc moyenne. Pourtant l'enchainement des idées produit un certain effet persuasif (Rhétorique, logos). Par contre conclusion abusive autour de la notion de priorité : dire que l'utilisation excessive d'internet nous rend incapable d'établir des priorités dans notre vie ne nous permet pas d'affirmer que passer du temps en ligne devient prioritaire.
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Ils créent et archivent donc destraces numériques qu’ils consultent à leur gré, si-gnifiant ainsi leur volonté d’assumer un travail demémoire,
Autre argument épistémique abductif. Mais n'y aurait-il pas une dérive possible à cette "volonté d'assumer un travail de mémoire" ? Le déni peut-il exister ou se créer à travers l'alimentation de la page Facebook du mort, ou de manière plus générale à travers les liens entretenus grâce au numérique ? Ou, à l'inverse, on peut se demander si le partage à travers les outils numériques ne permettraient pas, dans son intemporalité, l'expression plus immédiate de la souffrance.
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