16 Matching Annotations
  1. Nov 2024
    1. Si vous arrivez à donner une définition claire, on pourra l’implémenter dans un modèle formel. Ça ne sera peut-être pas une softmax avec ββ\beta, mais on trouvera une équation pour la décrire.

      C'est dans ce passage que l'on découvre (avec force) qui est le nouveau technologue Marcello Vitali-Rosati :) Quelqu'un qui pense que toute définition claire peut désormais être implémentée dans un modèle formel (mathématique, algorithmique). Après avoir suivi ton séminaire cet automne, je ne suis pas loin de le penser aussi. Mais ça pose plein de questions. La seule pensée qui vaille, est-ce une pensée implémentable mathématiquement ?

    2. comment faire pour que certaines connaissances soient transmises

      Je suis d'accord avec Servanne :)

    3. clarifier nos idées, les rendre non ambigües

      Oui. C'est ce qui me plaisait, au milieu des années 2000, quand je faisais un peu de code pour des sites web : l'expression univoque et sans ambiguïté du code (une simple virgule oubliée fait sauter tout le site), c'était tellement reposant par rapport à la philo. Mais la vraie question, ici, c'est la suivante : les progrès récents de l'IA amènent-ils à penser qu'il n'existe pas d'autre pensée que "non ambigüe et formelle". Hegel disait : "c'est dans le mot que nous pensons" (donc par la formalisation), j'ai trouvé ça juste et insuffisant à la fois (Bergson et l'ineffable).

  2. Mar 2021
    1. penser cet autrement

      J’espère que tu nous diras aussi comment le FAIRE :) Le rôle de la pensée au XXIe siècle me semble d’éclairer et d’outilleur l’acte de transformer le monde, pas seulement de le penser...

  3. May 2020
    1. Nos réunions de recherche à l’université se passent physiquement

      Elles se déroulent aussi grâce à des compagnies privées qui fournissent l'architecture, le chauffage, l'électricité, le téléphone, le mobilier, le courriel...

    2. L’accès à nos connaissances et au savoir est désormais monopolisé par une société, nos communications et nos relations dépendent d’une autre unique société.

      C'est vrai depuis des décennies pour l'accès à l'information médiatique (presse écrite, radio, TV...).

    3. propriétaires

      N'est-ce pas un peu illusoire de présupposer que les technologies libres sont exemptées des enjeux de cybersécurité et de confidentialité des données ? Elles n'ont tout simplement pas assez d'utilisateurs pour y être confrontées... Ce n'est pas seulement une question de profilage publicitaire ou de surveillance. Maintenir privées des données à grande échelle est, du point de vue strictement informatique, un défi en soi.

    4. le code propriétaire

      Le code propriétaire, c'est le mal ? La propriété privée, c'est le vol ? ;-)

    5. le virus le plus grave

      Pour moi, le virus le plus dangereux du moment, c'est le dogmatisme et le pessimisme :)

    6. pour conduire ma vie je sois obligé de passer par des compagnies privées

      Mais on fait ça tout le temps depuis des décennies ! Pour accéder à l'eau, à l'électricité, à la presse, à l'avion, et j'en passe !

    7. espace de vie

      Exact, ils permettent de maintenir la vie ! C'est si inacceptable ? Qui préfèrerait être coupé du monde et vivre un confinement de style médiéval ?

    8. réduction de la pluralité des points de vues

      My God, t'es sérieux là ? Il n'y a jamais eu une telle diversité de points de vue dans l'espace public, pour le meilleur et pour le pire, que depuis l'émergence des réseaux sociaux !

    1. demande trop de réflexion, est trop peu intuitif, pas assez friendly, pas assez rapide et simple

      Absolument ! C'est pourquoi le design existe et c'est pourquoi les entreprises existent :) C'est également peu intuitif, peu friendly, peu rapide et peu simple de produire soi-même son eau et son chauffage, ou fabriquer son propre ordinateur. Il faut des talents et des entreprises pour y arriver, c'est-à-dire pour rendre simples et accessibles ces choses complexes et non-naturelles, et les rendre disponibles à tous !

    2. Le problème est que les espaces de rencontre numériques sont tous privés et dans les mains de deux compagnies

      C'est vrai. Mais il ne faut pas oublier que :

      1) Ces compagnies rendent possible l'impossible en contexte confiné : maintenir les liens, mais aussi en contexte “normal” : créer d'autres formes de liens.

      2) Cela n'a rien de nouveau. Les médias, la presse, ont toujours été possédés par un ou deux grands groupes qui contrôlent l'industrie de l'information, sans que cela empêche un regard critique. Tous les secteurs de l'économie ont toujours eu des monopoles (hydroélectricité, etc.).

    3. nous accélérons la fin

      La grande différence entre la philosophie et le design, c'est le rapport à l'optimisme. C'est l'une des raisons pour lesquelles je suis passé de la première au second. La vérité, c'est que le désespoir causé par la potentielle extinction de notre civilisation est un aveu d'attachement à celle-ci et un obstacle à penser son “atterissage” (Latour) - qui reste entièrement possible et qui aura lieu de toutes façons. Les êtres humains ne vont pas tous mourir, l'humanité ne va pas s'éteindre, elle risque “seulement” d'être drastiquement réduite (cf. rapport Meadows). Dit autrement, il va y avoir de la casse. Le prochain numéro de Sciences du Design paraîtra dans quelques jours sur le thème "Anthropocène et effondrement".

    4. ce n’est pas nous qui les utilisons, mais c’est eux qui nous utilisent

      Cela ne s'oppose pas. Je supprimerais le “mais” pour ma part. Nous les utilisons, bien sûr. Ils nous utilisent, d'une certaine façon, aussi (cette deuxième formule est toutefois une métaphore).