Le web devient le support d’innombrables initiatives pour proposer des services, en particulier dans le domaine du e-commerce. Les « .com » deviennent vite la coqueluche des investisseurs.
Je n'avais pas compris que .com venait de commercial, et je ne m'était encore jamais posé la question. C'est sous-entendu dans le texte, mais considérant que tout les autres acronymes ont des définitions, peut-être en rajouter une ?
Peu sûrs de leur légitimité et cherchant à discuter leurs idées pour édicter les protocoles, ils proposent des Request For Comments (RFC)Les Request For Comments (RFC) sont une série numérotée de documents officiels décrivant les aspects techniques d’Internet, ou de différents matériels informatiques (routeurs, serveur DHCP).↩︎. Il s’agit pour Steve Crocker et ses amis de laisser ouvertes au maximum les possibilités de participation des pairs pour améliorer le protocole.
Ça me fait penser aux systèmes open-source, ou même à wikipédia, avec cette volonté collaborative d'améliorer le contenu - les protocoles dans ce cas-ci. Par contre, est-ce que ça vient plus de leur volonté que cela soit collaboratif, ou du fait qu'ils sont étudiants, et qu'ils pensent manquer de légitimité ?
En effet, ses dirigeants le considèrent comme une sorte d’auto-concurrence fatale pour leur business. Le projet de Baran est évalué à 60 millions de dollars de l’époque, alors que le système qu’il peut remplacer coûte 2 milliards de dollars par an. En 1966, le projet est remisé sur les étagères.
Ah, le fameux capitalisme, ou quand innover devient trop cher car cela sauve de l'argent, même si cela améliore la sécurité. C'est décourageant!
Sans chercher à surestimer l’importance de la valeur esthétique d’un livre, sa présentation matérielle (qualité de l’impression, choix des papiers et cartons), sa signature graphique (élégance, recherche du design, esthétique générale) sont pourtant eux aussi responsables de la signature et de l’image (de marque) de la maison d’édition.
Sans compter que la lisibilité du texte rentre aussi en jeu. Le respect des règles typographiques permet d'assurer une cohérence et une compréhension tout au long du roman. On parle d'infographiste, mais la frontière entre designer graphique et infographiste se fait plus mince aussi maintenant. On attends du designer de pouvoir occuper plusieurs tâches, et on reçoit des cours d'édition de texte pour être capable de véhiculer l'information de la manière la plus claire possible.
En choisissant un auteur, un texte, en publiant un titre, un éditeur contribue à consacrer un auteur tout en se faisant un nom auprès de ses pairs et du milieu littéraire. Il se constitue par le fait même une image de marque et une identité singulières, tout en s’imposant comme le médiateur indispensable entre une œuvre et un marché, dans l’espoir de répondre aux désirs, aux attentes et aux goûts du public.
Pour une graphiste, c'est plutôt intéressant. Quand l'éditeur choisit un auteur, c'est à la fois restreindre ses possibilités futures et les ouvrir, dans un sens. Est-ce qu'il existe des éditeurs atypiques, qui ne se consacrent pas à un seul genre, ou un seul style ?
Éditer un contenu ne signifie pas seulement le choisir, le légitimer et le diffuser, mais aussi lui donner son sens propre en l’insérant dans un contexte technique précis, en le reliant à d’autres contenus, en le rendant visible grâce à son indexation, à son référencement, etc.
C'est un beau résumé, et ça éclaire bien le fait de donner du sens à un texte, que le sens n'est pas seulement donné par l'auteur lui-même, mais également par l'éditorialisation.