- Apr 2020
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on ne pourra plus penser la psychothérapie, ni organiser sa mise en œuvre, de la même manière qu’avant l’avènement des nouvelles thérapies par Internet.
L'auteur fait le constat de l'augmentation des méthodes thérapeutiques par internet. Selon lui, la psychothérapie ne peut plus être penser comme avant. La mise en place des thérapies self help permettrait la démocratisation de la thérapie pour le plus grand nombre. La vraie question reste celle de l'utilité de ces pratiques. Pour qui ? Sous quelles conditions ? Dans quel cadre ? Pour quel champ ? Répondre à ces questions, ne reviendrait-il pas à examiner les patients au cas par cas ? Et donc inéluctablement exiger les compétences d'un psychothérapeute dans des conditions traditionnelles ?
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Cela signifie que près de quatre fois plus de patients ont aujourd’hui accès à un traitement psychologique qu’avant la mise en œuvre de ces programmes.
Un suivi psychologique plus répandu, mais de quelle qualité ?
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Le changement thérapeutique relève, selon l’approche comportementale, d’un processus d’apprentissage formalisable que le patient peut s’approprier plus ou moins indépendamment du thérapeute.
L'auteur dis "plus au moins", ce qui est en soit, le reflet de l'incertitude de ces méthodes. Et c'est bien là, la controverse, bien que la possibilité de formaliser le processus d'apprentissage est envisageable, les capacités du patient à comprendre le processus est incertaine. Cette incertitude compromet fatalement l'amélioration de sa condition.
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c’est avant tout dans la théorie psychanalytique que le rôle du thérapeute et l’importance de la relation psychothérapeutique ont été théorisés comme des aspects essentiels du soin.
L'auteur déclare que la psychothérapie classique, n'est essentiel que dans le champ d'un cadre psychanalytique. Cet argument n'est pas démontré. Il sous entends donc, que la psychothérapie classique dans un cadre théorique comportemental n'est pas essentiel.
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Plus précisément, il s’opère lors de la vie quotidienne du patient, quand celui-ci s’entraîne à changer concrètement son comportement et sa manière d’aborder les situations problématiques.
L'auteur postule que le changement thérapeutique qui mène vers une amélioration psychologique, se fait dans la vie quotidienne. C'est un argument épistémique abductif. En d'autres termes, dans tous les cas, le bien être thérapeutique du patient, peu importe le mode de thérapie est sa responsabilité. Cependant, l'auteur manque de mentionner qu'un suivi personnalisé et d'un guide objectif qui n'est pas le patient, sont fondamentales. En effet, il apparaît que les pratiquants ont déclaré qu'ils pensaient que l'auto-assistance peut être efficace efficace pour les troubles anxieux, moins efficace pour la dépression, et moins efficace pour la phobie sociale et la consommation de substances troubles. Michelle G. Newman (2011)
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Tous ces outils visent à augmenter les chances que le patient parvienne à changer concrètement son mode de vie effectif et quotidien.
La formalisation des outils est un frein à l'efficacité des programmes self help, étant donné que chaque patient n'est pas identique.
Par ailleurs la question de la capacité du patient à comprendre mais surtout à appliquer ces outils n'est pas prouvé.
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Cependant, nous verrons qu’il existe une relation très claire entre le développement des nouveaux traitements en ligne d’une part, et le courant cognitif et comportemental d’autre part.
L'auteur implique que le self help est portée par un cadre théorique cognitif et comportemental. L'efficacité du self help est donc réduite en dehors de ce cadre
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, qui constituent le cœur du traitement psychologique par Internet. Ces programmes sont presque toujours spécifiques à un diagnostic en particulier.
Les programmes de self help, sont automatisés et spécifiques à un trouble. Cette formalisation, possible dans certains cas bien précis et dans un cadre théorique comportementale, ne l'est pas dans un cadre psychanalytique par exemple.
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« ressources en psychothérapie »
L'accessibilité à la thérapie pour le plus grand nombre est plaidée par l'auteur. Cependant, est-ce qu'un accès plus large à la thérapie par internet, implique forcément une qualité thérapeutique globale plus élevée ?
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Nous mettrons plus précisément en évidence les nombreux facteurs indiquant que les thérapies basées sur Internet constituent, cent ans après la naissance de la discipline, un défi profond et durable à la psychothérapie.
Selon l'auteur, les psychothérapies virtuelles représente un enjeu véritable sur le long terme.
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Ces thérapies, qui restent classiques bien que transmises avec l’aide d’un média alternatif, semblent également problématiques d’un point de vue scientifique dans la mesure où il n’existe que très peu, voire pas du tout, d’études cliniques ayant évalué leur efficacité.
Ces thérapies virtuelles sont à priori moins efficaces. C'est un argument dialectique. Par ailleurs, l'auteur met en avant le fait que la légitimité de ce type de thérapies n'est pas prouvé. Cela ne signifie pas qu'elle sont forcément inutiles. Le manque de preuve en faveur d'une théorie ne signifie pas sa fausseté. Le fait que la science ne se soit pas intéressé à ces télé thérapies est peut être lié au fait qu'elles ne soient pas nombreuses contrairement au self help.
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De ce point de vue, le premier type de thérapies à distance (la thérapie par e-mail, chat ou vidéo) n’accroît pas l’accessibilité des soins.
Les télé thérapies ou les e-thérapies, ne représentent pas d'avantages par rapport à la thérapie traditionnel, il n' ya pas de gain de temps ni d'argent. Les contraintes imposés sont donc les mêmes, pour un progrès psychologique à priori moindre.
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Ces faiblesses sont les qualités des seconds types de démarche, habituellement intitulées Internet-based guided self-help ou, plus précisément, Internet-based psychological treatment (Traitement psychologique par Internet).
L'auteur déclare que les lacunes des e-thérapies ont fait le succès des thérapies "self-help". C'est plutôt les avantages comparatifs manifestes des thérapies self-help qui ont fait leur succès.
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De façon plus surprenante, des études cliniques indiquent que ce type de soin serait aussi efficace pour ces troubles que des thérapies dispensées de manière traditionnelle (Bergström et al., 2010 ;
L'auteur invoque sa propre étude afin d'étayer son argument.
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L’objectif principal de cette deuxième démarche consiste à augmenter l’accessibilité de la psychothérapie
À l'exclusion du fait de la contribution réduite du thérapeute, les thérapies "self help"disposent d'un atout non négligeable qui est celui de l'accessibilité et la démocratisation de la psychothérapie. (On peut se poser la question de la qualité de ces méthodes) Car il est notoire que la thérapie traditionnel implique plusieurs freins, notamment économique et temporel. En effet, prévoir de se déplacer et se déplacer pour la thérapie peut représenter une contrainte personnel qui est neutralisé dans le cas du self help.
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Les éléments constitutifs de la thérapie restent ici inchangés.
L'auteur déclare que les fondements de la psychothérapie sont inaltérés dans le cas des e-thérapies (Manham Baugus) ou même de la "télépsychiatrie" (Ruskin et al.). Cependant, il ne faut pas considérer ces deux types de psychothérapie virtuelles de la même façon car les conditions de la thérapie diffèrent. Plusieurs éléments sont à prendre en compte lors d'un examen clinique, notamment :
- Les dires du patient (qui peuvent être altérés par e-mails, car le langage se doit d'être plus formel)
- Le ton du patient, son débit de parole, l'organisation de ses propos (Ce deuxième élément est inexistant dans le cas d'une e-thérapie, tandis qu'avec la "télépsychiatrie" cela est possible)
- Les expressions faciale du patient, sa posture, ses gestes (Ces deux élément sont impossible a distinguer dans le cas d'une psychothérapie virtuelle)
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celles qui engagent la substitution partielle ou totale d’un programme informatique de self-help au thérapeute (Baer, Greist & Marks 2007 ; Andersson, 2009)
En dehors des thérapies virtuelles qui nécessitent la présence d'un thérapeute, d'autre thérapies appelés "self help" se basant sur un programme informatique ont vu le jour sur internet. Elles "modifient la nature même de la psychothérapie". Cela renvoie à une problématique plus large, concernant le remplacement de l'homme par la machine et la déshumanisation des rapports humains induits par la technologie.
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Si une nouvelle technologie est introduite dans ces soins, si le moyen de la transmission est différent, ce qui est compris comme le fondement du changement thérapeutique – la relation psychothérapeutique entre patient et thérapeute – reste toutefois le même.
L'auteur affirme que la relation patient/ thérapeuthe est inchangée dans le cadre de thérapies par internet. Ce propos semble juste. Cependant, plusieurs facteurs excepté la relation avec le thérapeute, contribuent à l'amélioration psychologique du patient, notamment le sentiment de se prendre en charge. Ce sentiment d'évolution, le patient ne le ressens pas lorsqu'il ne se déplace pas et ne change pas de cadre. De plus, le lieu de la psychothérapie peut-être considéré par le patient comme un espace rassurant. Cette dimension est inexistante dans le cadre d'une thérapie par internet.
Le thérapeute n'ayant pas accès à toute l'information, et le patient n'étant dans des conditions optimales pour progresser, la thérapie virtuelle est fatalement moins efficace.
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Jan Bergström
L'auteur est un psychothérapeute, enseignant, chercheur, écrivain. Jan Bergström est tenant d'un doctorat en psychiatrie et neuroscience clinique du Karolinska Institutet, Stockholm. Son parcours nous informe qu'il a pris part à plusieurs articles au sujet des psychothérapies virtuelles. Par ailleurs, ce dernier propose des "self help" thérapies virtuelles.
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L’auteur y compare ce type de soin avec la psychothérapie traditionnelle et dessine les enjeux que revêtent les traitements sur Internet dans le champ de la psychothérapie
Cet article vise à déterminer les caractéristiques et les enjeux de la psychothérapie virtuelle comparé aux traitements classiques.
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