10 Matching Annotations
  1. Apr 2023
  2. Feb 2023
    1. En France, par exemple, les déclarations du président Emmanuel Macron voulant qu’« on ne pourra pas rester durablement dans un système où l’enseignement supérieur n’a aucun prix pour la quasi-totalité des étudiants » ont suscité un tollé puisqu’elles sont en rupture avec la longue tradition de frais modiques (quasi-gratuité) faisant partie de la culture et de la tradition nationales8
  3. May 2022
  4. Feb 2022
  5. Oct 2020
  6. Oct 2019
    1. Eduquer à l'esprit critique pour sortir des polémiques

      Source : Hassan, B., Auffret A. (2018) Oui à la controverse scientifique, non à la polémique, The conversation. Consulté en ligne https://theconversation.com/oui-a-la-controverse-scientifique-non-a-la-polemique-94188

      Cet article a pour thème la place des scientifiques dans le débat public. Le débat scientifique, incarné par la controverse, est caractérisé par la recherche de consensus, la soumission aux faits et le doute critique. Il contraste avec la polémique, caractéristique du débat public, qui vise à défendre des intérêts particuliers et à discréditer l’adversaire. Pour apaiser le débat, laisser une place plus importante aux scientifiques pour informer le politique et le public permettrait de palier aux insuffisances des médias en la matière. Mais les scientifiques, en tant qu’individus, peuvent aussi biaiser le débat volontairement ou non. Ce n’est donc pas la place des individus dans le débat, mais la nature du débat public qui doit changer pour quitter le versant de la polémique et adopter celui de la controverse.

      Cet article très convaincant, laisse cependant une question en suspens. Comme dans tout débat, la controverse est soumise à un juge. Dans la sphère scientifique, ce sont les pairs et les faits. Lors du passage à la sphère publique de la controverse, la question est de savoir qui est ce juge. Une des pistes serait de doter le public des capacités de discernement. N'est-ce pas le projet de l'éducation à l'esprit critique ?

    2. Pour que la science soit un outil plus efficace de bien-être social, au moins dans une démocratie, il est important que les décideurs et le public dans son ensemble soient correctement informés et capables de faire la différence entre fait scientifique et fiction, entre controverse et polémique.

      Une fois posé que le scientifique débat est bien et les autres non, il faut maintenant poser que la parole scientifique est nécessaire dans les débats de sociétés, auprès des décideurs qui ne doivent pas se laisser berner par la polémique. Posée comme cela, la proposition est parfaitement admissible et ne souffre aucun contestation. Sauf que... cela véhicule implicitement que le politique ne laisse embarquer dans la polémique uniquement parce qu'il est mal informé, comme si les décideurs n pouvaient pas avoir d'intérêts à ignorer le fait scientifique voir à alimenter la polémique. Il me semble avoir vu quelque exemples dans l'actualité récemment.

      On est ici dans l'expression d'une opinion (le politique a besoin de l'information scientifique, mais y a insuffisamment accès ). Elle est moyennement vraisemblable. On pourrait lister dans l'actualité de nombreux exemple où l'information scientifique est instrumentalisées

    3. Une polémique, en revanche, est un processus destructeur qui n’aboutit qu’à une impasse. Il faut là imaginer un débat où la vision scientifique des choses est incroyablement restreinte et où le moteur du désaccord est l’idéologie ou les intérêts économiques et non les faits scientifiques. Ce processus créé également du doute, mais celui-ci est utilisé dans le but de discréditer le consensus scientifique.

      La polémique est la mauvaise façon de débattre car orienté vers la défense d'intérêt partisan et visant à discréditer le consensus scientifique. Il y a dans cette proposition un raccourci très intéressant. La polémique est orientée effectivement vers la disqualification de l'autre, mais celui-ci n'est pas nécessairement le scientifique ou le consensus. Ce raccourci permet de renforcer l'opposition entre les deux formes de débat.

  7. Mar 2018
    1. Je passe le ton de l’article d’origine, qui a provoqué sarcasmes et réactions outrées:

      Comme je le disais dans un autre billet de blog: malheureusement le ton polémique et caricatural est un excellent outil pour avoir des réactions. Les différentes réponses - courtes ou longues - que j'ai reçu en sont la preuve. Je n'attaquais personne en particulier, je n'offensais personne directement: c'était une provocation qui avait comme objectif de susciter des réactions.