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- Jun 2017
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L’écriture numérique n’invente pas la plasticité de l’écriture mais expérimente de nouvelles formes de délinéarisation et d’écriture comme milieu.
l'écriture comme milieu !
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La plasticité traduit pour Hegel le sujet, c’est-à-dire recevoir et former son propre contenu, c’est-à-dire s’auto-différencier. On peut alors penser la plasticité comme une logique de l’écart : « La plasticité qui entre dès lors en scène avec la possibilité de former le sens n’est plus réductible à une logique de l’incorporation ou de la sculpture signifiante dans l’espace de la présence, puisqu’elle permet précisément d’ouvrir cet espace à son altérité, de le faire glisser vers son autre : l’écart. »
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le mode de déplacement, la manière dont la fiction envahit littéralement le réel. Cette logique de réseau international de SP38 ne vient pas subvertir le réseau numérique mais l’approfondir.
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réfléchir sur l’écriture du Général Instin, c’est nécessairement faire tenir ensemble des expériences du numérique et des formes inscrites dans nos villes, dans nos espaces culturels et artistiques
espace-s et littérature,
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Le numérique apparaît ici comme un nœud, un espace ouvert qui concentre et diffuse en même temps. En effet, le numérique, du blog au site, en passant par les réseaux sociaux, accueille et reçoit. Pour l’écriture du Général Instin, c’est un espace d’expérimentation qui repose sur un principe de mouvement et de prolifération. Un des effets les plus surprenant est peut-être la production d’un commun, non pas d’une communauté, même littéraire, mais la production d’un point de rencontre partagé ouvrant un dialogue artistique. C’est bien ce commun qui crée les interactions entre le réel et le virtuel (si l’on conserve encore un peu ces catégories et ces distinctions).
articulation numérique/commun/espace
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L’expérience littéraire du Général Instin n’est sans doute pas unique. Instin n’invente évidemment pas l’écriture collective, le déplacement des formes et leurs interrelations. En revanche, la durée dans laquelle s’inscrit le projet lui donne une épaisseur et une dimension rare sinon inédite.
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Ce que l’expérience d’écriture du Général Instin nous montre, c’est d’abord un renversement des normes par le commun, ouvert grâce au numérique notamment. C’est un risque de l’ouverture et de la multiplicité que le projet porte, le risque esthétique de la fiction.
on retrouve les caractéristiques de l'éditorialisation (Vitali Rosati) : ouverture, multiplicité.
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L’immense work in progress que constitue l’aventure collective du Général Instin répond à une logique d’écriture qui ne scinde pas les champs ni les espaces de création.
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Sans doute est-ce un trait caractéristique d’un contemporain littéraire qui s’invente dans l’imbrication des formes éditoriales, et non leur séparation.
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j’envisage la figure du fantôme comme la trace d’un mort, d’un disparu, une apparition rendue possible par le récit et notamment par l’image. Pour témoigner, pour faire récit, le fantôme doit trouver une forme, faire image. Ce que le fantôme forme d’abord, ce sont des corps d’apparition, des corps incertains, infiniment dialectiques et négatifs, des ombres d’où naissent les récits et les œuvres de l’art. Le fantôme qui fait image ou fait récit ne produit pas seulement un dispositif de mémoire, c’est plus essentiellement un acte esthétique.
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