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Lorsqu’il s’agit de lire ou de prendre des notes, papier et écran ne logent pas à la même enseigne.
Hypothèse.
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Prise de notes : faut-il privilégier le stylo ou le clavier ? 14 juin 2019, 01:45 CEST Sylvie Gendreau, Polytechnique Montréal
Thème du débat. Question de départ.
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Soyez actifs : faites de l’exercice quelques heures après un cours ou un séminaire, cela vous aidera à retenir les concepts que vous avez appris. Révisez les notes que vous avez prises. Et prêtez-vous à des jeux-questionnaires pour tester vos connaissances. Faites une pause. Vous apprendrez mieux si vous faites des pauses fréquentes. Choisissez les meilleurs moments : les adolescents retiendront plus facilement sur ce qu’ils ont appris le matin, alors que les adultes seront plus efficaces en après-midi ou en soirée. Dormez : si vous en avez l’occasion, un petit somme après un apprentissage aidera le cerveau à consolider ce qu’il vient de mémoriser. Cela est particulièrement vrai si le lendemain est un jour d’examen.
Ce sont des conseils qui n'émettent pas ou peu de jugements et/ou d’argumentations. Ils sont là à titre informatifs bien qu'ils seraient validés par le New Scientist.
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La prise de notes sur papier favoriserait également la mémorisation de l’information en facilitant leur révision. La révision est effectivement un élément important pour stimuler la mémoire et fait écho aux recommandations pour renforcer notre mémoire publiées dans la revue New Scientist :
Cette deuxième partie de l'article, pour monter les avantages de la prise de notes sur papier, notamment pour les révisions. L'auteur s'appuie sur la revue New Scientist qui est une revue internationale très prisée par les scientifiques. Cela appuie la validité des arguments engagés.
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Il semblerait que la prise de notes sur papier facilite le traitement cognitif de l’information en sélectionnant les concepts les plus importants, en synthétisant et en transcrivant ces données dans leurs propres mots. La prise de notes sur papier favoriserait en quelque sorte la pensée critique.
Cette partie est la conclusion de l'article et du point de vue de l'auteur. Cependant, il reste prudent car il utilise le verbe "semblerait" ainsi que le temps du conditionnel. mais l’argument est suffisamment prévis et détaillé pour que nous soyons convaincu de la validité de ces dires ou tout au moins que sa démonstration sème le doute dans notre esprit.
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Un nouveau test, réalisé cette fois-ci une semaine après, confirme cette tendance. Ceux qui ont pris des notes sur papier ont obtenu un meilleur résultat.
Ce sont les résultats de l'expérience. Nous pourrions presque considérer ces argument neutre. En effet, l'auteur explique que le clavier a certaines performances indéniables que n'a pas le papier mais donne aussi des qualités indéniables au papier mais pas sur les mêmes compétences.
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S’agissant de données factuelles, ceux qui ont pris des notes sur un portable obtiennent une meilleure performance que ceux qui ont pris des notes sur papier. Par contre, lorsqu’il s’agit de mémoriser des données conceptuelles, ceux qui ont pris des notes sur papier surclassent de manière significative ceux qui ont pris des notes sur un portable.
Ce sont les résultats de l'expérience. Nous pourrions presque considérer ces argument neutre. En effet, l'auteur explique que le clavier a certaines performances indéniables que n'a pas le papier mais donne aussi des qualités indéniables au papier mais pas sur les mêmes compétences.
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La prise de notes sur portable s’apparente à une transcription ; alors que la prise de notes sur papier, plus courte, se concentre sur les concepts. Par conséquent, la prise de notes sur papier favoriserait le traitement des données.
Une comparaison est faite mais sur des compétences différentes.
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Qu’en est-il de la prise de notes ? Des expériences ont été menées pour y voir plus clair. Utiliser un portable permet d’enregistrer un plus grand nombre de mots que sur le papier.
L'auteur parle d'une pratique très précise, la prise de notes, le nombre de mots qu'on peut écrire. Il s'appuie sur des expériences ( mais dont on en connait pas les sources) qui conclurait que l'utilisation du clavier pour juste enregistrer des mots serait plus performant.
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Subrepticement, l’écran se présente à l’utilisateur comme un outil doté d’une performance innée et rend le lecteur trop confiant face à ses capacités. Ainsi, la tâche lui semble facile, alors qu’inversement, le support papier est traditionnellement associé à un processus d’apprentissage plus ardu.
L'auteur utilise un raisonnement dialectique. La particularité de cet argument est qu'il est basé plus sur des informations générales, voire des croyances que sur des faits. Nous pouvons le repérer par exemple avec le mot traditionnellement. La tradition n'est pas un fait scientifique mais des habitudes ou des croyances.
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Sur papier, le texte est fixe. Cette fixité permet au lecteur de construire une représentation spatiale du texte qui sert de repères pour la mémoire. La répartition physique du texte sur le papier permet de naviguer à travers une cartographie de mots.
Cet argument est un raisonnement épistémique. En effet, c'est un fait mais qui est associé à des connaissances.
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Alors, comment expliquer l’avantage « cognitif » que semble conserver le support papier ?
L'auteur nous énumère plusieurs arguments qui favorisent l'utilisation du numérique. Contre toute attente, elle pose l'hypothèse de base. J'hésiterais sur cette phrase, nous oourrions la considérer comme la problématique de cet article ou alors il pourrait être entendu à ce moment comme un raisonnement épistémique.
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De plus, ils ont beaucoup évolué au fil des ans, prenant progressivement l’allure d’une feuille de papier
Cet argument vient appuyer l'argument précédent. C'est un enchaînement d'idées pour convaincre.
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Les avantages écologiques et pratiques de l’écran remportent de plus en plus de succès.
Cet argument rhétorique va toucher aux valeurs ou/et à l'éthique de l'être humain. En effet, l'écologie est au cœur des préoccupations mondiales de ces derniers années. Cet argument peut être toutefois discutable. En effet, la fabrication des supports numériques entraînent des conséquences de pollution conséquentes ( extraction de minerais, importation de pays lointains, déchets non recyclables….).
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Certaines études précisent toutefois que le papier et l’écran sont sur un pied d’égalité lorsqu’il s’agit d’évaluer la compréhension générale d’un texte, quelle que soit sa longueur, si on n’exige pas du lecteur de fournir un compte rendu détaillé ou nuancé. Cela est particulièrement vrai pour les adolescents confrontés à des textes longs et complexes.
De nouveau, l'auteur présente un argument qui va à l'encontre du précédent en s'appuyant sur des études. Un lien hypertexte permet de se rendre sur les dites études, ce qui rend cet argument assez validé. Mais, elle émet des réserves car elle précise qu'il y a qu'il n'y pas de différence entre le papier et l'écran si on parle de compréhension GENERALE du texte et non dans les subtilités.
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Toutefois lorsque le texte dépasse les 500 mots, le recours aux outils de navigation entame la qualité de la compréhension.
L'auteur utile un exemple avec des données quantifiables pour justifier son argument et l'opposé à l'exemple fait précédemment. Elle utilise en début de phrase l'adverbe "Toutefois" qui annonce un contre argument de la phrase précédente.
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Lorsque nous lisons, si la longueur du texte ne dépasse pas une page ou, en d’autres termes, si le texte n’a pas besoin d’être déroulé à l’écran, il n’y a aucune différence de compréhension entre les deux supports.
L'auteur prend un exemple concret pour comparer l'écran et le papier. Il se trouve qu'il n'y aurait pas de différence sur cet exemple. Nous avons donc un argument avec un raisonnement épistémique de type comparatif.
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