- Feb 2020
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Il y a un second sens, plus étroit, par lequel le terme digisexuels désigne les gens dont l’identité sexuelle est formée par ce qu’on appelle les technologies sexuelles de la deuxième vague. Ces technologies se définissent par leur capacité d’offrir des expériences sexuelles qui sont intenses, immersives et non dépendantes d’un partenaire humain. Ce sont les robots sexuels de la technologie de deuxième vague que les gens connaissent le mieux.
Il est probable que nombre d'entre nous tentent l'expérience de ces nouvelles technologies sexuelles, tout comme beaucoup ont probablement essayé des applications comme Tinder, ou regardé de la pornographie afin de voir ce dont il est question. Pour autant, est-ce que cela suffit à dire que cela forme chez une personne une nouvelle sexualité? A la définir comme digisexuelle? N'est ce pas tout simplement une diversification des pratiques sexuelles?
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Dans notre recherche, nous donnons au terme digisexualité deux sens. Le premier, un sens plus large pour décrire l’utilisation de technologies avancées en matière de sexe et de relations. Les gens connaissent déjà ce que nous appelons les technologies de la première vague, qui sont les nombreuses choses que nous utilisons pour nous connecter avec notre partenaire actuel ou des partenaires potentiels. On se texte, on utilise Snapchat et Skype, et on se sert des applis sociales comme Tinder et Bumble pour faire de nouvelles rencontres. Ces technologies ont été adoptées si largement, si rapidement, qu’il est facile d’oublier les répercussions profondes qu’elles ont eues sur nos vies intimes.
S'il est vrai que les réseaux sociaux ont eu un impact sur nos vies intimes, dans la manière de communiquer avec "l'autre", pour autant le rapport humain, les sentiments, sont toujours au cœur de la relation. Cette description de la digisexualité, n'est ce pas réduire la sexualité uniquement à des besoins physiques? Qu'en est-il des sentiments? Une nouvelle identité sexuelle peut-elle à ce point ne traiter que la sexualité dans sa dimension physique sans prendre en compte la relation humaine?
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Oui, il y a des dangers. Mais les cravaches et pagaies de fessée peuvent faire mal aussi.
On peut se demander si cette conclusion finira de convaincre les plus sceptiques!!
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Nous croyons qu’au cours des décennies à venir, à mesure que ces technologies deviendront plus sophistiquées et plus répandues, il y aura un nombre croissant de personnes qui choisiront de rechercher des activités et des partenaires sexuels entièrement auprès d’agents artificiels ou dans des environnements virtuels. De la même façon, nous verrons aussi l’émergence de cette nouvelle identité sexuelle que nous appelons digisexualité.
Ce passage illustre un point de vue des auteurs mais rien dans l'article ne vient confirmer cela scientifiquement. Les études présentées avant par différents chercheurs, ne font que montrer l'influence des technologies de deuxième vague sur le cerveau, mais ne prouvent pas que les gens adopteront en nombre une nouvelle identité sexuelle.
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Nous devons tirer des leçons des erreurs du passé. La société a stigmatisé les gais et lesbiennes, bisexuels, pansexuels, asexuels, les personnes consensuellement non monogames et les adeptes du bondage et discipline, domination et soumission, sado-masochisme (BDSM).
Les auteurs jouent sur l'émotion du lecteur afin de tenter de faire accepter la digisexualité.
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Le sexe tel que nous le connaissons est sur le point de changer. Nous vivons déjà une nouvelle révolution sexuelle, grâce aux technologies qui ont transformé la façon dont nous sommes reliés les uns les autres dans nos rapports intimes. Mais nous croyons qu’une deuxième vague de technologies sexuelles commence à se manifester, et qu’elles transforment la façon dont certaines personnes perçoivent leur propre identité sexuelle.
Les auteurs donnent ici leur point de vue. Ils parlent de nouvelle révolution sexuelle et de deuxième vague de technologies sexuelles. Cependant on peut s'interroger car pour de nombreux sociologues, la première vague n'a déjà pas provoqué de révolution sexuelle.
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Notre recherche se penche sur un morceau déterminé du casse-tête : la question de savoir comment la technologie affecte la formation de l’identité sexuelle et comment les personnes ayant une identité sexuelle basée sur la technologie peuvent être l’objet de stigmatisation et de préjugés.
Voici la problématique contenant deux questions: une où les auteurs se demandent si la technologie peut créer une nouvelle identité sexuelle et l'autre pour savoir si une identité sexuelle basée sur la technologie serait pointée du doigt et critiquée. Avec la deuxième question, les auteurs montrent qu'ils ont tout de même la conviction que la réponse à la première question est que oui, la technologie peut créer une nouvelle identité sexuelle.
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