Assumant que les gens consultent principalement les documents PDFs sur leurs ordinateurs. Personnellement j'utilise plutôt un iPad à cet effet, et c'est beaucoup plus agréable (possibilité d'inverser facilement les couleurs pour un plus grand confort de lecture (contre la fatigue oculaire), et flexibilité ergonomique que l'on n'a pas nécessairement avec un ordinateur, même portable).

Par la plupart d'entre nous, je crois que Word est conçu autant comme un logiciel de traitement de texte que comme un logiciel de mise en page en vue de l'impression (si ce n'est pas sur papier, à tout le moins pour un document PDF avec des pages, par opposition à un document .epub, par exemple).

Généralement (toujours?) un lien-ancre vers une section de la page.

Difficulté, voire impossibilité de produire une « carte » des connexions dans le réseau, d'où la difficulté aussi d'en créer une carte physique, ce qu'a malgré tout fait Nicole Starosielski.

Aussi parce qu'une même image peut être destinée à plusieurs usages qui demandent différents degrés de qualité (par exemple, les formats destinés à l'impression sont généralement de très grande résolution, en 300ppp) et pour avoir un format qui permet facilement la modification (comme le format PSD, qui conserve différents calques d'une image) jusqu'à leur fusion éventuelle dans un fichier ne les supportant pas), ce qui permet de créer des variantes d'une même image plus facilement.

Toujours important sur de nombreuses plateformes et comme moyen de transmettre des vidéos moins lourdes, surtout depuis que certains sites web offrent de diffuser un fichier GIF avec un fichier audio (auquel cas le fichier « vidéo » et le fichier audio sont des fichiers séparés, mais synchronisés et joués en même temps pour l'utilisateur-ice). Par exemple, Discord et Facebook permettent de partager des GIF à partir des bases de GIF de Tenor ou Giphy.

À l'origine, entre autres, du standard ISO pour les claviers (celui avec la touche Entrée en forme de L à l'envers, par opposition au format ANSI avec la touche Entrée rectangulaire).

Impression commune que les frais de l'Internet s'arrêtent à ceux que nous payons pour être branchés à la maison et sur nos cellulaires, sans souci pour les infrastructures et leurs coûts.

Paradoxalement, ces codes et ces protocoles reposent ultimement sur un système binaire, qui est basé sur un mécanisme physique : celui de permettre ou non au courant de passer par un circuit donné.

Non seulement ça, mais l'Internet encourage de plus en plus la culture du hustling, qui encourage chacun (en particulier les millénaux qui peinent à joindre les deux bouts) à tenter de capitaliser sur le moindre de ses talents.

Un peu de la même manière que l'observateur d'une population influence toujours les observations anthropologique, ou que les études cliniques peuvent être biaisées si les participants connaissent à l'avance l'hypothèse exacte que les chercheurs veulent vérifier.

D'où la pertinence de sites comme donotlink.com (aujourd'hui désuet) et la propriété rel="nofollow" sur les hyperliens. Article de blog intéressant à ce sujet: https://skeptools.wordpress.com/2015/02/16/nofollow-donotlink-best-practice-skeptic/

C'est là un grand élément qui facilite les manipulations des algorithmes de PageRank. D'où le fait que Google sévisse contre les compagnies qui tentent de manipuler les résultats de recherche de plusieurs manières différentes: https://www.smartinsights.com/search-engine-optimisation-seo/seo-strategy/companies-tried-cheat-google-lost-infographic/.

Tiens, voilà qui me rappelle la littérature médiévale, je me demande bien pourquoi...

Le poète s’introduit dans son langage au moyen de procédés transmis par le groupe social. C’est ce groupe qui, des signes formant le poème, détient les motivations. L’individu s’enracine dans le milieu humain et y justifie sa présence en restructurant à sa façon un Imaginaire dont les éléments lui sont fournis, déjà bien élaborés, par ce même milieu. (Paul Zumthor, Essai de poétique médiévale, Paris, Seuil, « Poétique », 1972, p. 69.)

C'est-à-dire que, comme le poète médiéval, le codeur du 21e siècle s'approprie, recompose, reprend, mélange, etc. des éléments qui lui préexistent, qui ne viennent pas de lui, mais identifiables pour ceux qui les ont déjà vus par ailleurs. Ces éléments appartiennent à une forme de culture propre que doit connaître et maîtriser celui qui écrit... qu'il s'agisse (d'une) de la Bible ou de Stack Overflow.

Mais la plupart des participants ne réalisent que très en surface les ramifications de cette culture.

Ça devient un élément paratextuel, dans le même esprit que le genre littéraire informe notre horizon d'attente.

Même la théorie des actes de langage ne considère pas que le langage strictement performatif. Les actes de langage ne sont généralement pas seulement locutoires, illocutoires ou perlocutoires; ils sont le plus souvent à la fois deux de ces éléments, si ce n'est pas les trois en même temps.

La machine a le rôle d'un interprète. Elle produit une représentation, se voulant intelligible pour l'humain, qui résulte d'une interprétation du sens de ce code. Cet interprétation n'en est qu'une parmi tant d'autres. L'interface occupe un rôle analogue à celui d'un trouvère médiéval ou d'un aède grec de l'Antiquité, elle donne un rendu compréhensible pour le public qui ne sait pas lire son code (alphabétique ou informatique).

Comme on l'a déjà fait par le passé (et même encore aujourd'hui) en littérature, finalement. C'est peut-être aussi par là que les critical code studies rejoignent les études littéraires. En laissant de côté une évaluation subjective de la qualité du code, on peut s'intéresser plus spécifiquement à son sens, à son imbrication dans un contexte, à son statut dans un espace culturel, etc.

Intéressant parallèle à faire entre ce traitement du code et celui des publications scientifiques en médecine... Le manque d'informations dont dispose le public pour comprendre et contextualiser les études scientifiques de beaucoup de domaines peut ici se comparer à celui qui est fait de ce code, brandi comme argument mais fallacieux parce que mal interprété, mal contextualisé, etc.

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