sommaire des temps forts avec timestamps
Introduction et présentation des intervenants (0:00-2:34)
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Présentation du CRIPS, Centre régional d'information et de prévention du sida et pour la santé des jeunes (0:00-1:00)
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Présentation de Vincent, coordinateur du pôle prévention en santé sexuelle pour le Comité des familles, une association qui accompagne les personnes vivant avec le VIH et qui sensibilise le grand public sur le VIH et la santé sexuelle.
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Présentation de Yannick Sales, président de l'association DMC action sida, qui réalise de la prévention principalement auprès d'un public jeune. Yannick est également une personne vivant avec le VIH et partagera son témoignage en fin de séance.
Objectifs du webinaire et statistiques sur le VIH en France (2:35-7:48)
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Objectif principal : faire le point sur les avancées de la lutte contre le VIH/sida à l'occasion des 40 ans de cette lutte, et identifier les défis qui restent à relever d'ici 2030.
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Le webinaire se concentrera sur le contexte français, abordant des thèmes tels que l'accessibilité des outils de prévention, l'éducation à la sexualité, la lutte contre la sérophobie et les discriminations.
● Présentation de chiffres clés sur le VIH en France :
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5000 nouvelles contaminations par an.
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200 000 personnes vivant avec le VIH en France.
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14% des personnes découvrant leur séropositivité ont moins de 25 ans, et 22% ont plus de 50 ans.
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Près d'un tiers des personnes découvrent leur séropositivité à un stade avancé de l'infection.
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63% des personnes considèrent la séropositivité comme un critère important pour se lancer ou non dans une relation sentimentale.
Présentation des outils de prévention diversifiés (7:49-25:35)
● Le préservatif :
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Il existe différents types de préservatifs (internes et externes) de différentes tailles et formes.
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Le préservatif est désormais accessible sur prescription médicale et remboursé.
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Il est gratuit pour les moins de 26 ans.
â—Ź Le TPE (Traitement Post-Exposition) :
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Ce traitement d'urgence permet d'éviter la contamination au VIH après une exposition au virus.
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Il doit ĂŞtre pris dans les 48 heures suivant l'exposition.
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Le TPE est gratuit dans les services d'urgence des hĂ´pitaux.
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Des études sont en cours pour permettre aux associations communautaires de le prescrire.
● La RDR (Réduction des Risques en direction des usagers de drogues) :
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La RDR met à disposition une palette d'outils tels que le matériel stérile et les traitements de substitution.
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Elle a été introduite dans la loi de santé publique, ce qui constitue une victoire pour les associations.
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Des marges d'amélioration persistent, notamment en milieu carcéral.
● Le dépistage :
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Il est crucial pour une prise en charge précoce de l'infection.
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Les avantages du dépistage sont individuels (dialogue en santé sexuelle, mise sous traitement rapide) et collectifs (limitation de la transmission du virus).
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Plusieurs options existent : dépistage en laboratoire, TROD (Test Rapide d'Orientation Diagnostique), autotests et labo sans ordonnance.
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Le défi majeur est d'améliorer l'information du public sur ces dispositifs et de faciliter l'accès au dépistage pour les populations les plus exposées.
● La PrEP (Prophylaxie Pré-Exposition) :
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La PrEP consiste à prendre un traitement quotidien ou à la demande pour prévenir la contamination au VIH.
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Elle est accessible chez tous les médecins et remboursée à 100%.
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La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande aux professionnels de santé de parler de la PrEP à toute personne sexuellement active.
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Le défi est de mieux faire connaître ce dispositif, notamment auprès des femmes et des personnes précaires.
● Le TasP (Treatment as Prevention ou Traitement comme Prévention) :
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Le TasP repose sur le fait qu'une personne séropositive sous traitement efficace ne transmet pas le VIH.
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L'efficacité du TasP est prouvée scientifiquement, mais reste encore méconnue du grand public.
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Il s'agit d'un outil puissant pour améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH et lutter contre la sérophobie.
Défis de la communication et de l'éducation (25:36-34:33)
● Importance du dialogue en santé sexuelle :
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Au-delà de l'information, il est crucial d'établir un dialogue ouvert avec les personnes concernées.
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Les centres de santé communautaires (CeGIDD, Checkpoint) jouent un rôle important dans ce domaine.
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Le sondage du CRIPS montre que les Français considèrent les professionnels de santé légitimes pour parler de santé sexuelle, mais que ces discussions restent rares.
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Il est important que les professionnels de santé abordent la question de la santé sexuelle de manière systématique et décomplexée.
● Défi de l'éducation à la sexualité :
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La loi impose aux établissements scolaires d'organiser trois séances annuelles d'éducation à la sexualité, mais cette obligation est rarement respectée.
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Les jeunes sont demandeurs d'information et d'outils pour gérer leur sexualité.
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L'absence d'éducation à la sexualité a des conséquences néfastes en termes de prévention et de santé publique.
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La majorité des Français sont favorables à un renforcement de l'éducation à la sexualité à l'école.
La sérophobie et les discriminations (34:34-52:45)
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Présentation de Vincent (34:34-35:15): Vincent prend la parole pour aborder la question de la sérophobie, constatant un décalage entre les avancées scientifiques et la réalité sociale.
â—Ź Persistance de la stigmatisation et des discriminations (35:16-40:17) :
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Malgré les progrès médicaux, les personnes vivant avec le VIH sont confrontées à la discrimination et à la stigmatisation.
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Une étude de l'association AIDES (2016) révèle que 30% des personnes vivant avec le VIH ont subi des discriminations.
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Les discriminations ont un impact négatif sur l'accès aux soins, aux droits et renforcent l'exclusion sociale.
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Des témoignages de personnes vivant avec le VIH illustrent la réalité de ces discriminations.
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Une étude de HIC-sida montre que plus de 50% des jeunes (15-39 ans) dans 25 pays ont des comportements discriminatoires envers les personnes vivant avec le VIH.
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La discrimination a des conséquences sur la vie des personnes séropositives, qu'elles soient sous traitement ou non, et peut constituer un frein à la prise en charge.
â—Ź Exemples de discriminations (40:18-47:11) :
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Restrictions de déplacements : 47 pays imposent des restrictions de déplacement aux personnes vivant avec le VIH.
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Ces restrictions varient en intensité et ont un impact sur la vie professionnelle et personnelle des personnes concernées.
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Refus de soins : certains professionnels de santé refusent de soigner des personnes vivant avec le VIH dans les mêmes conditions que les autres patients.
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Les dentistes et les gynécologues sont particulièrement concernés par ce phénomène.
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Les formations des professionnels de santé évoluent, mais la peur et les stéréotypes persistent.
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Le refus de soins se manifeste par des pratiques discriminatoires et humiliantes.
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Ce refus de soins a des conséquences graves sur la santé des personnes concernées et peut entraîner une perte de confiance envers le système de santé.
● Victoires et avancées (47:12-52:45) :
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Lutte contre le refus de soins : des associations comme AIDES et les séropos ont réalisé une affiche en partenariat avec l'Assurance maladie et l'Ordre national des médecins pour sensibiliser les professionnels de santé et les patients.
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Accès à l'assurance emprunteur : la loi du 28 février 2022 supprime l'obligation de répondre à un questionnaire médical pour les demandes d'assurance emprunteur pour des prêts inférieurs à 200 000 € et remboursables avant 60 ans.
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Cette loi, fruit de la mobilisation des associations, facilite l'accès au marché de l'assurance emprunteur pour les personnes vivant avec le VIH.
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Révision de la grille de référence de l'AERAS : les pratiques discriminatoires en matière d'assurance, comme le refus d'assurance ou l'application de surprimes, ne devraient plus être appliquées aux personnes vivant avec le VIH.
Témoignage de Yannick Sales (52:46-73:05)
● Yannick Sales, président de l'association DMC action sida, se présente et s'apprête à partager son expérience de vie avec le VIH dans le cadre du projet Madeleine du Comité des familles.
● Annonce du diagnostic et premières années (53:06-59:15):
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Yannick a appris sa séropositivité à 18 ans lors d'un don du sang.
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Dans les années 80, le diagnostic était synonyme de condamnation à mort.
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Yannick a subi une annonce brutale et a été confronté à la solitude et à l'incompréhension de son entourage.
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Il a dû changer de métier et a trouvé du réconfort dans la musique et la danse.
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La rencontre avec le professeur Chermann de l'Institut Pasteur lui a redonné espoir et lui a permis d'envisager un avenir.
● Évolution des traitements et parentalité (59:16-60:19):
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Yannick a connu les débuts difficiles des traitements contre le VIH, avec de nombreux effets secondaires.
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Les traitements ont considérablement évolué, passant de 15 comprimés par jour à une injection tous les deux mois.
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Grâce aux avancées médicales, Yannick a pu avoir une fille séronégative par insémination artificielle avec lavage de sperme.
â—Ź Discriminations et acceptation (60:20-73:05):
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Yannick a été confronté à des discriminations dans sa vie professionnelle, amicale et amoureuse.
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Il a subi un refus de soins de la part d'une dentiste.
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Il témoigne de l'évolution des mentalités chez les jeunes, qui sont de plus en plus ouverts à la différence.
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Yannick a fait le choix de témoigner à visage découvert pour lutter contre la stigmatisation.
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La maladie est devenue une compagne de vie qu'il combat avec force et détermination.
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Le témoignage dans les lycées lui apporte une grande satisfaction et lui donne la force de continuer à se battre.
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Yannick insiste sur l'importance du dépistage pour se protéger et protéger les autres.
Session de questions-réponses (73:06-100:00)
● Dépistage anonyme et IST :
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Il est possible de se faire dépister anonymement dans un CeGIDD.
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Le dispositif "labo sans ordonnance" devrait bientôt permettre de se faire dépister pour les autres IST en plus du VIH.
● Formation des professionnels de santé :
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Des efforts sont réalisés pour améliorer la formation initiale et continue des professionnels de santé sur le VIH et la santé sexuelle.
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La jeune génération de professionnels semble plus ouverte à ces questions.
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Le travail en réseau et le counseling sont des éléments clés pour une prise en charge adaptée des patients.
● Restrictions de déplacements :
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La source des informations sur les restrictions de déplacements est UNAIDS et le site travelrestrictions.unaids.org.
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La levée de l'interdiction d'entrée aux États-Unis pour les personnes vivant avec le VIH date seulement de 2010.
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L'application des restrictions varie selon les pays et certaines personnes choisissent de ne pas divulguer leur statut pour éviter les difficultés.
â—Ź PrEP pour les mineurs :
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La PrEP est autorisée pour les mineurs de plus de 15 ans.
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Il est recommandé de s'adresser à un centre de santé sexuelle pour un accompagnement personnalisé.
â—Ź Groupes d'autosupport :
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Sida Info Service offre un soutien téléphonique anonyme et gratuit.
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Des associations comme le Comité des familles et DMC action sida proposent des groupes de parole et des activités pour les personnes vivant avec le VIH.
● Parler de sa séropositivité :
○ Le choix de parler de sa séropositivité est personnel et dépend de chaque individu.
â—‹ L'acceptation de la maladie est un processus long et difficile, et les associations peuvent jouer un rĂ´le important dans ce cheminement.
â—Ź Ressources en milieu rural :
○ Sida Info Service et les associations de prévention sont des ressources précieuses, même en milieu rural.
○ Le site du CRIPS propose de nombreuses brochures et documents téléchargeables.
â—Ź Conclusion :
○ Les intervenants remercient le public et l'invitent à s'informer, à aller plus loin et à être des alliés dans la lutte contre le VIH/sida.
○ Le Comité des familles, DMC action sida et le CRIPS se tiennent à la disposition du public pour toute information complémentaire.
Remarques :
● Les timestamps sont approximatifs et peuvent varier légèrement en fonction de la lecture de la vidéo.
● Le document ne retranscrit pas l'intégralité du webinaire et se concentre sur les points clés.