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  1. Jul 2024
    1. Tant et si bien que David Ben Gourion surnommera Jabotinsky « Vladimir Hitler » — et les nazis des « révisionnistes allemands ». Le futur premier ministre d’Israël commentera même publiquement un article du Führer en affirmant : « Je pensais lire Jabotinsky — les mêmes mots, le même style, le même esprit  (6). »

      La contestation de Jean-Yves Camus de l'appartenance du Betar malgré son allégeance à Jabotinsky fait penser à l'actuelle contestation de l'appartenance du Rassemblement National à l'extrême droite malgré la fondation du parti dont il est issu – le Front National – par des anciens Waffen-SS. Cette origine est aujourd'hui publiquement reniée par le Rassemblement Nationale (bien que régulièrement actualisée par les "dérapages" de ses membres).

      Peut-on rompre essentiellement – pour ne pas dire radicalement – avec ses racines ? Qu'est-ce qui fonde l'identification d'une racine, d'un enracinement ? La notion même de "racine" et partant de "genèse", qui suppose justement une présence du passé, est-elle pertinente ? Cette question rappelle en substance celle qui travaille Roland Barthes dans le champ linguistique (voir Saussure, le signe, la démocratie, 1973) et à laquelle il semble préférer la solution Saussurienne : arbitraire du signe, refus des catégories d'Origine, d'héritage… désintérêt pour l'étymologie. Loin d'invalider l'appartenance du Rassemblement Nationale à l'extrême droite, cette option idéologique implique plutôt un déplacement de la charge de la preuve. Ce qui est à prouver n'est pas que le RN a son origine dans le nazisme, qu'il en est l'héritier, mais que la structure du nazisme, c'est-à-dire le fascisme, est l'actualité du parti. La structure, indépendamment du contenu qui lui, peut changer, et peut-être se déplace effectivement de l'antisémistisme à l'antiislamisme.

    1. Une fois encore, le procédé fonctionne dans les deux sens. À la lecture de ce que produit la mouvance propalestinienne la plus radicale, ou de ce qui émane des islamistes et de leurs soutiens, on s’aperçoit que la confusion est générale entre « Juifs » et « sionistes », par exemple. Le sionisme, rappelons-le, est une idéologie qui repose sur l’impératif de quitter la condition diasporique pour aller habiter sur la terre d’Israël. Les Juifs qui vivent en France et soutiennent Israël sont des pro-israéliens et, s’ils se réfèrent au sionisme, ils sont alors des prosionistes. Ils n’en deviennent pas pour autant des « sionistes ». Une autre confusion entretenue dans ces milieux concerne l’étiquette politique qu’il convient de donner à certains mouvements se situant à droite de l’échiquier politique communautaire. Ainsi, le Betar et la Ligue de défense juive (LDJ) sont le plus souvent présentés comme une seule entité ou formant un continuum appartenant à « l’extrême droite ». En fait, le Betar est le mouvement de la jeunesse du sionisme révisionniste, autrement dit du Likoud. C’est donc un mouvement de droite, tout simplement. La LDJ appartient à une filiation totalement différente, celle du rabbin Meir Kahana, infiniment minoritaire en Israël et qui s’épanouit davantage, depuis sa fondation en 1968, sur les rives de l’Hudson où la confrontation avec « l’ennemi arabe » prend un tour nettement moins dangereux que sur les bords du Jourdain. La réduction de la droite juive à l’extrême droite est bien sûr conçue comme un procédé disqualifiant et elle est à ce titre critiquable. Il se trouve aussi qu’elle est fausse et que ceux qui l’utilisent passent à côté d’un fait important, à savoir la naissance en France d’un véritable courant néoconservateur juif, prenant réellement son essor dans les années 2000, bien que ses racines remontent à la victoire israélienne de la guerre de 1967, qu’il convient de prendre au sérieux comme acteur de la vie intellectuelle.

      Jean-Yves Camus est journaliste et politologue spécialiste de l'extrême droite : "à 16 ans j’adhère à la section locale de l’ UDR à Châtenay-Malabry, pendant la campagne présidentielle de Chaban. Je franchis le pas du RPR et je suis présent Porte de Versailles, le 5 décembre 1976, jour du congrès fondateur du parti." (https://www.streetpress.com/sujet/5020-la-blague-facho-du-polemiste-jean-robin)

      Bien que de gauche depuis : https://www.liberation.fr/france/2012/02/08/francais-juifs-et-de-gauche_794339/

  2. Feb 2022
    1. J’incarne la France de l’unité nationale, ils sont la désunion. 

      Hahaha, c'est pour ca qu'elle parle de grand remplacement ?? C'est presque de la lecture a froid son discours : elle dit une chose, puis son contraire, d'une autre maniere

    2. des Français de cœur

      Comme les templiers voulaient faire des Chretiens de coeur en Orient

    3. Estimant que « nous sommes à la croisée des chemins », la candidate LR a assuré qu’il n’y avait « pas de fatalité. Ni au “grand remplacement”, ni au grand déclassement »

      On est dans un discours d'extreme droite qui se cache a peine. Elle constate une forme de "grand remplacement" par cette phrase. C'est comme si elle disait : le processus est deja enclenche, mais il peut encore etre enraille. Il faut arreter de croire qu'un groupe de personnes en remplace un autre. Il n'y a que des francais qui remplacent d'autres francais, c'est le cycle de la vie. La France Laique n'a pas a s'interesser a la religion de ses citoyens. Qu'ils soient athee, musulmans, juifs, catholiques, bouddhistes, ou autre, releve de la liberte de croyance du citoyen.