104 Matching Annotations
  1. Oct 2023
  2. Dec 2022
    1. on pourrait placer l’oralite du style chamoisiendans la categorie de l’intermedialite, mais lesetudes, relativementnombreuses,a ce sujet n’ont pasete menees sur une base theoriqueintermediale, et ont souvent des enjeux plut^ot ideologiques

      De même pour E.G., on a étudié la langue dans des perspectives postcoloniales, identitaires, historiques ou linguistiques.

    1. Enfin, dans le cadre d’un projet web, le travail d’édition ne se limite pas (ou plus) au site en lui-même. La dissémination des contenus, l’éditorialisation élargie, fait elle-aussi partie intégrante de la mission éditoriale.

      Le rôle de distributeur en même temps

    1. Le vrai potentiel du texte numérique réside en sa capacité de faire proliférer les représentations des textes et de nous amener à poser de nouvelles questions interprétatives.

      De nouvelles possibilités de questions aussi

    2. mais avec les opérations quantitatives il faut toujours rester conscient des particularités des données.
    3. La capacité du format ePub à gérer (de façon facultative) les droits d’accès a sans doute énormément contribué au succès commercial du format.
    1. La première chose qu’un auteur souhaite, quand il confie son livre à un éditeur, est que son œuvre soit lue. Or, si le fait de publier par et pour le web ouvre à tout un nouveau public, il faut relever le défi de rendre les contenus visibles à travers la mer d’informations qui envahit la toile.

      Défi de singularité et de pertinence, à travers l'abondance de contenus, de se livrer aussi au format électronique

    2. Enfin, il existe un troisième type de livrels : le livrel « originairement numérique », créé par et pour le numérique, et non en complément ou par imitation d’un « original papier ».

      C'est ce format qui implique des hyperliens, par exemple, dans le texte?

    1. En effet, la catégorisation implique une compréhension globale et préalable du sujet étudié. Comment parvenir à un consensus permettant l’élaboration d’un système dans un contexte aussi mouvant ?

      Question importante quant aux choix à effectuer.

    1. Le livre a longtemps été le principal vecteur d’information et de connaissances, mais il se fait progressivement remplacer par le web
    2. Ce tour d’horizon est l’opportunité de se défaire des idées préconçues, de ne pas omettre les fonctionnalités indispensables et de se démarquer.

      La veille est une étape très importante en gestion de projet. Elle doit être faite de manière rigoureuse avant, pendant et après le projet.

    1. a nature même du texte numérique facilite le découpage et la réorganisation, elle se prête naturellement à l’analyse
    2. La convivialité des liseuses (leur poids, leur écran, leur interface) et la disponibilité des titres font que l’attachement historique à la page imprimée se délie
    3. l’ordinateur, grâce à la nature même du numérique, peut s’avérer une aide très puissante pour faire proliférer le nombre et les types de représentations d’un texte
    1. il faut relever le défi de rendre les contenus visibles à travers la mer d’informations qui envahit la toile

      Le défi actuel est réellement de percer la voile afin de rendre le contenu visible

    2. Le texte flottant, à savoir le fait que le texte se met en page automatiquement selon la taille de l’écran et les options choisies, est un des traits qui distinguent l’ePub du PDF
    3. La deuxième caractéristique de l’ePub est de permettre d’avoir l’ensemble des éléments paratextuels propres au livre

      Ce qui facilite, par la même occasion, son référencement.

    1. Certaines pratiques, on l’a vu, répondent davantage aux besoins de professions ou d’activités spécifiques, notamment dans les domaines de l’édition et de la bibliothéconomie.
    1. La subvention, de ce fait, n’entre pas dans le cadre du sustainable ; en revanche, le modèle commercial apparaît acceptable parce qu’il engendre en principe des profits.

      J'ai l'impression que les chercheurs universitaires deviennent des ouvriers du savoir. On est aliéné-es de la connaissance et de la raison même de l'université.

    2. Que le commerce se soit immiscé dans la communication scientifique et/ou savante ne peut être nié, mais partir de cette constatation pour en déduire que le format «marchandise» est nécessaire aux publications savantes constitue un saut dont l’illogisme est évident.

      Ce constat s'étend bien au-delà de la communication. Le commerce est à même le financement de la recherche.

    3. Cette mise à disposition comporte évidemment un coût qui doit être pris en charge d’une manière ou d’une autre, mais cette prise en charge financière n’est nullement synonyme de commerce
    4. Nous pensons qu’il est la caractéristique principale des documents numériques
    5. Le libre accès, il ne faut jamais l’oublier, constitue aussi un symptôme indéniable de la transition en cours vers le numérique
    6. Les chercheurs sont en fait des lecteurs subventionnés ; mais, ne payant pas la note, ils ignorent souvent la structure économique soutenant une importante section des publications savantes.

      C'est notamment à cause des prix que les institutions universitaires se sont réunis en collectif pour réussir à avoir accès, à peu de coûts, aux revues savantes.

      C'est aussi la raison qui a poussée l'UdeM a recommander à ses chercheurs à se tourner vers le libre accès pour leur publication tellement que les prix des abonnements aux périodiques étaient en constante augmentation : Fortier, M. (2021). Publications savantes en libre accès à l'UdeM. Le Devoir

    7. La recherche, sans exposition à l’examen critique des pairs et même du public, ne veut rien dire. En d’autres mots, la recherche n’existe pas sans publication (c’est-à-dire mise à la disposition du public) et, symétriquement, la publication correspond à une phase essentielle de la recherche, au même titre que l’heuristique, l’expérimentation, l’observation, l’interprétation, etc.
  3. www.parcoursnumeriques-pum.ca www.parcoursnumeriques-pum.ca
    1. Inversement, un CV à un futur employeur devra impérativement être transmis sous le format le plus répandu et le plus simple d’utilisation possible

      Et inversement, l'entreprise devrait communiquer avec les futurs employés leur contrat de travail dans un format accessible et le plus simple d'utilisation possible.

    2. Les outils qui vont traiter ce format s’attendent à trouver tel élément à tel endroit, organisé de telle manière, et tel autre à un autre endroit, organisé d’une autre façon

      Comme pour les règles de nommage qui facilitent le classement et le repérage de l'information : on s'attend a y retrouver certains éléments à certains endroits.

    3. Ce mécanisme apparaît également quand l’application ne trouve pas d’outil adéquat. Elle nous demande alors de chercher sur l’ordinateur utilisé l’outil nécessaire ou de l’installer.

      Personnellement, je trouve que c'est le moment où je me rend compte le plus de l'existence des formats. La machine n'est pas capable de me trouver un outil approprié pour le format et il faut que je recherche par moi-même cet outil, alors que (la plupart du temps) j'ignore totalement le format en question.

    1. Autant dire que cette encyclopédie et les divers sites gratuitement accessibles sur tous les sujets posent un sérieux problème d’obsolescence pour une grande partie des ouvrages généraux imprimés.

      Et je pense que c'est tout l'avantage de ces circuits de transmission. Ils permettent d'actualiser les contenus plus facilement.

    2. des modules payants pourront s’ajouter à des modules gratuits ou à prix cassés

      On le voit notamment avec les nombreux logiciels ou les nombreuses applications freenium : offrir un grand public l'accès gratuitement, mais avec des modules payants s'ils veulent une valeur ajoutée à leur produit.

    3. Plus que jamais, à l’époque des réseaux sociaux, la constitution de chaînes de prescription numérique (par des actions de marchandisation « virale », mais aussi par capillarité au sein des réseaux personnels où s’établissent la réputation et la notoriété) devient la règle

      Suivre un éditeur sur les réseaux sociaux est presque devenu comme suivre un influenceur ou une entreprise, puisqu'ils utilisent toutes les mêmes techniques de ventes et de promotions adaptées aux réseaux sociaux, dont l'effet «viral» des publications.

    4. les études montrent que la clientèle attend une baisse de tarifs d’environ 1/3 par rapport aux livres imprimés.
    5. Comment vendre de l’information générale, des guides pratiques ou des débats d’idées quand leurs éléments sont abondamment présents sur divers blogs et que les actualisations se font au sein des communautés d’usagers

      C'est notamment pour ces raisons que l'on constate une diminution des livres pratiques ou des documentaires en bibliothèque. Dû à l'abondance d'informations disponibles en ligne, il y a moins de consultation des documents papier, moins de ventes et ultimement, moins de nouvelles publications voient le jour.

    6. De la célébrité naissent alors des droits dérivés (traduction, adaptation) qui augmentent les marges bénéficiaires de l’éditeur initial
    1. Globalement, avec le web sémantique, c’est donc souvent la frontière entre données publiques et usages privés, et même entre signification du « bien public » et « intérêt privé », qui demande à être redéfinie à nouveaux frais, accen­tuant le caractère socioculturel du système technologique d’Internet.

      La question de l'intérêt privé n'est pas un enjeu que présageait Tim Berners-Lee lorsqu'il a créé le web.

    2. au web sémantique (3.0) qui permet aux machines de comprendre la signification des données et de mieux les exploiter.

      Le web sémantique est aussi appelé le web des données.

    3. Le datajournalisme, par exemple, utilisant de grandes masses de données pour faire naître des informations nouvelles – comme des statistiques de population carcérale, corrélées à des distributions ­géographiques ­d’événements ou de risques –, peut conduire à des conclusions erronées si le contexte de validité des informations n’est pas mûrement évalué.

      Tel est le risque dans l'interprétation de données

    4. Beaucoup de grandes découvertes sont nées ainsi de la réutilisation d’informations qui avaient été collectées dans un tout autre but
    5. Les conditions requises supposent donc une standardisation des métadonnées
    6. des logiciels de gestion de contenus (Content Management System - CMS)Le CMS (Content Management System) est une famille de logiciels destinés à la conception de sites web, comme Drupal, Spip, Joomla, WordPress…↩︎ de plus en plus performants

      Wordpress, Joomla et Drupal ont pris de l'ampleur dans les dernières années.

    7. Ce passage n’est pas neutre et comporte une série de questionnements politiques, philosophiques, économiques, sociaux et techniques.

      A-t-il vraiment dans l'évolution du Web et d'Internet des passages neutres?

    1. on essaie de ne pas penser les humanités numériques comme une discipline et de plutôt les envisager comme une approche globale, transdisciplinaire, adoptant une attitude et un point de vue sur la recherche qui devraient impliquer l’ensemble des chercheurs en sciences humaines et sociales.

      Les humanités numériques sont partout. Elles caractérisent nos pratiques et nos méthodologies de recherche. Il n'y a pas des chercheur·euses en DH et d'autres non : il y a seulement des chercheur·euses qui font le choix de ne pas questionner cet aspect de leurs pratiques.

    2. une technique devenue un lieu de sociabilité sans précédent
    3. De la même façon, avec le changement des supports, des modalités de publication et des mécanismes de visibilité, d’accessibilité à l’information et de circulation des contenus, c’est l’ensemble de notre rapport au savoir qui est remis en question.
    4. nous sommes face à un changement de paradigme dans la façon d’agencer les contenus et, par ce fait même, à une nouvelle conception du savoir et de sa circulation dans la société.
    5. le numérique habite l’ensemble de nos vies et touche aussi, et surtout, à nos activités purement « humanistes », ou même « humaines »
    6. une véritable approche interdisciplinaire, partagée par des communautés de recherche qui commencent à se structurer et à s’organiser en tant que telles.

      Cela va donc permettre des avancées plus rapides et peut-être plus poussées de la recherche car plus de personnes d'horizons différents peuvent maintenant y participer.

    7. repenser le sens même de la recherche et, par conséquent, l’ensemble du modèle de production et de circulation du savoir à l’époque de l’édition numérique

      Le but des humanités numériques. Les sociétés évoluent et intègrent le numérique, il parait donc logique que les sciences qui les étudient, fassent de même.

    1. La facilité de la circulation de l’information déterminée par la mise en place de ces conventions est une des bases du modèle actuel de diffusion des contenus.
    2. Rien ne garantit non plus que deux paquets envoyés successivement par le même expéditeur au même destinataire arriveront dans l’ordre dans lequel ils ont été envoyés.
    3. À bien y regarder, aussi banale que soit cette action, elle repose sur la mobilisation d’un nombre non négligeable de «conventions» que chacun des acteurs impliqués doit respecter.
  4. www.parcoursnumeriques-pum.ca www.parcoursnumeriques-pum.ca
    1. Le web, en particulier, a déterminé un bouleversement majeur du sens même des contenus : nous étions dans une économie de la rareté,

      À propos de l'économie de la rareté : cette remarque m'évoque aussi le problème qu'on remarque dans le domaine de l'archivage. Il me semble que depuis cette « conversion numérique », on remarque aussi le passage d'une économie de la rareté à une surabondance d'informations.

    1. On ne comprend plus les mêmes choses de la même manière ; notre rapport au monde change profondément.

      De la même manière que le numérique n'est pas que les outils, mais l'environnement dans lequel nous vivons, notre propre rapport au monde change de part notre interaction continu avec le numérique.

    2. Le numérique modifie nos pratiques et leur sens.
    3. le numérique est l’espace dans lequel nous vivons. Il ne s’agit plus d’outils au service des pratiques anciennes, mais d’un environnement dans lequel nous sommes plongés, qui détermine et façonne notre monde et notre culture.

      Effectivement, grâce à toutes les technologies qui se sont développés au fils des années depuis l'arrivée du Web et d'Internet, nous vivions dans un environnement qui est déterminé par le numérique au point où, au moindre pépin, nous ne savons plus quoi faire...

    4. Le web, plus que la simple présence des ordinateurs, a déterminé un changement majeur de nos pratiques et de notre rapport au monde, car il a engendré de nouveaux modèles de production, de diffusion et de réception du savoir en général.
    5. Le mot met l’accent sur le fait que les technologies informatiques donnent la possibilité de développer un véritable monde parallèle.

      C'est vrai que le terme «virtuel» est de moins en moins utilisés comme synonyme du numérique. Il est plus mis en référence à un «monde virtuel» dans lequel nous pouvons immerger.

    6. Il est en train de devenir un mot passe-partout
    7. « nouvelles technologies » – parfois en précisant : « nouvelles technologies de l’information et de la communication » – ou de « nouveaux médias »,

      Ayant un background en communication, il est vrai que nous avons tendance à qualifier tout média lié au web de "nouveaux médias" en opposition aux médias traditionnels. Mais en faisant cela, nous passons à côté de toutes leurs singularités et nous ne pouvons donc pas profiter de tout leur potentiel.

    8. Il est en train de devenir un mot passe-partout qui sert à définir un ensemble de pratiques qui caractérisent notre quotidien et dont nous avons peut-être encore du mal à saisir la spécificité.

      Il est vrai que nous avons tendance à utiliser et interchanger les termes numérique, technologique ou digital à tout va, sans réellement savoir à quoi ils font référence. On fait la même chose avec Internet, web ou net.

    1. Les utilisateurs s’emparent en effet du web pour y écrire autant que pour y lire

      Le nombre d'applications ou de sites Internet permettant aux gens d'écrire des histoires ou de lire des fanfictions est un bon exemple.

    2. La naissance d’Internet, puis du web, a sans doute été le phénomène ayant déterminé le plus fort changement dans les modèles de production et de circulation des contenus.

      Comme M. Guédon l'a suggéré en 2015, dans son cours Littérature, technologies et médias, le sens (la signification) et les fonctions d'un texte évoluent et se transforment avec le support dès que celui-ci facilite les liens entre les textes, ainsi que d'autres formes médiatiques. Ainsi, chaque invention d'un nouveau moyen de produire du contenu détermine en effet un changement majeur dans les modèles de production et de circulation du contenu.

    1. dans le passé, l’éditeur devait être (re)connu dans le milieu intellectuel ; aujourd’hui, il doit l’être dans le marché
    2. les maisons d’édition et les librairies (ces dernières étant un maillon jadis essentiel dans la chaîne de diffusion) doivent aujourd’hui faire face aux défis que soulève la « révolution » numérique.

      On a qu'à penser à toutes les projets qui ont eu lieu dans les dernières années pour rendre la littérature plus accessible sur Internet : * Biblius.ca * Pretnumérique.ca Ainsi qu'à toutes les problématiques entourant les licences et les accès pour le milieu de l'éducation et des bibliothèques

    3. s’ajoute aujourd’hui la nécessité de plus en plus incontournable d’assurer une diffusion efficace du livre sur Internet et dans l’ensemble des réseaux sociaux

      De nos jours, il existe même des bandes annonces pour la publication de romans

    4. les conditions de production matérielle du livre (sa fabrication) tiennent également compte de critères et de choix esthétiques.
    5. ce sont donc ces intérêts, ces choix esthétiques et/ou idéologiques, une certaine ligne ou politique éditoriale, qui influenceront de manière déterminante le processus de sélection des textes retenus.
    6. le catalogue d’un éditeur, c’est-à-dire l’ensemble des auteurs et des titres que chapeaute la maison d’édition, se veut en quelque sorte le reflet de cette coexistence antagoniste entre des valeurs économiques et culturelles
    7. le terme « éditeur » renvoie à des rôles et à des fonctions qui contribuent à la dimension symbolique de la fonction éditoriale.

      En effet, une seule personne ne pourrai suffire pour faire tout ce que demande le rôle d'éditeur

    8. Au moment où, pour certains grands groupes éditoriaux, s’avère pratiquement impossible la publication d’un livre qui n’irait pas dans le sens immédiat du profit, il faut en effet s’inquiéter de ce qui relève de plus en plus d’une forme de « contrôle de la diffusion de la pensée dans les sociétés démocratiques […].
    9. le nom d’un éditeur ou d’une maison d’édition est aussi garant de la qualité matérielle et graphique d’un ouvrage

      Une maison d'édition apporte une légitimité non négligeable au livre.

    10. il est rare, aujourd’hui, même dans des maisons de type artisanal, que l’éditeur puisse seul prendre en charge chaque étape de la fabrication du livre.

      Même s'il est techniquement possible de réaliser toutes ces étapes individuellement soi-même, grâce au numérique, il me parait compliqué de les réussir aussi bien d'un éditeur/maison d'édition sans le temps et les ressources qu'il.elle dispose.

    1. Quand on copie une portion de document dans une application (navigateur, par exemple) et qu’on la colle dans une autre (traitement de texte ou courriel, par exemple), via une zone d’échange appelée « tampon », le format de ce qui est copié peut être plus ou moins conservé. Si le maintien du format compte, on utilisera plutôt les fonctions de conversion explicite (en import ou en export) des logiciels en question.
  5. Nov 2022
    1. Ces informations sont primordiales pour ajuster le discours et améliorer l’expérience utilisateur.

      Un projet d'édition numérique devrait être en constante évolution et s'adapter au besoin à ses utilisateurs et leurs demandes

    2. Quel est le public visé ? Quels sont ses usages et ses besoins ? Selon l’âge, les habitudes de lecture, les pratiques liées au web – mais aussi la langue, la situation géographique ou le champ d’activité (étudiants en médecine, professeurs en sciences humaines, cuisiniers, etc.) – le public du futur projet doit être identifié et défini

      L'architecture de l'information est cruciale dans ce type de projet : on ne va pas construire une plateforme destinée au 5-12 sur des données recueillies auprès des 50-59 ans

    1. Cela dit, il est essentiel de comprendre le rôle de l’informatique dans l’entreprise littéraire : elle peut nous aider à répondre à des questions quantitatives, mais celles-ci ont tendance à être banales et à manquer de contexte
    1. Enfin, il existe un troisième type de livrels : le livrel « originairement numérique », créé par et pour le numérique, et non en complément ou par imitation d’un « original papier »

      C'est probablement le cas le plus intéressant que le numérique offrent aux lecteurs, bien que ces derniers ne perçoivent pas encore tous les avantages de ce modèle

    2. L’ePub se positionne avantageusement à cet égard depuis longtemps.

      L'accessibilité est aussi importante dans le cadre des utilisateurs ayant une déficience de la vue ou encore des personnes avec des problèmes d'apprentissage. Voir ce récent document de la W3C sur l'accessibilité et le epub

    1. Désormais lié à l’emploi de balises XML, les conventions élaborées dans le cadre du TEI visent à permettre la description de la manière dont un document a été créé ainsi que la façon dont il a été structuré : pages, paragraphes, lignes, chapitres, dialogues, soulignements, ajouts marginaux, ratures, etc

      Plusieurs sous-branches de la TEI ont été developpé avec le temps: c'est notamment le cas d'EpiDoc qui se base sur la TeI pour créer son propre schéma visant à baliser des textes datant de l'Antiquité

    1. positionne le libre accès comme une facette fondamentale, indispensable, incontournable en fait, d’un passage réussi au numérique, du moins dans les domaines associés à la recherche

      Plusieurs outils ont dernièrement vu le jour pour aider le mouvement du libre accès : Unpaywall,, Open Access Button, Google Scholar, Kopernio

    1. Il demeure un secteur privilégié, celui des ouvrages accompagnant la formation de cadres techniques de haut niveau : qu’il s’agisse de juristes ou de médecins, d’ingénieurs ou de managers, les synthèses de qualité, les ouvrages de pointe assurant la mise à disposition fiable de la meilleure information relèvent d’investissements pérennes dans les « ressources humaines », qui sont l’essentiel de l’avantage concurrentiel recherché par les entreprises et les institutions.

      C'est notamment le cas de Papyrus, le dépôt institutionnel numérique de l'Université de Montréal. voir https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/

    2. Leur utilisateur ne paie qu’un droit d’accès puisqu’il ne détruit pas le bien en le consommant, et que, une fois payés les frais d’impression et de distribution, ce dernier reste disponible pour tout autre

      En économie, ce type de bien est dit "non-rival", c'est-à-dire que si je lis un livre et que je le consomme, je n'empêche pas d'autres personnes le le dire

    1. Globalement, avec le web sémantique, c’est donc souvent la frontière entre données publiques et usages privés, et même entre signification du « bien public » et « intérêt privé », qui demande à être redéfinie à nouveaux frais, accen­tuant le caractère socioculturel du système technologique d’Internet
    1. les humanités numériques nous amènent à repenser le sens même de la recherche et, par conséquent, l’ensemble du modèle de production et de circulation du savoir à l’époque de l’édition numérique.
    2. En d’autres termes, nous ne sommes pas des humains qui, entre autres, utilisent les nouvelles technologies ; l’humain est aussi constitué par la présence de la technique numérique. Nous sommes donc des humains numériques.

      C'est pourquoi je me questionne de plus en plus sur l'existence d'un champ d'études réservé aux "humanités numériques". Est-ce vraiment un choix, une option, une manière de faire parmi d'autres ou n'est-ce pas une réflexion que nous devrions toustes avoir peu importe l'objet d'étude? À l'heure actuelle, toute production, circulation et légitimation du savoir ne peut se faire sans l'utilisation de la technique numérique.

    1. Regardons du coté de l’information générale. Wikipédia restitue aux lecteurs les connaissances dès qu’elles ont été diffusées. Autant dire que cette encyclopédie et les divers sites gratuitement accessibles sur tous les sujets posent un sérieux problème d’obsolescence pour une grande partie des ouvrages généraux imprimés. La chaîne commerciale est fragilisée, car les chiffres d’affaires des réseaux de librairies générales étaient largement faits de ce genre d’ouvrages.

      Le rapport à l'information de masse qui modifie grandement les revenus d'endroits spécialisés...

    1. l est important d’insister sur le double aspect technique et humain du web sémantique. Tim Berners-Lee pose comme principe que si, par le passé, on partageait des documents, dans l’avenir, on partagera des données.
    2. On conçoit qu’une telle expansion et dynamique de liberté de l’information bouleverse l’ensemble des pratiques humaines localisées ou restreintes où le document écrit (mais aussi tout enregistrement sonore ou visuel, multimédia) était cantonné. Par exemple, l’affranchissement de l’information économique numérique devient le vecteur de la mondialisation des échanges, dérégulant de nombreux domaines protégés ou contrôlés.
    1. il devient aussi un objet de recherche et, finalement, une technique qui modifie l’ensemble de nos pratiques au-delà de la communauté savante et, plus généralement, notre façon de voir le monde.

      L'effet immense d'Internet sur la manière de concevoir le monde... Représentatif dans la recherche. (Les moteurs de recherche - la recherche des communautés savantes.)

    1. Le numérique modifie nos pratiques et leur sens.

      Le numérique est indubitablement une partie intégrante de notre société en 2022. Le milieu de l'édition, tout particulièrement, subit d'énormes changements depuis l'avènement du numérique. Plusieurs "camps" se forment aussi à travers cette transition qui comptent plusieurs champs de bataille comme le libre accès. Ainsi les pratiques éditoriales d'Elsevier et d'Érudit sont diamétralement opposées

  6. www.parcoursnumeriques-pum.ca www.parcoursnumeriques-pum.ca
    1. En somme, parler d’édition numérique ne signifie pas seulement débattre de questions techniques ou de choix d’outils
    1. L’univers numérique laisse même déjà présager un avenir où, tout en aménageant un espace virtuel (pages, sites, plateformes numériques, etc.) préservant l’ensemble des fonctions éditoriales, la nécessité de ce que l’on appelle aujourd’hui une « maison d’édition » sera sans doute remise en question, voire appelée à disparaître. Autant de changements auxquels les métiers traditionnels de l’édition – et d’abord celui de l’éditeur lui-même – sont appelés à faire face dans l’urgence. Entrer en édition, affirme Nyssen, « c’est entrer dans la crise. Et c’est fort bien ainsi. La crise attire la détermination16 ».

      Avec la notion de crise de l'édition, mais surtout avec la remise en question de l'architecture de l'édition, de ces fonctionnements que l'on vient de dépeindre.

    2. C’est dire, somme toute, qu’il remplit par là un rôle social en assurant le développement et la pérennité de la vie intellectuelle, littéraire ou, plus largement, culturelle de la société. Plus encore, cette « médiation éditoriale inscrit le texte dans un projet d’entreprise et l’insère dans un processus de communication sociale qui lui donne un sens8 ».
  7. Oct 2022
  8. www.parcoursnumeriques-pum.ca www.parcoursnumeriques-pum.ca
    1. nous sommes aujourd’hui dans une surabondance d’informations

      Nous parlons même d'infobésité dans certains textes

  9. Sep 2022
    1. Un homme numérique n’est passimplement un homme qui se sert d’outils numériques,mais un homme différent, qui fonctionne différemment,qui a un rapport différent avec ce qui l’entoure : l’espace, letemps, la mémoire, la connaissance...

      Particulièrement en ce qui est question de l'utilisation d'outils numériques lors d'événements (notamment lors de débats éléctoraux), la conception et le fonctionnement de soi dans le monde change considérablement.

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    Annotators

    1. l’histoire de l’édition est moins celle de son évolution que des nombreuses « révolutions » – politiques et techniques – qui en ont profondément marqué le développement depuis ses origines.

      L'édition soulève des questions politiques depuis ses débuts. Importance de garder en tête que le politique, les moyens techniques et l'édition sont dans des rapports d'inter-influence.

    2. contrôle de la diffusion de la pensée dans les sociétés démocratiques […]. Le débat public, la discussion ouverte, qui font partie intégrante de l’idéal démocratique, entrent en conflit avec la nécessité impérieuse et croissante de profit 

      C'est le problème que je soulevais plus haut.

  10. Apr 2022
    1. de ne pas céder à l’abattement.

      Pas certaine que ça soit l'endroit idéal pour cette annotation, mais une des grandes caractéristiques du groupe était notamment la bienveillance dont faisaient preuve les membres, ce qui est digne d'être relevé pour une communauté si grande et dont les intérêts particuliers varient

    1. La participation des publics et amateurs est en effet une des spécificités du PCI, puisque ce sont eux, dans une recherche d’identité et de reconnaissance, qui contribuent à définir l’essence même de ce qui constitue leur culture et leur mémoire, suscitant parfois avec les structures de gouvernance des rapports de force.

      Il me semble justement intéressant cette conception dans la mesure où le patrimoine ici apparaît comme une entité institutionnelle et officielle tandis que faire patrimoine apparaîtrait davantage comme une action du public et de l'individu

    2. Comment s’organisent les enjeux de valorisation et de transmission des institutions culturelles face aux pratiques d’appropriation des publics ?

      C'est une question que nous considérons aussi (tant primordiale que épineuse) dans notre projet : et notre point de vue est de considérer les pratiques d'appropriation comme des actions qui sont des valorisations et des transmissions patrimoniales, autant parce qu'elles diffusent ou font acte de mémoire sans le savoir, qu'elles réactualisent un objet.

    3. panthéon littéraire national.

      J'ai l'impression que la question amateur/spécialiste et surtout la revandication d'un patrimoine comme appartenant à l'espace public géré par un collectif est une des problématiques fortes de la réflexion

    4. non plus l’État, mais des collectifs complexes regroupant institutionnels et amateurs.

      Je trouve intéressant de penser le collectif ici et l'entreprise patrimoniale comme un espace public.

      Marcello Vitali-Rosati et Eric Méchoulan ont notamment publiés leurs échanges sur la question de l'espace numérique : http://sens-public.org/articles/1312/

    5. “injonction à écrire, non pour transcrire un autographe difficile à déchiffrer, mais pour marquer de sa propre graphie, et sur un support d’usage intime, un énoncé rendu public, devenu appropriable par voie d’affichage…” (ibid.)

      La réaction de Georges Thiébaud qui a été décrite plus haut mise en lien avec ce passage permet je pense d'adresser la problématique de l'appropriation et d'un certain conservatisme/protectivisme culturel : avec le numérique et l'accessibilité massive donnée à des corpus auparavant plus difficiles d'accès, on voit un phénomène large de détournement ou d'appropriation où la frontière entre amateur et spécialiste s'estompe.

  11. Mar 2022
    1. Le chat est parfois un espace d’échanges autonomes, dont les participant·e·s ne cherchent plus le relais vers l’interaction groupale globale.

      C'est un point intéressant de penser qu'une des fonctionnalités du dispositif de mise en relation produit une présence parallèle, qui peut même gêner l'échange par l'image. On pourrait aussi le voir comme une extension de l'interaction.