- Feb 2024
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Olivier ZAJEC, « Ce qui s’oppose coopère » : La guerre comme syllogisme éristique
Résumé de la vidéo de [00:00:00][^1^][1] à [00:43:00][^2^][2] :
Cette vidéo est une conférence du politologue Olivier Zajec sur la nature de la guerre et les concepts qui permettent de la comprendre. Il s'appuie sur les philosophies de Héraclite et d'Aristote pour analyser la guerre comme un syllogisme éristique, c'est-à-dire une forme de dialogue paradoxal qui vise à résoudre la contradiction entre deux propositions opposées.
Points clés : + [00:02:55][^3^][3] La guerre selon Héraclite * La guerre est le principe générateur de toute chose * La guerre crée une harmonie des contraires qui s'opposent et coopèrent * Le Logos est le bien commun qui permet de relier les protagonistes de la lutte + [00:10:02][^4^][4] La guerre selon Aristote * La guerre n'a de sens qu'en vue de la paix * La guerre est un conflit de valeurs qui relève de la rhétorique * La guerre est un syllogisme qui part de deux prémices contradictoires et cherche un moyen terme + [00:20:14][^5^][5] La guerre comme syllogisme éristique * La guerre est une forme de dialogue qui vise à réduire la distance entre les sujets politiques * La guerre introduit un biais de force qui permet de mitiger la logique absolue du vrai et du faux * La guerre sécrète la paix en transformant la victoire militaire en succès politique
Résumé de la vidéo de [00:21:00][^1^][1] à [00:43:00][^2^][2] :
La vidéo est la deuxième partie d'une conférence d'Olivier Zajec sur la nature de la guerre comme syllogisme éristique. Il s'agit de montrer comment la guerre peut être comprise comme une forme de dialogue paradoxal qui permet de résoudre la contradiction entre deux acteurs politiques opposés. Il s'appuie sur les philosophies d'Héraclite et d'Aristote, ainsi que sur des exemples historiques et contemporains.
Points forts : + [00:21:00][^3^][3] La guerre comme syllogisme éristique * Définition du syllogisme comme une inférence médiate qui part de deux propositions prémices et qui aboutit à une conclusion * Différence entre le syllogisme logique, qui suit la logique de vérité, et le syllogisme éristique, qui suit la logique de cohérence * Hypothèse selon laquelle la guerre fonctionne comme un syllogisme éristique, qui permet de trouver un moyen terme entre deux propositions contraires + [00:29:00][^4^][4] La différence entre le contraire et le contradictoire * Distinction entre les propositions contraires, qui sont compatibles avec un tiers terme, et les propositions contradictoires, qui s'excluent mutuellement * Exemples de controverses territoriales, comme les îles Kouriles ou le Koweït, qui illustrent la difficulté de trouver un moyen terme entre deux revendications opposées * Nécessité de prendre en compte le contexte des relations internationales, qui est un cadre inter-subjectif, où les propositions contiennent une part variable de vrai et de faux + [00:37:00][^5^][5] La guerre comme révélateur et catalyseur * Analyse de la guerre comme un signifier et un signifiant, qui manifeste et révèle les contours et les limitations de la dissociation entre les acteurs politiques * Rôle de la guerre comme un biais spécifique dans la négociation de la distance entre les sujets politiques, qui permet à la logique absolue du vrai et du faux d'être mitigée par une logique relative du fort et du faible * Exemple de la guerre de Trente Ans, qui montre comment la guerre a permis de sécréter la paix en faisant apparaître l'intérêt commun d'un règlement politique
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Jan-Cedric HANSEN, Conceptualisations cindyniques de la guerre
Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:31:00][^2^][2] :
Cette vidéo présente les conceptualisations cindyniques de la guerre, une approche développée par Georges-Yves Kerven pour appréhender la complexité et la vulnérabilité des situations de conflit. L'intervenant, Jan-Cedric Hansen, explique les notions clés des cindyniques, tels que l'organisme, l'hyperespace du danger, les déficits cindynogènes, et les applique à l'analyse des armées et des États en tant qu'organismes cindyniques. Il montre comment les cindyniques permettent d'identifier et de cartographier les vulnérabilités masquées, de les classer selon une taxonomie, et de les prévenir ou de les exploiter selon les buts de guerre.
Points clés : + [00:01:11][^3^][3] La guerre comme phénomène de violence en action collective * Définition de la guerre selon Kerven : un ensemble de situations possibles contenu dans une situation d'ensemble * Nécessité de prendre en compte un complexe risque-conflit-développement + [00:03:12][^4^][4] Les cindyniques comme sciences du danger * Étymologie : du grec kundunô, je mets en danger * Objectif : appréhender la complexité des situations dangereuses * Méthodologie : définir l'organisme, le jeu d'interactions entre un contexte, des décideurs, des acteurs, des organisations + [00:05:07][^5^][5] L'armée comme organisme cindynique * Application des cindyniques à l'analyse de l'armée en tant qu'entité coordonnée, placée dans un environnement, un contexte et un milieu * Utilisation de l'hyperespace du danger, composé de cinq dimensions : téléologique, axiologique, déontologique, statistique, épistémique * Identification des déficits cindynogènes, sources de vulnérabilité, à chaque niveau : global, individuel, inter-individuel, organisationnel + [00:13:00][^6^][6] L'État comme organisme cindynique * Reproduction de la même démarche au niveau d'un État, en relation avec d'autres États, alliés ou adversaires * Prise en compte des cindyniques du premier ordre (les cinq dimensions) et du second ordre (les combinaisons de deux dimensions)
Résumé de la vidéo [00:15:00][^1^][1] - [00:31:00][^2^][2] :
Cette partie de la vidéo présente les concepts de cindynique, une approche qui permet d'appréhender la complexité et la vulnérabilité des situations de guerre. L'orateur explique comment les cindyniques définissent l'organisme, le milieu, le contexte et l'environnement, et comment ils utilisent l'hyperespace du danger pour analyser les dimensions téléologique, axiologique, déontologique, statistique et épistémique d'une situation. Il montre comment les cindyniques identifient les déficits systémiques, individuels, organisationnels et les dissonances qui peuvent générer des situations syndinogènes, c'est-à-dire de danger. Il illustre son propos avec des exemples tirés de l'histoire militaire et des conflits contemporains.
Points clés : + [00:15:00][^3^][3] Les cindyniques, une science du danger * Une démarche pour appréhender la complexité * Un organisme, un ensemble d'éléments coordonnés * Un milieu, l'ensemble des éléments physiques ou matériels * Un contexte, l'ensemble des circonstances médiates ou immédiates * Un environnement, l'ensemble des conditions sociétales ou éthiques + [00:19:19][^4^][4] L'hyperespace du danger, un outil d'analyse * Cinq dimensions : téléologique, axiologique, déontologique, statistique, épistémique * Chaque dimension interroge un aspect de la situation : la finalité, les valeurs, les normes, les données, les modèles * Chaque dimension peut être cartographiée et quantifiée + [00:24:00][^5^][5] Les déficits syndinogènes, des sources de vulnérabilité * Quatre types de déficits : systémiques, individuels, organisationnels, dissonances * Chaque déficit correspond à un niveau : global, individuel, inter-individuel, organisationnel * Chaque déficit peut être prévenu ou corrigé par des mesures appropriées * La conjonction de plusieurs déficits peut entraîner une situation de tension critique * Exemples de vulnérabilités masquées au niveau systémique, individuel, organisationnel et inter-individuel
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