- Apr 2020
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“Si je peux prouver qu’il existe des chevaux, je ne peux pas prouver qu’il n’existe pas de licornes”, résume de façon absurde et pertinente Gérald Bronner. Or, cela s’applique exactement de la même manière à l’ensemble des théories du complot
L'auteur amène une première raison d'ordre épistémique à la nécessité de réguler les fausses informations ou de mieux armer les gens pour les recevoir : elles sont difficilement réfutables puisqu'on ne peut pas scientifiquement prouver l'inexistence d'un fait ou d'un concept.
L'exemple de la licorne, facilement compréhensible permet d'amener le lecteur à faire le parallèle avec d'autres théories du complot dont les tenants ont souvent tendance à renverser la charge de la preuve.
C'est donc une analogie pertinente et à mon sens c'est aussi un argument réthorique qui joue légèrement sur l'amusement du lecteur pour susciter son attention et son adhésion. Ma lecture de ce procédé est renforcée par la précision de l'auteur qui qualifie lui-même sa remarque d'"absurde et pertinente".
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