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  1. Aug 2025
    1. https://www.youtube.com/watch?v=trdxrBVknXg

      Synthèse : Le Malaise de l'Éducation Nationale Française Ce dossier de briefing examine les multiples facettes du malaise qui ronge l'Éducation Nationale française, révélant une institution en crise, tiraillée entre violence, surcharge de travail, manque de reconnaissance, inégalités et un rôle éducatif élargi qui dépasse largement sa mission d'instruction.

      Le suicide tragique de Christine Renon, directrice d'école, sert de catalyseur pour explorer ces problèmes systémiques.

      I. Une Institution Ébranlée : Violence, Incivilités et Perte de Repères

      L'éducation nationale, pilier de la République française, est confrontée à une perte de repères.

      La violence et les incivilités, bien que rares en leur forme extrême (comme l'incident filmé dans un lycée de Seine-et-Marne), contribuent à ce sentiment.

      Violences et Incivilités : Le document s'ouvre sur l'image choc d'un élève violentant un personnel enseignant, un "geste rare mais pas isolé". Ce phénomène n'est pas la seule raison du malaise, mais il est significatif.

      Au collège Côrousse en REP (Réseau d'Éducation Prioritaire) à Chambéry, les mesures de sécurité sont renforcées : "ils doivent présenter leur carnet à chaque entrée et à chaque sortie, enlever capuche et tout ce qui pourrait couvrir leur visage".

      Perception du Public : Un sondage Ipsos révèle que "94 % des parents souhaitent le retour de l'autorité à l'école", illustrant une inquiétude généralisée.

      Compréhension des Codes : Les enseignants en REP se heurtent à la difficulté que "les élèves ici n'ont pas les codes", conduisant à des malentendus profonds.

      Isabelle Dumet, professeure d'histoire-géographie, cite un élève lui ayant dit "Madame tu me casses les couilles", et un autre qui a explosé de colère après qu'elle lui ait dit "arrête de m'aboyer dessus", l'interprétant comme une insulte grave : "Vous me dites que je suis un chien mais qu'est-ce que c'est ça ?".

      II. Surcharge de Travail, Isolement et Souffrance des Directeurs d'École

      Le suicide de Christine Renon, directrice d'école primaire à Pantin en septembre 2019, est l'illustration la plus tragique de la surcharge et de l'isolement des directeurs.

      Sa lettre, envoyée à ses collègues, dépeint un tableau accablant : "je n'ai pas confiance au soutien et à la protection que devrait nous apporter notre institution et pour finir je me demande si je ne ferai pas une petite déprime".

      Un "Geste Politique" : Sabine, syndicaliste, affirme que le suicide de Christine est "un geste politique, il est marqué par la lourdeur de ses conditions de travail, par son épuisement général lié à son à son travail".

      Poste "d'Hommes et de Femmes à Tout Faire" : Les directeurs d'école primaire sont décrits comme des "hommes et des femmes à tout faire sans équipe pour les épauler comme dans le secondaire", ce qui génère un profond "isolement".

      Missions Débordantes : La fonction de directeur dépasse largement la seule mission d'instruction. L'école devient un "point de ressources pour les familles" qui viennent chercher de l'aide pour "remplir des papiers", résoudre des "problèmes de logement". Sandrine Delmas, directrice à Pantin, confirme : "tout ça ça fait partie aussi des choses en plus des questions de l'école qu'on retrouve dans ce quartier".

      L'Effet Miroir de la Lettre : La lettre de Christine a eu un "effet miroir" pour de nombreux collègues, les aidant à prendre conscience de la surcharge de travail et de la solitude.

      Sandrine exprime ce sentiment : "notre métier c'est tout ça c'est tout ça et c'est pas tout à fait normal que tout ça pèse sur les épaules d'une seule personne".

      Réponse Insuffisante de l'Institution : Deux ans après le suicide de Christine, "peu de choses ont changé" selon Sabine.

      Le rectorat a tenté d'"étouffer l'affaire" et les "améliorations" promises pour alléger les tâches administratives ne se sont pas concrétisées.

      III. Inégalités Territoriales et de Moyens

      Le système éducatif français est paradoxal : il revendique l'égalité des chances tout en présentant de profondes inégalités de moyens.

      Pantin, Ville à Deux Vitesses : Pantin, en Seine-Saint-Denis (93), est coupée en deux : d'un côté "les quartiers pauvres, parfois insalubres" où "les 3/4 des familles sont au chômage, certaines parlent à peine le français", et de l'autre "les quartiers bobo" en pleine expansion. Sur 11 écoles primaires, six sont en REP, "c'est énorme".

      L'Origine Sociale : "La France est l'un des pays développés où l'origine sociale pèse le plus sur les trajectoires scolaires", résumant la situation par "dis-moi quel est le salaire de tes parents et je te dirai si tu réussiras".

      Budgets Inégaux : Annabelle, ancienne directrice d'école, dénonce les "inégalités au niveau des territoires" et les budgets "qui varient du simple au double au triple" par enfant.

      Elle souligne : "l'égalité des chances elle passe aussi parce qu'on va apporter en terme de moyen à l'école".

      "Mixité Sociale" : Cédric Pusser, jeune directeur à Saint-Paul (Haute-Vienne), dans une école privilégiée, s'interroge sur la préparation de ses élèves à la vie en dehors de leur "environnement tellement protégé" et souligne l'importance d'une "mixité sociale".

      IV. Désenchantement de la Profession Enseignante

      Les conditions de travail et la faible reconnaissance salariale contribuent à un désenchantement croissant et à une crise des vocations.

      Salaires Insuffisants : Avec un Bac+5, un instituteur débutant gagne en moyenne 1800 € net par mois, comparé au SMIC à 1200 € net. La France est en "20e position des pays développés" pour la revalorisation des salaires. Les témoignages révèlent une stagnation, voire une baisse du pouvoir d'achat : "j'ai pas vu bouger mon salaire du tout j'ai vu mon pouvoir d'achat baisser".

      Crise des Vocations et Démissions : "Qui veut être enseignant aujourd'hui en France ? Je crois ceux qui ont la foi, ceux qui ont la vocation". Cependant, de plus en plus de personnes "rentrent dans le métier qui n'y restent pas, qui démissionnent, qui s'en vont parce que les conditions de travail ne sont pas forcément celle auxquelles ils s'attendaient".

      En 2018, "1400 enseignants ont démissionné, c'est quatre fois plus qu'il y a 10 ans".

      Non-Remplacement des Enseignants : Le document pointe un problème grave : "entre la rentrée des vacances des grandes vacances [...] jusqu'aux vacances d'automne, on a quand même 107 jours de classes qui n'ont pas été remplacés", ce qui représente "au moins un jour sans enseignant dans la classe".

      Manque de Reconnaissance : Sandrine exprime le sentiment que les parents ne voient pas les enseignants comme des "professionnels de l'enseignement", attribuant cette perception aux "politiques éducatives" et aux clichés sur les fonctionnaires "toujours en vacances".

      Elle insiste sur le "travail qu'on ne voit pas mais qui se fait à la maison".

      V. Entre Instruire et Éduquer : Un Débat Central

      Le débat entre "instruire ou éduquer" est au cœur des préoccupations et de la campagne présidentielle. Si la droite insiste sur le "retour au savoirs fondamentaux", la réalité du terrain est plus complexe.

      La Priorité en REP : La directrice du collège Côrousse affirme que "quand on travaille en collège en REP la priorité c'est l'éducation".

      Elle va plus loin en disant : "l'éducation nationale n'a jamais été aussi bien nommée que maintenant éducation nationale".

      Pour elle, l'instruction n'est qu'un "prétexte" pour "poser les fondamentaux d'un citoyen éclairé autonome".

      Former le Futur Citoyen : La mission du collège est de former "un futur citoyen", de lui donner un "esprit critique, une liberté" et de lui "remplir leur besace" pour qu'il puisse "choisir ce qu'ils en font ou pas".

      Le Conseil de Discipline comme Acte Éducatif : Le conseil de discipline de Karim, un élève ayant dégradé une porte, est présenté comme un "acte éducatif" plutôt qu'une simple sanction.

      La directrice explique à l'élève : "l'objectif du jour c'est de poser un acte éducatif c'est pas de sanctionner pour sanctionner c'est que tu comprennes ce que tu as fait".

      Elle insiste sur la gravité de l'acte en comparant la situation à un "début de tribunal".

      VI. L'Omerta et le Déni des Responsables Politiques

      Le document met en lumière une résistance des autorités à aborder les problèmes de front.

      Refus de Coopération : Le rectorat de Créteil a "refusé d'entrer dans les écoles de Pantin", le ministre de l'Éducation nationale a "décommandé une interview à la dernière minute", et la mairie de Pantin n'a "jamais répondu à nos sollicitations".

      Sandrine Delmas pense que c'est lié à "la peur de d'encore étiqueter le 93 comme un département compliqué" et au "suicide de Christine" qui a suscité des "paroles qui ont dérangé l'institution".

      Promesses Électorales Récurrentes : Les candidats à la présidentielle s'emparent de la question de l'éducation nationale avec des promesses de réformes, mais le document souligne que c'est une constante "à chaque élection présidentielle depuis 20 ans".

      Conclusion

      Le système éducatif français est à un point de rupture. Entre la violence en milieu scolaire, la détresse des personnels due à la surcharge et au manque de reconnaissance, les inégalités criantes entre territoires et la crise des vocations, l'urgence est réelle.

      L'école, traditionnellement un lieu d'instruction, est devenue un acteur social et éducatif majeur, souvent sans les moyens nécessaires.

      Le silence et le déni des autorités face à ces problématiques exacerbent le sentiment d'abandon des acteurs de terrain.

      Le suicide de Christine Renon n'est pas un cas isolé, mais le symbole d'un "malaise bien plus répandu qu'on l'imagine".

      Si "l'institution n'est pas encore en danger, il y a urgence".

  2. Jun 2024
  3. Mar 2024
    1. Antivax - Les marchands de doute | ARTE

      Résumé de la vidéo [00:00:02][^1^][1] - [00:30:57][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une discussion par Bernard Lahire sur la pandémie de COVID-19 et l'interaction entre les sciences naturelles et sociales. Elle aborde la méfiance envers la vaccination, le mouvement antivax et l'impact des fausses informations sur la santé publique.

      Points forts: + [00:00:10][^3^][3] La campagne de vaccination mondiale * Espoirs et craintes liés au vaccin COVID + [00:01:01][^4^][4] La confiance dans les institutions * Vaccination et fondements sociétaux + [00:01:17][^5^][5] Le mouvement antivax * Influence d'Andrew Wakefield et propagation de doutes + [00:04:05][^6^][6] Résistance à la vaccination * 10% des Français et 25% des Allemands réfractaires + [00:06:58][^7^][7] Le mouvement antivax aux États-Unis * Puissance et efforts pour dissuader la vaccination + [00:10:00][^8^][8] L'origine du scepticisme vaccinal * L'étude frauduleuse de Wakefield et ses conséquences + [00:17:14][^9^][9] La diffusion de la théorie de Wakefield * Impact global sur la perception des vaccins + [00:22:01][^10^][10] Les traitements alternatifs * Exploitation de la détresse des familles et faux remèdes + [00:25:38][^11^][11] Sous-estimer l'influence des antivax * L'augmentation des exemptions vaccinales au Texas + [00:30:03][^12^][12] Les fausses théories et traitements * La propagation de traitements non validés scientifiquement Résumé de la vidéo [00:31:00][^1^][1] - [01:02:14][^2^][2]:

      La vidéo aborde la pandémie et le rapport entre les sciences naturelles et sociales, en se concentrant sur les dangers des théories du complot et des traitements bidon liés à l'autisme et aux vaccins.

      Points clés: + [00:31:00][^3^][3] Théories du complot * Dangers des faux traitements * Critique de la médecine officielle + [00:33:31][^4^][4] Lutte contre la désinformation * Groupes internationaux contre les charlatans * Exposition des pratiques abusives + [00:38:07][^5^][5] Influence des célébrités * Propagation des idées antivax * Impact des médias et films + [00:45:02][^6^][6] Conséquences de la défiance vaccinale * Augmentation des cas de rougeole * Risques pour la santé publique + [00:54:47][^7^][7] Réactions face à l'obligation vaccinale * Décisions des parents et écoles alternatives * Débats sur la santé et la liberté + [01:00:26][^8^][8] Résurgence de maladies évitables * Cas de rougeole à New York * Actions des jeunes contre l'antivax Résumé de la vidéo [01:02:17][^1^][1] - [01:30:02][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo aborde la manipulation des mouvements antivax, l'exploitation de la douleur des individus pour le profit, et la propagation de théories du complot pendant la pandémie de COVID-19.

      Points saillants: + [01:02:17][^3^][3] Exploitation de la tragédie * Utilisation d'une histoire tragique pour promouvoir l'agenda antivax + [01:04:08][^4^][4] Techniques de manipulation * Stratégies similaires à la vente multiniveau ciblant les personnes vulnérables + [01:05:01][^5^][5] Lifestyle des leaders antivax * Leaders vivant dans le luxe grâce aux profits générés par la désinformation + [01:10:46][^6^][6] COVID-19 comme opportunité * La pandémie a offert une plateforme pour renforcer les croyances antivax + [01:16:12][^7^][7] Impact politique des antivax * Infiltration et influence sur la politique, notamment en Allemagne + [01:24:03][^8^][8] Analyse sociopolitique * Étude de l'impact des mouvements antivax sur la sphère politique

  4. Feb 2024
    1. Résumé vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:57:10][^2^][2]:

      Cette vidéo raconte l'histoire du projet de loi Savary sur l'unification et la laïcisation du service public de l'éducation nationale en 1984. Il montre comment ce projet a déclenché une mobilisation massive des défenseurs de l'école libre, qui ont réussi à faire reculer le gouvernement de François Mitterrand. Il revient aussi sur les origines historiques, politiques et idéologiques de la guerre scolaire en France, depuis la loi Falloux de 1850 jusqu'aux lois Ferry de 1880.

      Temps forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction * Présentation du sujet et du contexte * Annonce du plan de l'émission + [00:02:07][^4^][4] La loi Falloux de 1850 * Un projet de loi conservateur et clérical * Une opposition républicaine et laïque * Une première fracture scolaire + [00:06:30][^5^][5] Les lois Ferry de 1880 * Un projet de loi républicain et démocratique * Une obligation, une gratuité et une laïcité * Une deuxième fracture scolaire + [00:09:20][^6^][6] Le projet de loi Savary de 1984 * Un projet de loi socialiste et unificateur * Une consultation, une négociation et une résistance * Une troisième fracture scolaire + [00:49:01][^7^][7] L'échec du projet de loi Savary * Un retrait du texte et une démission du gouvernement * Une victoire des catholiques et une défaite des laïcs * Une leçon politique et une résonance actuelle

    1. Je reçois William Lafleur, ancien enseignant et auteur de "L'ex plus beau métier du monde".

      Le livre de William : https://editions.flammarion.com/lex-p...

      Abonnez vous à ma newsletter : https://www.fabricemidal.com/newsletter

      Mots clé : L'ex plus beau métier du monde L’état des lieux inquiétant de l’Éducation nationale À l’heure des démissions en cascade des enseignants, William Lafleur tente de comprendre comment on en est arrivé là. Il décrit un système sur le point de s’effondrer et qui ne tient plus que par la bonne volonté de professeurs sacrifiant trop souvent leur bien-être au profit d’une institution qui les maltraite. Loin de l’image du fonctionnaire capricieux présentée dans les médias, il passe en revue les réformes néfastes des ministres successifs, la formation hors-sol, Parcoursup, les conditions de travail déplorables et les salaires gelés. William Lafleur a voulu cet état des lieux de l’éducation en France participatif. Suite à un appel à témoignages auquel ses collègues ont répondu massivement, il a sélectionné les récits les plus percutants pour enrichir sa propre expérience et montrer l’impact direct des dysfonctionnements de l’institution sur nos enseignants et, surtout, sur notre jeunesse. Il est temps de redresser la barre, avant que tout le monde ne quitte le navire, avant le naufrage de notre système éducatif.

    1. à mettre en lien avec https://hyp.is/go?url=https%3A%2F%2Fwww.planning-familial.org%2Fsites%2Fdefault%2Ffiles%2F2023-11%2FLIVRE_BLANC_WEB.pdf&group=world<br /> et le rapport IGESR,

      Biais d’autorité :

      le document s’appuie sur des témoignages de médecins, de psychologues, de juristes, etc., sans préciser leurs sources, leurs qualifications, leurs affiliations, ou leurs conflits d’intérêts éventuels. Il donne ainsi l’impression que ces experts sont unanimement d’accord et qu’ils représentent la vérité scientifique, juridique ou morale sur le sujet de l’éducation à la sexualité à l’école.

      Biais de confirmation :

      le document sélectionne et interprète les faits, les chiffres, les études, les exemples, etc., qui vont dans le sens de sa thèse, à savoir que l’éducation à la sexualité à l’école est dangereuse, nuisible, et idéologique. Il ignore ou minimise les éléments qui pourraient contredire ou nuancer son propos, comme les bénéfices potentiels de l’éducation à la sexualité, les recommandations internationales, les avis divergents, etc.

      Biais de généralisation :

      le document extrapole à partir de cas concrets, souvent anecdotiques, isolés, ou non vérifiés, pour en tirer des conclusions générales et alarmistes sur l’ensemble du système éducatif, des intervenants, des contenus, et des élèves. Il utilise des termes comme “toujours”, “jamais”, “partout”, “aucun”, etc., qui ne reflètent pas la diversité et la complexité de la réalité. Biais de faux dilemme : le document oppose de façon simpliste et manichéenne deux conceptions de l’éducation à la sexualité : celle qui respecte l’enfant, sa maturité, son intimité, et son développement, et celle qui le sexualise, le traumatise, le manipule, et le dénature. Il ne laisse pas de place à une approche nuancée, critique, ou alternative, qui pourrait reconnaître les enjeux, les difficultés, et les limites de l’éducation à la sexualité à l’école, sans la diaboliser ou la rejeter.

    1. Résumé vidéo [00:00:00] - [00:24:38]:

      Cette vidéo est la première partie d'une émission de radio animée par Clémence, qui aborde le sujet de l'éducation à la sexualité à l'école. Elle reçoit deux invitées, Sophie Audiger, déléguée générale de SOS Éducation, et Christelle Comet, co-fondatrice et présidente de l'Association des mamans louves. Elles dénoncent les dérives et les dangers de certains contenus et méthodes utilisés pour enseigner la sexualité aux enfants, en s'appuyant sur des témoignages de parents choqués et inquiets. Elles rappellent le rôle des parents comme premiers éducateurs de leurs enfants, et le rôle de l'école comme lieu d'instruction et non d'endoctrinement. Elles appellent à la vigilance et à la mobilisation des familles pour protéger leurs enfants et faire respecter leurs droits.

      Points forts: + [00:00:00] Introduction et remerciements * Clémence remercie les donateurs qui ont soutenu son émission * Elle présente les objectifs et les projets de son média * Elle annonce le thème et les invitées du jour + [00:02:09] Présentation du contexte et des enjeux * Clémence explique ce qui se passe en Belgique avec la loi EVRAS * Elle expose la situation en France avec la loi de 2001 sur l'éducation à la sexualité * Elle souligne les risques pour le développement psycho-affectif et sexuel des enfants + [00:09:00] Premier témoignage d'une mère d'élève * Soso raconte ce que son fils de 9 ans a appris lors d'un cours d'éducation à la sexualité * Elle décrit les propos choquants et les exercices déplacés auxquels il a été soumis * Elle exprime son indignation et sa démarche auprès de l'école + [00:19:26] Analyse et conseils des invitées * Christelle commente le témoignage de Soso et dénonce les violations du cadre légal * Elle encourage les parents à remettre en question les contenus et les intervenants * Sophie complète l'analyse de Christelle et rappelle les principes fondamentaux du développement de l'enfant

    1. Biais d’autorité :

      le document s’appuie sur des témoignages de médecins, de psychologues, de juristes, etc., sans préciser leurs sources, leurs qualifications, leurs affiliations, ou leurs conflits d’intérêts éventuels. Il donne ainsi l’impression que ces experts sont unanimement d’accord et qu’ils représentent la vérité scientifique, juridique ou morale sur le sujet de l’éducation à la sexualité à l’école.

      Biais de confirmation :

      le document sélectionne et interprète les faits, les chiffres, les études, les exemples, etc., qui vont dans le sens de sa thèse, à savoir que l’éducation à la sexualité à l’école est dangereuse, nuisible, et idéologique. Il ignore ou minimise les éléments qui pourraient contredire ou nuancer son propos, comme les bénéfices potentiels de l’éducation à la sexualité, les recommandations internationales, les avis divergents, etc.

      Biais de généralisation :

      le document extrapole à partir de cas concrets, souvent anecdotiques, isolés, ou non vérifiés, pour en tirer des conclusions générales et alarmistes sur l’ensemble du système éducatif, des intervenants, des contenus, et des élèves. Il utilise des termes comme “toujours”, “jamais”, “partout”, “aucun”, etc., qui ne reflètent pas la diversité et la complexité de la réalité. Biais de faux dilemme : le document oppose de façon simpliste et manichéenne deux conceptions de l’éducation à la sexualité : celle qui respecte l’enfant, sa maturité, son intimité, et son développement, et celle qui le sexualise, le traumatise, le manipule, et le dénature. Il ne laisse pas de place à une approche nuancée, critique, ou alternative, qui pourrait reconnaître les enjeux, les difficultés, et les limites de l’éducation à la sexualité à l’école, sans la diaboliser ou la rejeter.

    1. Résumé vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:18:46][^2^][2]:

      Cette vidéo est une interview de Sophie Audugé, présidente de SOS Éducation, qui dénonce les dérives de l'éducation sexuelle à l'école en France. Elle expose les principes et les sources de cette éducation, qui selon elle, sexualise précocement les enfants et nie leur développement cognitif et affectif. Elle alerte sur les conséquences traumatiques de ces interventions, souvent réalisées par des associations militantes sans contrôle ni consentement. Elle demande au ministère de l'Éducation nationale de clarifier sa position et de réorienter l'éducation à la sexualité vers les adolescents.

      Points forts: + [00:00:00][^3^][3] Le contexte et le thème de l'interview * L'éducation sexuelle à l'école est un sujet d'actualité controversé * SOS Éducation publie un rapport sur les dérives de cette éducation + [00:00:28][^4^][4] Les dérives de l'éducation sexuelle à l'école * Des propos et des pratiques inadaptés à l'âge des enfants * Des associations militantes qui interviennent sans agrément ni contrôle * Des parents et des enseignants qui ne sont pas informés ni consultés + [00:04:06][^5^][5] Les principes et les sources de l'éducation sexuelle à l'école * Une loi de 2001 qui impose trois séances par an à tout niveau d'âge * Des standards européens de l'OMS qui promeuvent une sexualité infantile et un consentement précoce * Une stratégie de santé sexuelle française qui défend une sexualité positive et une autodétermination + [00:09:02][^6^][6] Les conséquences de l'éducation sexuelle à l'école * Un impact négatif sur le développement cognitif, affectif et psychique des enfants * Une exposition à la pornographie et à des comportements sexuels violents * Une manipulation sémantique et idéologique qui nie la réalité biologique du sexe + [00:13:53][^7^][7] Les demandes de SOS Éducation * Une clarification de la position de l'État français sur la sexualité infantile * Une réorientation de l'éducation à la sexualité vers les adolescents * Une prise en compte des connaissances scientifiques sur le développement de l'enfant

  5. Oct 2023
  6. Apr 2023
  7. Feb 2023
    1. En France, par exemple, les déclarations du président Emmanuel Macron voulant qu’« on ne pourra pas rester durablement dans un système où l’enseignement supérieur n’a aucun prix pour la quasi-totalité des étudiants » ont suscité un tollé puisqu’elles sont en rupture avec la longue tradition de frais modiques (quasi-gratuité) faisant partie de la culture et de la tradition nationales8
  8. May 2022
  9. Feb 2022
  10. Oct 2020
  11. Oct 2019
    1. Eduquer à l'esprit critique pour sortir des polémiques

      Source : Hassan, B., Auffret A. (2018) Oui à la controverse scientifique, non à la polémique, The conversation. Consulté en ligne https://theconversation.com/oui-a-la-controverse-scientifique-non-a-la-polemique-94188

      Cet article a pour thème la place des scientifiques dans le débat public. Le débat scientifique, incarné par la controverse, est caractérisé par la recherche de consensus, la soumission aux faits et le doute critique. Il contraste avec la polémique, caractéristique du débat public, qui vise à défendre des intérêts particuliers et à discréditer l’adversaire. Pour apaiser le débat, laisser une place plus importante aux scientifiques pour informer le politique et le public permettrait de palier aux insuffisances des médias en la matière. Mais les scientifiques, en tant qu’individus, peuvent aussi biaiser le débat volontairement ou non. Ce n’est donc pas la place des individus dans le débat, mais la nature du débat public qui doit changer pour quitter le versant de la polémique et adopter celui de la controverse.

      Cet article très convaincant, laisse cependant une question en suspens. Comme dans tout débat, la controverse est soumise à un juge. Dans la sphère scientifique, ce sont les pairs et les faits. Lors du passage à la sphère publique de la controverse, la question est de savoir qui est ce juge. Une des pistes serait de doter le public des capacités de discernement. N'est-ce pas le projet de l'éducation à l'esprit critique ?

    2. Pour que la science soit un outil plus efficace de bien-être social, au moins dans une démocratie, il est important que les décideurs et le public dans son ensemble soient correctement informés et capables de faire la différence entre fait scientifique et fiction, entre controverse et polémique.

      Une fois posé que le scientifique débat est bien et les autres non, il faut maintenant poser que la parole scientifique est nécessaire dans les débats de sociétés, auprès des décideurs qui ne doivent pas se laisser berner par la polémique. Posée comme cela, la proposition est parfaitement admissible et ne souffre aucun contestation. Sauf que... cela véhicule implicitement que le politique ne laisse embarquer dans la polémique uniquement parce qu'il est mal informé, comme si les décideurs n pouvaient pas avoir d'intérêts à ignorer le fait scientifique voir à alimenter la polémique. Il me semble avoir vu quelque exemples dans l'actualité récemment.

      On est ici dans l'expression d'une opinion (le politique a besoin de l'information scientifique, mais y a insuffisamment accès ). Elle est moyennement vraisemblable. On pourrait lister dans l'actualité de nombreux exemple où l'information scientifique est instrumentalisées

    3. Une polémique, en revanche, est un processus destructeur qui n’aboutit qu’à une impasse. Il faut là imaginer un débat où la vision scientifique des choses est incroyablement restreinte et où le moteur du désaccord est l’idéologie ou les intérêts économiques et non les faits scientifiques. Ce processus créé également du doute, mais celui-ci est utilisé dans le but de discréditer le consensus scientifique.

      La polémique est la mauvaise façon de débattre car orienté vers la défense d'intérêt partisan et visant à discréditer le consensus scientifique. Il y a dans cette proposition un raccourci très intéressant. La polémique est orientée effectivement vers la disqualification de l'autre, mais celui-ci n'est pas nécessairement le scientifique ou le consensus. Ce raccourci permet de renforcer l'opposition entre les deux formes de débat.

  12. Mar 2018
    1. Je passe le ton de l’article d’origine, qui a provoqué sarcasmes et réactions outrées:

      Comme je le disais dans un autre billet de blog: malheureusement le ton polémique et caricatural est un excellent outil pour avoir des réactions. Les différentes réponses - courtes ou longues - que j'ai reçu en sont la preuve. Je n'attaquais personne en particulier, je n'offensais personne directement: c'était une provocation qui avait comme objectif de susciter des réactions.