16 Matching Annotations
  1. Nov 2019
    1. p. 126.

      [...] je vis ton visage [...]

      Adresse au lecteur ? Beatriz ? Dieu ? L'univers ?

      Je pencherais plus pour ces deux dernières options, vu la mention de "cet objet secret et dont les hommes usurpent le nom" à la ligne suivante.

    2. p. 124

      Tout langage est un alphabet de symboles dont l’exercice suppose un passé que les interlocuteurs partagent ; comment transmettre aux autres l’Aleph infini que ma craintive mémoire embrasse à peine ?

      Passage à considérer en ayant en tête la linguistique saussurienne? Limite du language, échec du système

    3. p. 120.

      Encore selon wiki : Alvaro Melian Lafinur est un cousin de Borges, et, d'ailleurs, le premier à avoir publié ses écrits - une traduction du Happy Prince and Other Tales d'Oscar Wilde, rédigée à l'âge de neuf ans!

    4. p. 116.

      Jean-Christophe Lafinur (ou, dans la version originale, Juan Crisóstomo Lafinur, selon wiki) semble être un aïeul de Borges. La plupart des sites que j'ai trouvés à ce sujet n'ont pas été traduits de l'espagnol, donc je n'en sais malheureusement pas plus. Si quelqu'un en sait plus à ce sujet, ça serait fantastique, merci!

    5. p. 21.

      Quand s’approche la fin, il ne reste plus d’images du souvenir ; il ne reste plus que des mots. Il n’est pas étrange que le temps ait confondu ceux qui une fois me désignèrent avec ceux qui furent symboles du sort de l’homme qui m’accompagna tant de siècles. J’ai été Homère ; bientôt, je serai Personne, comme Ulysse ; bientôt, je serai tout le monde : je serai mort.

      magnifique ; intéressant questionnement de l'identité, du souvenir personnel et collectif

    6. p 15.

      [...] je pensai que nos perceptions étaient identiques, mais qu’Argos les combinait de façon différente et construisait avec elles d’autres objets [...] j’examinai la possibilité d’un langage qui ignorerait les substantifs, un langage de verbes impersonnels et d’épithètes indéclinables.

      Passage intéressant, lien étroit entre pensée abstraite et langage

    7. p. 13

      Dans les palais que j’explorai imparfaitement, l’architecture était privée d’intention. [...] « Cette ville, pensais-je, est si horrible que sa seule existence et permanence, même au cœur d’un désert inconnu, contamine le passé et l’avenir, et de quelque façon compromet les astres. Aussi longtemps qu’elle subsistera, personne au monde ne sera courageux ou heureux. »

      L'absence d'intention, l'existence injustifiable, inutile, suscite une horreur indescriptible. Peut-on la relier aux travaux de Sartre sur l'existentialisme? Pas entièrement sûre, mais possibilité?

    1. p. 190-192 : possiblement(???), parallèle entre l'intro, où le jeune narrateur préfère la vie des livres à la vie de tous les jours, qu'il jugeait moindre - ainsi que la mise en valeur ici des oeuvres classiques, d'un temps passé, et cela au détriment des oeuvres modernes?

    2. p. 178 "la lecture est au seuil de la vie spirituelle; elle peut nous y introduire : elle ne la constitue pas" rappel au cours sur Eupalinos, Socrate et l'anamnèse.

    3. p. 167 - ne se "sent vivre" qu'en directe confrontation avec les traces que d'autres ont laissées derrière eux. compagnie, réconfort / remède solitude?

      le narrateur fuit la présence concrète, physique des autres, mais en recherche les traces