- Dec 2018
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en plaçant la production du sens exclusivement dans le domaine de l'humain
La production de sens est liée au signe et le signe existe bien sûr bien avant l'humain. Il n'y a qu'à regarder les plantes et les animaux. C'est une évidence que je n'ai peut-être pas rappelée assez fort. Et donc: "Ce n'est pas parce que le symbole commence avec l'humain que le sens commence avec l'humain (ce que je n'ai jamais dit)". La différence entre la niche ou le territoire au sens zoologique, d'une part et la terre au sens anthropologique, d'autre part, vient de deux manières de faire sens et de lire/écrire dans l'espace. Et bien sûr la manière humaine inclut la manière animale, elle ne s'en sépare pas. Là je suis en train d'écrire un article qui reprend tes idées sur l'écriture, l'espace et la méta-ontologie et j'affirme que oui, l'écriture est constitutive de l'être et elle produit de l'espace et elle est pré-humaine. Mais je reste humaniste, c'est-à-dire que je crois toujours que le symbole est un genre particulier de signe, propre à l'humain. Le symbolisme (langue mais aussi musique, sacrifice, économie, etc.) est une manière particulière de produire du sens. Je veux bien que l'on dissipe les grosses oppositions molaires sujet/objet, nature/culture onto/épistémo, etc.... Mais pas au prix d'une indistinction (genre: il n'y a pas de différence entre X et Y...), au contraire: on le fait pour introduire des distinctions plus fines, plus petites que la taille de X et Y, transversales à X et Y, etc... Et puis n'oublions pas que tout ce que nous faisons dans ce champ philosophique et conceptuel a une portée existentielle, esthétique, politique. Il n'y a pas de vérité objective de tout ce travail conceptuel, c'est plutôt de la création culturelle. Quels sont les enjeux?
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