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  1. Sep 2025
    1. Synthèse de l'Audition de Claire Hédon, Défenseure des droits

      L'audition de Claire Hédon, Défenseure des droits, a été l'occasion de présenter le rapport annuel d'activité de son institution, soulignant son rôle crucial dans la protection et la promotion des droits et libertés en France.

      Elle a exprimé une vive inquiétude face à la fragilisation des droits, exacerbée par un discours qui les présente comme des obstacles, ainsi que par la dématérialisation excessive des services publics et le désengagement de l'État dans les territoires.

      Deux alertes majeures ont été mises en lumière : l'ampleur croissante des discriminations et les défaillances de l'administration numérique, notamment pour les étrangers.

      1. Mission et Cadre d'Action de l'Institution

      La Défenseure des droits a rappelé que son institution, inscrite dans la Constitution, a pour mission de "veiller au respect des droits et des libertés". Ses cinq domaines de compétence sont :

      • La dĂ©fense des droits des usagers dans leurs relations avec les services publics.
      • La dĂ©fense et la promotion des droits de l'enfant et de l'intĂ©rĂŞt supĂ©rieur de l'enfant.
      • La lutte contre les discriminations et la promotion de l'Ă©galitĂ©.
      • Le respect de la dĂ©ontologie des forces de sĂ©curitĂ©.
      • L'information, l'orientation et la protection des lanceurs d'alerte.
      • L'institution, forte de 256 agents professionnels du droit et de 620 dĂ©lĂ©guĂ©s bĂ©nĂ©voles rĂ©partis sur tout le territoire, a traitĂ© près de 141 000 rĂ©clamations en 2024. HĂ©don a soulignĂ© l'efficacitĂ© de la mĂ©diation, avec 80 % des rĂ©clamations traitĂ©es par cette voie et les trois quarts aboutissant Ă  un règlement amiable, permettant d'Ă©viter la judiciarisation des conflits. Elle a insistĂ© sur l'indĂ©pendance de son rĂ´le, qui lui permet de "dire et d'obtenir des avancĂ©es" et de "faire Ă©merger des sujets dans le dĂ©bat public".

      2. Une Inquiétante Fragilisation des Droits

      Claire Hédon a exprimé une profonde inquiétude quant à la "fragilisation et l'éloignement des services publics liés à une dématérialisation excessive, un désengagement de l'État dans les territoires", ce qui "conduisent immanquablement à une fragilisation et à un éloignement des droits".

      Cette dynamique "mine l'effectivité des droits, génère d'ailleurs du ressentiment contre les institutions, génère aussi des tensions dans la société et abîme le sentiment d'appartenance à la République".

      3. L'Ampleur Croissante des Discriminations

      Les discriminations sont un "phénomène très préoccupant" dont l'ampleur "inquiète à la mesure d'ailleurs du non recours en la matière".

      Elle a fourni des chiffres éloquents :

      • 18 % de la population de 18 Ă  49 ans dĂ©clarait avoir Ă©tĂ© discriminĂ©e en 2020, contre 14 % en 2008.
      • Un jeune sur trois (18-34 ans) a Ă©tĂ© victime de discrimination, selon le 14ème baromètre avec l'OIT.
      • Hausse de 52 % du nombre de victimes de discrimination entre 2021 et 2022.

      • MalgrĂ© ces chiffres, les rĂ©clamations auprès de l'institution ont baissĂ© de 15 % en 2024, ce qui interpelle la DĂ©fenseure. Le "non recours" s'explique par la "peur des reprĂ©sailles, le sentiment d'inutilitĂ©, le dĂ©couragement, les difficultĂ©s Ă  Ă©tablir les faits [et la] mĂ©connaissance des droits".

      Les discriminations liées à l'origine (cumulées avec nationalité, apparence physique et conviction religieuse) représentent 25 % des réclamations, avec un pic d'appels (+53%) en mai-juin 2024 pour des propos haineux.

      Claire Hédon regrette un "essoufflement des politiques publiques" et que la "non-discrimination comme objectif politique a pratiquement disparu du débat public et des discours des décideurs qui préfèrent parler de diversité de lutte contre les discours de haine".

      Elle a insisté sur l'importance de faire appliquer le droit existant plutôt que d'ajouter de nouveaux critères.

      Des exemples concrets de médiations réussies ont été cités, comme l'accès à un logement décent ou le non-renouvellement de CDD lié à un état de grossesse.

      4. Défaillances de la Dématérialisation et Droits des Étrangers

      • Le deuxième point d'alerte concerne les "atteintes aux droits causĂ©es par la fragilisation du service public dĂ©matĂ©rialisĂ©", en particulier le cas de l'Administration NumĂ©rique des Étrangers en France (ANEF).

      Les réclamations concernant les relations avec les services publics représentent 90 % des saisines, dont 37 % pour les droits des étrangers en 2024 (contre 10 % en 2019 et un quart en 2023).

      La "multiplication des dysfonctionnements de l'administration numérique des étrangers en France prive trop souvent les personnes étrangères de la possibilité même de formuler une telle demande".

      Ces défaillances touchent majoritairement des personnes déjà intégrées, les plaçant en situation irrégulière et leur faisant perdre emploi et droits.

      Les recommandations incluent la reconnaissance du droit à un accès multicanal, la modification du téléservice pour permettre plusieurs démarches simultanées, la facilitation du renouvellement des attestations de prolongation d'instruction (API), et le renforcement des moyens humains dans les préfectures.

      Claire Hédon a réaffirmé que, contrairement aux dires du Ministre de l'Intérieur, les dysfonctionnements de l'ANEF n'ont pas diminué.

      5. Autres Domaines de Compétence

      • Droits de l'Enfant : Le rapport 2024 a portĂ© sur le droit Ă  un environnement sain.

      Les 3073 réclamations en 2024 alertent sur les difficultés scolaires des enfants handicapés (manque d'accompagnement), le problème des "lycéens sans lycée" (plus de 23 600 en 2024), et les "violences éducatives au sein d'établissements scolaires".

      La Défenseure a plaidé pour un contrôle renforcé des établissements et un suivi rigoureux des professionnels.

      • DĂ©ontologie des Forces de SĂ©curitĂ© : Sur 2434 saisines en 2024, des "dĂ©faillances dans le contrĂ´le hiĂ©rarchique" et des "rapports incomplets, erronĂ©s ou minimisant les incidents" ont Ă©tĂ© constatĂ©s.

      Une décision de décembre 2024 sur la prise en charge d'une femme sous "soumission chimique" a mis en lumière la difficulté à distinguer cet état de l'alcoolisation, appelant à l'amélioration des techniques de détection et à la formation des forces de l'ordre.

      • Protection des Lanceurs d'Alerte : Le nombre de saisines a significativement augmentĂ©, passant de 134 en 2022 Ă  519 en 2024 (soit une hausse de 70 % en 2024). Un pĂ´le spĂ©cialisĂ© a Ă©tĂ© créé. Les lanceurs d'alerte, souvent confrontĂ©s Ă  des reprĂ©sailles, sont des "vigies de l'intĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral".

      Les recommandations incluent l'amélioration de la communication autour du dispositif légal, le soutien financier et psychologique, et la réévaluation du périmètre des autorités externes de recueil des signalements (ex: inclure les ARS).

      6. Enjeu Prospectif : L'Intelligence Artificielle

      • L'IA est une "source de progrès indĂ©niable mais aussi de menaces sur les droits et libertĂ©s", notamment par le biais d'algorithmes utilisĂ©s dans le recrutement, la gestion des ressources humaines, l'accès aux biens et services, et la lutte contre la fraude.

      Le recours au data mining dans la lutte contre la fraude présente des "risques de biais discriminatoires", touchant particulièrement les populations précaires.

      Un travail est en cours pour garantir une "action humaine" dans les procédures d'affectation scolaire (Parcoursup, Affelnet).

      7. Échanges avec les Parlementaires

      Les députés ont posé des questions variées, reflétant les préoccupations locales et nationales :

      • AntisĂ©mitisme : Bien que l'institution ne soit compĂ©tente que sur les discriminations et non les propos, Claire HĂ©don a notĂ© une augmentation des actes antisĂ©mites et des appels au 3928 liĂ©s Ă  des propos haineux en gĂ©nĂ©ral. Elle a insistĂ© sur l'absence de saisines spĂ©cifiques pour discrimination antisĂ©mite, mais un lien est fait avec le CRIF pour aborder les situations de harcèlement discriminatoire.
      • Discrimination liĂ©e Ă  la grossesse : Claire HĂ©don a jugĂ© la loi actuelle "très protectrice" et s'est dite "excessivement inquiète" du nombre de cas, notamment dans la fonction publique et le secteur privĂ©, oĂą des femmes sont poussĂ©es Ă  la dĂ©mission après un congĂ© maternitĂ©.
      • Services Publics et DĂ©matĂ©rialisation : Elle a rĂ©affirmĂ© que le problème n'est pas la dĂ©matĂ©rialisation en soi, mais le fait d'en faire la "seule porte d'entrĂ©e". Elle a appelĂ© Ă  la possibilitĂ© de dĂ©poser des dossiers papier et Ă  renforcer le contact humain, saluant les initiatives comme la "pirogue France Service" en Guyane.
      • Droits des Étrangers : Les parlementaires ont confirmĂ© les difficultĂ©s de leurs administrĂ©s. Claire HĂ©don a soulignĂ© que les atteintes aux droits des Ă©trangers sont un "marqueur essentiel du niveau de protection plus gĂ©nĂ©ralement accordĂ© aux droits et aux libertĂ©s dans notre pays". Elle a insistĂ© sur la nĂ©cessitĂ© du renouvellement automatique des API pour dĂ©sengorger les prĂ©fectures.
      • Discrimination des Seniors : Les chiffres du baromètre OIT montrent qu'un quart des seniors a subi une discrimination liĂ©e Ă  l'âge, et un sur deux a connu des relations de travail dĂ©valorisantes. Les seniors "non blancs" ou en mauvaise santĂ© sont particulièrement touchĂ©s. Des recommandations incluent la sensibilisation, la formation des employeurs et l'anticipation des fins de carrière.
      • Refus de Soins Discriminatoires : Un rapport rĂ©cent a mis en lumière l'ampleur du phĂ©nomène, avec des refus de rendez-vous et des minimisations de la douleur. Des "15 500 rĂ©cits" de patients et soignants ont Ă©tĂ© reçus. Les recommandations visent Ă  Ă©laborer une stratĂ©gie nationale, faciliter les recours et prononcer des sanctions effectives.
      • Refus de DĂ©pĂ´t de Plainte : La persistance de refus de dĂ©pĂ´t de plainte, particulièrement pour les femmes victimes de violence ou les personnes vulnĂ©rables (gens du voyage, handicapĂ©s), est une prĂ©occupation.

      Bien que les délégués puissent intervenir, il est préférable d'éviter ce refus initial.

      • Accès Ă  l'Éducation en DĂ©tention : L'institution est "excessivement inquiète" de la situation dans les Ă©tablissements pour mineurs (EPM), notamment Ă  Marseille, oĂą les enfants sont confrontĂ©s Ă  des heures d'Ă©ducation insuffisantes et un manque d'activitĂ©s sportives. Les dĂ©lĂ©guĂ©s de la DĂ©fenseure sont prĂ©sents dans les lieux de dĂ©tention et constatent ces entraves aux droits.
      • Statistiques par Sexe : Les statistiques sont disponibles et montrent des diffĂ©rences notables : les femmes saisissent majoritairement sur les droits des enfants, les hommes sur la dĂ©ontologie des forces de sĂ©curitĂ©.
      • En conclusion, Claire HĂ©don a rappelĂ© que la dĂ©fense des droits et libertĂ©s est une "nĂ©cessitĂ© pour les personnes concernĂ©es" et contribue Ă  une "sociĂ©tĂ© plus apaisĂ©e et plus juste".

      Elle a souligné le rôle de son institution comme "pôle de stabilité et de permanence" dans un contexte où les droits sont fragiles, appelant à travailler sur l'effectivité du droit existant plutôt que d'en rajouter.

      Elle a enfin mis en garde contre le fait de "monter les populations les unes contre les autres", estimant que cela n'est bénéfique pour personne.

  2. Jul 2025
    1. Programme JADE (Jeunes Ambassadeurs des Droits) 2024-2025 : Synthèse et Thèmes Principaux

      Introduction au Programme JADE

      • Le programme des Jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices des Droits (JADE) est un dispositif d'Ă©ducation aux droits, créé en 2006 par le DĂ©fenseur des Enfants et pilotĂ© par le DĂ©fenseur des Droits depuis 2011.

      Son objectif principal est de promouvoir les droits de l'enfant, l'égalité et la lutte contre les discriminations, en particulier auprès des jeunes les plus vulnérables.

      Le programme s'appuie sur une approche de "pair Ă  pair", oĂą de jeunes volontaires en service civique sensibilisent d'autres enfants et jeunes Ă  leurs droits.

      Comme le souligne le rapport, "Trop souvent, la parole et les droits des enfants sont délaissés, alors que c’est avec eux que les droits des générations actuelles et futures doivent se renforcer, se solidifier, se développer."

      En 2024-2025, le programme a mobilisé 82 JADE qui ont bénéficié de près de 150 heures de formation et ont effectué 2646 interventions, sensibilisant et formant près de 40 722 enfants à leurs droits.

      Le programme JADE incarne la volonté de l'institution d'« aller vers » les enfants et les jeunes, et vise un triple objectif :

      Favoriser l'accès aux droits des plus jeunes.

      • Informer les jeunes sur le rĂ´le et les missions du DĂ©fenseur des Droits.
      • Sensibiliser les jeunes Ă  leurs droits et dĂ©velopper leur esprit de citoyennetĂ©.
      • Le programme se dĂ©cline en deux missions principales : les JADE Enfants (sensibilisation aux droits fondamentaux de l'enfant selon la CIDE) et les JADE ÉgalitĂ© (sensibilisation Ă  l'Ă©galitĂ© et Ă  la lutte contre les discriminations).

      Qui sont les JADE ?

      • Les JADE sont des volontaires en service civique âgĂ©s de 16 Ă  25 ans (jusqu'Ă  30 ans pour les personnes en situation de handicap), issus d'horizons variĂ©s.

      Le rapport mentionne que leur "richesse de parcours, cette diversité des profils et cette envie partagée de faire bouger les lignes qui font la force du programme JADE."

      Ils peuvent être étudiants, en reconversion ou en recherche de leur voie, tous partageant un engagement commun à sensibiliser les jeunes à leurs droits partout en France.

      Profil Démographique (Promotion 2024-2025) :

      • Niveau de diplĂ´me : 25% Bac, 25% Bac+5, 15% Bac+1, 13% Bac+2, 13% Bac+3, 6% Secondaire, 3% Bac+4.

      • ExpĂ©rience en animation : 77% non, 23% oui.

      • Leurs domaines d'Ă©tudes et projets professionnels sont divers, incluant la promotion des droits, le mĂ©dico-social, l'humanitaire/solidaritĂ© et l'Ă©ducation spĂ©cialisĂ©e.

      • La mission JADE est formatrice et exigeante, demandant de travailler en collectif, de s'adapter Ă  des publics variĂ©s et de transmettre des valeurs fondamentales, tout en dĂ©veloppant leurs propres compĂ©tences.

      Elle attire des volontaires intéressés par les questions sociales et éducatives, leur permettant de rencontrer des professionnels et d'améliorer leurs compétences pédagogiques.

      Elle est également attractive pour les profils juridiques souhaitant vulgariser des concepts juridiques et défendre les droits humains.

      Principales Évolutions du Programme en 2024-2025 Le programme JADE continue de se consolider et de s'adapter. Plusieurs évolutions marquent l'année 2024-2025 :

      Redéploiement Territorial

      • Le programme est implantĂ© dans de nombreux dĂ©partements et rĂ©gions, avec un total de 82 JADE recrutĂ©s (42 JADE Droits des Enfants, 25 JADE ÉgalitĂ©, et 15 JADE Droits des Enfants et ÉgalitĂ© Ă  Mayotte et la RĂ©union).

      Cependant, des difficultés financières dues à la réduction des dépenses publiques ont conduit à des désengagements de certaines collectivités territoriales.

      Par exemple, des Conseils départementaux se sont partiellement ou totalement retirés. Pour pallier cela, le Défenseur des Droits a exceptionnellement financé un binôme JADE Enfant en Seine-Maritime et pris en charge la moitié des coûts de l'équipe de Gironde.

      Malheureusement, le programme n'a pas pu être maintenu en Île-et-Vilaine malgré son succès.

      • Ă€ l'inverse, certains territoires renforcent leur engagement.

      La Métropole Rouen-Normandie a augmenté son financement, et la DILCRAH (Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT) a alloué des fonds complémentaires, permettant le recrutement d'une équipe JADE Égalité de quatre volontaires en Seine-Maritime.

      Le rapport met également en lumière le "partenariat exemplaire" en Côte d’Or, où le programme JADE fête ses 10 ans, ayant sensibilisé plus de 20 000 enfants et jeunes dans l'ensemble des collèges du département et des structures spécialisées (ASE, PJJ, CHU).

      Équipe de Coordination Renforcée

      • L'Ă©quipe de coordination JADE a Ă©tĂ© renforcĂ©e pour faire face Ă  la croissance du programme, qui accueille dĂ©sormais une centaine de volontaires en moyenne chaque annĂ©e.

      Ce renforcement vise à "assurer un accompagnement des volontaires de qualité dans leur mission de service civique et de répondre aux attentes des partenaires désireux de mettre en place une équipe JADE sur leur territoire." Alexandra Frontali, chargée de mission JADE, souligne son souhait de s'impliquer dans un projet qui "valorise la sensibilisation entre pairs et qui accorde une attention particulière à la diversité des profils des jeunes sensibilisés : jeunes de l’Aide sociale à l’enfance et de la Protection judiciaire de la jeunesse, jeunes hospitalisés, etc."

      Outils de Sensibilisation Retravaillés

      Le programme innove constamment dans ses outils. Pour les JADE Égalité, de nouvelles animations ont été développées, telles que :

      • "Indiscri" : un jeu d'enquĂŞte pour identifier la victime, le critère et le domaine d'une discrimination.
      • "La permanence" : une simulation de permanence d'un dĂ©lĂ©guĂ© du DĂ©fenseur des Droits pour orienter les rĂ©clamants. Pour les JADE Enfants, cinq nouvelles animations ont Ă©tĂ© créées, ciblant des droits moins abordĂ©s et favorisant des formats adaptables :
      • Des activitĂ©s sur le droit Ă  une justice adaptĂ©e Ă  l'âge.
      • "Les apprentis sorciers de la santĂ©" : un jeu sur le droit au meilleur Ă©tat de santĂ© possible et la santĂ© mentale.
      • "Les maĂ®tres du temps" : une activitĂ© sur l'Ă©quilibre entre les droits Ă  l'Ă©ducation, aux loisirs et au repos.
      • Formation Unique et Approche "Pair Ă  Pair"
      • Le programme JADE se distingue par une "offre de formation unique dans le champ des services civiques". Sur 9 mois de mission, les JADE bĂ©nĂ©ficient de 150 heures de formation, un volume et une qualitĂ© de contenu qui le dĂ©marquent des autres services civiques.

      Formation Initiale et Complémentaire La formation initiale se déroule sur trois semaines à Paris (ou localement pour l'Outre-Mer).

      Elle vise à doter les volontaires des connaissances et savoir-faire essentiels, tout en créant un esprit de promotion. Les modules couvrent :

      • Le rĂ´le et les missions du DĂ©fenseur des Droits, avec des Ă©changes directs avec la DĂ©fenseure des Droits, Claire HÉDON, et le DĂ©fenseur des Enfants, Éric DELEMAR.
      • Le contenu juridique spĂ©cifique aux missions JADE (droits de l'enfant et lutte contre les discriminations).
      • Des rencontres avec des professionnels de la protection de l'enfance (juges des enfants, psychologues, services de l'Éducation nationale, 119, etc.).
      • Des techniques d'animation, de prise de parole en public, de gestion de groupe, et l'appropriation du catalogue d'animations, souvent animĂ©es par d'anciens JADE.
      • L'utilisation d'outils informatiques professionnels.
      • Les formations complĂ©mentaires et locales permettent d'approfondir des sujets spĂ©cifiques aux rĂ©alitĂ©s des territoires. Un exemple notable est la "formation commune aux Jade de Mayotte et de La RĂ©union" pour la première fois, favorisant les Ă©changes interculturels et une comprĂ©hension mutuelle des spĂ©cificitĂ©s locales, avec une double formation sur les droits de l'enfant et la lutte contre les discriminations.

      L'Apport de l'Approche "Pair Ă  Pair"

      Le modèle "pair à pair" est central au programme. Les JADE, étant eux-mêmes jeunes, peuvent établir un dialogue de confiance plus facilement avec les publics qu'ils sensibilisent.

      Cette proximité en termes d'âge et d'expérience facilite les échanges et la transmission des messages. Lilou BENANIBA (JADE Occitanie Ouest - Toulouse) témoigne de l'importance des formations pour "créer un esprit d’équipe et de promotion au cours des nombreux temps favorisant l’échange et le partage entre JADE." Gwenaël MENAN (JADE Île-de-France) souligne comment la mission l'a aidé à "gagner en aisance à l’oral", notamment grâce au soutien du binôme lors des interventions.

      Une Vision Universelle : Atteindre les Enfants et les Jeunes dans leur Diversité

      Le programme JADE s'efforce d'atteindre le plus grand nombre d'enfants et de jeunes, quelles que soient leur situation ou leur cadre de vie.

      Types d'Interventions et Publics Ciblés

      Les JADE interviennent dans diverses structures :

      • Milieu scolaire : Collèges (6ème et 5ème pour JADE Enfants, 3ème pour JADE ÉgalitĂ©), lycĂ©es et apprentis. Les interventions abordent la construction, la dĂ©finition juridique de la discrimination et les solutions pour la combattre.

      • Hors temps scolaire : Structures d'accueil pĂ©riscolaires ou extrascolaires.

      • Interventions spĂ©cialisĂ©es : Après une formation dĂ©diĂ©e, les JADE interviennent auprès de jeunes hospitalisĂ©s (services pĂ©diatriques et pĂ©dopsychiatriques), en situation de handicap (IME, ULIS, instituts thĂ©rapeutiques Ă©ducatifs et pĂ©dagogiques, services d'aide par le travail), sous la protection de l'Aide Sociale Ă  l'Enfance (ASE), sous Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ), et auprès de mineurs non accompagnĂ©s. Ces interventions sont cruciales pour "informer sur leurs droits et sensibiliser Ă  la notion d’égalitĂ©" des jeunes en situation de vulnĂ©rabilitĂ©.

      Participation à des Événements

      Les JADE participent également à divers événements locaux et nationaux, représentant leur mission et l'institution, comme le Cross départemental du Calvados, la Journée de l'Engagement à Marseille, les Hauts de Seine Digital Games, ou le projet "jeunes contre le racisme et l'antisémitisme" en Seine-Saint-Denis.

      La célébration du 20 novembre (adoption de la CIDE) est un moment fort, où les JADE sont mobilisés pour animer des séances et participer à des événements de promotion des droits de l'enfant.

      L'Hôtel de Ville de Lyon a notamment sollicité les JADE pour des ateliers sur le droit à la protection de la vie privée.

      Un Programme Piloté par le Défenseur des Droits dans une Logique Partenariale

      Le succès du programme JADE repose sur une "logique partenariale" solide entre le Défenseur des Droits et de nombreux acteurs locaux.

      Rôle du Défenseur des Droits

      • L'institution du DĂ©fenseur des Droits assure la conception, le pilotage et le suivi du programme. De nombreux agents de l'institution sont mobilisĂ©s pour la formation et le bilan des JADE.

      Les pôles régionaux du Défenseur des Droits, avec leurs chefs de pôles et chargés de mission, contribuent à l'organisation des rencontres et formations locales, et au développement du programme sur les territoires en assurant sa promotion auprès des collectivités.

      Les "délégués référents JADE", bénévoles de l'institution, jouent un rôle primordial en apportant un "soutien personnalisé et de proximité" aux JADE, en les aidant à démarcher les établissements et en observant leurs interventions.

      Partenaires Essentiels

      • CollectivitĂ©s Territoriales : Elles sont "investies" et soutiennent financièrement le dispositif, mettent Ă  disposition des moyens (bureaux, matĂ©riel, vĂ©hicules) et aident Ă  l'orientation du programme en identifiant les publics cibles et en diffusant le programme via leurs rĂ©seaux.

      Elles contribuent aussi à la formation locale des JADE, par exemple en organisant des présentations sur le fonctionnement des conseils départementaux ou les services de l'Aide Sociale à l'Enfance.

      • Structures Agréées de Service Civique : Quatre associations sont partenaires (Apprentis d'Auteuil, Concordia, Institut international des droits de l'Homme et de la Paix, et Unis-CitĂ©).

      Elles sont liées par une convention tripartite et assurent le suivi quotidien, administratif et l'accompagnement individuel des JADE dans leur projet d'avenir.

      • Éducation Nationale : Elle participe Ă  la formation locale des JADE, prĂ©sentant les dispositifs spĂ©cifiques d'accueil des Ă©lèves (SEGPA, ULIS, UPE2A) et les procĂ©dures de lutte contre le harcèlement scolaire.

      • Les Paroles InquiĂ©tantes : Une ProblĂ©matique Croissante

      • Un aspect crucial du programme JADE est la gestion des "paroles inquiĂ©tantes" que les volontaires peuvent recueillir. Du fait de leur proximitĂ© d'âge avec les enfants et jeunes, les JADE sont parfois confrontĂ©s Ă  des confidences ou des situations prĂ©occupantes.

      Le Défenseur des Droits a mis en place une procédure spécifique pour s'assurer que ces témoignages soient traités par des professionnels compétents. Véronique MAHL, chargée de mission au Pôle Défense des droits de l’enfant et référente Paroles inquiétantes, explique que le pôle "s’assure de la prise en compte de ces paroles par les services compétents pour y donner suite."

      Elle ajoute que la juriste peut contacter les assistants sociaux et infirmiers scolaires, les conseillers techniques des académies, les responsables d'accueils de loisirs, et "même si cela est rare, de procéder lui-même à une information préoccupante à la Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes (CRIP) ou un signalement au parquet lorsque la situation le justifie."

      Le rapport souligne une "augmentation très significative du nombre de paroles inquiétantes reçues" en 2025, avec 173 alertes comptabilisées en mai 2025, contre une moyenne stable de 137 à 151 les années précédentes.

      La majorité de ces situations n'était pas connue des professionnels. Cette hausse réaffirme "l’utilité de l’action des JADE et la nécessité de sensibiliser les enfants à leurs droits."

      En conséquence, l'équipe de coordination JADE a adapté la procédure, abordant les paroles inquiétantes dès les entretiens de recrutement et renforçant le module dédié lors de la formation initiale.

      Conclusion

      Le programme JADE du Défenseur des Droits est une initiative éducative vitale qui contribue activement à la promotion et à la défense des droits de l'enfant et à la lutte contre les discriminations en France.

      En s'appuyant sur l'engagement de jeunes volontaires et une approche de "pair à pair", il parvient à sensibiliser des dizaines de milliers d'enfants et de jeunes chaque année, y compris les plus vulnérables.

      Malgré les défis financiers et la problématique croissante des paroles inquiétantes, le programme continue de se renforcer grâce à des formations de qualité, des outils innovants et un réseau de partenariats solides.

      L'implication et l'énergie des JADE constituent "une fierté" pour l'institution, qui s'engage à œuvrer "vers un futur plus juste pour nos enfants et nos jeunes : ils prendront la relève de la défense des droits."

    1. Compte rendu détaillé : L'Orientation de la Quatrième au Master

      Ce document examine en profondeur le système d'orientation éducative en France, depuis ses fondements historiques jusqu'aux réformes les plus récentes, en passant par les défis de mise en œuvre et les perspectives d'évolution.

      1. Évolution Historique et Cadre Législatif de l'Orientation

      L'orientation scolaire en France a évolué d'un rôle de contrôle des flux à un processus continu d'accompagnement.

      • Mission Initiale (1959) : ContrĂ´le des Flux et Rationalisation. Le dĂ©cret du 6 janvier 1959, rĂ©formant l'enseignement public, a investi l'orientation d'une double mission : "contrĂ´ler les flux scolaires dont on craint une croissance anarchique" et "rationaliser le fonctionnement du système scolaire naissant, en rĂ©partissant les Ă©lèves entre les diffĂ©rentes filières selon des critères fondĂ©s sur leurs rĂ©sultats scolaires, sans qu’eux-mĂŞmes ni leurs familles soient associĂ©s Ă  cette dĂ©cision."

      • Élargissement des Missions (1971) : Épanouissement et Vie Active. Le dĂ©cret n° 71-541 du 7 juillet 1971 a instituĂ© des services spĂ©cialisĂ©s (dont les CIO) avec une mission plus large : "organiser l’information et l’orientation des Ă©lèves dans un processus Ă©ducatif d’observation continue de façon Ă  favoriser leur adaptation Ă  la vie scolaire, les guider vers l’enseignement le plus conforme Ă  leurs aptitudes, contribuer Ă  l’épanouissement de leur personnalitĂ© et les aider Ă  choisir leur voie dans la vie active, en harmonie avec les besoins du pays et les perspectives du progrès Ă©conomique et social."

      • IntĂ©gration de l'Enseignement Technique (Loi Astier 1919) et RĂ´le de "Digue et Canal" (1959-1966). La loi Astier de 1919 a organisĂ© l'enseignement technique, crĂ©ant des cours professionnels obligatoires et gratuits.

      L'intégration de l'enseignement technique dans le secondaire a posé la question des poursuites d'études.

      La création des brevets de technicien supérieur (BTS) en 1959 et des instituts universitaires de technologie (IUT) en 1966 a permis de concevoir un dispositif "à la fois comme « une digue et un canal » ; une digue qui doit empêcher la « submersion » des lycées classiques et de l’université par l’afflux d’élèves jugés incapables d’y réussir ; un canal qui permet de les délester en dirigeant ces élèves et ces étudiants vers les formations de cadres intermédiaires réclamés par les employeurs."

      • RedĂ©finition EuropĂ©enne de l'Orientation : Processus Continu et Parcours de Vie.

      L'orientation est désormais définie comme un "processus continu qui permet aux citoyens, à tout âge et tout au long de leur vie, de déterminer leurs capacités, leurs compétences et leurs intérêts, de prendre des décisions en matière d’éducation, de formation et d’emploi et de gérer leurs parcours de vie personnelle dans l’éducation et la formation, au travail et dans d’autres cadres où il est possible d’acquérir et d’utiliser ces capacités et compétences..."

      Cette approche invite les États membres à "favoriser l’acquisition de la capacité à s’orienter tout au long de la vie ; faciliter l’accès de tous les citoyens aux services d’orientation ; développer l’assurance qualité des services d’orientation ; encourager la coordination et la coopération des différents acteurs aux niveaux national, régional et local."

      • RĂ´les PartagĂ©s État/RĂ©gions (Loi 2014 et Loi "LibertĂ© de choisir son avenir professionnel" 2018). Il revient Ă  l’État de "dĂ©finir et de mettre en Ĺ“uvre au niveau national la politique d’orientation des Ă©lèves et des Ă©tudiants, avec l’appui notamment des CIO et des SCUIO."

      La région est chargée pour sa part de "coordonner l’action des différentes structures participant au service public régional de l’orientation et de... élaborer la documentation sur les enseignements et les professions à l’échelle régionale, organiser des actions d’information sur les formations et les métiers, diffuser l’information de portée nationale, régionale et européenne en lien avec les services de l’État et la mettre à disposition des établissements."

      2. Structuration de l'Offre de Formation et Affectation des Élèves

      L'organisation de l'offre éducative est complexe, influencée par des facteurs territoriaux et des procédures d'affectation avec des marges de manœuvre académiques.

      • Contexte RĂ©gional TypĂ© et SpĂ©cificitĂ©s Territoriales. Les rĂ©gions prĂ©sentent des "contextes dĂ©mographiques et une densitĂ© de la population propre Ă  chaque rĂ©gion… auxquels rĂ©pond une organisation spatiale des Ă©tablissements spĂ©cifique Ă  chaque rĂ©gion… qui renvoie Ă  une certaine conception de l’amĂ©nagement du territoire…"

      • RĂ©partition des CompĂ©tences État/RĂ©gions en Matière de Planification. La loi quinquennale de 1993 a confirmĂ© la complĂ©mentaritĂ© des niveaux national et rĂ©gional.

      Le niveau national conserve "la détermination des filières, des contenus de formation et des modalités de validation et de certification." Les régions ont hérité de "la structuration de l’offre de formation sur le plan territorial."

      Le conseil régional définit "la localisation des établissements, leur capacité d’accueil et le mode d’hébergement des élèves." Les districts de recrutement sont définis conjointement par l'autorité académique et le conseil régional, mais en cas de désaccord, l'autorité académique décide.

      • "LycĂ©es des MĂ©tiers" et "Campus des MĂ©tiers et des Qualifications". Le concept de "lycĂ©es des mĂ©tiers", initiĂ© fin des annĂ©es 1990, visait Ă  "doter chaque Ă©tablissement d’une « identitĂ© » professionnelle forte et d’optimiser les moyens en personnels, installations et autres Ă©quipements."

      Il était censé articuler l'offre locale avec le principe égalitaire d'aménagement du territoire.

      Le document mentionne une "revisitation du concept de « lycées des métiers »" et la promotion de celui de "campus des métiers et des qualifications", mais souligne que ce dernier "nécessite d’être clarifiée."

      • La Carte Scolaire et le Processus d'Affectation (Affelnet-lycĂ©e). La carte scolaire est une Ă©tape "essentielle et politiquement sensible." Le contrĂ´le de ce dĂ©coupage fait "en permanence l’objet de nĂ©gociations."

      En 2007, une note du ministre a assoupli la carte scolaire, favorisant les demandes de dérogation, en particulier pour les élèves handicapés et boursiers. L'outil Affelnet-lycée, bien qu'informatique, a des implications lourdes.

      Les académies disposent de marges de manœuvre via des "bonus académique, bonus secteur, bonus filière, bonus régional, bonus redoublement" pour valoriser certains critères d'affectation.

      • SpĂ©cialisation vs. Polyvalence de l'Offre. La logique de spĂ©cialisation des Ă©tablissements (comme les lycĂ©es des mĂ©tiers) peut "amĂ©liorer la lisibilitĂ© de l’offre locale, de permettre une poursuite d’études au sein d’une mĂŞme filière de formation et de rĂ©duire les coĂ»ts en mutualisant les Ă©quipements," mais elle risque aussi de "figer la carte des formations et de renforcer les inĂ©galitĂ©s d’accès Ă  la formation, fragilisant Ă  terme certains Ă©tablissements."

      3. Acteurs et Outils de l'Information et de l'Orientation

      Une pluralité d'acteurs et d'outils statistiques et d'information concourent à l'orientation, avec des enjeux de coordination et de fiabilité des données.

      • Services Statistiques MinistĂ©riels (Depp et SIES). Les ministères de l'Ă©ducation nationale et de l'enseignement supĂ©rieur ont deux SSM distincts, la Depp (enseignement scolaire) et le SIES (enseignement supĂ©rieur). La Depp est "chargĂ©e de la conception, de la gestion et de l’exploitation du système d’information statistique en matière d’enseignement."

      Le SIES "produit les données et réalise les études statistiques visant à éclairer la conception et la mise en œuvre des politiques publiques en matière d’enseignement supérieur, d’insertion professionnelle des étudiants, de recherche et d’innovation."

      Une préconisation est de "renforcer la coordination des systèmes statistiques ministériels" et de doter la Depp et le SIES d'un "programme de travail commun et de procédures formelles de concertation."

      • Autres Acteurs ClĂ©s.DARES : Éclaire le dĂ©bat Ă©conomique et social avec des informations statistiques rĂ©gulières et participe Ă  des exercices de prospective des mĂ©tiers et qualifications (PMQ).

      • CĂ©req : Participe Ă©galement aux PMQ.

      • PĂ´le emploi : Fournit des donnĂ©es sur les intentions d'embauche.
      • Carif-Oref et DIRECCTE : Sources d'information multiples en rĂ©gion, notamment pour la prospective sectorielle.
      • INJEP : Observe et analyse la situation des jeunes et les politiques Ă  leur intention, produisant des travaux statistiques.
      • INSEE : RĂ©alise l'enquĂŞte emploi et fournit des informations sur l'insertion professionnelle des sortants de formation.

      • Parcoursup : Un Outil Central, mais des Limites Persistantes.

      Parcoursup est la procédure nationale de préinscription à l'enseignement supérieur. Il permet aux formations de recueillir les vœux et d'organiser les inscriptions.

      Cependant, le document note que "ni Parcoursup ni Affelnet ne règleront le caractère particulièrement genré de la demande d’orientation et encore moins le décalage patent entre une offre par essence contingentée et une demande qui se concentre, partout sur le territoire, sur un nombre limité de formations."

      • La Boussole des Jeunes. Une plateforme visant Ă  "faciliter l’accès des jeunes aux droits et services qui les concernent," en offrant des "rĂ©ponses opĂ©rationnelles" et en "identifiant l’accompagnement de proximitĂ© offert par les acteurs locaux."

      4. Défis et Enjeux de l'Orientation

      Plusieurs défis majeurs persistent, notamment le décrochage scolaire, l'adéquation entre offre et demande, et la satisfaction des étudiants.

      • Le DĂ©crochage Scolaire : Un SymptĂ´me de l'Institution Scolaire.

      Le décrochage est un problème persistant, et la lutte contre celui-ci est devenue une politique interministérielle.

      Le document s'interroge : "Décrocheurs scolaires : De quoi parle-t-on ? Qui sont-ils ? Combien sont-ils ?" et souligne que "Le décrochage [est] un symptôme du fonctionnement de l’institution scolaire."

      • InadĂ©quation entre Choix et IntĂ©rĂŞt des Étudiants.

      Un constat important est que "un étudiant sur trois se réoriente à l’issue de sa première année dans l’enseignement supérieur, notamment en raison du désintérêt éprouvé pour les études suivies."

      Ce désintérêt est avancé par "un étudiant de licence sur deux (bien avant les résultats des examens)."

      Les bacheliers professionnels et technologiques sont particulièrement touchés par le choix "par défaut" en licence.

      En 2016, "54 % des étudiants inscrits en licence et titulaires d’un baccalauréat professionnel affirmaient s’être inscrits dans une formation de licence « par défaut »."

      • LycĂ©e : Manque de PrĂ©paration Ă  l'Enseignement SupĂ©rieur.

      Le lycée est critiqué car "ni l’architecture générale ni les modes de travail et de fonctionnement ne préparent vraiment à l’enseignement supérieur et à ses exigences quant à l’autonomie des étudiants."

      La seconde générale et technologique est perçue comme un filtre davantage qu'une voie de détermination.

      • Genre et Choix d'Orientation. Les choix d'orientation restent fortement genrĂ©s, avec par exemple, près de neuf Ă©lèves sur dix en "mathĂ©matiques et sciences de l’ingĂ©nieur (SI)" ou "mathĂ©matiques et numĂ©rique et sciences informatiques (NSI)" Ă©tant des garçons. Inversement, les filles sont surreprĂ©sentĂ©es dans les filières littĂ©raires et sociales.

      • Manque de Coordination et RarĂ©faction des Actions d'Orientation.

      La politique d'orientation se résume souvent à des "actions ponctuelles et de rendez-vous plus ou moins formels."

      Les relations entre lycées "prennent rarement en compte la question de l’orientation" et "les actions relatives à l’orientation se sont raréfiées ces deux dernières années." Il est noté un manque de "préparation pédagogique de cette entrée dans le supérieur" entre lycées professionnels et STS.

      5. Préconisations et Perspectives

      Le document propose des pistes pour améliorer l'efficacité du système d'orientation.

      • Renforcer la Coordination des DonnĂ©es et des Acteurs.

      La "Préconisation 4" insiste sur la nécessité de "Renforcer la coordination des systèmes statistiques ministériels dans le cadre du bac – 3, bac + 3" et d'exploiter systématiquement les "données issues de Parcoursup."

      • Clarifier la Notion de RĂ©seau et de Campus des MĂ©tiers et Qualifications.

      La "Préconisation 10" appelle à "Définir précisément la notion de réseau dont l’usage renvoie aujourd’hui en matière d’offre de formation à des réalités très différentes."

      • Personnalisation des Parcours et SĂ©curisation.

      La personnalisation des parcours nécessite la "construction de parcours de formation de moins en moins linéaires," leur "cohérence" via la "complémentarité et la porosité des dispositifs de formation," et la "promotion des modalités d’action plus collectives fondées notamment sur la mise en réseau et la coordination renforcée d’acteurs."

      • Adapter l'Offre de Formation et la Gestion des Flux.

      Face à un contexte démographique défavorable, la rationalisation de l'offre (regroupement des voies) est envisagée.

      La gestion des flux est centrale, soit en "captant" la demande diffuse par des formations polyvalentes, soit en "canalisant" la demande sociale vers des filières complètes et spécialisées.

      En conclusion, le système d'orientation français est en mutation, cherchant à passer d'une logique de sélection et de contrôle des flux à un accompagnement personnalisé et continu des élèves et étudiants.

      Cela implique une meilleure coordination des acteurs et des données, une plus grande clarté des dispositifs, et une adaptation constante de l'offre de formation aux besoins des individus et du marché du travail, tout en veillant à réduire les inégalités d'accès et les choix "par défaut"

  3. Jun 2025
    1. Document de Synthèse : Les Politiques Publiques en Faveur de la Jeunesse – Constats, Défis et Recommandations

      Source Principale : Extraits de la "Présentation du rapport annuel de la Cour des comptes - En direct", par Pierre Moscovici, Premier Président de la Cour des comptes, et compléments par Jacques Cressel, Président de la Commission Économie et Finances du CE.

      • Introduction : Ce document de synthèse prĂ©sente les thèmes principaux et les idĂ©es les plus importantes issues de la prĂ©sentation du rapport annuel 2025 de la Cour des comptes, axĂ© sur les politiques publiques en faveur de la jeunesse, ainsi que les rĂ©actions et complĂ©ments du Conseil Économique, Social et Environnemental (CE).

      Ce rapport, fruit d'un travail collectif des chambres de la Cour et des Chambres Régionales et Territoriales des Comptes (CRTC), est enrichi par l'éclairage d'un groupe d'experts universitaires et chercheurs spécialistes de la jeunesse.

      Il s'inscrit dans une nouvelle approche de la Cour, caractérisée par une publication thématique annuelle et une transparence accrue, avec 180 rapports publiés par an.

      I. La Jeunesse en France : Portrait et Enjeux Démographiques

      • DĂ©finition et Importance : La jeunesse, dĂ©finie pour ce rapport comme la tranche d'âge des 15-25 ans, reprĂ©sente un investissement stratĂ©gique pour l'avenir de la sociĂ©tĂ©. Bien qu'il n'existe pas de dĂ©finition juridique unique de la jeunesse, cette pĂ©riode est marquĂ©e par des Ă©tapes clĂ©s (croissance, pubertĂ©, parcours scolaires, acquisition de droits) et par la construction identitaire.
      • DonnĂ©es DĂ©mographiques (15-25 ans) :En 2024, ils sont 9 millions en France, soit 13,2% de la population.
      • Perspective DĂ©mographique Alerte : D'ici une quinzaine d'annĂ©es, cette proportion sera infĂ©rieure Ă  celle des plus de 75 ans, ce qui est qualifiĂ© d'"hiver dĂ©mographique" et aura des "consĂ©quences gigantesques dans tous les domaines". Les zones rurales seront les plus affectĂ©es.
      • Accès Ă  l'Autonomie Globalement RĂ©ussi mais des DĂ©fis Persistants :Les jeunes achèvent leurs Ă©tudes en moyenne Ă  21 ans et demi, et plus de la moitiĂ© sont diplĂ´mĂ©s du supĂ©rieur (au-dessus de la moyenne europĂ©enne de 42%).
      • Ils quittent le domicile parental Ă  23 ans et demi (moins Ă©levĂ© que chez certains partenaires europĂ©ens).
      • Ă€ 25 ans, 88,5% des 15-24 ans sont en Ă©tude, formation ou emploi. Le taux de jeunes "NEET" (ni en emploi, ni en Ă©tude, ni en formation) est de 5,8% pour le chĂ´mage et 5,7% pour l'inactivitĂ©.
      • MalgrĂ© ces succès, la France est "quasiment du simple au double" par rapport Ă  l'Allemagne en termes de NEETs, ce qui "montre en tout cause que l'accès des jeunes Ă  l'emploi demeure en France plus difficile qu'ailleurs".

      II. Coût et Défis des Politiques Publiques en Faveur de la Jeunesse

      • CoĂ»t Massif : Les dĂ©penses de l'État spĂ©cifiquement dĂ©diĂ©es aux 15-25 ans sont estimĂ©es Ă  53,4 milliards d'euros, soit 12% du budget de l'État (et 12% du PIB). Ce montant n'inclut pas les dĂ©penses des collectivitĂ©s locales et des organismes de sĂ©curitĂ© sociale.
      • L'Ă©ducation reprĂ©sente les 4/5e de cette dĂ©pense (plus de 40 milliards d'euros).
      • Viennent ensuite les politiques de travail et d'emploi, les aides personnalisĂ©es au logement, et la protection judiciaire de la jeunesse.
      • InĂ©galitĂ©s Accrues : Le rapport met en Ă©vidence de profondes inĂ©galitĂ©s, le "fil rouge" de l'analyse :
      • PauvretĂ© : Le taux de pauvretĂ© des 18-25 ans est de 10% en France.
      • Territoriales : Les jeunes ruraux sont 20% Ă  accĂ©der Ă  l'enseignement supĂ©rieur contre 32% des jeunes urbains, malgrĂ© de meilleurs rĂ©sultats Ă©ducatifs. L'accès aux transports collectifs, Ă  la pratique sportive et Ă  l'emploi est Ă©galement inĂ©gal.
      • Information et Accès aux Droits : Un taux important de non-recours aux droits des jeunes est observĂ©.
      • Fragmentations des Politiques Publiques :Il existe une multitude de dispositifs et d'acteurs, mais une "approche structurĂ©e et coordonnĂ©e" manque, conduisant Ă  une "gouvernance assez fragmentĂ©e". Il y a "plutĂ´t des politiques publiques en faveur de la jeunesse qu'une politique de et pour la jeunesse".
      • Les politiques, longtemps centrĂ©es sur l'insertion professionnelle, se sont Ă©largies depuis 2009 Ă  l'autonomie, l'Ă©galitĂ© des chances, et la participation Ă  la vie publique.

      III. Principaux Enseignements et Recommandations par Domaine

      Le rapport se structure autour de 16 enquêtes réparties en quatre parties :

      • Accès des Jeunes Ă  l'Éducation et Ă  la Formation :
      • Orientation : CoĂ»t Ă©levĂ© (400 millions d'euros) mais inefficace pour dĂ©passer les dĂ©terminismes et inĂ©galitĂ©s. Recommandations : modules obligatoires pour les enseignants, adaptation des emplois du temps, rĂ©flexion sur un dĂ©but d'orientation plus prĂ©coce.
      • Obligation de Formation (16-18 ans) : Objectif non atteint pour 150 000 jeunes en dĂ©crochage. Manque d'indicateurs et de cibles. Recommandations : amĂ©liorer le repĂ©rage et le suivi, diversifier les solutions, renforcer la collaboration.
      • Échec en Premier Cycle Universitaire : Taux de rĂ©ussite en 3 ans de seulement 36% (infĂ©rieur Ă  la moyenne OCDE). CoĂ»t annuel des redoublements et sorties sans diplĂ´me estimĂ© Ă  534 millions d'euros. Dispositifs de remĂ©diation (1,4 milliard depuis 2017) aux effets non dĂ©montrĂ©s. Recommandations : mieux identifier les causes, suivre les parcours, Ă©valuer les dispositifs.
      • Accès des Jeunes Ruraux Ă  l'Enseignement SupĂ©rieur : Accès moins frĂ©quent et offre moins dĂ©veloppĂ©e. Recommandations : favoriser la mobilitĂ©, rĂ©examiner l'attribution des bourses pour tenir compte de l'Ă©loignement gĂ©ographique.
      • Aide Ă  l'EntrĂ©e des Jeunes dans la Vie Active et l'Autonomie :
      • Emploi des Jeunes : AmĂ©lioration depuis 2017 grâce Ă  l'alternance, mais coĂ»t des dispositifs a "explosĂ©" (7,3 milliards d'euros en 2023) sans lien de causalitĂ© confirmĂ© entre moyens et rĂ©sultats. Part des NEETs Ă©levĂ©e. Recommandations : formaliser une stratĂ©gie cyclique, mieux articuler avec le droit commun, cibler les jeunes les plus Ă©loignĂ©s de l'emploi.
      • Accès au Logement : VulnĂ©rabilitĂ© des jeunes due aux petites surfaces en ville, mobilitĂ©s frĂ©quentes, revenus faibles. Politique fragmentĂ©e, bĂ©nĂ©ficiant surtout aux Ă©tudiants. Recommandations : agir Ă  l'Ă©chelle territoriale, renforcer la coordination locale, dĂ©signer un chef de file national.
      • MobilitĂ© en Transport Collectif : 38% des jeunes ruraux renoncent Ă  des entretiens d'embauche par difficultĂ© de dĂ©placement. Les rĂ©ductions tarifaires sont privilĂ©giĂ©es sans cibler les plus dĂ©favorisĂ©s. Recommandations : meilleure connaissance des besoins, ciblage tarifaire sur les ressources, coordination de l'offre.
      • Prise en Charge des Jeunes Majeurs Sortant de l'Aide Sociale Ă  l'Enfance (ASE) : 32 000 jeunes concernĂ©s en 2023. ModalitĂ©s "trop hĂ©tĂ©rogènes" selon les dĂ©partements (taux de prise en charge variant de 38% Ă  83%). Recommandations : garantir un socle de base, mieux insĂ©rer dans des dispositifs de droit commun.
      • Politiques de PrĂ©vention Ă  Destination de la Jeunesse :
      • Accès au Sport : 80% des jeunes Français sont des sportifs rĂ©guliers, mais fort dĂ©crochage entre 15 et 25 ans. Politiques orientĂ©es vers la performance, nĂ©gligeant les profils Ă©loignĂ©s de la pratique (jeunes femmes, handicapĂ©s, difficultĂ©s socio-Ă©conomiques). Recommandations : cibler ces profils dans une stratĂ©gie État-collectivitĂ©s-acteurs privĂ©s.
      • Maisons des Adolescents (MDA) : 123 structures accompagnent 100 000 jeunes pour un coĂ»t infĂ©rieur Ă  100 millions d'euros. Demande en forte augmentation (mal-ĂŞtre des jeunes). Recommandations : clarifier les attentes, rationaliser les missions, fusionner avec d'autres dispositifs.
      • Addictions (Drogues illicites et Alcool) : "Enjeu crucial" oĂą la France est "moins bonne que dans le reste de l'Union europĂ©enne". 1 jeune sur 10 s'estime dĂ©pendant ; 2,6% consomment de l'alcool quotidiennement. Cerveau des jeunes (jusqu'Ă  25 ans) particulièrement vulnĂ©rable. Recommandations : efforts de prĂ©vention Ă  la hauteur des enjeux, rĂ©ponse sanitaire insuffisante, approche plus volontaire et transversale (monde Ă©ducatif, campagnes, prix minimum de l'unitĂ© d'alcool).
      • ObĂ©sitĂ© : Taux de prĂ©valence alarmants dans les Outre-mer (38% en Nouvelle-CalĂ©donie, 45% en PolynĂ©sie française contre 15% en mĂ©tropole). Causes : alimentation dĂ©sĂ©quilibrĂ©e, sĂ©dentaritĂ©, prĂ©caritĂ©. Politiques de prĂ©vention non prioritaires. Recommandations : faire de la prĂ©vention une prioritĂ©.
      • Politiques d'Apprentissage Ă  la CitoyennetĂ© et Ă  la Vie dans la CitĂ© :
      • JournĂ©e DĂ©fense et CitoyennetĂ© (JDC) : Obligation lĂ©gale pour 800 000 jeunes/an (coĂ»t 100 millions d'euros). Objectifs divers mais dispositif "soumis Ă  de très fortes tensions", raccourci, sur base juridique "fragile". Recommandations : rationaliser les objectifs, le contenu et la base juridique, "remilitariser".
      • EntrĂ©e dans l'ImpĂ´t sur le Revenu : Seulement 1/4 des moins de 25 ans paient l'impĂ´t ; 1/3 rattachĂ©s au foyer parental. Sondage : plus d'un quart des jeunes interrogĂ©s jugent "justifiĂ© de tricher sur ses impĂ´ts". Recommandations : renforcer la sensibilisation Ă  l'impĂ´t avant la majoritĂ© fiscale, simplifier la dĂ©claration, envoyer un courrier d'information Ă  18 ans.
      • Jeunes et Justice PĂ©nale : SurreprĂ©sentation des jeunes dans la dĂ©linquance (12% de la population, mais 26% des mis en cause, 34% des poursuivis, 35% des condamnĂ©s en 2023). EfficacitĂ© limitĂ©e malgrĂ© au moins 2 milliards d'euros/an. Taux de rĂ©cidive stable depuis 2010. Recommandations : amĂ©liorer les outils de comprĂ©hension du phĂ©nomène, dĂ©ployer une action prĂ©coce auprès des familles, renforcer la coopĂ©ration entre acteurs.
      • Éducation Artistique et Culturelle (EAC) : DĂ©pense de 3,5 milliards d'euros en 2023. Mise en Ĺ“uvre hĂ©tĂ©rogène (dĂ©pend de l'initiative des enseignants), qualitĂ© variable. RĂ©fĂ©rencement et contrĂ´le minimalistes. Recommandations : garantir un parcours effectif, cohĂ©rent, de qualitĂ©, pilotĂ© par le chef d'Ă©tablissement ; Ă©valuation rĂ©gulière des intervenants externes financĂ©s par le Pass Culture.

      IV. Messages Transversaux et Orientations Stratégiques de la Cour des Comptes

      • Non la QuantitĂ©, mais la QualitĂ© et l'Efficience de la DĂ©pense : "Le problème n'est pas d'abord la quantitĂ© d'indĂ©pendance notre jeunesse n'est pas sacrifiĂ©e elle n'est pas oubliĂ©e elle n'est pas abandonnĂ©e mais c'est que la qualitĂ© de la dĂ©pense et son efficience peuvent ĂŞtre amĂ©liorĂ©es."
      • Mieux Cibler les Politiques Publiques : Renforcer la cohĂ©rence et l'efficacitĂ© par un meilleur ciblage.
      • Six Grandes Orientations :Mieux diffĂ©rencier les soutiens et les mesures en fonction des publics ciblĂ©s (jeunes ruraux, urbains, quartiers prioritaires, ultramarins).
      • Repenser l'organisation et le contenu des parcours de formation initiale pour mieux prĂ©parer l'autonomie sociale et Ă©conomique (l'orientation est une clĂ©).
      • Élaborer une nouvelle stratĂ©gie nationale de lutte contre les addictions et promouvoir la santĂ© et le bien-ĂŞtre des jeunes.
      • Renforcer la lisibilitĂ© des dispositifs publics pour les jeunes (face au "non-recours" et Ă  la "mĂ©connaissance du système fiscal").
      • Mieux coordonner les actions des acteurs publics et privĂ©s, clarifier les rĂ´les et responsabilitĂ©s.
      • Mettre en place des outils de suivi et d'Ă©valuation rigoureux pour les politiques jeunesse.
      • NĂ©cessitĂ© d'un Plan StratĂ©gique : "Doter la France peut-ĂŞtre pour vous y rĂ©flĂ©chir d'un plan stratĂ©gique en faveur des jeunes en un mot de planifier", pour donner une "colonne vertĂ©brale" aux politiques Ă©clatĂ©es.

      V. La Situation des Finances Publiques (Constat Général de la Cour)

      • "Extraordinairement prĂ©occupante" : Taux d'endettement parmi les plus Ă©levĂ©s de la zone euro (115%, derrière l'Italie et la Grèce, loin devant l'Allemagne Ă  60%).
      • DĂ©ficit Public : Reste "pas Ă©loignĂ© de 6%", loin des 3% visĂ©s et de la moyenne europĂ©enne.
      • Enjeux de Financement : Transition Ă©cologique, innovation, recherche, dĂ©fense.
      • Problèmes de CrĂ©dibilitĂ©, SoutenabilitĂ©, SouverainetĂ© : L'augmentation de la charge de la dette rĂ©duit les marges de manĹ“uvre pour les services publics essentiels.

      VI. Compléments du CE et Perspectives

      • Convergence des Constats : Le CE, Ă  travers son PrĂ©sident de la commission Économie et Finances, Jacques Cressel, souligne les nombreux points communs avec ses propres travaux, notamment sur l'importance de l'Ă©ducation, les inĂ©galitĂ©s (sociales, Ă©ducatives, territoriales), la coordination des politiques publiques et des acteurs, et l'engagement des jeunes.
      • Impact de la DĂ©mographie : L'"hiver dĂ©mographique" est un facteur d'urgence, avec des consĂ©quences "gigantesques" sur les territoires, les rĂ©gimes sociaux (retraites) et les modes de consommation.
      • Vitesse de Transformation des CompĂ©tences : Le système Ă©ducatif doit s'adapter Ă  la "vitesse de transformation des besoins de compĂ©tences" due notamment Ă  l'intelligence artificielle, qui peut aussi ĂŞtre une "potentialitĂ© pour renforcer l'Ă©galitĂ© des chances".
      • Enjeu de l'Orientation : Crucial pour limiter les Ă©checs et mieux faire correspondre offre et demande d'emploi, face Ă  une "assez forte insatisfaction des jeunes" et un coĂ»t de 4 milliards d'euros par an liĂ© aux dysfonctionnements.
      • Vision Globale et Évaluation : La complexitĂ© des enjeux liĂ©s Ă  la jeunesse (emploi, logement, transports, Ă©ducation) nĂ©cessite une "vision globale de l'ensemble de ces politiques". Le CE insiste sur la nĂ©cessitĂ© de renforcer l'Ă©valuation des politiques publiques en France, un domaine "assez largement en pauvre".
      • Renforcement de la Collaboration : Les deux institutions expriment leur volontĂ© de renforcer leur partenariat pour travailler sur l'Ă©valuation et l'Ă©galitĂ© des chances, qui sera le thème du prochain rapport annuel du CE sur l'Ă©tat de la France.

      Conclusion : Le rapport de la Cour des comptes, tout en dressant un état des lieux lucide des défis posés par les inégalités et la fragmentation des politiques, insuffle une note d'optimisme.

      Il ne s'agit pas de déplorer un manque d'investissement, mais bien d'améliorer la "qualité de la dépense" et son "ciblage".

      La jeunesse française est perçue comme un "atout", une "ressource inestimable" et "porteuse d'un dynamisme", justifiant ainsi un "témoignage de confiance".

      Les recommandations visent à structurer une véritable "politique de et pour la jeunesse", intégrant planification, coordination et évaluation rigoureuse pour garantir une meilleure égalité des chances.

  4. May 2025
    1. compte-rendu détaillé de l'audition de Claire Hédon, Défenseure des droits, basé sur les extraits fournis.

      Document d'information : Audition de Claire Hédon, Défenseure des droits

      Date : [Date de l'audition - non précisée dans l'extrait, mais identifiée comme ayant eu lieu suite à la dissolution de la législature précédente et avant fin 2023/début 2024] Objet : Présentation du rapport annuel d'activité de la Défenseure des droits et échanges sur l'état de la protection des droits en France. Intervenante principale : Madame Claire Hédon, Défenseure des droits.

      Accompagnants : Madame Mireille Lec (secrétaire générale), Madame Cécile Barrois de Sarigny (adjointe chargée de l'accompagnement des lanceurs d'alerte), Monsieur Daniel Agazenski (délégué général à la médiation), et son chef de cabinet.

      Résumé Exécutif :

      L'audition de Madame Claire Hédon devant la commission des lois visait à présenter le rapport annuel d'activité de l'institution du Défenseur des droits.

      Ce rapport ne se limite pas à un compte-rendu d'activité mais constitue un état des lieux de la défense et de la protection des droits en France, mettant en lumière l'écart entre le droit proclamé et son effectivité.

      La Défenseure des droits, dont l'institution est inscrite dans la Constitution, s'appuie sur cinq champs de compétences principaux :

      • la protection des usagers des services publics,
      • la lutte contre les discriminations, la protection des droits des enfants,
      • le contrĂ´le de la dĂ©ontologie des forces de sĂ©curitĂ©,
      • et la protection des lanceurs d'alerte.

      Les principaux thèmes abordés sont : le recul des services publics et ses conséquences sur l'accès aux droits, la fragilisation de l'État de droit, et la nécessité croissante des missions du Défenseur des droits pour pallier ces difficultés.

      Les statistiques pour 2023 font état de 138 000 réclamations reçues, un chiffre en augmentation constante, principalement liées aux difficultés d'accès aux services publics (80%).

      La Défenseure souligne la déshumanisation et la dématérialisation excessive de l'administration comme obstacles majeurs, touchant particulièrement les plus vulnérables et les habitants des Outre-mer et des quartiers prioritaires.

      Un autre point d'inquiétude majeur est la fragilisation de l'État de droit, perçue à travers des atteintes concrètes aux droits fondamentaux, l'inexécution de décisions de justice, et les attaques visant ceux qui défendent les droits (associations, universitaires).

      Cette érosion s'accompagne d'un discours banalisant les atteintes aux droits et présentant le droit comme un obstacle.

      Face à ces constats, la Défenseure des droits réaffirme l'importance de son rôle de recours, de médiation et de force de proposition pour améliorer le droit et rendre effectifs les droits de chacun.

      Elle met en avant le travail de ses délégués territoriaux, l'importance de la visibilité de l'institution, et la nécessité de renforcer les moyens pour lutter contre les discriminations et garantir un accès effectif aux services publics.

      Points Clés et Thèmes Majeurs :

      • Le Recul des Services Publics et ses Effets sur l'Accès aux Droits:
      • Constat principal : Recul des services publics, fossĂ© entre usagers et administration, dĂ©shumanisation.
      • Chiffres ClĂ©s : 80% des rĂ©clamations concernent les problèmes avec les services publics. 138 000 rĂ©clamations reçues en 2023 (augmentation annuelle d'environ 10%).
      • DĂ©matĂ©rialisation Excessive : ConsidĂ©rĂ©e comme "dĂ©lĂ©tère" et source d'exclusion pour près d'un tiers de la population Ă©loignĂ©e du numĂ©rique.
      • "Je crois surtout que c'est le service public qui s'est Ă©loignĂ© d'elles notamment des plus vulnĂ©rables des plus pauvres des plus en difficultĂ© en faisant peser sur eux une charge administrative une charge matĂ©rielle et mentale très lourde."
      • Étude sur les plateformes tĂ©lĂ©phoniques (CAF, Assurance Maladie, PĂ´le Emploi, Retraite) : Sur 1500 appels, 40% n'ont pas abouti, et 60% des appels aboutis ont donnĂ© lieu Ă  des rĂ©ponses erronĂ©es ou incomplètes.
      • ConsĂ©quences Concrètes : DifficultĂ©s d'accès aux droits, charge administrative lourde pour les usagers, recul dans les territoires (Outre-mer, rural, quartiers prioritaires).
      • Exemples : Attente de liquidation de retraite aux Antilles (plus d'un an, voire 2 ans), accès alĂ©atoire Ă  l'eau en Guadeloupe, heures de cours non assurĂ©es aux Antilles (jusqu'Ă  20%, faisant perdre une annĂ©e scolaire en primaire), milliers d'enfants dĂ©scolarisĂ©s Ă  Mayotte, difficultĂ©s d'accès aux subventions MaPrimeRenov, lycĂ©ens sans affectation Ă  la rentrĂ©e (27 000 en 2023), dĂ©sertification mĂ©dicale, renoncement aux soins, enfants handicapĂ©s sans accompagnement scolaire suffisant.
      • Recommandation : Les services publics doivent s'adapter Ă  l'usager, non l'inverse. Maintenir plusieurs modalitĂ©s d'accès, notamment physiques.
      • Les Droits des Étrangers : Un RĂ©vĂ©lateur des Dysfonctionnements :
      • Constat : Le droit des Ă©trangers est le premier motif de saisine pour la 2e annĂ©e consĂ©cutive (plus d'un quart des rĂ©clamations).
      • DifficultĂ©s Principales : ImpossibilitĂ© de prendre rendez-vous en prĂ©fecture, dĂ©lais d'instruction excessifs pour les renouvellements de titres (mĂŞme simples).
      • ConsĂ©quences : Des milliers d'Ă©trangers, parfois Ă©tablis depuis longtemps, se retrouvent en situation irrĂ©gulière involontairement, entraĂ®nant des ruptures de droits (perte d'emploi, de logement).
      • "Cela maintient les Ă©trangers rĂ©gulièrement Ă©tablis parfois depuis très longtemps dans une forme d'insĂ©curitĂ© administrative permanente et les Ă©trangers ne constituent pas un groupe isolĂ© du reste de la population française."
      • La DĂ©fenseure des droits ne peut se substituer aux services publics et s'inquiète d'une "embolie" de l'institution face Ă  l'ampleur du problème.
      • La loi immigration n'apporte aucune rĂ©ponse satisfaisante, prĂ©fĂ©rant fragiliser cette population.
      • Actions : Lancement d'une enquĂŞte auprès des prĂ©fectures pour identifier les facteurs de dysfonctionnement et les bonnes pratiques, et d'une instruction sur l'administration numĂ©rique des Ă©trangers en France (ANEF).
      • La Fragilisation de l'État de Droit :
      • Constat : L'annĂ©e 2023 a Ă©tĂ© marquĂ©e par une "fragilisation" et une "banalisation" des atteintes aux droits.
      • Formes de Fragilisation :
      • Atteintes concrètes aux droits fondamentaux : ConditionnalitĂ© accrue du RSA, facilitation des expulsions de logement (loi Kasbarian critiquĂ©e pour son atteinte potentielle au droit au respect de la vie privĂ©e et Ă  ne pas subir de traitements inhumains/dĂ©gradants, bien que la DĂ©fenseure souligne dĂ©fendre les droits de tous, y compris les propriĂ©taires).
      • "J'ai largement dĂ©taillĂ© ces risques dans des avis au Parlement publiĂ©s en 2023."
      • InexĂ©cution croissante des dĂ©cisions de justice (nationales et CEDH) : Mesures de juges des enfants non exĂ©cutĂ©es, rattachements arbitraires d'enfants Ă  Mayotte pour les Ă©loigner du territoire (malgrĂ© les dĂ©cisions de justice et de la CEDH). "Oui nous avons vu des situations de français expulsĂ©s au Comor dans lequel il n'avaient pas de lien fam familux c'est aussi ça la rĂ©alitĂ© de ce que nous voyons dans nos rĂ©clamations".
      • Attaques contre ceux qui dĂ©fendent les droits et libertĂ©s : Menaces contre les associations (libertĂ© d'association menacĂ©e, suspension de subventions), atteintes Ă  la libertĂ© acadĂ©mique.
      • Pratiques d'intimidation des forces de l'ordre envers les associations (expulsions de campements, dĂ©fense de l'environnement).
      • Discours Banalisant les Atteintes : Les droits sont prĂ©sentĂ©s comme des "obstacles" Ă  l'efficacitĂ© ou Ă  la volontĂ© gĂ©nĂ©rale. Les juridictions sont critiquĂ©es.
      • "Cette fragilisation n'est pas nouvelle s'inscrit dans une tendance de fond mais il semble que nous fisions face Ă  une accĂ©lĂ©ration qui pose la question de la santĂ© de de notre dĂ©mocratie."
      • La NĂ©cessitĂ© des Missions du DĂ©fenseur des Droits :
      • RĂ´le : RĂ©gler les situations individuelles, faire Ă©merger des questions d'intĂ©rĂŞt gĂ©nĂ©ral dans le dĂ©bat public, combler le fossĂ© entre usagers et services publics, contribuer Ă  l'amĂ©lioration du droit.
      • Atouts : IndĂ©pendance, connaissance fine du terrain (600 dĂ©lĂ©guĂ©s territoriaux dans 1000 lieux de permanence), expertise juridique solide.
      • Chiffres d'ActivitĂ© : 138 000 rĂ©clamations traitĂ©es. 80% des cas font l'objet de mĂ©diation, avec un taux de succès de 75%.
      • Exemples de succès : ArrĂŞt de bus scolaire pour trois enfants en zone rurale, personnes atteintes de maladies chroniques devenant militaires, jeunes footballeuses non discriminĂ©es dans leurs contrats.
      • AccessibilitĂ© : Joignable gratuitement par courrier, mail, formulaire en ligne, tĂ©lĂ©phone (plateforme gĂ©nĂ©rale, 3928 pour les discriminations, 3141 pour les personnes dĂ©tenues), 600 dĂ©lĂ©guĂ©s territoriaux. Ouverture de permanences dans de nouveaux lieux (associations, centres sociaux, missions locales, tiers-lieux).
      • Lutte contre les Discriminations : Travail pour rendre visible les discriminations (personnes d'origine asiatique, personnes en situation de pauvretĂ©, accès au logement social). Lutte contre les contrĂ´les d'identitĂ© discriminatoires (enquĂŞte de 2017 rĂ©vĂ©lant 20 fois plus de risque pour les jeunes hommes perçus comme noirs ou arabes). Relance de cette enquĂŞte.
      • DĂ©cision du Conseil d'État (suite aux observations du DĂ©fenseur) reconnaissant que les contrĂ´les d'identitĂ© discriminatoires ne sont pas des actes isolĂ©s et relèvent d'une politique publique.
      • Demande d'Ă©valuation Ă  la Cour des comptes sur les contrĂ´les d'identitĂ© : 47 millions de contrĂ´les en 2021 (dont 32 millions hors contrĂ´les routiers), avec peu de rĂ©sultats judiciaires dans la majoritĂ© des cas.
      • Recommandations sur les contrĂ´les d'identitĂ© : TraçabilitĂ© (globale et individuelle, Ă©tude des modèles Ă©trangers), meilleur encadrement des forces de l'ordre, meilleur contrĂ´le du parquet.
      • Protection des Lanceurs d'Alerte : Accompagnement et orientation vers les autoritĂ©s compĂ©tentes, publication d'un guide, publication d'un rapport bisannuel sur les dispositifs de protection.
      • RĂ©ponses aux Questions SpĂ©cifiques des DĂ©putĂ©s :
      • Loi Kasbarian (squats) : InquiĂ©tude quant aux atteintes aux droits des occupants, mais la DĂ©fenseure rappelle dĂ©fendre les droits de tous, y compris les propriĂ©taires. Souligne le besoin de donnĂ©es sur l'impact de la loi et les profils des personnes concernĂ©es.
      • Robustesse de l'État de Droit : L'État de droit repose sur la sĂ©paration des pouvoirs, le respect de la hiĂ©rarchie des normes, l'Ă©galitĂ© des citoyens, le respect des droits fondamentaux, la libertĂ© associative, d'expression, de manifestation. Sa fragilisation vient des atteintes concrètes et d'un discours qui les lĂ©gitime.
      • ContrĂ´les d'IdentitĂ© Discriminatoires : Voir point 4.
      • Accès Ă  la Protection Sociale pour les Français de l'Étranger : Augmentation des rĂ©clamations, Ă©tude plus large en cours.
      • Discriminations SystĂ©miques (origine) : L'ampleur n'est pas visible dans les saisines et contentieux par peur des reprĂ©sailles et manque de confiance dans l'utilitĂ© des dĂ©marches. L'application du droit est nĂ©cessaire, facilitation des recours (actions de groupe, testing).
      • Services Postaux en Zone Rurale : Partage du constat, rĂ©affirme l'importance de la prĂ©sence physique, note le retour possible sur la coupe budgĂ©taire.
      • Violences dans les Manifestations : CompĂ©tence limitĂ©e Ă  la dĂ©ontologie des forces de sĂ©curitĂ©. Souligne la nĂ©cessitĂ© de l'usage nĂ©cessaire et proportionnĂ© de la force et des formations Ă  la dĂ©sescalade.
      • Instrumentalisation du Conseil Constitutionnel : Vote d'articles (cavaliers lĂ©gislatifs) dont l'inconstitutionnalitĂ© est connue. Le rĂ´le est au lĂ©gislateur de ne pas les voter.
      • LibertĂ©s Associatives : InquiĂ©tude face aux atteintes observĂ©es, saisines en augmentation, potentielle enquĂŞte approfondie. CompĂ©tence pour dĂ©fendre les associations au titre des libertĂ©s d'expression et d'association, mĂŞme si le contenu de leur action (environnement, etc.) n'est pas un champ de compĂ©tence direct.
      • VisibilitĂ© de l'Institution : Partage du constat, demande de moyens pour une grande campagne de communication, notamment sur les discriminations.
      • France Services : AmĂ©lioration reconnue, mais insuffisante faute d'accès des agents aux dossiers du backoffice. Recommande des permanences des services concernĂ©s.
      • VidĂ©osurveillance Algorithmique : Question d'Ă©quilibre entre sĂ©curitĂ© et libertĂ©s. Saisines en cours, dĂ©cision Ă  venir. L'auto-saisine a permis des actions concrètes (logements Ă©tudiants, continuitĂ© des droits sociaux pendant les JO).
      • Mayotte : ReconnaĂ®t une situation de crise multifactorielle "effrayante pour tout le monde". Souligne les difficultĂ©s d'accès Ă  l'eau, Ă  l'Ă©cole, Ă  la justice, au logement, et l'Ă©loignement. Refuse de mettre en concurrence les populations (Ă©trangers vs Mahorais). Affirme que la France "manque d'humanitĂ©" non seulement avec les Ă©trangers mais avec un certain nombre de personnes ayant du mal Ă  faire valoir leurs droits.
      • Accès Ă  l'Eau (hors Outre-mer) : DifficultĂ©s observĂ©es en France continentale, notamment en zones rurales et de montagne. Question abordĂ©e dans le rapport enfants sur le droit Ă  un environnement sain.
      • Critique de la Loi par la DĂ©fenseure : Affirme que ses avis au Parlement sont basĂ©s sur les difficultĂ©s observĂ©es dans les rĂ©clamations et l'impact potentiel de certains articles. DĂ©fend l'indĂ©pendance de son jugement ("la dĂ©fense du droit n'est pas une question de droite ou de gauche").
      • Contributions au Conseil Constitutionnel : ConfirmĂ©es, effectuĂ©es sept fois depuis la crĂ©ation de l'institution, considĂ©rĂ©es comme un droit de contribution citoyenne.
      • CompĂ©tence sur les Lanceurs d'Alerte : Clarification : CompĂ©tence sur l'orientation, la certification et l'accompagnement en cas de reprĂ©sailles pour tous les lanceurs d'alerte. CompĂ©tence sur le contenu de l'alerte dans les quatre domaines traditionnels de l'institution.
      • Accès au Logement Social : Les plus pauvres ont le plus de mal Ă  y accĂ©der, quelle que soit l'origine. Situation dramatique due au manque de construction de logements sociaux, surtout très sociaux. Urgence Ă  construire.
      • ContrĂ´les d'IdentitĂ© (dĂ©tails) : NĂ©cessitĂ© de la prĂ©sence sur le terrain, mais pas de contrĂ´les systĂ©matiques. ExpĂ©rimentation pour comparer les mĂ©thodes de traçabilitĂ© (modèles anglais/allemand, camĂ©ras piĂ©tons). ContrĂ´le du parquet nĂ©cessaire.
      • Protection de l'Enfance : EnquĂŞte en cours (contradiction avec 14 dĂ©partements). InquiĂ©tude face aux dĂ©cisions de justice non appliquĂ©es, manque de travailleurs sociaux. Refus de mettre en opposition MNA et enfants protĂ©gĂ©s, ne rĂ©sout pas le problème.
      • DifficultĂ©s des Étudiants (Parcoursup, Mon Master) : PrĂ©occupation face au manque de transparence des algorithmes et aux difficultĂ©s de recours. Saisines peu nombreuses, difficultĂ© d'atteindre ce public. Ouverture de permanences en universitĂ©. Rapport Ă  venir sur l'IA et les services publics.
      • Amende Forfaitaire DĂ©lictuelle (AFD) : InquiĂ©tude sur le non-accès au juge, l'individualisation de la peine, l'inscription au casier judiciaire sans jugement, les difficultĂ©s de contestation (montant, procĂ©dure). Souvent observĂ©e pour des situations oĂą les aires d'accueil ne sont pas suffisantes ou de qualitĂ©. DĂ©fend les droits de tous sans opposer les populations. Met en avant l'impact sur les victimes et la rupture d'Ă©galitĂ© devant la justice.

      Citations Clés :

      • "Ce que je viens vous dire c'est pas simplement je dirais un simple rapport d'activitĂ© sur ce que nous faisons mais bien un Ă©tat de la dĂ©fense et de la protection des droits et nous sommes pour cela un très bon observatoire des difficultĂ©s que les personnes peuvent rencontrer dans l'accès au droits et je dirais de l'Ă©cart entre le droit annoncĂ© et son effectivitĂ©."
      • "La dĂ©matĂ©rialisation ne peut pas ĂŞtre considĂ©rĂ©e comme un progrès si elle exclut et si elle dĂ©shumanise le service public."
      • "C'est au service public de s'adapter Ă  l'usager et non pas l'inverse."
      • "Remettre en cause aussi profondĂ©ment leurs droits menace la cohĂ©sion sociale dans son ensemble et l'intĂ©gration dans notre RĂ©publique." (concernant les Ă©trangers)
      • "Cette Ă©rosion elle prend plusieurs formes d'abord il faut le redire cela passe par des atteintes très concrètes aux droits fondamentaux des personnes... Cela passe aussi par l'inexĂ©cution de plus en plus importante de dĂ©cisions de justice..."
      • "Dès menaces se traduisent parfois par la suspension de subventions accordĂ© par l'État et mis bout Ă  bout ces Ă©lĂ©ments dessinent la fragilisation d'un Ă©difice celui de l'État de droit par la relativisation des droits et du juge par la limitation des libertĂ©s qui font la dĂ©mocratie."
      • "Je crois pas que vous connaissiez mes opinions politique et la question de la dĂ©fense du droit n'est pas une question de droite ou de gauche et j'espère qu'elle est au-delĂ  justement des questions d'opinion d'opinion politique."
      • "Mettre en concurrence les populations n'a jamais permis de de mieux dĂ©fendre les droits des maorĂ©s c'est une erreur de mettre en concurrence les populations."
      • "Oui la France manque d'humanitĂ© moi je le dirais exactement comme ça oui oui et la France manque d'humanitĂ© pas simplement d'ailleurs avec les Ă©trangers elle manque d'humanitĂ© avec un certain nombre de personnes qui ont du mal Ă  faire valoir leurs droits."

      Recommandations Émergentes :

      • Maintenir et renforcer les modalitĂ©s d'accès physiques aux services publics.
      • Garantir la possibilitĂ© de dĂ©poser des dossiers en format papier.
      • Adapter les services publics aux besoins des usagers, en particulier les plus vulnĂ©rables.
      • RĂ©aliser des Ă©tudes d'impact des lois sur l'accès aux droits et les droits fondamentaux.
      • AmĂ©liorer la traçabilitĂ© et l'encadrement des contrĂ´les d'identitĂ©.
      • Faciliter le recours en justice et les actions de groupe en matière de discrimination.
      • Investir dans la protection de l'enfance pour garantir l'exĂ©cution des dĂ©cisions de justice et la qualitĂ© de l'accompagnement.
      • Construire davantage de logements sociaux, en particulier très sociaux.
      • Garantir la transparence et l'objectivitĂ© des algorithmes utilisĂ©s dans l'administration.
      • Abroger ou modifier les dispositions lĂ©gislatives portant atteinte de manière disproportionnĂ©e aux droits fondamentaux.
      • Mener une campagne de communication pour mieux faire connaĂ®tre l'institution et les droits des citoyens.

      Perspectives Futures / Suivi :

      • Rapports Ă  venir sur l'accès Ă  l'eau pour les enfants et le droit Ă  un environnement sain (novembre).
      • DĂ©cisions Ă  venir sur les atteintes Ă  la dĂ©ontologie des forces de sĂ©curitĂ© (en cours d'enquĂŞte).
      • Rapport et dĂ©cisions Ă  venir sur la protection de l'enfance (fin janvier).
      • DĂ©cisions Ă  venir sur Mayotte (dĂ©but d'annĂ©e prochaine).
      • Rapport Ă  venir sur l'intelligence artificielle et les services publics (dĂ©but novembre).
      • DĂ©cision Ă  venir sur les saisines liĂ©es aux Jeux Olympiques (en cours d'enquĂŞte).
      • Poursuite de l'enquĂŞte sur les contrĂ´les d'identitĂ© discriminatoires.
      • Ce document rĂ©sume les principaux points abordĂ©s lors de l'audition, en mettant l'accent sur les prĂ©occupations exprimĂ©es par la DĂ©fenseure des droits et les actions menĂ©es par son institution.
  5. Apr 2025
    1. Le rapport de la Cour des Comptes, notamment sa partie consacrée à l'éducation artistique et culturelle (EAC), ainsi que ses observations sur la santé des jeunes et la citoyenneté à travers la Journée Défense et Citoyenneté (JDC), offre plusieurs pistes d'exploitation possibles au sein du Comité d'éducation à la santé, à la citoyenneté et à l'environnement (CESCE) et pour les quatre parcours éducatifs.

      Exploitation au sein du CESCE (RĂ´le transversal) :

      • Le CESCE, en tant qu'instance de rĂ©flexion, d'observation et de veille, peut s'appuyer sur les constats et les recommandations du rapport de la Cour des Comptes pour Ă©clairer sa politique Ă©ducative et de prĂ©vention dans les domaines de la santĂ©, de la citoyennetĂ© et potentiellement de l'environnement en lien avec les aspects culturels.

      • Le CESCE peut utiliser le rapport pour identifier les enjeux nationaux et les bonnes pratiques mises en Ă©vidence par la Cour dans les domaines relevant de ses compĂ©tences.

      Par exemple, les difficultés et les pistes d'amélioration concernant l'EAC peuvent inspirer des actions transversales intégrant la culture dans les projets liés à la santé ou à la citoyenneté.

      • Le CESCE, responsable de la cohĂ©rence de la politique Ă©ducative de l'Ă©tablissement, peut se servir du rapport pour plaider en faveur d'une organisation plus systĂ©matique et de meilleure qualitĂ© des actions relevant des quatre parcours Ă©ducatifs au sein de l'Ă©tablissement.

      Exploitation pour les 4 parcours éducatifs :

      Parcours Santé :

      • Le rapport met en lumière la question de l'accès des jeunes au sport et le rĂ´le de l'EPS, informations pertinentes pour les actions du CESCE visant Ă  promouvoir l'activitĂ© physique et la santĂ© des Ă©lèves.

      Le CESCE pourrait s'appuyer sur la recommandation d'accroître le taux de pratique en EPS pour renforcer les liens avec l'association sportive de l'établissement.

      • Les analyses sur les inaptitudes en EPS pourraient inciter le CESCE Ă  s'interroger sur l'Ă©tat de santĂ© global des Ă©lèves et les freins Ă  la pratique sportive.

      • Les dĂ©veloppements sur les maisons des adolescents (MDA), bien que leur intervention au sein des Ă©tablissements ne soit pas souhaitable selon la Ministre de l'Éducation Nationale, peuvent informer le CESCE sur les structures de soutien existantes pour le bien-ĂŞtre et la santĂ© mentale des jeunes.

      Le CESCE pourrait faciliter l'orientation des élèves vers ces structures en cas de besoin.

      • La partie du rapport consacrĂ©e aux addictions des jeunes est cruciale pour le CESCE.

      Les données et les recommandations sur la prévention et la prise en charge des conduites addictives peuvent directement alimenter les actions du CESCE dans ce domaine.

      La mention de la stratégie nationale de développement des compétences psycho-sociales (CPS) comme un moyen de prévenir les conduites à risque est particulièrement pertinente pour le CESCE, qui peut intégrer cette approche dans ses actions de prévention pour le Parcours Santé.

      • L'Ă©tude sur l'obĂ©sitĂ© infantile mentionnĂ©e dans les actualitĂ©s peut Ă©galement orienter les actions de prĂ©vention du CESCE.

      Parcours Citoyen :

      • L'analyse de la JournĂ©e DĂ©fense et CitoyennetĂ© (JDC) dans le rapport peut ĂŞtre exploitĂ©e par le CESCE pour rĂ©flĂ©chir Ă  la manière de renforcer l'esprit de dĂ©fense et le sentiment d'appartenance Ă  la communautĂ© nationale chez les Ă©lèves, en complĂ©ment des actions menĂ©es lors de la JDC.

      • La mention de l'enseignement de dĂ©fense et la nĂ©cessitĂ© de le conforter dans le Parcours Citoyen peuvent encourager le CESCE Ă  s'assurer de la bonne mise en Ĺ“uvre de cet enseignement au sein de l'Ă©tablissement, en lien avec les professeurs d'histoire-gĂ©ographie notamment.

      • Le rapport souligne l'importance de la formation Ă  l'Ă©ducation Ă  la dĂ©fense, un aspect que le CESCE pourrait prendre en compte dans ses Ă©changes avec l'Ă©quipe pĂ©dagogique.

      • Bien que concernant les jeunes incarcĂ©rĂ©s, la mention du droit Ă  l'Ă©ducation et des difficultĂ©s rencontrĂ©es par ces jeunes peut sensibiliser le CESCE aux enjeux d'inclusion et de lutte contre le dĂ©crochage scolaire, valeurs citoyennes fondamentales.

      Parcours d'Éducation Artistique et Culturelle :

      • La partie du rapport dĂ©diĂ©e Ă  l'EAC est une source d'information essentielle pour le CESCE, mĂŞme si la responsabilitĂ© principale de ce parcours incombe Ă  d'autres acteurs.

      Le CESCE peut se servir de l'évaluation de la Cour sur la gouvernance, le financement et la qualité de l'EAC pour comprendre les enjeux et les défis de ce domaine au niveau national.

      • Le CESCE peut relayer auprès de l'Ă©quipe pĂ©dagogique et de la direction les recommandations de la Cour visant Ă  Ă©tendre Ă  la totalitĂ© des classes une organisation systĂ©matique du parcours EAC, pilotĂ©e par le chef d'Ă©tablissement.

      • Les constats sur l'utilisation partielle de la part collective du Pass Culture par les Ă©tablissements et les difficultĂ©s rencontrĂ©es dans le premier degrĂ© peuvent inciter le CESCE Ă  encourager une meilleure exploitation de ces dispositifs au sein de l'Ă©tablissement.

      • Le CESCE peut souligner l'importance des trois piliers de l'EAC (connaissances, pratique artistique, rencontre avec les Ĺ“uvres et les artistes) lors de la conception de projets transversaux.

      • Les exemples de bonnes pratiques mentionnĂ©s dans le rapport, comme le collège Elsa-Triolet de Marseille ou le collège des Hautes-Ourmes de Rennes, peuvent inspirer des initiatives au sein de l'Ă©tablissement.

      • Le CESCE peut sensibiliser Ă  la nĂ©cessitĂ© de soutenir l'engagement des enseignants dans l'EAC par la formation et la simplification des outils.

      • Parcours Avenir :

        • Les rĂ©flexions du rapport sur l'entrĂ©e des jeunes sur le marchĂ© du travail et notamment les aspects fiscaux peuvent informer indirectement le CESCE sur les dĂ©fis rencontrĂ©s par les jeunes adultes.

        • La mention des dispositifs d'aide Ă  l'insertion pour les jeunes en difficultĂ© peut sensibiliser le CESCE aux problĂ©matiques d'orientation et d'insertion professionnelle, bien que cela relève principalement du Parcours Avenir lui-mĂŞme.

        • La promotion du bien-ĂŞtre dans le Parcours SantĂ© et le dĂ©veloppement de la citoyennetĂ© responsable dans le Parcours Citoyen, soutenus par les informations du rapport, contribuent indirectement Ă  prĂ©parer les Ă©lèves Ă  leur avenir personnel et professionnel.

      Les compétences psycho-sociales mentionnées dans le contexte de la prévention des addictions sont également cruciales pour la réussite future des élèves.

      En conclusion, le rapport de la Cour des Comptes constitue une source d'analyse et de recommandations précieuse pour le CESCE.

      Il offre des éléments concrets pour orienter, renforcer et évaluer les actions menées dans le cadre des quatre parcours éducatifs, en mettant en lumière les enjeux nationaux et les pistes d'amélioration possibles au sein de l'établissement.

      Le CESCE peut s'appuyer sur ces informations pour assurer une meilleure cohérence et une plus grande efficacité de sa politique éducative et de prévention.

    2. Il y a de nombreux éléments en lien avec la santé dans les sources que vous avez fournies.

      Ces éléments concernent à la fois la santé physique et mentale des jeunes, ainsi que les politiques de prévention et de prise en charge mises en place ou nécessaires.

      • Voici les principaux Ă©lĂ©ments en lien avec la santĂ© que l'on peut trouver dans ces sources :

      • SantĂ© des jeunes comme enjeu global : La santĂ© des jeunes est construite autour de l'accompagnement des adultes et des dispositifs publics mis en place. S'intĂ©resser Ă  la santĂ© des jeunes, c'est considĂ©rer la santĂ© de toute la population.

      • Habitudes de vie dĂ©lĂ©tères et risques : Certaines Ă©tudes mettent en Ă©vidence des habitudes de vie dĂ©lĂ©tères chez les jeunes qui affectent leur bien-ĂŞtre et peuvent les mettre en danger. Ces conduites Ă  risque nĂ©cessitent des rĂ©ponses publiques adaptĂ©es.

      • RĂ´le du sport pour la santĂ© : La pratique sportive est liĂ©e Ă  une moindre probabilitĂ© d'adopter des comportements Ă  risque et favorise les interactions sociales. Elle contribue Ă  la lutte contre la sĂ©dentaritĂ©, l’obĂ©sitĂ© et les maladies cardio-vasculaires.

      • PrioritĂ© de la santĂ© mentale : La santĂ© mentale des jeunes est une prioritĂ©, surtout depuis la crise sanitaire. Le suicide est une cause importante de dĂ©cès chez les adolescents. Les acteurs publics doivent garantir l’accès Ă  des infrastructures d’écoute et d’aide.

      • Importance de la prĂ©vention en santĂ© mentale : Les dispositifs de prĂ©vention doivent faire des jeunes des acteurs de leur santĂ© mentale. Les Maisons des Adolescents (MDA) ont cette mission.

      • Sensibilisation aux consĂ©quences des mauvaises habitudes : Il est essentiel de sensibiliser les jeunes aux consĂ©quences des mauvaises habitudes alimentaires, de l’inactivitĂ© et des addictions sur leur santĂ©.

      • Consommation de substances psychoactives : Les niveaux de consommation d’alcool, de tabac et de cannabis restent Ă©levĂ©s chez les jeunes en France. Les usages et les modes de consommation Ă©voluent, comme l'alcoolisation ponctuelle importante. La Cour des comptes a menĂ© une enquĂŞte sur les addictions des jeunes Ă  l’alcool et aux drogues illicites.

      • Inaptitudes en EPS : Le recours aux inaptitudes en Éducation Physique et Sportive (EPS) peut rĂ©vĂ©ler une dĂ©gradation de l’état de santĂ© global des Ă©lèves ou traduire des freins socio-culturels ou religieux.

      • Maisons des Adolescents (MDA) : Ces structures accueillent, Ă©coutent et orientent les jeunes en mal-ĂŞtre et leurs familles, proposant une approche globale de la santĂ©. Elles rĂ©pondent Ă  une demande croissante depuis la crise sanitaire. Le PrĂ©sident de la RĂ©publique les considère comme un acteur central de la prĂ©vention des troubles psychiques chez les jeunes.

      • Addictions : Les jeunes sont un public sensible aux risques liĂ©s Ă  la consommation d’alcool et de drogues illicites en raison de la vulnĂ©rabilitĂ© de leur cerveau en dĂ©veloppement. Les addictions ont des consĂ©quences sur leur santĂ© mentale et physique. La rĂ©ponse sanitaire et mĂ©dico-sociale aux addictions des jeunes est jugĂ©e insuffisante.

      • ObĂ©sitĂ© : L'obĂ©sitĂ© chez les jeunes est un problème de santĂ© publique, particulièrement en Nouvelle-CalĂ©donie et en PolynĂ©sie française, rĂ©sultant d'une alimentation dĂ©sĂ©quilibrĂ©e et d'un manque d'activitĂ© physique. L'obĂ©sitĂ© accroĂ®t le risque de comorbiditĂ©s et affecte la qualitĂ© de vie des jeunes. La prĂ©vention de l'obĂ©sitĂ© est essentielle et pourrait rĂ©duire les coĂ»ts associĂ©s Ă  la prise en charge.

      • RĂ´le des professionnels de santĂ© : Les mĂ©decins gĂ©nĂ©ralistes et la mĂ©decine scolaire devraient jouer un rĂ´le clĂ© dans la sensibilisation, l’information et l’orientation concernant les addictions.

      • Offre de soins en addictologie : La filière hospitalière de soins en addictologie et le secteur mĂ©dico-social (CSAPA, CAARUD, CJC) prennent en charge les personnes souffrant d'addictions. Une meilleure coordination des soins est nĂ©cessaire.

      • PrĂ©vention des addictions : Des stratĂ©gies de prĂ©vention plus ambitieuses doivent ĂŞtre mises en Ĺ“uvre, y compris la mobilisation du ministère de l’éducation nationale. Le dĂ©veloppement des compĂ©tences psychosociales chez les jeunes est important pour prĂ©venir l'entrĂ©e dans la consommation de substances psychoactives.

      • SantĂ© dans l'enseignement supĂ©rieur : Une rĂ©flexion est menĂ©e autour du concept d’universitĂ© promotrice de santĂ©, lieu protecteur pour les Ă©tudiants. Les services de santĂ© Ă©tudiante dĂ©veloppent des actions de rĂ©duction des risques.

      • ObĂ©sitĂ© en Outre-mer : La prĂ©valence de l'obĂ©sitĂ© est plus Ă©levĂ©e chez les jeunes en Nouvelle-CalĂ©donie et en PolynĂ©sie française par rapport Ă  l'hexagone. Des actions de prĂ©vention sont mises en place dans les Ă©coles et les entreprises.

      • FiscalitĂ© et santĂ© : La fiscalitĂ© comportementale sur les produits sucrĂ©s est un outil de prĂ©vention de l'obĂ©sitĂ©. L'Ă©tiquetage nutritionnel est Ă©galement important pour orienter les choix alimentaires.

      • Ces Ă©lĂ©ments soulignent l'importance de considĂ©rer la santĂ© des jeunes dans sa globalitĂ©, en abordant les aspects physiques et mentaux, et en mettant en place des politiques de prĂ©vention et de prise en charge adaptĂ©es aux diffĂ©rents risques et vulnĂ©rabilitĂ©s.

    3. synthèse analyse les principaux thèmes et idées clés issus des sources fournies, qui abordent divers aspects de la situation des jeunes en France (15-25 ans), notamment en matière de sport, de santé mentale, d'addictions, de citoyenneté, d'impôts et de justice pénale.

      1. Activité physique et sportive

      Manque de données et de ciblage: Il n'existe pas d'étude nationale ou locale sur l'occupation effective et les profils des utilisateurs des installations sportives extérieures, en particulier pour les 15-25 ans.

      Ce manque de données limite la capacité des acteurs publics à évaluer la performance de leurs dépenses et à cibler efficacement les jeunes.

      Difficulté d'association des jeunes: Les communes rencontrent des difficultés pour impliquer les jeunes en amont des projets sportifs.

      Les besoins sont souvent définis par les associations, qui ne représentent qu'une partie de cette tranche d'âge.

      Inaptitudes en EPS: Le volume des inaptitudes en éducation physique et sportive pourrait révéler une dégradation de l'état de santé global des élèves ou traduire des freins socio-culturels ou religieux. Il n'existe pas de suivi académique ou national des absences en EPS.

      Un arrêté de 1989 prévoit l'adaptation de la pratique en cas d'inaptitude partielle, soulignant la nécessité d'un suivi statistique et pédagogique, ainsi qu'une sensibilisation des médecins.

      Hétérogénéité des politiques sportives: Malgré des efforts récents, les politiques sportives peinent à cibler efficacement des publics hétérogènes.

      Structure du tissu associatif sportif: Une majorité des clubs sportifs sont de proximité (< 100 licenciés) et représentent une part significative des licenciés (66%), mais leur poids économique est plus faible (31%) comparé aux clubs intermédiaires et élite.

      2. Santé mentale et Maisons des Adolescents (MDA)

      Rôle essentiel des MDA: Les MDA jouent un rôle d'écoute, d'évaluation et d'orientation pour les jeunes en difficulté. L'accompagnement individuel permet de les diriger vers les solutions les plus adaptées.

      Des témoignages soulignent l'impact positif des MDA : "Depuis la première fois que je suis venue ici, tout a changé et en bien, les personnes qui m’ont suivie m’ont beaucoup aidée et montré les démarches à suivre pour mon cas." (une femme de 18 ans).

      Pluridisciplinarité et orientation sanitaire: Les MDA regroupent des professionnels de différentes disciplines (médecins, psychologues, infirmiers, éducateurs spécialisés), ce qui leur donne une orientation principalement sanitaire, complétée par une dimension socio-éducative.

      Principaux sujets évoqués par les jeunes en MDA: Le mal-être, l'estime de soi, l'anxiété sont les sujets les plus fréquemment abordés (72%), suivis des relations familiales (21%) et de la scolarité (10%).

      Manque de connaissance des MDA par les jeunes: Une part importante des jeunes ne sait pas ce qu'est une MDA : "À la question « savez-vous ce qu’est une MDA ? », 37 % « non pas du tout »."

      Accessibilité géographique inégale: L'implantation des MDA dans les grandes villes garantit l'accès à de nombreux jeunes, mais elles sont moins accessibles en zones rurales.

      Des initiatives "d'aller-vers" et des équipes mobiles se développent pour réduire les zones non couvertes.

      "Il faudrait qu’il y ait des MDA dans plus de villes car pas facile de faire 30 minutes de route quand on habite en campagne et qu’il n’y a pas de bus. Ou un bus itinérant" (parent d’une fille de 13 ans).

      Coordination avec d'autres structures: Une meilleure articulation et complémentarité entre les MDA et les

      Points d'Accueil et d'Écoute Jeunes (PAEJ) sont nécessaires pour une meilleure lisibilité pour le public et les partenaires.

      Financements en hausse mais hétérogènes: Les MDA sont principalement financées par les Agences Régionales de Santé (ARS), les départements et, marginalement, le bloc communal et les régions.

      Malgré une augmentation des financements suite aux Assises de la santé mentale et de la psychiatrie en 2021, l'hétérogénéité des modalités de pilotage et la souplesse du cahier des charges ne garantissent pas une harmonisation des ressources ni une offre proportionnée aux besoins des territoires.

      Nécessité d'évaluer l'impact des MDA: L'ANMDA est favorable à une évaluation scientifique de l'impact des MDA pour valoriser leurs résultats et identifier des axes d'amélioration.

      Augmentation des troubles psychiques: La pandémie et des facteurs à plus long terme (anxiété liée aux écrans, écoanxiété, violences) ont entraîné une augmentation des troubles psychiques chez les jeunes, avec une hausse notable des prescriptions de psychotropes, surtout chez les jeunes filles.

      Renforcement du dispositif "Mon soutien psy":

      L'assurance maladie contribue au renforcement du dispositif "Mon soutien psy" en augmentant le nombre de séances prises en charge et en facilitant l'accès direct aux psychologues.

      3. Addictions chez les jeunes

      Consommation en baisse chez les mineurs, préoccupante chez les majeurs: Une baisse de la consommation d'alcool et de cannabis est observée chez les mineurs depuis 2010, mais la consommation d'alcool et de drogues illicites chez les 15-24 ans en France reste supérieure à la moyenne de l'Union européenne.

      Estimation du nombre de jeunes souffrant d'addictions: Plusieurs méthodes d'estimation donnent des chiffres variables, soulignant la complexité de cette évaluation.

      L'OFDT estime qu'un pourcentage significatif des jeunes de 17 ans présente un risque élevé d'usage problématique ou de dépendance au cannabis.

      Risques liés à la consommation de cannabis: L'usage précoce et régulier de cannabis est un facteur de risque de troubles psychiques et socio-comportementaux.

      Sous-dimensionnement des dispositifs spécifiques:

      Les Consultations Jeunes Consommateurs (CJC), dispositif spécifique aux jeunes, semblent sous-dimensionnées malgré leur utilité et pertinence reconnues par les ARS. "Enfin le seul dispositif spécifique aux jeunes - celui des « consultations jeunes consommateurs » (CJC), aujourd’hui au nombre de 260 (réparties en 540 points d’accueil) - paraît sous-dimensionné." Une évaluation nationale des CJC est nécessaire pour envisager leur développement.

      Manque de coordination et de données financières: Le financement des activités hospitalières liées aux addictions chez les jeunes manque de lisibilité, et il est difficile de calculer les coûts d'hospitalisation spécifiques.

      Il manque également un état des lieux national agrégé de l'offre médico-sociale destinée aux jeunes en état de dépendance.

      Stratégie interministérielle sans objectifs chiffrés clairs:

      La stratégie interministérielle de mobilisation contre les conduites addictives manque d'objectifs de santé publique clairs, notamment en termes de diminution de la consommation d'alcool et de drogues chez les jeunes.

      Importance de la prévention et de l'orientation: Les structures existantes devraient davantage jouer leur rôle de prévention et d'orientation, avec le soutien des ARS.

      Exemples internationaux de prévention: Les exemples du Danemark (programme MOVE) montrent l'efficacité d'une mobilisation de tous les acteurs autour d'un programme de prévention ambitieux.

      Débats autour de la légalisation du cannabis: La légalisation ou la dépénalisation du cannabis dans d'autres pays a souvent entraîné une hausse de sa consommation, avec des conséquences potentielles pour la lutte contre les addictions.

      4. Journée Défense et Citoyenneté (JDC)

      Évolution du contexte et des enjeux: Le contexte international actuel et la montée en puissance du Service National Universel (SNU) renouvellent les enjeux de la JDC, qui mérite d'être redéfinie. "Or, les contextes sociaux, nationaux et internationaux ont évolué depuis l'instauration de cette journée... ont renouvelé les enjeux de la JDC, qui mérite donc d'être redéfinie."

      Objectifs multiples et tensions: La JDC est à la fois un temps fort obligatoire du parcours citoyen, un outil de maintien du lien entre l'armée et la jeunesse, un moyen de rappeler le devoir de défense, et potentiellement un outil de recrutement pour les armées.

      La volonté du ministère des armées de "remilitariser" la JDC en l'orientant davantage vers le recrutement et le recensement des compétences s'écarte potentiellement de l'équilibre initial entre Défense et Citoyenneté.

      Recrutement : objectif de plus en plus assumé: Bien que le recrutement ne soit pas un objectif explicite du code du service national pour la JDC, les armées le considèrent indispensable pour atteindre leurs objectifs d'engagement. Une étude a établi une corrélation entre la participation à la JDC et le recrutement dans l'armée de terre.

      Adaptation et expérimentation de la JDC: Des évolutions sont en cours, avec une "JDC adaptée" et un projet de "JDC Nouvelle Génération" qui pourraient transformer profondément le contenu et les objectifs du dispositif.

      JDC en ligne pour les Français de l'étranger: La mise en place d'une organisation et la mobilisation des moyens nécessaires au déploiement de la JDC en ligne pour les jeunes Français résidant à l'étranger est une recommandation.

      Bilan mitigé du test d'illettrisme: Le test d'illettrisme réalisé lors de la JDC ne répond pas pleinement aux objectifs du ministère des armées et empiète sur le temps disponible pour les autres contenus.

      Sa suppression pourrait être envisagée sous réserve de modifications législatives.

      5. Les jeunes et l'impĂ´t

      Entrée progressive dans l'impôt: L'entrée des jeunes dans l'impôt est marquée par des disparités de revenus et dépend de plusieurs facteurs (études, charge de famille, âge).

      Le rattachement au foyer fiscal des parents ou l'imposition distincte constituent une spécificité française.

      Dispositifs atténuant l'impôt: Plusieurs dispositifs (exonérations, déductions, crédits d'impôt) atténuent l'impôt dû par les jeunes et leurs familles, notamment en lien avec les études, l'apprentissage, les stages et certaines formes de volontariat.

      Accès aux informations fiscales: La Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP) facilite l'accès des jeunes à leur espace particulier sur impots.gouv.fr, notamment par l'envoi d'un courrier dès l'âge de 20 ans.

      Imposition des jeunes mariés: Des règles spécifiques s'appliquent à l'imposition des jeunes mariés ou pacsés qui peuvent être rattachés au foyer fiscal de l'un ou l'autre de leurs parents sous forme d'abattement.

      6. Les jeunes et la justice pénale

      Rupture de la réponse pénale à la majorité: La réponse pénale face aux jeunes de 15 à 25 ans n'est pas homogène, marquée par une rupture lors du passage à la majorité. La justice des mineurs privilégie l'éducatif et l'individualisation, tandis que les jeunes majeurs relèvent du droit commun avec des peines de prison plus fréquentes. "Face aux jeunes de 15 à 25 ans, la réponse pénale n’est pas homogène... la réponse marque une rupture, les « jeunes majeurs » basculant dans le droit commun des procédures et des conditions d’exécution des peines."

      Évolution de la délinquance des mineurs: Si le nombre de mineurs condamnés pour crimes a diminué, la direction de la protection judiciaire de la jeunesse fait état d'une tendance à la hausse du nombre et des durées d'incarcération pour des faits d'une extrême violence.

      Atténuation de la responsabilité pénale des mineurs: Le code de la justice pénale des mineurs prévoit l'atténuation de la responsabilité des mineurs en fonction de leur âge et de leur discernement.

      Alternatives aux poursuites pour les mineurs: La réponse pénale privilégie davantage les alternatives aux poursuites pour les mineurs que pour les jeunes majeurs.

      Stabilité du taux de récidive: Le taux de jeunes de 15 à 25 ans condamnés en état de récidive ou de réitération légales reste stable autour de 45%, soulignant que la politique à l'égard des jeunes délinquants n'atteint pas pleinement ses objectifs de prévention de la récidive.

      Difficultés d'insertion des jeunes sortant de prison: Des études mettent en lumière les difficultés de santé mentale et d'insertion rencontrées par les jeunes sortant de prison.

      Nécessité de renforcer l'accompagnement et la coordination: L'action des services du ministère de la justice doit être articulée avec celle des autres acteurs (éducation, collectivités territoriales, aide sociale à l'enfance) et l'accompagnement des parents doit être renforcé. "Le principe de responsabilité parentale est inscrit dans le droit positif... C’est d’ailleurs en vertu de ce principe que l’aide sociale à l’enfance et la protection judiciaire de la jeunesse interviennent dans le milieu familial pour conforter, en premier lieu, le rôle des parents."

      Conseil des droits et devoirs des familles (CDDF): Ce dispositif de prévention de la délinquance, visant à impliquer les parents, a vu son instauration obligatoire dans les grandes communes supprimée en 2019.

      7. Éducation Artistique et Culturelle (EAC)

      Importance de l'accès à l'EAC: L'éducation artistique et culturelle est reconnue comme essentielle pour le développement des jeunes.

      Périmètre de l'EAC: Le périmètre de l'EAC s'étend au-delà des arts et lettres pour inclure la culture scientifique, le numérique et les médias.

      Organisation territoriale complexe: La gouvernance territoriale de l'EAC, basée sur des comités de pilotage régionaux et locaux, est mise en œuvre de manière diverse selon les territoires.

      8. Préoccupations des jeunes

      Inégalités sociales et environnement: Les préoccupations majeures des jeunes portent sur les inégalités sociales et les questions environnementales.

      Enjeux de sécurité: Les enjeux de sécurité, de liberté, de propriété et de résistance à l'oppression restent importants.

      En conclusion, ces sources mettent en évidence la complexité des enjeux liés à la jeunesse en France.

      Des efforts sont déployés dans de nombreux domaines, mais des défis persistent en termes de connaissance des publics, de ciblage des politiques, de coordination des acteurs, d'évaluation des dispositifs et d'adaptation aux évolutions sociétales.

      Une approche globale et concertée est nécessaire pour répondre efficacement aux besoins et aux aspirations des jeunes.

    1. Briefing Document : Analyse des enjeux et dispositifs relatifs Ă  la jeunesse en France

      Date : 2024-11-07

      Source : Excerpts from "https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2025-03/20250319-RPA2025-volume1_1.pdf" (Cour des Comptes, Rapport sur la politique en faveur de la jeunesse, mars 2025, Volume 1)

      Objet : Synthèse des principaux thèmes, idées et faits marquants concernant la politique en faveur de la jeunesse en France, tels qu'analysés par la Cour des Comptes.

      Public Cible : Toute personne intéressée par les politiques publiques relatives à la jeunesse (décideurs politiques, administrations, acteurs du secteur, chercheurs, etc.).

      Principaux Thèmes et Idées Clés :

      Le rapport de la Cour des Comptes met en lumière plusieurs aspects cruciaux de la politique en faveur de la jeunesse, allant du financement des dispositifs à l'accès aux droits, en passant par l'emploi, la formation, le logement et la mobilité.

      1. Complexité et Manque de Coordination des Dispositifs :

      Le paysage des dispositifs dédiés à la jeunesse est caractérisé par sa complexité et un manque de coordination.

      De nombreuses aides financières et dispositifs existent, souvent liés à l'âge et parfois au statut (étudiant, apprenti, demandeur d'emploi).

      Leur origine est diverse (État, régions, départements, communes, organismes divers), et leurs conditions d'obtention varient (âge, ressources, statut, domiciliation).

      Citation : "Il est difficile de dresser un tableau complet de ces aides, qui peuvent être présentées selon leur objet (logement, transports, sport, culture, prêt, aides, bourses, etc.), selon l’origine de l’aide (...), ou leur matérialité (...). Ces différentes catégories peuvent s’exclure mutuellement ou être cumulables, être soumises à des conditions (...) et varier sur les limites d’âge."

      Le rapport souligne un manque de coordination et de paramétrage des moyens déployés, ainsi qu'un pilotage davantage axé sur l'offre (cibles en volume) que sur les besoins et les résultats. La clarté et le partage des critères d'orientation des jeunes entre les acteurs sont également insuffisants.

      Citation : "Au-delà d’une refonte de la stratégie d’ensemble, les moyens déployés doivent être mieux coordonnés et paramétrés. La détermination des cibles nationales assignées à chaque dispositif ne repose pas sur une évaluation rigoureuse des besoins. Les règles de répartition territoriale des moyens ne garantissent pas une allocation optimale des ressources. Le pilotage par l’offre, fondé sur des cibles en volume pour chaque dispositif, doit céder la place à un pilotage par les besoins et les résultats."

      2. Définition Juridique de la Jeunesse et Droits :

      Le droit ne reconnaît pas une notion unique de "jeunesse", établissant une distinction radicale entre mineurs et majeurs (18 ans).

      Cependant, il existe une progressivité des compétences juridiques et sociales pour les mineurs dès 12 ans, créant une forme de "pré-majorité" avec des droits acquis selon l'âge, l'accord des parents ou les circonstances (soins médicaux, contraception, porter plainte, etc.).

      Citation : "Un premier constat s’impose : le droit ne connaît pas la notion de jeunesse. Il établit un partage radical entre mineurs et majeurs et concourt ainsi à définir deux grandes catégories juridiques de « jeunes » selon qu’ils ont atteint, ou non, 18 ans."

      3. Financement des Politiques Jeunesse :

      Les crédits budgétaires spécifiquement dédiés à la jeunesse restent marginaux et peu évolutifs, incitant les universités à se tourner vers des financements ponctuels via des appels à projets (Plan d'Investissement d'Avenir, France 2030).

      La pérennisation du financement des projets à moyen terme est une préoccupation.

      Le Document de Politique Transversale (DPT) "Politique en faveur de la jeunesse" présente les axes stratégiques et les crédits de l'État, mais il n'existe pas d'équivalent au niveau des collectivités territoriales et de la sécurité sociale, ce qui limite la vision globale des financements.

      Les dépenses de l'État en faveur des 15-25 ans concernent majoritairement l'éducation (enseignement scolaire et supérieur) et l'accompagnement des mutations industrielles (apprentissage). Des crédits importants sont également alloués via la mission Cohésion des territoires (aides personnelles au logement).

      Citation : "Cependant, les crédits budgétaires en question restent marginaux et peu évolutifs, ce qui a incité les universités à s’orienter vers les appels à projets du plan d’investissement d’avenir et du plan France 2030. Ceux-ci ont été déterminants pour mettre en place sur le terrain des projets structurants.

      Cependant, ces abondements extra-budgétaires ne sont attribués que pour une période donnée et les universités doivent désormais anticiper la façon dont elles financeront à moyen terme les projets en cours ou ceux qui restent à lancer."

      Citation : "Les crédits de l'État destinés aux 15-25 ans concernent massivement l’éducation, du lycée au supérieur."

      4. Inégalités Territoriales :

      La situation de la jeunesse varie considérablement d'un territoire à l'autre. L'indice de jeunesse révèle des "îlots de jeunesse" principalement autour des grandes métropoles.

      Les territoires ruraux sont confrontés à des défis spécifiques en matière d'accès à l'enseignement supérieur et à l'emploi.

      Citation : "Ces tendances nationales sont variables d’un territoire à l’autre. À l’échelle départementale, en 2023, les 15-29 ans représentaient moins de 15 % de la population dans 30 départements, et plus de 20 % pour dix d’entre eux."

      5. L'Obligation de Formation pour les 16-18 Ans :

      Le rapport analyse la mise en œuvre de l'obligation de formation pour les jeunes de 16 à 18 ans.

      Si des solutions sont proposées majoritairement via les dispositifs d'insertion professionnelle de droit commun (Pacea, CEJ), des écarts importants existent dans le repérage des jeunes concernés.

      La coordination avec les départements, qui ont un rôle dans les politiques sociales, n'est pas toujours systématique.

      Citation : "Contrairement à ce que suggère son intitulé, celle-ci consiste au moins autant à accompagner qu’à former les jeunes concernés."

      6. Réussite dans l'Enseignement Supérieur :

      Malgré les dispositifs d'accompagnement (plan "Réussir en licence", loi ORE), le taux de diplomation en licence en trois ans reste inférieur à 50%.

      La performance des formations en termes de réussite étudiante est progressivement intégrée dans l'allocation des ressources aux universités via les contrats d'objectifs, de moyens et de performance (COMP).

      Le rapport plaide pour une meilleure visibilité des dispositifs de prévention de l'échec et un suivi statistique consolidé.

      Citation : "Globalement, depuis la mise en place du plan « Réussir en licence », en 2007, et l’entrée en vigueur de la loi du 8 mars 2018 relative à l’orientation et à la réussite (ORE), la part des étudiants ayant obtenu un diplôme de licence en trois ans a progressé de 5,8 points entre la cohorte 2013 et la cohorte 2019."

      7. Accès des Jeunes Ruraux à l'Enseignement Supérieur :

      L'accès est limité par une offre de formation de proximité restreinte et des freins socio-économiques (revenus plus faibles, éloignement géographique).

      Les dispositifs d'aide aux étudiants ne prennent que faiblement en compte le critère d'éloignement.

      Le rapport recommande de simplifier la gestion des aides et de revoir les modalités d'attribution pour mieux intégrer l'éloignement.

      Citation : "L’accès des jeunes issus des territoires ruraux à l’enseignement supérieur est un enjeu majeur de cohésion sociale et territoriale.

      Or, cette problématique est aujourd’hui faiblement prise en compte par les politiques publiques."

      8. Insertion Professionnelle et Dispositifs d'Accompagnement :

      Le rapport analyse l'impact des différents dispositifs d'insertion (Pacea, CEJ, AIJ).

      Il souligne les biais potentiels liés aux cibles en volume fixées nationalement, qui peuvent inciter les opérateurs à orienter les jeunes vers certains dispositifs pour atteindre leurs objectifs de financement, plutôt qu'en fonction des besoins réels.

      Le pilotage par l'offre est critiqué au profit d'un pilotage par les besoins et les résultats.

      Citation : "La montée en charge du CEJ s’est par exemple opérée au détriment de l’AIJ (France Travail) et du Pacea (missions locales), dispositifs préexistants et de moindre intensité : il est possible qu’une partie des jeunes orientés vers le CEJ l’aient été moins parce qu’ils avaient réellement besoin d’un accompagnement intensif que parce que les prescripteurs étaient soucieux d’atteindre leurs objectifs."

      9. Logement des Jeunes :

      La politique du logement étudiant s'est longtemps concentrée sur les résidences universitaires.

      La garantie Visale est un dispositif important pour faciliter l'accès au logement des jeunes, mais elle rencontre parfois des réticences de la part des bailleurs.

      Des dispositifs expérimentaux visent à accompagner globalement les jeunes précaires, où le logement est un outil de stabilisation. Une meilleure coordination locale et la mobilisation du foncier universitaire sont encouragées.

      Citation : "Depuis le début des années 2010, le logement étudiant à vocation sociale fait l’objet d’objectifs de production à travers des plans gouvernementaux..."

      10. Mobilité des Jeunes et Transports Collectifs :

      Le droit à la mobilité, bien que général, a des implications pour les jeunes. Les politiques tarifaires des autorités organisatrices de mobilité (AOM) pourraient être mieux ciblées.

      Des initiatives temporaires comme les Pass Jeunes et le Pass Rail ont montré leur succès.

      Le développement de l'offre de transports collectifs vers les zones périurbaines et rurales est un enjeu majeur pour l'égalité d'accès.

      Citation : "Le droit aux transports pour tous est inscrit dans la loi depuis 1982.

      Il a été transformé en un droit à la mobilité en 2019 qui ne concerne pas spécifiquement les jeunes, sauf pour les transports scolaires."

      11. Jeunes Majeurs Sortant de l'Aide Sociale Ă  l'Enfance (ASE) :

      La loi du 7 février 2022 a renforcé le droit à l'accompagnement pour les jeunes majeurs sortant de l'ASE, mais des disparités persistent dans les niveaux de prise en charge selon les départements.

      La notion de "contrat jeune majeur" est variable.

      L'accès au droit commun (insertion, logement) pour ces jeunes doit être renforcé.

      Le pilotage des dispositifs et le suivi de l'atteinte des objectifs sont souvent insuffisants.

      Citation : "Les jeunes majeurs issus de l’aide sociale à l’enfance (ASE), et plus largement tout jeune de 18 à 21 ans sans « ressources ou soutien familial suffisants », sont pris en charge à leur demande par les départements en application de l’article L. 222-5 du code de l’action sociale et des familles."

      Conclusion :

      Le rapport de la Cour des Comptes dresse un tableau complexe de la politique en faveur de la jeunesse en France.

      Il met en évidence la nécessité d'une meilleure coordination et d'un pilotage axé sur les besoins et les résultats, d'une prise en compte accrue des inégalités territoriales, et d'un renforcement de l'accès aux droits pour tous les jeunes, en particulier ceux en situation de vulnérabilité.

      La simplification et la clarification des dispositifs, ainsi qu'une vision globale du financement, apparaissent comme des leviers essentiels pour améliorer l'efficacité et l'équité des politiques publiques dédiées à la jeunesse.

    2. le document contient plusieurs éléments spécifiques concernant la santé des jeunes :

      • Le document souligne l'importance des politiques de prĂ©vention pour la santĂ© physique et mentale des jeunes.

      Il note que si les jeunes peuvent sembler en meilleure santé que les adultes en raison de leur âge, la réalité quotidienne peut être différente, avec des conduites à risque nécessitant des réponses publiques adaptées.

      • Le renforcement et un meilleur ciblage du volet prĂ©ventif des politiques de santĂ© sont nĂ©cessaires, qu'il s'agisse d'encourager la pratique sportive ou de prĂ©venir les addictions chez les jeunes.

      • Une approche transversale mobilisant tous les acteurs concernĂ©s (ministères, soignants, milieu Ă©ducatif, familles et jeunes eux-mĂŞmes) est nĂ©cessaire pour la santĂ© des jeunes.

      Les acteurs publics doivent garantir l'accès à des infrastructures d'écoute et d'aide et sensibiliser aux conséquences des mauvaises habitudes alimentaires, de l'inactivité et des addictions.

      • L'adolescence est une phase de questionnement et de vulnĂ©rabilitĂ© nĂ©cessitant un accompagnement adaptĂ©, et les maisons des adolescents sont en première ligne pour la prĂ©vention et l'accompagnement des problĂ©matiques adolescentes, offrant un environnement d'Ă©coute.

      La demande croissante et les difficultés d'accès aux professionnels de la santé mentale en font des acteurs incontournables.

      • La consommation de drogues et d'alcool pose un problème de santĂ© publique majeur en raison du risque d'addiction et des maladies associĂ©es.

      Les jeunes sont particulièrement vulnérables aux addictions, leur cerveau n'atteignant sa pleine maturité qu'à 25 ans.

      La France est l'un des pays d'Europe les plus concernés par la consommation de drogues et d'alcool chez les jeunes, mais l'offre de soins reste insuffisante.

      • L'obĂ©sitĂ© chez les jeunes est un enjeu de santĂ© publique, avec une progression plus rapide en Nouvelle-CalĂ©donie et en PolynĂ©sie française que dans l'hexagone.

      Elle est liée à une alimentation déséquilibrée, à la sédentarité et à une activité physique insuffisante, avec la précarité et l'environnement socio-économique et culturel comme facteurs aggravants.

      La prévention de l'obésité des jeunes n'est pas une priorité dans les programmes de santé de ces territoires.

      • Le document mentionne la nĂ©cessitĂ© de dĂ©finir une nouvelle stratĂ©gie nationale de lutte contre les addictions, en mettant l'accent sur la prĂ©vention, l'accompagnement et l'innovation, car les jeunes font partie des catĂ©gories les plus exposĂ©es et les inĂ©galitĂ©s d'accès aux soins et Ă  la prĂ©vention demeurent marquĂ©es.

      • Il est soulignĂ© que les jeunes devront faire face Ă  des dĂ©fis qui mettront Ă  l'Ă©preuve non seulement leurs compĂ©tences mais aussi leur santĂ© mentale et physique.

      • Le document indique que des articulations avec d'autres politiques publiques sont insuffisantes, notamment en matière de santĂ©, pour prĂ©venir l'entrĂ©e dans les parcours dĂ©linquants.

      • En Ă©cho aux analyses de la Cour soulignant l'importance de lutter contre les dĂ©terminismes sociaux et territoriaux, le ministre signale la mise en place d'une expĂ©rimentation d'une "option santĂ©" pour les Ă©lèves de la voie gĂ©nĂ©rale scolarisĂ©s dans des dĂ©serts mĂ©dicaux.

      • Pour les jeunes majeurs sortant de l'Aide Sociale Ă  l'Enfance (ASE), le document mentionne la complexitĂ© de la prise en charge des doubles vulnĂ©rabilitĂ©s liĂ©es au handicap ou Ă  la psychiatrie, avec des acteurs de chaque secteur s'inscrivant dans des logiques diffĂ©rentes, sans interconnexion des systèmes d'information et sans harmonisation des modalitĂ©s d'action.

      Départements de France revendique une stratégie interministérielle (solidarité, santé, handicap et éducation) pour ces enfants, qui représentent un quart des dispositifs de l'ASE.

      Les départements ne disposent pas des structures ni des personnels pour répondre aux besoins spécifiques des jeunes relevant du médico-social et de la pédopsychiatrie.

  6. Feb 2025
  7. Dec 2024
    1. Sommaire Minuté des Temps Forts :

      Introduction (0:00 - 2:52)

      • Le vice-prĂ©sident du Conseil d’État ouvre la sĂ©ance en soulignant le caractère novateur de cette prĂ©sentation publique du rapport d’activitĂ©.
      • Il met en avant l’objectif de l'Ă©vĂ©nement : rendre plus accessible et visible l’activitĂ© du Conseil d’État en 2023.
      • Il prĂ©sente le dĂ©roulement de la rencontre, avec deux tables rondes dĂ©diĂ©es aux grandes dĂ©cisions/avis de l’annĂ©e, et Ă  l’office du juge.

      Présentation des Quatre Missions du Conseil d’État (2:52 - 11:17)

      • Le vice-prĂ©sident dĂ©taille les quatre missions du Conseil d’État :
        • Mission prospective (2:52 - 4:18): Le Conseil d'État peut de sa propre initiative alerter les pouvoirs publics sur des rĂ©formes nĂ©cessaires. Exemple : l'Ă©tude annuelle 2023 sur le dernier kilomètre des politiques publiques.
        • Mission consultative (4:18 - 6:22): Le Conseil d’État conseille le gouvernement sur des projets de lois, d'ordonnances et de dĂ©crets. Exemples d'avis importants rendus en 2023.
        • Mission juridictionnelle (6:22 - 8:05): Le juge administratif (tribunaux administratifs, cours administratives d'appel, Conseil d'État, etc.) contrĂ´le la lĂ©galitĂ© des actes administratifs. Forte augmentation de l'activitĂ© contentieuse, notamment des rĂ©fĂ©rĂ©s.
        • Mission de gestion (8:05 - 11:17): Le Conseil d'État gère l’ensemble de la juridiction administrative. AmĂ©lioration des ressources numĂ©riques, accueil des justiciables, opĂ©rations immobilières, rĂ©ponse aux Ă©vĂ©nements exceptionnels, sĂ©curitĂ© des juridictions, promotion de l'Ă©galitĂ©.

      L'Étude Annuelle et ses Suites (11:17 - 12:02)

      • L'Ă©tude 2023 portait sur le dernier kilomètre des politiques publiques.
      • Le Conseil d’État a prĂ©sentĂ© ses conclusions et recommandations Ă  divers acteurs (DĂ©fenseur des Droits, CESE, parlementaires, administrations, etc.).

      L’Activité Internationale du Conseil d’État (12:02 - 13:12)

      • Importance des Ă©changes avec des partenaires Ă©trangers, notamment via des sĂ©minaires bilatĂ©raux (exemples : Suède, Allemagne, Pologne).
      • Ces Ă©changes enrichissent le travail du Conseil d’État, notamment grâce Ă  l'apport du droit comparĂ©.

      Conclusion et Introduction de la Première Table Ronde (13:12 - 14:58)

      • Le vice-prĂ©sident conclut son propos en soulignant l'intensitĂ© de l’activitĂ© de la juridiction administrative.
      • Il met en avant la nouvelle obligation de serment pour les magistrats administratifs, symbole de leur engagement dĂ©ontologique.
      • Il passe ensuite la parole Ă  la prĂ©sidente de la section des Ă©tudes, de la prospective et de la coopĂ©ration pour introduire la première table ronde sur les grandes dĂ©cisions et les grands avis de 2023.

      Première Table Ronde : Grandes Décisions et Grands Avis de 2023 (14:58 - 40:16)

      • Intervention du prĂ©sident de la section du contentieux (14:58 - 21:14):
        • Contentieux de l’environnement : dĂ©cisions importantes sur la pollution de l'air, les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre, et les pĂŞches accidentelles de cĂ©tacĂ©s.
        • LibertĂ©s publiques : dĂ©cisions sur la dissolution d’associations (dont "Les Soulèvements de la Terre") et sur l'interdiction du port de signes religieux.
        • Droit du travail : prĂ©cisions sur les obligations en matière de risques psychosociaux dans les plans de sauvegarde de l'emploi.
        • Droit des contrats : prĂ©cisions sur la prescription en matière d'ententes anticoncurrentielles.
      • Intervention de la prĂ©sidente de la Cour Administrative d'Appel de Versailles (21:14 - 29:48):
        • Usage de la langue française : dĂ©cisions rappelant le français comme langue unique de la RĂ©publique, censurant l'usage de langues rĂ©gionales et l'Ă©criture inclusive.
        • Environnement : dĂ©cisions sur l'indemnisation des prĂ©judices liĂ©s Ă  la pollution atmosphĂ©rique, et sur le contrĂ´le des "mĂ©ga-bassines".
      • Intervention du prĂ©sident de la Cour Nationale du Droit d'Asile (29:48 - 35:58):
        • Conflits armĂ©s : application de la protection subsidiaire, notamment pour HaĂŻti et l'Ukraine (violence d'intensitĂ© exceptionnelle). Première application du rĂ©gime de protection pour refus de mobilisation pour crime de guerre.
        • Protection des personnes persĂ©cutĂ©es : extension de la protection aux personnes persĂ©cutĂ©es en raison de leur orientation sexuelle ou de genre.
        • Questions procĂ©durales : traitement des demandes d'asile pour les familles, et irrecevabilitĂ© du recours en tierce opposition.
      • Intervention du prĂ©sident de la section des finances (35:58 - 40:16):
        • Exemple de l'avis sur le projet de loi constitutionnelle sur le droit Ă  l'IVG:
          • ClartĂ© de l'expression, lisibilitĂ© et niveau d'expression adaptĂ© Ă  la norme constitutionnelle.
          • CohĂ©rence du dispositif juridique et insertion constitutionnelle.
          • Analyse des consĂ©quences de la disposition.
          • Prise en compte du droit international.
        • RĂ´le du Conseil d'État : apporter une sĂ©curitĂ© juridique au gouvernement et clarifier le dĂ©bat politique.

      Deuxième Table Ronde : L’Office du juge administratif (40:17 - 1:13:33)

      • Introduction par la prĂ©sidente de la section des Ă©tudes, de la prospective et de la coopĂ©ration (40:17 - 42:40):

        • L'office du juge administratif a Ă©tĂ© revisitĂ© en 2023 Ă  travers des dĂ©cisions de l'assemblĂ©e du contentieux, des groupes de travail, et le colloque annuel.
        • ActualitĂ© du sujet : critiques sur un juge administratif parfois perçu comme trop suiviste ou trop interventionniste.
      • Intervention de la prĂ©sidente du Tribunal Administratif de Versailles (42:40 - 51:14):

        • Le juge des rĂ©fĂ©rĂ©s :
          • Forte augmentation du nombre de rĂ©fĂ©rĂ©s, expression d'une demande sociale rĂ©elle.
          • Exemple des rĂ©fĂ©rĂ©s "rendez-vous prĂ©fecture", illustration d'un rĂ´le d'aiguillon de l'administration.
          • Exemple du rĂ©fĂ©rĂ© libertĂ© sur les conditions de dĂ©tention Ă  la prison de Bois-d'Arcy, dĂ©montrant la prĂ©cision et le suivi des injonctions.
        • Le juge de l’urbanisme:
          • DifficultĂ© de concilier l'objectif de juger rapidement avec la complexitĂ© des dossiers et la nĂ©cessitĂ© de la rĂ©gularisation.
      • Intervention du prĂ©sident de l'Ordre des avocats au Conseil d'État et Ă  la Cour de cassation (51:15 - 59:22):

        • Impact du pragmatisme accru du juge administratif sur la stratĂ©gie des avocats.
        • Exemples : hiĂ©rarchisation des moyens, recours pour excès de pouvoir dynamique, importance de l'injonction.
        • L'avocat doit s'adapter Ă  l'Ă©volution de l'office du juge pour maximiser l'effet concret de ses recours.
      • Intervention de la directrice des libertĂ©s publiques et des affaires juridiques au ministère de l'IntĂ©rieur (59:22 - 1:08:08):
        • Trois Ă©volutions majeures pour l’administration : pragmatisme, pĂ©dagogie, rĂ©activitĂ©.
        • Exemples de pragmatisme: jurisprudence Mirjan et Antony, balance des intĂ©rĂŞts dans les rĂ©fĂ©rĂ©s prĂ©contractuels, importance de la sĂ©curitĂ© juridique.
        • Exemples de pĂ©dagogie et de rĂ©activitĂ© : dĂ©cisions claires et rendues rapidement, adaptation aux situations d’urgence.
        • BĂ©mol : le succès du rĂ©fĂ©rĂ© libertĂ© peut limiter le dĂ©veloppement de la jurisprudence de fond.
      • Intervention d'un professeur de droit public Ă  Sciences Po (1:08:08 - 1:11:16):
        • L'utilisation de l'expression "office du juge" est rĂ©cente et s'est dĂ©veloppĂ©e avec les nouveaux outils du juge administratif (injonctions, rĂ©fĂ©rĂ©s).
        • Trois tensions illustrĂ©es par la jurisprudence :
          • ÉgalitĂ© vs. SĂ©curitĂ© juridique
          • Positionnement du juge vis-Ă -vis de l'administration active et du pouvoir politique
          • Articulation entre les impĂ©ratifs de lĂ©galitĂ©, d'efficacitĂ© de l'action administrative, et de protection des administrĂ©s.
      • Conclusion et remarques de la prĂ©sidente de la section des Ă©tudes, de la prospective et de la coopĂ©ration (1:11:16 - 1:13:33):
        • PrĂ©cisions sur les limites de l'injonction et l'articulation avec la jurisprudence sur les politiques publiques.
        • Le juge administratif est de plus en plus un "juge de l'actualitĂ©" en raison du raccourcissement des dĂ©lais de jugement.

      Questions de la Salle (1:13:34 - 1:19:02)

      • Suivi de l'exĂ©cution des injonctions : exemple de la prison de Bois-d'Arcy. Importance de la DĂ©lĂ©gation Ă  l'exĂ©cution des dĂ©cisions de justice.
      • Diffusion des travaux des groupes de travail sur l'office du juge.
      • Nouvelles innovations de la Cour nationale du droit d'asile, notamment en matière de protection pour refus de mobilisation pour crime de guerre.
  8. Nov 2024
    1. Informations utiles pour une fédération de parents d'élèves

      Le rapport du Défenseur des droits présente de nombreux éléments pertinents pour une fédération de parents d'élèves intervenant à différents niveaux du système éducatif. Voici quelques points clés, avec les pages correspondantes pour approfondir :

      1. Droit à l'éducation (pages 27-32, 36-53):

      • DifficultĂ©s d'affectation au lycĂ©e :

      Le rapport dénonce le nombre croissant d'élèves sans affectation au lycée à la rentrée, notamment en filières professionnelles et technologiques.

      Cette situation, qui porte atteinte au droit à l'éducation et à l'intérêt supérieur de l'enfant, nécessite des mesures d'anticipation, d'adaptation du calendrier et d'accompagnement des élèves concernés.

      • Dysfonctionnements du processus Affelnet : L'institution pointe des erreurs dans le processus Affelnet, affectant l'orientation des Ă©lèves.

      La transparence, la prise en compte des résultats scolaires et la rectification des erreurs sont cruciales.

      • Droit aux loisirs, au sport et Ă  la culture :

      Le rapport met en lumière les obstacles à l'accès à ces activités, particulièrement pour les enfants en situation de précarité.

      L'accès équitable pour tous, en tenant compte de la diversité des situations, est essentiel.

      2. Protection de l'enfance (pages 27-32, 50-53):

      • Le rapport alerte sur l'Ă©tat alarmant de la protection de l'enfance, avec des difficultĂ©s d'accès aux droits pour les enfants les plus vulnĂ©rables.

      • Il insiste sur la nĂ©cessitĂ© de mesures urgentes pour garantir les droits de tous les enfants, notamment en matière de protection contre les violences.

      3. Lutte contre les discriminations (pages 41-46, 65-73, 88):

      • Discriminations dans l'accès Ă  l'Ă©ducation : Le rapport dĂ©nonce les discriminations subies par certains enfants, notamment en raison de leur handicap, Ă©tat de santĂ© ou origine.

      • ContrĂ´les d'identitĂ© discriminatoires : Le DĂ©fenseur des droits reconnaĂ®t l'existence de ces pratiques et leur impact nĂ©gatif.

      • Proposition de loi sur les tests de discrimination :

      L'avis de la Défenseure des droits sur cette proposition est analysé, soulignant l'importance de l'efficacité et de la transparence des mesures correctives.

      • Discriminations envers les malades chroniques dans l'emploi :

      L'étude REACTAsie met en lumière les discriminations subies par les jeunes diplômés d'origine asiatique en France.

      • Actions de sensibilisation et de formation :

      Le rapport met en avant les initiatives menées par l'institution pour sensibiliser les acteurs locaux à la lutte contre les discriminations, notamment dans le domaine de l'éducation.

      4. Accès aux droits en Outre-mer (pages 24-35):

      • InĂ©galitĂ©s persistantes : Le rapport met en Ă©vidence les inĂ©galitĂ©s d'accès aux droits et services publics entre l'Outre-mer et l'Hexagone.

      • DifficultĂ©s spĂ©cifiques : Des difficultĂ©s spĂ©cifiques sont relevĂ©es dans le domaine Ă©ducatif, impactant la scolaritĂ© des enfants.

      • Adaptation du service public : L'institution prĂ©conise une adaptation profonde du service public pour rĂ©pondre aux besoins des populations ultramarines.

      5. Actions de proximité (pages 60-62, 104-125):

      • France Services : Le rapport souligne l'importance de ce programme pour l'accès aux droits et services publics, et encourage la prĂ©sence de permanences du DĂ©fenseur des droits dans ces structures.

      • Permanences de proximitĂ© : L'institution met en avant le dĂ©veloppement de ses permanences, notamment dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, pour se rapprocher des publics Ă©loignĂ©s des droits.

      • OpĂ©ration "Place aux droits !" : Cette initiative vise Ă  promouvoir l'accès aux droits auprès des jeunes et des familles, notamment en banlieue.

      6. Coopération avec les acteurs locaux (pages 60-62, 128-130):

      • Importance des partenariats : Le rapport met en avant la collaboration avec les collectivitĂ©s territoriales, les associations et les professionnels pour amĂ©liorer l'accès aux droits.

      • RĂ©seaux de mĂ©diation : L'institution encourage la mise en place de rĂ©seaux locaux de mĂ©diation pour favoriser la rĂ©solution amiable des litiges.

      7. Rôle du Défenseur des droits (pages 23, 130-137):

      • DĂ©fense des droits des enfants : L'institution rappelle son rĂ´le dans la dĂ©fense des droits de l'enfant et son engagement pour l'amĂ©lioration du système Ă©ducatif.

      • Lutte contre les discriminations : Le DĂ©fenseur des droits se positionne comme acteur clĂ© de la lutte contre les discriminations, notamment dans le domaine de l'Ă©ducation.

      • Accompagnement des lanceurs d'alerte : Le rapport dĂ©crit le rĂ´le de l'institution dans la protection des lanceurs d'alerte, notamment dans le domaine de l'Ă©ducation.

      Ces éléments offrent à une fédération de parents d'élèves un cadre de référence pour ses actions, lui permettant d'identifier les problématiques, de formuler des recommandations et de construire des partenariats pertinents.

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:03:40][^2^][2]:

      Le rapport annuel sur l'état de la France (RAEF) 2024, présenté par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), se concentre sur la crise démocratique et propose des solutions pour y remédier.

      Moments forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction du rapport * Présentation du CESE * Objectif du rapport * Thème de la démocratie + [00:00:27][^4^][4] Structure du rapport * Sondage sur le bien-être * Focus thématiques * Indicateurs pertinents + [00:01:16][^5^][5] Constatations principales * Corrélation entre inégalités et confiance * 75% des citoyens ne font pas confiance aux politiques * 25% ne se sentent pas appartenir à la société + [00:02:00][^6^][6] Approfondissement des inégalités * Analyse fine des inégalités * Importance de la proximité * Compréhension des difficultés spécifiques + [00:02:28][^7^][7] Participation citoyenne * Désir de participation aux décisions * Engagement des citoyens * Importance des sujets techniques + [00:03:01][^8^][8] Vision politique * Besoin de sortir de l'urgence * Construction d'un projet de société * Importance d'une vision à moyen et long terme

  9. Oct 2024
    1. Analyse du "Film annuel des personnels de direction" de l'IH2EF Ce document est une analyse du "Film annuel des personnels de direction", une ressource professionnelle mise à disposition par l'Institut des hautes études de l'éducation et de la formation (IH2EF) à destination des chefs d'établissements scolaires, adjoints et experts.

      Thèmes principaux:

      Outil pratique et évolutif: Le "Film annuel" se veut un outil pratique pour les personnels de direction. Il est mis à jour annuellement par un collectif d'experts et de professionnels. Un rappel mensuel, intégrable à un agenda numérique, permet de suivre les fiches tout au long de l'année scolaire.

      Organisation et pilotage de l'EPLE: La ressource propose un corpus de fiches classées par ordre alphabétique ou par missions, couvrant un large éventail d'activités et de missions transversales inhérentes à la gestion d'un établissement scolaire.

      Fiches détaillées et ancrées dans la législation: Chaque fiche comprend des "textes officiels" pour faciliter l'application de la législation en vigueur. Une capsule vidéo explicative sur la hiérarchie des normes, présentée par Raphaël Matta-Duvignau, maître de conférences en droit public, permet une meilleure compréhension des textes juridiques.

      Ressources complémentaires : En complément des fiches, l'IH2EF propose des podcasts thématiques qui approfondissent certains sujets clés du "Film annuel", tels que le leadership du chef d'établissement, le pilotage de la vie scolaire, le conseil de discipline, et le bien-être des élèves et des personnels. Idées et faits importants:

      Importance de la hiérarchie des normes: Le "Film annuel" met l'accent sur l'importance de la hiérarchie des normes en droit français. Cette approche permet de situer chaque texte officiel dans son contexte juridique et d'en saisir la portée.

      Approche par missions: Le classement des fiches par missions permet aux personnels de direction de naviguer facilement dans le "Film annuel" et de trouver rapidement les informations relatives à leurs besoins spécifiques.

      Appui aux missions clés: Les fiches abordent un large éventail de sujets cruciaux pour la bonne gestion d'un EPLE, de la planification de l'année scolaire à la gestion financière, en passant par la sécurité et les relations avec l'environnement.

      Importance du bien-être au sein de l'EPLE: Le "Film annuel" et les podcasts associés accordent une place importante au bien-être des élèves et des personnels, soulignant l'impact positif de ce dernier sur la réussite scolaire et la qualité de vie au travail. Exemples de citations:

      "Chaque fiche est mise à jour une fois par an par un collectif de chefs d'établissements, adjoints et experts." (Présentation du "Film annuel")

      "Pour mieux aborder cette partie [les textes officiels], vous orienter dans les nombreux textes de loi et vous permettre d’appliquer au mieux la législation en vigueur, nous vous invitons à visionner cette capsule vidéo riche d’enseignements juridiques." (Présentation des fiches du "Film annuel")

      "Qu'il s'agisse de la circulaire de rentrée 2022 ou de la lettre aux professeurs de juin 2022, Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse, place le bien-être des enfants à l’école comme l’un des quatre axes prioritaires des grandes directions stratégiques du ministère." (Podcast "Le bien-être des élèves et des personnels") Conclusion:

      Le "Film annuel des personnels de direction" de l'IH2EF se présente comme une ressource complète et régulièrement mise à jour pour accompagner les personnels de direction dans leurs missions. Son approche pratique, son ancrage dans la législation et la richesse des ressources complémentaires en font un outil précieux pour la gestion quotidienne et stratégique des établissements scolaires.

      Quiz Répondez aux questions suivantes en 2-3 phrases.

      • Quel est l'objectif principal du Film annuel des personnels de direction ?
      • Comment le Film annuel est-il structurĂ© pour faciliter la consultation tout au long de l'annĂ©e scolaire ?
      • Quelle nouveautĂ© pour l'annĂ©e scolaire 2024-2025 facilite l'intĂ©gration du Film annuel dans le quotidien des personnels de direction ?
      • En quoi la vidĂ©o de RaphaĂ«l Matta-Duvignau peut-elle ĂŞtre utile pour comprendre les fiches du Film annuel ?
      • De combien de rubriques se compose chaque fiche du Film annuel ?
      • Nommez trois missions des personnels de direction abordĂ©es dans les fiches du Film annuel.
      • Quelle est la particularitĂ© des podcasts du Film annuel par rapport aux fiches ?
      • Citez deux thĂ©matiques abordĂ©es dans les podcasts du Film annuel.
      • Quel est l'objectif de la sĂ©rie de podcasts sur le leadership du chef d'Ă©tablissement ?
      • Comment les podcasts sur le conseil de discipline abordent-ils la dimension Ă©ducative de cette instance ?

      Corrigé du Quiz

      Le Film annuel des personnels de direction a pour objectif de fournir une ressource professionnelle aux personnels de direction, regroupant des informations et conseils pour les accompagner dans leurs missions tout au long de l'année.

      Le Film annuel est structuré sous forme calendaire, avec des fiches ciblant des activités ou missions spécifiques à chaque période de l'année. La nouveauté pour l'année scolaire 2024-2025 est la possibilité d'intégrer des rappels mensuels du Film annuel à un agenda numérique grâce à un fichier .ics. La vidéo de Raphaël Matta-Duvignau explique la hiérarchie des normes juridiques, ce qui permet de mieux comprendre la partie "textes officiels" des fiches du Film annuel.

      Chaque fiche du Film annuel se compose de 4 rubriques. Exemples de missions abordées dans les fiches : Conduire la politique pédagogique et éducative de l'EPLE, Planifier l'année scolaire, Conduire la politique financière et garantir la sécurité en EPLE.

      Les podcasts du Film annuel offrent une approche complémentaire aux fiches en proposant des analyses approfondies et des témoignages d'experts sur des thématiques spécifiques.

      Exemples de thématiques abordées dans les podcasts : Le leadership du chef d'établissement, Mobiliser et faire vivre le collectif, Le pilotage de la vie scolaire. La série de podcasts sur le leadership du chef d'établissement vise à aider les personnels de direction à mieux comprendre ce concept et à l'appliquer dans leur contexte professionnel.

      Les podcasts sur le conseil de discipline insistent sur l'importance de la dimension éducative de cette instance, en soulignant la nécessité de concilier sanction et accompagnement de l'élève.

      Sujets de dissertation

      Analysez l'évolution du rôle du personnel de direction dans le système éducatif français à la lumière des informations présentées dans le "Film annuel". En vous appuyant sur les ressources du "Film annuel", discutez des défis et des opportunités liés à la mise en place d'une politique pédagogique et éducative inclusive au sein d'un EPLE.

      Comment le "Film annuel" peut-il contribuer au développement professionnel et au sentiment d'efficacité personnelle des personnels de direction ? Le "Film annuel" met l'accent sur l'importance du travail collaboratif. Explorez les différents aspects de cette collaboration au sein de l'EPLE et son impact sur la réussite des élèves.

      À la lumière des informations présentées dans le "Film annuel", discutez de l'importance de la communication et des relations avec l'environnement extérieur pour un établissement scolaire.

      Glossaire des termes clés

      • EPLE: Établissement public local d'enseignement.
      • DHG: Dotation horaire globale.
      • TRM: Taux de rĂ©duction moyen.
      • ATSS: Agents territoriaux spĂ©cialisĂ©s des Ă©coles maternelles.
      • ENT: Espace numĂ©rique de travail.
      • CESCE: ComitĂ© d'Ă©ducation Ă  la santĂ©, Ă  la citoyennetĂ© et Ă  l'environnement.
      • CVC: Conseil de la vie collĂ©gienne.
      • CVL: Conseil de la vie lycĂ©enne.
      • DNB: DiplĂ´me national du brevet.
      • CFG: Certificat de formation gĂ©nĂ©rale.
      • CAP: Certificat d'aptitude professionnelle.
      • Bac GT: BaccalaurĂ©at gĂ©nĂ©ral et technologique.
      • BTS: Brevet de technicien supĂ©rieur.
      • PFMP: PĂ©riodes de formation en milieu professionnel.
      • ULIS: UnitĂ©s localisĂ©es pour l'inclusion scolaire.
      • APADHE: Accompagnement pĂ©dagogique Ă  domicile Ă  l'hĂ´pital ou Ă  l'Ă©cole.
      • CUFPA: Contribution unique Ă  la formation professionnelle et Ă  l'alternance.

      FAQ - Le Film annuel des personnels de direction

      1. Qu'est-ce que le Film annuel des personnels de direction ?

      Le Film annuel est une ressource professionnelle destinée aux personnels de direction des établissements scolaires. Il se présente sous forme de fiches thématiques, mises à jour annuellement, qui couvrent un large éventail d'activités et de missions transversales. Ces fiches sont élaborées par un collectif composé de chefs d'établissements, d'adjoints et d'experts.

      1. Quelles sont les nouveautés du Film annuel pour l'année scolaire 2024-2025 ?

      Un nouvel outil a été mis en place pour faciliter l'intégration des rappels mensuels du Film annuel dans votre agenda numérique. Chaque premier jour ouvrable du mois, recevez un rappel pour consulter les fiches mensuelles et simplifier votre gestion des tâches essentielles. Un guide d'utilisation est disponible sur le site.

      1. Comment les fiches du Film annuel sont-elles structurées, notamment la partie "Textes officiels" ?

      Chaque fiche comprend 4 rubriques, dont la rubrique "Textes officiels". Pour faciliter la compréhension et l'application des nombreux textes de loi, une capsule vidéo animée par Raphaël Matta-Duvignau, Maître de conférences en droit public, présente la hiérarchie des normes juridiques. Cette hiérarchie, développée par Hans Kelsen, permet de comprendre l'importance et la prévalence des différents textes juridiques.

      1. Comment accéder aux fiches du Film annuel ?

      Les fiches sont disponibles en ligne, classées par ordre alphabétique ou par missions des personnels de direction.

      1. Existe-t-il des ressources complémentaires au Film annuel ?

      Oui, le site propose également des podcasts thématiques qui complètent les informations des fiches. Ces podcasts abordent des sujets tels que le leadership du chef d'établissement, le pilotage de la vie scolaire, le conseil de discipline, le bien-être des élèves et des personnels, ou encore les punitions et sanctions à l'école.

      1. Qui sont les experts associés à l'IH2EF et quel est leur rôle dans l'élaboration du Film annuel ?

      L'IH2EF s'appuie sur un réseau d'experts associés, comme Raphaël Matta-Duvignau, spécialistes de l'éducation et du droit. Ils contribuent à la qualité et à la pertinence des informations délivrées dans le Film annuel, notamment en apportant leur expertise sur les aspects juridiques.

      1. À qui s'adresse le Film annuel et en quoi est-il utile ?

      Le Film annuel s'adresse à tous les personnels de direction des établissements scolaires. Il constitue un outil pratique et complet pour les accompagner dans leurs missions quotidiennes et les aider à appréhender les enjeux liés à la gestion d'un établissement.

      1. Où puis-je trouver plus d'informations sur l'IH2EF et ses activités ?

      Le site internet de l'IH2EF offre une présentation complète de l'institut, de ses missions, de son organisation, de ses formations et de ses ressources documentaires. N'hésitez pas à le consulter pour en savoir plus.

  10. May 2024
  11. Mar 2024
    1. la deuxième 00:12:35 question qui s'était posée c'est celle des repères annuels ou des repères de cyclle la constitution des des cycles de 3 ans conduisait à ça qu'un certain nombre d'acquis des élèves soit reporté 00:12:48 d'année en année jusqu'à la fin du cycle la la réécriture de programme nous conduira comme ça l'avait déjà été depuis 2017-28 à réintroduire des repère annuel 00:12:59 pour l'ensemble des programmes qu'il s'agisse des programmes d'école ou des programmes de collège de manière à ce que chaque enseignant sache ce que les élèves devront avoir acquis à la fin de l'année sans reporter nécessairement sur 00:13:13 la suite de son de son parcours
  12. Feb 2024
  13. Dec 2023
  14. Nov 2023
  15. Oct 2023
  16. May 2023
  17. Dec 2022
  18. Nov 2022
  19. Aug 2022
  20. Jul 2022
  21. Jan 2022
  22. Sep 2021
    1. En fin d'année scolaire, le directeur de l'école établit à l'intention des membres du conseil d'école un bilan sur toutes les questions dont a eu à connaître le conseil d'école, notamment sur la réalisation du projet d'école, et sur les suites qui ont été données aux avis qu'il a formulés.
  23. Oct 2020