Voici un bref compte rendu synthétisant les informations clés concernant le microbiote intestinal, tirées de la transcription de la vidéo de France Culture:
-
Définition et composition : Le microbiote intestinal est un ensemble de micro-organismes (bactéries, virus, levures) qui colonisent notre tube digestif dès la naissance et interagissent avec notre cerveau. Il joue un rôle essentiel dans notre santé.
-
Spécificité et diversité : Chaque individu possède un microbiote unique, influencé par la région géographique et le mode de vie.
Les pays développés présentent une diversité microbienne moindre par rapport aux populations traditionnelles.
-
Développement et évolution : Le microbiote se met en place après la naissance et évolue jusqu'à l'âge de 3 à 5 ans, en parallèle avec le système immunitaire. Des perturbations peuvent survenir avec l'âge.
-
Rôle dans l'immunité : Le microbiote stimule et éduque notre système immunitaire. Un déséquilibre précoce peut accroître le risque de maladies immunitaires.
-
Facteurs d'influence : L'alimentation, l'exposition aux antibiotiques et le lieu de vie impactent le microbiote intestinal. L'alimentation est le facteur environnemental prédominant.
-
Implications dans les maladies : Un microbiote perturbé peut contribuer aux maladies inflammatoires chroniques de l'intestin en envoyant des signaux altérés au système immunitaire.
Il est également impliqué dans d'autres pathologies comme les maladies neurologiques, le diabète, l'obésité et les cancers, mais son rôle varie selon la maladie.
- Communication intestin-cerveau : L'intestin et le cerveau communiquent de manière bidirectionnelle.
Les métabolites produits par les bactéries peuvent atteindre le cerveau via la circulation sanguine et influencer son fonctionnement.
-
Maintien d'un microbiote sain : Une alimentation riche en fibres végétales (fruits et légumes) est essentielle. Il faut éviter les aliments ultra-transformés, la viande rouge et la charcuterie, et privilégier les aliments fermentés.
-
Transplantation fécale : Elle consiste à remplacer un microbiote altéré par celui d'un sujet sain.
Efficace dans les infections récidivantes à Clostridium difficile, elle est étudiée pour d'autres applications.
Elle est fortement déconseillée à domicile en raison des risques de transmission de maladies.