- Feb 2021
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Internet : les bienfaits de la déconnexion
Dès le titre, nous connaissons le point de vue de l'auteure.
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J’ai toujours en bouche le goût d’éternité, l’impression de lenteur, qui teintaient d’un ennui apaisant les jours de ma vie pré-Internet. Je n’oublie pas que l’on peut vivre sans Internet même si le monde nous impose aujourd’hui de vivre avec. Je m’inquiète de voir des enfants de trois ans savoir se servir d’une tablette avant même de savoir écrire ; des enfants qui, parce que l’humanité est muée par des forces qui la dépassent et la modèlent sur la voie du progrès, ne connaîtront pas de vie sans Internet. Parce que l’on ne revient pas arrière. Et vous, qu’en pensez-vous ? Comment gérez-vous votre relation au numérique ?
Le paragraphe final de l'auteure est comme le premier, basé sur un argument rhétorique de type pathos. Il ne s'agit plus de convaincre avec des connaissances mais de persuader grâce aux émotions. Aussi, son inquiétude pour les générations futures nous donne clairement son point de vue. Ecrits subjectifs. Pour finir, la question rhétorique de fin attire une dernière fois l'attention du lecteur et l'appelle à rejoindre le point de vue de l'auteure à travers un questionnement personnel.
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Trouvez du soutien dans cette démarche qui va à contre-courant de la tendance générale de surconsommation et de surconnection. Non, vous n’êtes pas seul. Oui, il existe d’autres manières de vivre. Vous pouvez prendre part à des activités de groupe vous permettant de vous recentrer sur vos sens et votre ressenti. Par exemple, apprendre à jouer d’un instrument de musique, à sculpter le bois, à jardiner – même si vous habitez en ville, etc.
Dans cette dernière solution proposée par l'auteure, elle fait appel à un argument dialectique pro. Nous avons bien un argumentaire défendant son opinion tout en évinçant une position contraire.<br> De plus, à travers ses deux affirmations elle se rapproche du lecteur. Elle utilise son ressentie et se met dans la même position que lui. Argument rhétorique pathos.
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Il est possible de mettre en place, dès à présent, quelques trucs et astuces pour rétablir un équilibre dans votre relation au numérique, et aussi retrouver un bien-être physique et mental.
L'auteure nous énumère les conséquences positives de la slow technology et le digital detox mais ne s'appuie sur aucune étude... On ne sait pas d'où proviennent ses connaissances sur les bienfaits de ces deux mouvements. (Argument rhétorique de type logos). De plus, elle parle de "retrouver un bien-être physique" alors que ce n'était même pas un des symptômes d'une trop forte connexion à internet... Cela fait perdre de la crédibilité à ses propos. Enfin, cet aspect de "retrouver un bien-être physique et mental" ne s'appuie sur aucune source concrète. C'est un argument dialectique.
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Maintenant, quand je me sens débordée par les sollicitations constantes et imprévisibles de ma connexion wifi, juste avant d’étouffer, je débranche. Le mouvement en faveur de la slow technology répond précisément au besoin d’une approche raisonnée de notre consommation digitale.
Une fois encore, l'auteure tente de persuader le lecteur à travers les émotions qu'il pourrait ressentir lui aussi, face à une hyper connexion (argument rhétorique du type pathos). Puis, elle enchaîne sur la solution qu'elle a trouvée par rapport à ça. Le lecteur est donc inciter à continuer à lire.
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Peut-être est-il temps de revoir nos priorités et de cesser d’abdiquer notre pouvoir à ce rectangle de polymère qu’est notre smartphone ?
Nous retrouvons ici le point de vue de l'auteure. Cependant, dans sa phrase conclusive, elle fait l'erreur de n'accuser que les téléphones comme cause de nuisance à notre santé. Alors, que tout son article se base sur le fait que ce soit la connexion en général le problème...
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Des études prouvent qu’il existe une forte corrélation entre dépression et temps connecté. Sur Internet, on cherche à établir une relation à l’autre, une relation au monde. On se connecte aux autres, mais on se connecte mal. Le Dr Hilarie Cash pense que l’élément manquant est la résonance limbique qui ne peut se produire que lorsque deux êtres sont en présence physique l’un de l’autre. La résonance limbique est un échange énergétique qui libère, dans la partie limbique du cerveau, des composants chimiques essentiels au bien-être physique et émotionnel. Selon Cash, plus nous passons de temps en ligne afin de nous connecter aux autres, plus nous déprimons.
Une fois encore l'auteure utilise plusieurs études pour appuyer son avis (argument rhétorique logos), ce qui marche encore mieux cette fois avec l'appui d'une figure scientifique (argument rhétorique ethos). Cependant, le lien ne mène qu'à une étude, non pas plusieurs.
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Une des questions que je pose fréquemment aux participants d’une étude réalisée pour ma thèse sur les relations de l’homme à la nature à l’ère digitale est « Comment vous sentez-vous après une heure et plus passées devant un écran ? » J’attends encore de rencontrer la personne qui me répondra qu’elle se sent mieux. Les réponses oscillent généralement entre « fatigué » et « vidé ».
Dans ce paragraphe, l'auteure compare deux positions (se sentir mieux et se sentir plus mal après avoir passé du temps sur un écran) et oriente le débat vers celle qu'elle défend. Elle utilise un argument dialectique pro.
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Des études menée aux États-Unis et en Europe rapportent que 38 % de la population globale souffre de trouble de dépendance à Internet (TDI), également nommé cyberaddiction. L’une des causes avancées pour expliquer cette addiction est une altération physique du cerveau au niveau structurel. En effet, l’usage d’Internet affecte certaines parties du cerveau préfrontal associées au souvenir de détails, à la capacité à planifier et à hiérarchiser les tâches, nous rendant ainsi incapables d’établir des priorités dans notre vie. En conséquence, passer du temps en ligne devient prioritaire, et les tâches de la vie quotidienne passent après.
Dans ce paragraphe, l'auteure tente de persuader le lecteur de son addiction aux technologies/internet et l'altération de son cerveau, nous menant apparemment à ne plus pouvoir reconnaître les priorités dans nos vies. Ces propos sont trop extrême et se base sur trop peu de connaissances. Elle cite plusieurs études (rhétorique de type logos) mais le lien donné ne mène qu'à une d'entre elles (épistémique abductif).
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La société post-industrielle est en train de réagencer ses fondations autour du digital. On l’utilise partout, tout le temps, pour travailler, contacter ses proches, faire les courses, gérer son compte bancaire, préparer les prochaines vacances ou s’occuper des devoirs des enfants. La cyberaddiction, un mal de plus en plus courant. Ce qui était initialement conçu comme un outil est en train de devenir une obsession. Est-ce que vous perdez la notion du temps quand vous surfez le Web ? Vous ne pouvez pas vous empêcher de regarder votre smartphone lorsqu’il vibre ? Vous paniquez si vous oubliez votre téléphone à la maison ? Vous êtes peut-être accro au digital.
Dans ce paragraphe, l'auteure utilise la rhétorique pathos en impliquant les émotions du lecteur. Les trois questions posées vont aider dans ce sens et servent à impliquer de façon active le lecteur. Sil il se désintéressait de l'article, se sentant maintenant concerné par les symptômes donné par l'auteure, il continu sa lecture. Cependant, l'auteure ne se fonde sur rien de véridique pour dire qu'une personne agissant comme ça est accro au digital.
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Ce scénario vous paraît familier ? Selon une étude menée par Microsoft, la capacité de concentration de l’homme est passée de 12 à 8 secondes en dix ans. La cause ? L’omniprésence des écrans. Une étude de l’université de Californie à Irvine montre que travailler en étant constamment interrompu augmente le niveau de stress, car on a tendance à travailler plus vite pour rattraper le temps perdu. Aujourd’hui, une personne sur quatre vérifie son smartphone toutes les 30 minutes et 25 % des Millennials le consultent plus de cent fois par jour. Des comportements qui affectent notre productivité et augmentent notre niveau de stress.
On remarquera aussi que, dans ce paragraphe l'auteure fait appel à de nombreuses études sans prendre la peine de les mettre en relation mais va pourtant rallier les conclusions de celles-ci. Nous avons donc à faire à un argument épistémique inductif. Il y a une des études qui n'est pas cité, elle utilise donc aussi un argument rhétorique logos.
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Selon une étude menée par Microsoft, la capacité de concentration de l’homme est passée de 12 à 8 secondes en dix ans. La cause ? L’omniprésence des écrans. Une étude de l’université de Californie à Irvine montre que travailler en étant constamment interrompu augmente le niveau de stress, car on a tendance à travailler plus vite pour rattraper le temps perdu.
En s'appuyant sur des études, l'auteure emploie des arguments épistémiques. Cependant, elle interprète les résultats de l'étude faite par Microsoft sur le niveau d'attention de façon à servir son propos. Selon elle, la diminution de notre niveau d'attention est une conséquence néfaste de la technologie. Mais, je peux aussi en conclure que c'est un signe de l'amélioration de nos capacités mentales. Depuis plusieurs décennies les technologies n'ont pas cessez d'évoluer, pourquoi pas notre cerveau ? Depuis toujours nous changeons, modelé par notre environnement et cette fois-ci n'est pas un cas particulier. Par exemple, des enfants TDA/H montrent une meilleure attention dans des situations où ils jouent aux jeux vidéos. https://www.cairn.info/revue-psychotropes-2015-4-page-55.htm#pa59
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Ce scénario vous paraît familier ?
Elle fait encore appel à un argument rhétorique sur le registre du pathos à travers cette question. Elle venait de l'employé sur le paragraphe précédent.
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Je dois écrire un article scientifique suite à une conférence sur le réchauffement climatique. Il est temps que je m’y mette. Je m’installe à mon ordinateur. Document Word créé. Études scientifiques sélectionnées. Pile de livres à ma droite. Tisane d’ortie à ma gauche. J’ai une heure devant moi pour travailler sur cet article. Le multitasking, vous connaissez ? Dessin de l’auteur Fatalement, je suis connectée à Internet pour vérifier mes sources et peaufiner mon argumentaire. Fatalement, je reçois un ou cinq e-mails auxquels je ne réponds pas mais qui me déconcentrent. Mon téléphone vibre, mon ordinateur affiche des notifications, ma tablette m’envoie des annonces. Afin de gérer ce pic inattendu de cortisol, je tente de me calmer en regardant des photos sur Instagram, une vidéo sur YouTube et quelques posts sur un blog. Au final, j’ai perdu 20 minutes.
L'auteure utilise l'exemple d'une situation particulière afin d'en faire une généralité. C'est un argument épistémique déductif. De plus, elle se pose comme la victime de ses propres technologies et ne fait aucune allusion aux qualités positives de celles-ci. C'est bien grâce à elles, qu'elle peut "vérifier ses sources et peaufiner son argumentaire", non ? Pour finir, il est un peu réducteur de dire que la baisse de productivité n'est dû qu'à internet et aux technologies. (Et même si ça n'est pas dit clairement c'est insinué).
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Mais pourquoi vouloir se déconnecter d’Internet ? La communauté scientifique avance trois raisons majeures : passer du temps en ligne diminue notre productivité, cela est addictif, et cela nuit à la santé.
L'auteure nous donne le thème sous forme de question argumentative et ses différents points de vue sur la question.
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La communauté scientifique avance trois raisons majeures : passer du temps en ligne diminue notre productivité, cela est addictif, et cela nuit à la santé.
On ne peut pas vérifier les dires de l'auteure. La source de ces informations n'est pas assez précise. Si cette information s'avère véridique, l'argument est épistémique. Pour le moment, on peut dire qu'il est rhétorique logos.
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Parallèlement à cela, un nombre croissant de personnes cherchent à s’en déconnecter. Tout en appréciant les avantages des technologies numériques, elles souhaitent établir des limites afin de ne pas être joignables en permanence.
L'information donné est infondée. Le lien donne sur un livre, l'auteure ne faisant pas non plus acte de référence: elle n'est ni chercheuse, ni scientifique, etc.. Un argument dialectique est donc ici utilisé.
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C’est un fait, nous passons de plus en plus de temps sur Internet.
Le fait de citer une source scientifique apporte du crédit à l'affirmation. C'est un argument épistémique
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Mes yeux s’ouvrent et contemplent les palmiers sur fond bleu qui miroitent sous l’éblouissant soleil australien. C’est une belle journée qui commence tranquillement. Machinalement, je cherche mon smartphone des mains sur la table de nuit pour consulter mes messages en attente. Je ne suis pas encore levée que déjà le monde me demande. Je sens une tension diffuse se propager dans ma poitrine, descendre le long de mes bras, et atteindre le bout de mes doigts qui pianotent sur l’écran digital. En une fraction de seconde, la journée est passée au rythme numérique. J’ai quitté le présent pour un monde virtuel.
L'auteure s'appuie sur les émotions que produisent ses arguments pour convaincre le lecteur. Elle utilise une forme de proximité, le lecteur peut s'identifier à ses propos. Dès le 1er paragraphe, un lien est déjà créé entre les deux. C'est donc un argument rhétorique sur le registre du pathos.
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