- Feb 2024
-
-
Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:54:04][^2^][2] :
Cette vidéo est une table ronde sur le thème de l'antipsychiatrie, qui regroupe des intervenants de différents horizons : une militante ex-psychiatrisée, un psychologue, un juriste et un animateur. Ils abordent les origines, les courants, les critiques et les alternatives à la psychiatrie institutionnelle, en s'appuyant sur des exemples concrets, des témoignages personnels et des références théoriques. Ils échangent leurs points de vue, parfois divergents, sur les enjeux politiques, sociaux et philosophiques de la santé mentale, ainsi que sur les droits et les besoins des personnes concernées.
Points forts : + [00:02:34][^3^][3] La définition de l'antipsychiatrie * Un terme apparu en 1961 par David Cooper, un psychiatre réformiste * Un mouvement hétérogène, composé d'universitaires (Foucault, Deleuze, Goffman...) et de militants (psychiatrisés, survivants, ex-patients...) * Une critique politique, sociale et philosophique de la psychiatrie institutionnelle + [00:10:45][^4^][4] La recherche sur la psychiatrie * Les limites du modèle biomédical, qui réduit la souffrance humaine à des symptômes, des maladies et des traitements * Les effets néfastes de la psychiatrie sur les patients, notamment la stigmatisation, la violence, la perte d'autonomie et la chronicisation * Les alternatives possibles, comme la psychothérapie, la pair-aidance, les lieux de vie communautaires ou les approches transculturelles + [00:27:21][^5^][5] Le droit et la psychiatrie * L'évolution du droit du patient, grâce à l'influence de l'antipsychiatrie et à la protection constitutionnelle des libertés * Le rôle du juge des libertés et de la détention, qui contrôle les mesures d'hospitalisation sans consentement * Les difficultés de la pratique judiciaire, face à la complexité des situations, à la pression des experts et à la pénurie de moyens + [00:39:08][^6^][6] Les témoignages des patients * Les expériences vécues en psychiatrie, parfois bénéfiques, souvent traumatisantes * Les revendications des patients, comme le droit à l'autodétermination, le refus du diagnostic, le choix du soin ou la dénonciation des maltraitances * Les initiatives des patients, comme les associations, les collectifs, les médias ou les actions militantes
-
-
docdrop.org docdrop.org
-
Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [01:08:00][^2^][2]:
Cette vidéo est une conférence d'Anne-Marie Gagnon, une philosophe de la psychiatrie, qui présente ses recherches sur la définition du trouble mental et le rôle des valeurs dans la science.
Elle explique comment la psychiatrie a été critiquée pour sa conception floue et normative du trouble mental, et comment elle a tenté de répondre à ces critiques en élaborant une définition basée sur la notion de dysfonction.
Elle montre ensuite les limites de cette approche, et propose une alternative inspirée de la philosophie féministe des sciences, qui reconnaît la présence et l'importance des valeurs dans la science, sans renoncer à l'objectivité.
Points saillants: + [00:02:51][^3^][3] L'historique de l'émergence du questionnement sur la définition du trouble mental * La psychiatrie a été remise en question dans les années 60-70 pour son efficacité, ses conditions de traitement et son statut scientifique * Le mouvement antipsychiatrique a accusé la psychiatrie de pathologiser la déviance sociale et d'utiliser le concept de maladie mentale comme un mythe * La crise entourant le diagnostic d'homosexualité a montré l'influence des groupes de pression et des valeurs sociales sur les catégories psychiatriques + [00:09:39][^4^][4] Les positions philosophiques sur la définition du trouble mental * Le naturalisme défend que le trouble mental est une dysfonction objective des fonctions naturelles, mais il peine à définir ces fonctions et à les distinguer des normes sociales * Le normativisme soutient que le trouble mental est une construction sociale basée sur des valeurs, mais il renonce à la scientificité de la psychiatrie et à la réalité des souffrances psychiques * La position hybride combine les deux approches, mais elle est difficile à articuler et à appliquer + [00:20:00][^5^][5] La proposition alternative inspirée de la philosophie féministe des sciences * La philosophie féministe des sciences remet en cause la conception traditionnelle de la science comme indépendante des valeurs, et propose une conception alternative qui reconnaît la présence et le rôle des valeurs dans la science * La proposition alternative consiste à définir le trouble mental comme une perturbation significative du fonctionnement psychique, biologique ou développemental, qui est évaluée selon des critères épistémiques, éthiques et politiques * Cette proposition permet de rendre compte de la diversité et de la pluralité des valeurs en jeu dans la psychiatrie, sans renoncer à l'objectivité et à la rigueur scientifique
Résumé de la vidéo [00:21:00][^1^][1] - [01:08:00][^2^][2]:
Cette partie de la vidéo présente la thèse d'Anne-Marie, qui porte sur la définition du trouble mental en psychiatrie et la question de l'objectivité scientifique.
Elle propose une solution pour dépasser le débat entre le naturalisme et le normativisme, qui sont deux positions philosophiques opposées sur le rôle des valeurs dans la science.
Sa solution consiste à adopter une conception alternative de la science, inspirée par la philosophie féministe des sciences, qui reconnaît la présence et l'importance des valeurs sociales et culturelles dans la production des savoirs scientifiques.
Elle illustre sa proposition avec des exemples tirés de la psychiatrie et de la médecine.
Points saillants: + [00:21:00][^3^][3] L'historique de la controverse sur la définition du trouble mental * La psychiatrie fait face à des critiques dans les années 60-70 * Le mouvement antipsychiatrique remet en question le concept de maladie mentale * La dépathologisation de l'homosexualité soulève le problème du vide conceptuel + [00:32:00][^4^][4] Les positions philosophiques sur le trouble mental * Le naturalisme défend une conception objective basée sur les fonctions naturelles * Le normativisme défend une conception subjective basée sur les valeurs sociales et culturelles * Les deux positions ont des problèmes et des limites + [00:45:00][^5^][5] La proposition d'Anne-Marie pour dépasser le débat * Adopter une conception alternative de la science qui admet la présence des valeurs * Distinguer les valeurs épistémiques et non épistémiques * Proposer des critères pour réguler les valeurs en science * Appliquer cette conception à la psychiatrie et à la médecine
Résumé de la vidéo [00:46:00][^1^][1] - [01:08:00][^2^][2]:
La deuxième partie de la vidéo présente les modèles sociaux de l'objectivité scientifique, qui sont des approches philosophiques qui reconnaissent le rôle des valeurs sociales et culturelles dans la production de la connaissance scientifique.
L'objectif est de montrer comment ces modèles peuvent aider à penser la définition du trouble mental en psychiatrie, en dépassant l'opposition entre le naturalisme et le constructivisme.
Points saillants: + [00:46:00][^3^][3] Les modèles sociaux de l'objectivité scientifique * Définition et origine des modèles sociaux * Exemples de modèles sociaux : la théorie de la communauté épistémique, la théorie de la démocratie épistémique, la théorie de la pluralité épistémique * Avantages et limites des modèles sociaux + [00:58:00][^4^][4] L'application des modèles sociaux à la définition du trouble mental * La notion de dysfonction comme une valeur sociale * La notion de préjudice comme une valeur sociale * La possibilité d'une objectivité sociale du trouble mental + [01:04:00][^5^][5] Les enjeux éthiques et politiques des modèles sociaux * La responsabilité sociale des psychiatres et des chercheurs * La participation des personnes concernées par le trouble mental à la définition * La diversité des perspectives sur le trouble mental
-