- Jun 2025
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Compte Rendu Détaillé : Anna Baldy sur les Effets Psychologiques de TikTok sur les Mineurs
Introduction et Contexte
- Ce compte rendu est basé sur l'audition d'Anna Baldy, jeune adulte, ancienne utilisatrice intensive de TikTok et créatrice de contenu actuelle sur la plateforme.
Son témoignage offre une perspective nuancée sur les impacts de TikTok, mêlant expérience personnelle, analyse critique et considérations éthiques.
Ayant commencé à produire du contenu sur TikTok il y a un an, elle a rapidement atteint 160 000 abonnés, générant des revenus basés sur le nombre de vues de ses vidéos (entre 900 et 1400 € mensuels pour environ 4 heures de travail quotidien sur la création de vidéos).
Elle déclare recevoir des revenus directement de TikTok, basés sur les vues, ce qui soulève des questions sur le modèle économique de la plateforme.
Son objectif en tant que créatrice est "d'amener un peu plus de contradictoire dans le paysage informationnel des réseaux sociaux", en s'appuyant sur ses études en sciences politiques pour étayer ses propos par des sources d'experts ou de chercheurs.
Thèmes Majeurs et Idées Clés
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TikTok : Un Outil à Double Tranchant (Accessibilité vs. Inquiétudes)
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Points Positifs :Accessibilité de l'information et pluralisme : TikTok est perçu comme un "lieu d'accessibilité de l'information gratuite" et un "rare espace médiatique que les jeunes peuvent investir pour faire entendre leurs paroles".
Il permet la survie d'un "contre-discours fort" et donne la parole à ceux dont les idées ou l'identité ne conviennent pas aux médias classiques, considérés comme parfois élitistes ou influencés par des agendas politiques (propriété de millionnaires à l'agenda politique "d'extrême droite" assumé). * Éducation et découverte : En tant qu'utilisatrice, Anna Baldy souligne que TikTok l'a "éduque aussi énormément", lui donnant accès à des "réflexions de militants" et des "recommandations de livres" qu'elle n'aurait pas trouvées autrement. * Liberté et indépendance pour les créateurs : Pour elle, TikTok offre la possibilité de "garder une pleine indépendance" et de "trouver une audience" plus facilement que sur d'autres plateformes. * Inquiétudes et Points Négatifs :Propagation de fausses informations et polarisation : "Je m'inquiète quant à la propagation d'informations fausses ou simplifiées sorties de leur contexte souvent clivantes et détournées pour faire peur pour polariser en jouant des biais cognitifs et rhétoriques que se manipuler par les plus grands propagandistes de nos heures sombres." Elle s'inquiète particulièrement de l'accès à ces informations pour des "enfants de 13 ans". * Bulles algorithmiques et impact psychologique : L'algorithme peut entraîner les utilisateurs dans "une spirale de pensée mauvaise pour nous-mêmes mauvaise pour les autres".
Elle a elle-même dû "supprimer TikTok de mon téléphone tellement je passais de temps dessus" et a désinstallé l'application à plusieurs reprises, notamment pendant l'adolescence, car "TikTok peut avoir tendance toujours dans cette ce fonctionnement des bulles algorithmiques à jouer sur le mal-être et le désespoir ressenti par tous mais surtout ressenti par les adolescents". * Contenu inapproprié et impunité : Elle déplore la "totale impunité qui entoure des comptes vidéos et des commentaires relevant d'un racisme qui n'a rien de tacite et d'une misogynie rampante".
Elle cite des exemples concrets de commentaires violents, sexistes et racistes reçus sous ses propres vidéos, craignant qu'ils soient écrits par des mineurs et que la violence réelle subie par d'autres jeunes femmes soit bien pire. * Opacité de l'algorithme : L'algorithme est "très opaque" et les créateurs n'ont pas une connaissance précise de son fonctionnement, ce qui est "volontaire puisque pour qu'on puisse pas jouer de ces outils nous-mêmes". Elle observe que les 10 à 20 premières secondes des vidéos sont cruciales pour l'engagement.
Modération et Responsabilité des Plateformes
- Filtrage inefficace et manque de suivi : Bien que TikTok mette en place un filtrage automatique des commentaires insultants, certains passent au travers. Le principal problème est l'absence de retour sur les signalements : "une fois qu'on signale un commentaire on a aucune information sur le suivi".
- Problème de communication avec les équipes de modération : Si elle a eu une expérience positive avec l'équipe de TikTok pour une usurpation d'identité, elle note qu'une autre créatrice féministe subissant un cyberharcèlement intense n'a reçu "aucune réponse" après avoir contacté la même adresse.
- Déresponsabilisation des plateformes : Elle critique la tendance des plateformes à se déresponsabiliser, citant l'exemple d'un représentant de Snapchat imputant la réception de "dickpics" aux enfants ayant ajouté des inconnus.
Pour elle, "c'est une réaction que je trouve très facile et c'est le jeu que font les plateformes aujourd'hui [...] pour se déresponsabiliser et tirer tous les profits de cette situation".
Algorithme et Modèle Économique : Un Incitant aux Contenus Choc
- Rémunération par les vues et modèle opaque : Les revenus des créateurs sont "liés essentiellement aux vues", mais uniquement celles qui "dépassent une minute et qui est liée à la page des pour toi". La plateforme doit donc "mettre en avant" le contenu pour qu'il soit rémunéré.
- Contenus choquants plus rémunérateurs : Le modèle de rémunération "lié à la mise en avant par l'algorithme et seulement par l'algorithme est quand même au cœur de la problématique au sens où des contenus choquants par exemple vont être plus rémunérateurs que des contenus de qualité qui demandent un temps de préparation".
- Défis pour le contenu éducatif/politisé : Les collaborations pour le contenu éducatif sont "plus compliquées à obtenir" que pour le contenu lifestyle. Les grandes marques, souvent "peu politiques", sont celles qui rémunèrent le plus, tandis que les institutions culturelles ou les médias indépendants n'ont pas les mêmes moyens. Il est "évident que plus on fait un contenu politisé ou éducatif plus les demandes de collaboration sont difficile à obtenir".
- Censure algorithmique : L'algorithme peut "déférencer" des vidéos contenant certains mots, même légitimes (ex: "Palestine" ou "viol"). Les créateurs contournent cela en utilisant des "buzz words" ou des abréviations (ex: "V" pour viol, "AS" ou "SA" pour agression sexuelle) pour éviter d'être pénalisés.
Mineurs et Régulation : Éducation vs. Interdiction
- Complexité de l'interdiction d'accès pour les mineurs : Anna Baldy s'interroge sur l'accès des mineurs (13 ans vs 17 ans) aux mêmes contenus, reconnaissant qu'"un adolescent à qui on interdit de faire quelque chose déjà sur internet trouvera un moyen de le faire". Elle cite l'exemple des sites pornographiques où les jeunes se font passer pour des majeurs.
- Priorité à l'éducation : Elle n'est pas convaincue qu'on "apprend à un enfant comment trier l'information et comment l'analyser en lui interdisant de la regarder". Pour elle, "beaucoup se jouent vis-à-vis de l'éducation que l'on donne aux enfants quant à l'étude à l'analyse de l'information". Elle estime que des contenus informatifs peuvent être bénéfiques pour les mineurs.
- Nécessité de protection : Elle reconnaît la "difficulté qu'on a aujourd'hui à réguler à modérer et à contraindre notamment TikTok à modérer de façon efficace".
Elle est "d'accord" sur le fait qu'un enfant "doit être protégée" et qu'un "principe de précaution" pourrait s'appliquer pour les plus jeunes, non armés face à des contenus "extrêmement inappropriés". * Fiabilité des statistiques d'âge : Elle note l'étrangeté des statistiques d'audience de TikTok, qui indiquent seulement 0,5% de mineurs pour son contenu, ce qui la surprend au vu des commentaires qu'elle reçoit de lycéens. Elle-même a déclaré son vrai âge (15 ans) lors de sa première inscription.
Conclusion
- Le témoignage d'Anna Baldy met en lumière la nature intrinsèquement ambivalente de TikTok.
La plateforme est à la fois un espace de liberté d'expression, de pluralisme informationnel et d'apprentissage, et un vecteur de désinformation, de haine et de harcèlement, exacerbé par un algorithme opaque et un modèle économique qui incite à la production de contenus sensationnels.
Elle souligne la tension entre la volonté de protéger les mineurs et la réalité de leur capacité à contourner les interdictions, plaidant pour une approche équilibrée combinant protection, régulation et surtout éducation critique aux médias et à l'information.
Son approche "gramscienne" de l'occupation des espaces culturels témoigne d'une volonté d'agir de l'intérieur pour contrer les dérives.
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Note de synthèse de l'audition de Isac Mayembo (Alex Hitchens) par la commission d'enquête sur TikTok
Date de l'audition : [Non spécifiée, mais contexte indique "aujourd'hui" et "cet après-midi"]
Personne auditionnée : Isac Mayembo, créateur de contenu sous le pseudonyme Alex Hitchens.
1. Contexte de l'audition et déclaration d'intérêts
- Isac Mayembo a été convoqué par la commission d'enquête sur l'impact de TikTok sur la santé mentale des jeunes.
- Il est invité à déclarer tout intérêt public ou privé susceptible d'influencer ses déclarations, notamment ses sources de rémunération liées aux plateformes.
- Avant de commencer, il prête serment de "dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité" conformément à l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958.
- Déclaration d'intérêts :
- Rémunération TikTok : Isac Mayembo déclare ne pas être directement rémunéré par la monétisation des vidéos sur TikTok.
- Modèle économique : Ses revenus proviennent principalement de la vente de ses formations. Il a mis en place un programme d'affiliation où d'autres personnes promeuvent ses formations sur TikTok et touchent des commissions (en moyenne 50%, voire 60-70% pour les meilleurs affiliés).
- Intérêts : Il reconnaît avoir des intérêts financiers avec TikTok, affirmant : "Oui je gagne de l'argent avec TikTok et oui j'ai des intérêts avec cette plateforme bien entendu."
- Honnêteté face à la plateforme : Malgré ses intérêts, il affirme vouloir être "100% honnête" et estime que TikTok est une plateforme "néfaste" et qui "déprime". Il ajoute : "Je pense que cette plateforme de manière générale est néfaste déprime à bord lorsque TikTok est sorti c'était quelque chose d'intéressant."
2. Évolution et impact perçu de TikTok
- TikTok initialement : À son lancement, il trouvait TikTok "intéressant", permettant de "condenser un peu les informations, regarder une vidéo de 1 minute 2 minutes pour pouvoir ainsi apprendre tout un tas de choses".
- Problèmes actuels : Le format court (1 à 2 minutes) rend difficile l'obtention d'informations complètes, ce qui a créé "énormément de problèmes notamment énormément de désinformations". Il peut lui-même être victime de désinformation par l'isolement de propos hors de leur contexte (ex: "on va prendre une vidéo de 10 minutes on va isoler 30 secondes ou une minute bien choisie pour manipuler l'information").
- Recommandation : Il conclut son propos liminaire en affirmant que "TikTok est à ban bien entendu selon moi et je pense que cette plateforme est néfaste pour les jeunes si elle est mal entradé encadrer bien entendu ça à préciser quand même et c'est le cas je pense."
3. Parcours sur TikTok et stratégies de contenu
- Débuts : Il a commencé sur TikTok fin 2021/début 2022.
- Contenu performant : Il a rapidement constaté que ce qui fonctionnait le mieux est le "contenu qui choque".
- Importance des premières secondes : Sur TikTok, les "premières secondes sont primordiales", contrairement à YouTube où les miniatures attirent davantage. Le contenu doit être "tranchant", "cash", et "clair" dès le début.
- Contenu initial à succès : Ses premières vidéos à succès étaient sur le thème de la "séduction", notamment la "drague de rue" et les "caméras cachées" où il abordait des gens dans la rue. Ce type de contenu "fonctionnait extrêmement bien et ça fonctionne d'ailleurs encore maintenant".
- Monétisation des vidéos à succès : Bien que ses vidéos aient pu générer des millions de vues et de la monétisation, il affirme n'avoir "jamais touché à cette monétisation".
Il n'avait même pas connecté sa carte bancaire car la vente de formations était beaucoup plus rentable.
La monétisation TikTok était "bien moins avantageuse" en 2021/début 2022. Actuellement, il laisse même la monétisation à ses collaborateurs qui créent du contenu pour lui.
4. La communauté et l'interaction
- Taille de la communauté : Il estime avoir entre 3 et 5 millions de "personnes" qui le suivent via tous les comptes liés à lui sur TikTok.
- Difficulté à définir la communauté : Il trouve "extrêmement dur" de cibler les tranches d'âge spécifiques de sa communauté. Il rencontre aussi bien des hommes de 40 ans que des jeunes de 18 ans ou des personnes de 50 ans.
- Interaction : Il n'a pas beaucoup l'occasion d'interagir directement avec sa communauté, sauf lors de rares lives TikTok (une fois tous les deux-trois mois). Dans ces lives, les participants sont généralement des "jeunes", mais il précise que TikTok est aussi très présent chez les adultes (30-40 ans).
- Présence de mineurs : Il reconnaît qu'il y a "forcément des mineurs" parmi les 4000 personnes qui peuvent regarder ses lives, même s'il demande l'âge. Il estime que c'est à la plateforme de modérer.
5. Gestion des comptes et responsabilité
- Comptes multiples : Il y a une "cinquantaine de comptes" le concernant. Sept comptes sont gérés personnellement par lui et son équipe.
- Comptes "non-affiliés" : Les 43+ autres comptes sont gérés par des personnes qui "postent de leur plein gré pour toucher la monétisation". Ces personnes ne sont pas affiliées à lui et il ne touche pas directement d'argent de leur monétisation, bien qu'elles puissent vendre ses formations.
- Responsabilité et propriété intellectuelle : La rapporteur souligne qu'il a une responsabilité sur ces contenus si son nom et son image sont utilisés. Il tolère ces comptes mais a du mal à les stopper malgré des tentatives.
- Loi "influenceur" (Loi du 9 juin 2023) : Interrogé sur le respect de cette loi concernant la mention des partenariats commerciaux, Isac Mayembo n'est pas certain de son application à son modèle.
Il pense qu'il n'est pas obligé de le notifier si la promotion n'est pas faite "dans la vidéo même" mais par un lien en description.
Il reconnaît qu'il le ferait si la promotion était directe dans la vidéo. La rapporteur indique que la question sera examinée.
6. Contenus controversés, modération et désinformation
- Critiques sur les contenus : La rapporteur soulève les critiques concernant ses contenus, notamment leur impact sur la santé mentale des jeunes et leur vision des femmes, mentionnant que son nom est connu par des enfants dès 9-10 ans.
- Perception de ses contenus : Isac Mayembo rejette l'idée que ses contenus soient "contestables" ou "problématiques", les considérant comme "une question de point de vue". Il affirme : "Je ne trouve pas que mes propos soient problématiques même si bon voilà problématique ça ça veut rien dire Et je pense qu'un jeune homme de 13 14 ans 15 ans devrait suivre mes conseils Je pense que je donne de bons conseils pour la jeunesse."
- Bannissement de TikTok : Il a été banni de TikTok. Il explique que cela est dû à un grand nombre de "signalements" (100, 200, 300, 400) de la part d'utilisateurs qui ne sont pas d'accord avec ses vidéos, et non à une décision initiale de TikTok autorisant la publication. Il précise qu'une même vidéo peut ne pas être bannie sur un autre compte.
- Techniques d'évitement de la modération : Il admet "adoucir" ses propos pour TikTok. Par exemple, utiliser le mot "poutrer" au lieu de termes plus vulgaires pour éviter la censure.
- Propos controversés cités par la commission : La commission cite des propos qu'il aurait tenus :
- "Vous prenez son téléphone si elle refuse c'est une pute fin de relation."
- "la majorité des femmes énormément de P u T S peu de filles bien." (il utilise "P U T S" pour échapper à la modération).
- "une femme après 22h qu'est-ce qu'elle fout dehors ?"
- Défense contre l'accusation de désinformation : Isac Mayembo affirme que les propos cités par la commission ont été prononcés lors de lives YouTube et non TikTok.
Il accuse la commission de "désinformation" en isolant ses propos : "Vous êtes en train d'isoler mon propos Donc vous avez pris 10 secondes d'un propos de 8 10 minutes où j'expliquais justement parce queon va rentrer en détail parce qu'apparemment on est en train d'en parler donc pourquoi pas J'expliquais que le gouvernement était responsable de la sécurité J'ai n'était pas normal qu'une femme en 2025 ne puisse pas sortir dehors euh le soir très tard sur Paris Et justement après je parlais du fait que dans ce monde dans ce monde qui est dur que fait une femme dehors après 22h et je poursuivais ensuite il est préférable de sortir avec une amie ou avec deux amis ou avec un homme Vous vous avez pris 10 secondes de vos propos vous l'avez isolé et vous venez de me le balancer à la gueule."
7. Incident et suspension de l'audition
- Un échange tendu a lieu entre Isac Mayembo et le président de la commission, ce dernier lui reprochant de "balancer la gueule" et de ne pas le laisser finir.
- Isac Mayembo refuse de se soumettre aux règles de l'audition ("Vous changer de sujet Je vous demande de me laisser finir C'est moi qui mène l'audition Je suis président de la commission d'enquête Je vous demande de me laisser finir Non je vous lis Je suis président Excusez-moi excusez-moi On va couper le son de monsieur Ichen s'il vous plaît si vous continuez Voilà Donc je finis ma je finis mon propos s'il vous plaît Je vous disais au revoir monsieur Bonne journée").
- Le son de Isac Mayembo est coupé.
- L'audition est suspendue pour le recontacter et l'informer qu'il ne peut quitter une audition sans autorisation.
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Document de Synthèse : Audition d'Adrien Laurent par la Commission d'Enquête sur TikTok
Date de l'audition : Non spécifiée, mais fait suite à plus d'une centaine d'auditions. Intervenants principaux :
- Président de la Commission : M. de la Porte
- Rapporteure : Mme. Marie B. (députée)
- Auditionné : Adrien Laurent (AD Laurent), créateur de contenu.
- Autres députés : M. Vermel, M. Vogeta
1. Contexte et Objectifs de l'Audition
- La commission d'enquête parlementaire a été mise en place pour comprendre le fonctionnement et les usages des réseaux sociaux, en particulier TikTok, et leurs mécanismes qui peuvent aboutir à des interpellations sur divers sujets.
L'objectif est de faire la lumière sur la production de contenus et la régulation. L'audition d'Adrien Laurent fait suite à une consultation citoyenne ayant recueilli plus de 30 000 réponses et à des témoignages, son nom étant "revenu très souvent" parmi les influenceurs ou créateurs de contenu jugés "problématiques" par les jeunes.
Le Président de la commission a rappelé qu'il ne s'agit pas d'un tribunal mais d'un travail de compréhension, avec des pouvoirs étendus, sans se substituer à la justice. L'audition est médiatisée, mais l'objectif premier reste la prise en compte des victimes.
Adrien Laurent a été invité à déclarer tout intérêt public ou privé pouvant influencer ses déclarations et à détailler la nature de ses revenus liés aux plateformes. Il a prêté serment de "dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité".
2. Présentation et Défense d'Adrien Laurent
- Adrien Laurent, ancien sportif de haut niveau en basket, s'est fait connaître à 22 ans dans la téléréalité avant de devenir "créateur de contenu" plutôt qu'influenceur, terme qu'il juge réducteur.
Il se présente comme son "propre producteur". Parallèlement, il est depuis deux ans créateur de contenu pour adultes, vidéos commercialisées exclusivement sur des plateformes réservées aux majeurs et "ne sont pas présentes sur TikTok". Il travaille avec des "actrices professionnelles majeures qui ont elles-mêmes leur compte sur ces plateformes".
- Il réfute "avec force" les accusations du Président de la Porte le décrivant comme "un influenceur extrêmement violent qui véhicule un imaginaire sexiste" et dont le contenu serait "problématique" en raison de vidéos pour adultes sur son compte X (anciennement Twitter).
Ses arguments principaux :
- Contenu TikTok : Reprenait les codes de la téléréalité, montrant son quotidien, voyages, proches, et activité professionnelle, tout en respectant les règles de la plateforme (pas de nudité, accessibles aux plus de 13 ans). Il estime son bannissement de TikTok "infondé et motivé par des raisons politiques".
- Contenu sexuel et législation : Fait une distinction claire entre contenu évocateur de sexualité adulte (classé -12 ans par l'ARCOM) et contenu érotique (classé -16 ans).
Il affirme n'avoir "aucun contenu érotique sur TikTok". * Twitter/X : Reconnaît que Twitter autorise les contenus pour adultes mais en restreint l'accès aux majeurs via des réglages. * Accusations de sexisme/violence : Affirme que son contenu n'est "ni sexiste ni misogyne ni masculiniste" et qu'il n'a "jamais été violent". Il évoque sa vie d'acteur de contenu pour adultes "de manière assumée mais transparente et respectueuse", sans "dénigrer leurs envies ni leurs pratiques ni les rabaisser". * Public mineur et responsabilité : "Je n'ai jamais encouragé un public mineur à consommer du contenu inadapté." Il insiste sur le fait que "la sexualité ne s'apprend pas à travers le contenu pour adultes". Avec près de 2 millions d'abonnés sur TikTok, il a diffusé des messages de prévention sur le dépistage et le port du préservatif. * Accès des CM2 à TikTok : "Les CM2 ne peuvent pas avoir accès à TikTok. La plateforme est interdite au moins de 13 ans." Si des enfants de cet âge y accèdent, il s'agit d'un "problème de contrôle parental et de responsabilité de TikTok, pas de la mienne." Il refuse "d'endosser une responsabilité qui ne [lui] appartient pas".
3. Relations avec TikTok et Revenus
- Liens avec TikTok : Il n'a "pas de lien particulier avec la plateforme", n'est pas "son ambassadeur", et n'a "jamais été rémunéré" ni eu de partenariat direct avec TikTok.
- Revenus TikTok : En 3 ans, il estime avoir gagné entre 15 000 et 20 000 €, soit une moyenne haute de 555 € par mois, "loin d'un business". Ses revenus provenaient majoritairement de la monétisation de contenu (0,50 € à 1 € pour 1000 vues de plus d'une minute) et des "cadeaux" (emojis monétisés) lors des lives.
- Live Match : Il était "réticent à cette pratique et [en] n'a fait que très peu" (environ une dizaine en 3 ans), bien que cela puisse "rapporter énormément d'argent".
- Lives classiques : Ses lives, réalisés tous les soirs de 22h à minuit, lui permettaient d'échanger "directement et légèrement" avec sa communauté.
- Règles d'accès aux lives TikTok : Selon lui, TikTok confirme l'âge des utilisateurs pour l'accès aux lives : "Si nous confirmons que tu as 18 ans ou plus, tu pourras passer en live.
Si nous ne pouvons pas confirmer ton âge, tu ne pourras passer en live et enfin si nous confirmons que tu as moins de 18 ans tu ne pourras pas accéder au live."
Il réfute les accusations de la ministre Aurore Berger concernant des "lives sexuels avec des jeunes femmes masquées" douteuses quant à leur majorité et consentement, affirmant qu'aucun contenu sexuel n'était diffusé et que les participants étaient "majeurs et consentants".
4. Modération et Algorithme
- Algorithme : Juge l'algorithme "flou", mais comprend qu'il faut être "percutant et accrocheur dans les premières secondes de la vidéo".
- Rôle de la commission : Trouve la commission "essentielle" et la réflexion "extrêmement utile". Il ne comprend pas la décision "hâtive" du bannissement de son compte par l'exécutif sans attendre les conclusions parlementaires.
- Propositions : Si les conclusions montrent des effets négatifs sur la santé mentale des mineurs, il serait "le premier à demander qu'il n'ait pas accès à ce contenu", par exemple en "restreignant l'accès de certains réseaux ou certains contenus aux mineurs de 15 ans". Il faudrait un "contrôle efficace mais sans faire peser toute la responsabilité sur les créateurs qui ne sont ni éducateurs ni parents mais qui doivent seulement respecter les règles fixées par la plateforme."
5. Échanges avec les Députés
- Notoriété auprès des jeunes : La rapporteure confirme que son nom est "bien connu" des jeunes, y compris des collégiens, lycéens, et parfois primaires. "Un jeune sur deux de 11 ans est sur la plateforme TikTok aujourd'hui".
La commission cherche à comprendre "pourquoi vous êtes allé sur TikTok", "comment vous gérez vos contenus" face à cette communauté jeune, et la modération.
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Bannissements d'autres plateformes : Adrien Laurent confirme avoir été banni de Snapchat et Instagram en raison de signalements massifs, sans toujours avoir d'explication claire.
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Choix de TikTok : S'est mis sur TikTok "très tard" sur conseil de son frère, y voyant une opportunité de visibilité grâce à l'application "la plus téléchargée en France et même dans le monde". Il appréciait les vidéos "très rapides avec beaucoup d'engagement".
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Diversité de sa communauté : Sur ses 2 millions d'abonnés, "il n'y a pas 2 millions de personnes qui me suivent par rapport au contenu pour adultes". Beaucoup le suivent pour la téléréalité ou l'aspect "positif" et "bienveillant" de ses lives.
- Responsabilité vis-à-vis des mineurs : Il ne peut pas "être responsable de tout" si des CM2 contournent les règles d'âge.
Il met en parallèle la vente d'alcool en magasin, où la responsabilité n'incombe pas au vendeur si un mineur contourne l'interdiction d'achat.
Il se considère comme un "simple usager de la plateforme qui respecte les règles". * Comparaison avec Alex Chen : Il se dit "totalement mais sur tous les points opposés à ce monsieur", affirmant ne pas être "ni sexiste ni misogyne ni masculiniste". Il défend la "liberté sexuelle à égalité" et met la femme "sur un piédestal tout le temps". * Promotion croisée et contenu pour adultes : Il confirme rediriger sa communauté TikTok vers d'autres plateformes (Snap, Insta, Twitch, YouTube) pour "alimenter [ses] autres plateformes", mais insiste sur le fait que son contenu est "totalement différent" et adapté à chaque plateforme. Pour ses contenus privés (Mim, OnlyFans), il affirme une "double authentification" qui empêche l'accès aux mineurs, qualifiant son porno d'"éthique". * Lives avec des mineurs : Confronté à une vidéo de live avec un mineur très jeune, Adrien Laurent explique qu'il prend "énormément de gens tous les soirs" et que si une personne de moins de 18 ans réussit à contourner les règles, ce n'est pas son problème. Il affirme cependant avoir une "responsabilité" en énonçant un "propos responsable" même dans ces cas-là (ex: "il est tard faut que tu ailles te coucher"). * "Pranks" et provocation : Décrit ses "pranks" comme de l'"autodérision" et du "fun", citant l'exemple de la "trompe d'éléphant" ou "viser le trou" au basket. Sa mère, professeur, le soutient. * Accusation de transphobie/humiliation : Réfute l'accusation d'avoir humilié une personne transgenre en live. Il pose des questions par "intérêt", et "n'humilie jamais personne". * Outils de restriction d'audience : Questionné par M. Vogeta sur l'utilisation d'outils de restriction d'audience pour exclure les mineurs sur ses contenus "classiques" (non pornographiques), Adrien Laurent répond que sur Twitter/X, il faut modifier les réglages pour voir du contenu sensible, ce qui protège le compte vierge. * Agents OnlyFans/MIM : Il n'a pas d'agent mais une "équipe qui bosse avec [lui] justement pour sécuriser un petit peu [son] travail". Il insiste sur le fait que c'est un "boulot" qui demande "beaucoup de travail". Il se considère comme un "artiste" et demande le respect de sa "liberté de création artistique". * Recrutement pour la pornographie via TikTok : Il indique que certaines abonnées peuvent exprimer leur intérêt pour des collaborations dans le milieu du contenu pour adultes, mais il les redirige alors vers un "email professionnel" et "coupe le lien" sur TikTok, ne souhaitant pas en parler sur la plateforme. * Impact sur les enfants : Questionné en tant que députée et mère sur l'impact de ses contenus sur un enfant de 13 ans, il répond qu'il ne "choisit pas sa communauté". En tant que futur père, il ferait une éducation basée sur la "communication" et laisserait à sa fille, une fois majeure, le choix de son chemin professionnel. * Contenus sexualisants en live : La rapporteure constate, après un test avec un compte mineur, que les lives sont accessibles aux mineurs, malgré les affirmations d'Adrien Laurent. Elle cite des propos "sexualisants" (ex: "Ça va ma puce il y a du monde au balcon") et "hypersexualisants" (taille des poitrines) tenus en live. * Comparaison avec des artistes musicaux : Adrien Laurent compare ses propos à des paroles de chansons d'artistes comme Michel Sardou, Bruno Mars ou Orelsan (citant des extraits explicites), se plaignant d'une "indignation à géométrie" variable, ce que la rapporteure qualifie d'"œuvres à caractère artistique" et non de lives soumis à des conditions d'utilisation différentes. * Restriction des lives : La rapporteure précise que TikTok permet aux hôtes de "restreindre" leurs lives, option qu'Adrien Laurent n'active pas car il considère ses lives comme "bon enfant". Il reconnaît qu'il n'est pas un "technicien TikTok" mais s'efforce de "se conformer au maximum aux règles communautaires". * Modération interne : Il a une équipe de "modérateurs modératrices" qui "bannissent tous les commentaires à caractère négatif les insultes". Il note l'opacité de l'algorithme et la nécessité de contourner certains mots pour éviter le "shadow ban" (ex: "viol" par "ool", "pute" par "pu pute").
6. Conclusions de l'Audition
- L'audition met en lumière la tension entre la liberté de création et d'expression d'un créateur de contenu et la nécessité de protéger un public jeune et potentiellement vulnérable.
Adrien Laurent insiste sur sa professionnalisation dans le contenu pour adultes éthique et son respect des règles (en théorie) de TikTok, tout en reconnaissant les défis de la modération et de l'accès des mineurs aux plateformes.
La commission insiste sur la réalité de la présence de jeunes mineurs sur TikTok et la nécessité de trouver des solutions législatives pour protéger les enfants.
La question de l'accessibilité réelle des lives aux mineurs et la responsabilité des créateurs et de la plateforme reste un point de divergence majeur.
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Compte-rendu de l'Audition de Manon et Julien Tanti par la Commission d'Enquête sur TikTok
- Date de l'audition : Non spécifiée, mais mention de "cet après-midi". Contexte : La commission d'enquête a pour objectif de "préparer les lois à venir, de réfléchir sur la bonne application des différentes normes, des différents cadres juridiques (...) nationaux ou européens et donc en fait l'enjeu c'est de nous éclairer sur la meilleure protection des enfants à l'air numérique et en particulier sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs." (Président de la commission). Les personnes auditionnées doivent prêter serment de dire la vérité.
I. Préambule et Positionnement des Influenceurs
Manon et Julien Tanti ont été convoqués en tant qu'influenceurs pour s'exprimer sur leur modèle économique, leurs revenus via TikTok et d'autres plateformes, ainsi que sur l'impact de TikTok sur les mineurs.
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Réaction de Manon Tanti face aux accusations : Manon Tanti exprime un profond regret concernant la préparation publique de l'audition et les déclarations du président l'accusant d'être une "influenceuse à contenu problématique" et d'humilier ou dégrader l'image de ses propres enfants. Elle déclare : "Je ne suis pas venue ici pour fuir mes responsabilités. J'ai conscience que lorsque l'on s'expose publiquement, surtout sur des plateformes comme TikTok, on a un devoir d'exemplarité, d'autant plus quand on est suivi par des jeunes. Mais je veux poser les choses clairement dès le départ : je regrette profondément deux choses dans la manière dont cette audition a été préparée publiquement. Je regrette vos déclarations Monsieur le Président, je ne suis pas une influenceuse à contenu problématique, du moins je ne pense pas, et du coup quelle décision de justice vous fondez-vous pour affirmer cela ? Ce genre de jugement lancé dans les médias avant toute audition ne révèle pas d'un travail d'enquête objectif, mais d'une condamnation sans débat. La seconde, plus grave à mes yeux, ce sont ces propos affirmant que j'humilierai et que je dégraderai l'image de mes propres enfants. Ces accusations sont violentes, injustes et totalement déplacées. Je suis mère avant tout et jamais je ne tolérerais qu'on prête des intentions aussi graves sans preuve ni dialogue." Elle précise avoir été "profondément attristée" par la diffusion de ces accusations sur des chaînes comme TF1 et BFM, alors qu'elle était initialement "flattée d'avoir été convoquée" pour aider à comprendre le fonctionnement de TikTok.
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Positionnement professionnel : Julien Tanti se définit principalement comme une "personne qui fait de la téléréalité" depuis 14 ans, et non comme un influenceur. Il affirme : "Moi travail principal les tournages, je fais de la télé ça fait 14 ans que je fais de la télé et le reste c'est des hobis parce que ben je suis à Dubaï (...)." Il ajoute : "je n'influence personne je suis sur les réseaux parce que j'aime ça parce que c'est pour moi c'est un divertissement c'est quelque chose que je kiffe et je n'influence personne à faire quoi que ce soit je ne suis pas un influenceur." Manon Tanti soutient cette idée, expliquant qu'ils sont des "personnes qui font de la téléréalité" et que les réseaux sociaux sont une continuité de cette exposition de leur vie.
II. Modèle Économique et Sources de Revenus
Les deux influenceurs détaillent leurs différentes sources de revenus, insistant sur le fait que TikTok n'est pas leur source principale.
Revenus de Julien Tanti :
- Télévision : Principal revenu. Il effectue "3 à 4 tournages par an", ce qui équivaut à "pratiquement 7 mois dans l'année 6 à 7 mois" de travail.
- TikTok Live (dons) : Une source de revenus secondaire, perçue comme un "kiff" et un "plaisir" plutôt qu'une activité principale. Il explique que TikTok prend 50% des gains. Le président de la commission estime ses revenus liés aux lives à environ "40000 dollars par mois", ce que Julien qualifie d' "énorme". Il explique reverser cet argent en organisant des événements pour sa "team" de joueurs, comme un yacht loué à Dubaï pour plus de 30 personnes. Il passe "à peu près 2-3 heures par jour" sur TikTok et se classe "souvent dans le top 20, dans le top 30, top 20, top 30, top 10". Manon souligne que son mari est un "showman" et que cette activité est sa "passion", allant au-delà de la simple rémunération.
Revenus de Manon Tanti :
- TikTok (vidéos de plus d'une minute) : Très peu de revenus. Elle explique être éligible à la rémunération pour les vidéos de plus d'une minute depuis peu et en poste très rarement (une ou deux par mois). Elle estime que TikTok représente "très très honnêtement 1% de la question" de ses revenus. Elle mentionne un RPM (ratio par minute) très bas (0,10 centimes) car elle ne poste pas assez fréquemment (il faudrait "minimum deux à trois vidéos par jour" pour optimiser l'algorithme). Sa vidéo la plus lucrative lui aurait rapporté "800 € il y a des années en arrière", la moyenne étant plutôt de "30-40 €".
- Autres plateformes et partenariats : Principale source de revenus. Manon perçoit des revenus via d'autres plateformes.
- Placements de produits : Ils sont toujours sous contrat avec des agences comme Shona Events et Wi Events. Julien Tanti affirme faire "toujours une pub ou deux, voir même trois ou quatre par semaine" et Manon "deux ou trois". Ils expliquent que "les personnes qui veulent contacter ils contactent directement les agences" et qu'ils n'ont plus besoin de faire la promotion de ces collaborations.
- III. Exposition des Enfants et Cadre Légal
- Un point central de l'audition concerne l'exposition des enfants sur les réseaux sociaux et le respect de la législation.
Motivation de l'exposition des enfants : Manon Tanti explique que l'exposition de ses enfants est une "continuité de ce qu'on fait en télé" car ils sont des "personnages publics".
Elle insiste sur le caractère "naturel" de cette exposition dans leur quotidien : "nous sommes des personnages publics, nos enfants aussi".
Elle affirme ne pas les "surexposer" et qu'ils sont "consentants" et même demandeurs d'apparaître dans les vidéos.
Elle cite l'exemple de son fils qui "aimerait avoir une chaîne par exemple", comme des "enfants youtubeurs" célèbres.
- Accusations d'humiliation et dégradation : Manon conteste fermement les accusations d'humiliation, citant l'exemple d'une vidéo où les enfants jouent avec des ballons d'eau lors d'un barbecue : "ce que je veux vous dire c'est que le terme humiliant dégradant en tout cas moi en tant que maman je pense savoir ce qui est bon pour mes enfants ce qui est humiliant dégradant ou pas mes enfants jamais je ferai des vidéos ou des jeux s'ils en ont pas envie."
Elle défend une vidéo où les enfants ont la "tête dans une espèce de bassine d'eau", expliquant que c'était une "trend" (tendance) et que les enfants étaient "morts de rire".
Elle reconnaît cependant que "peut-être que d'autres parents le le reproduirait de d'une mauvaise manière" mais insiste : "sur cette vidéo je ne trouve absolument pas la vidéo humiliante puisque mes enfants sont ils sont morts de rire parce que c'est vraiment dans une bonne c'est bon enfant encore une fois je je je suis pas du tout en train de noyer mes enfants".
Non-rémunération directe des enfants : Manon affirme ne pas utiliser ses enfants pour la rémunération : "je me sers pas de mes enfants pour la rémunération parce que dans tous les cas moi avec ou mes ou mes sans mes enfants je gagne ma vie".
- Contrats de mannequins et placement de produits : La commission interroge Manon sur un placement de produit Instagram avec sa fille pour la marque "Ora Bora" (des brumes).
La députée mentionne l'absence de "contrat de manquina" et de versement des revenus sur un "compte sous séquestre" comme l'exige la loi sur l'influence commerciale.
Manon Tanti reconnaît : "premièrement déjà ça je ne savais pas deuxièmement encore une fois que cette marque là et cette vidéo là en l'occurrence que vous pouvez me citer et troisièmement au rabora en fait j'ai dû le faire une cinquantaine de je je n'ai pas besoin de ma fille pour vendre en fait".
Un autre exemple est soulevé : une collaboration commerciale récente avec la marque "Shane" (vêtements) où les enfants apparaissent, sans mention de "collaboration commerciale" et sans respect du cadre légal.
Manon se défend en disant : "j'ai appris avec vous il y a donc 10 minutes qu'à partir du moment où il y avait écrit collaboration mes enfants ne pouvaient pas apparaître je l'ai appris ben c'est vous qui me l'avez appris".
Elle ajoute avoir déjà été contrôlée par la DGCCRF et avoir payé une amende, mais que "lorsque que Julien a eu son amende par exemple ça n'a pas été mentionné dans les choses qu'on avait mal faites donc si on l'avait su bah forcément on aurait arrêté".
IV. Impact de TikTok sur les Mineurs et Propositions
Les influenceurs sont interrogés sur leur perception de l'âge de leur communauté et leur avis sur la protection des mineurs.
- Âge de la communauté et restriction d'accès : Manon Tanti estime que sa communauté est très diverse, allant des "préadolescents" aux "grand-mères". Elle est d'accord sur la nécessité de restrictions d'âge pour les réseaux sociaux : "TikTok est-ce que je sens il me semble que c'est interdit au moins de 15 ans c'est ça ça c'est quel est l'âge de TikTok ? 13 ans".
Elle est catégorique : "mes enfants n'auront pas de compte TikTok et n'auront pas accès à TikTok".
De même, pour Instagram, leurs enfants ont un compte géré par elle en tant que mère, mais "n'auront pas accès à ces réseaux sociaux là on en parlera quand ils seront plus grands mais je pense au moins avant leur 14 voir 16 ans".
- Proposition de pièce d'identité : Manon Tanti propose une solution pour mieux encadrer l'accès des mineurs : "pour moi la seule solution qu'il aurait à tout ça ce serait de demander une pièce, je sais que ce serait ce serait pas possible mais pour moi si les réseaux sociaux dès le début comme certains réseaux de de contenu comme MIME ou tout ça demandait une pièce d'identité à chaque inscription ça éviterait plusieurs choses ça éviterait déjà bah que il y ait trop de mineurs qui qui qui tombent sur des choses qu'ils n'ont pas à voir et en plus de ça ça éviterait nous en tant qu'influenceur d'avoir du harcèlement des haters".
Conclusion
- L'audition met en lumière la complexité de réguler l'activité des influenceurs, notamment en ce qui concerne l'exposition des enfants et la distinction entre contenu personnel et commercial.
Les Tanti se positionnent comme des personnalités de téléréalité avant d'être des influenceurs, gérant leurs réseaux sociaux comme un prolongement de leur vie médiatisée. Ils reconnaissent certaines lacunes dans leur connaissance de la loi (notamment sur les contrats de mannequins enfants) mais affirment leur volonté de se conformer aux réglementations une fois informés.
L'échange souligne également le fossé entre la perception de l'influenceur sur son propre contenu ("bon enfant") et la réception par le public ou l'interprétation par la loi ("humiliant", "illégal").
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Compte rendu détaillé de l'audition de Nasser Sari (Nasdas) par la commission d'enquête sur TikTok
- Date de l'audition : Non précisée (référence à "aujourd'hui")
Personne auditionnée : Nasser Sari, alias Nasdas, influenceur avec 3,7 millions de followers sur TikTok et plus de 9 millions sur Snapchat.
Contexte : La commission d'enquête de l'Assemblée nationale vise à comprendre les mécanismes de TikTok et des réseaux sociaux en général, ainsi qu'à élaborer une meilleure régulation pour protéger les mineurs des contenus choquants.
L'audition fait suite à une consultation citoyenne et des signalements.
Thèmes principaux et idées/faits importants :
1. Rôle et rémunération sur TikTok vs. Snapchat :
- Nasdas se définit avant tout comme un "Snapchatter", sa principale source de revenus étant Snapchat.
- Il déclare que TikTok représente une part "quasi rien", estimée à "0,1 %" de ses rémunérations globales. Il affirme avoir gagné moins de 5000 € sur TikTok en 5 ans.
- Sur TikTok, seuls les vidéos de plus d'une minute et les lives (via dons) sont rémunérés. Nasdas n'a posté qu'une soixantaine de vidéos en 4 ans, dont seulement deux de plus d'une minute, et environ 10 lives.
- "Moi principalement ma source de revenu elle vient de Snapchat c'est un autre réseau [...] majoritairement ça vient de Snapchat."
- "Sur TikTok comme je vous ai dit j'en gagne très peu."
- Sur Snapchat, la rémunération se fait "à la vue" et via des placements de produits. Il déclare que 80% de ses placements de produits sont gratuits, dédiés au soutien des commerces de proximité.
2. Utilisation de TikTok comme "tremplin" et viralité :
- Malgré une faible monétisation directe, Nasdas utilise TikTok comme un "tremplin pour booster [ses] vidéos", gagner en visibilité et en autorité.
- Il reconnaît que "le réseau principal aujourd'hui pour avoir plus d'aud [audience] c'est c'est c'est TikTok."
- Ses vidéos Snapchat sont souvent relayées sur TikTok via des "comptes redif" (rediffusion), qui republient son contenu sans sa permission, obtenant parfois plus d'ampleur que sur Snapchat. Il qualifie cela de "normal" mais le reconnaît comme un "pillage de contenu".
- Ces comptes rediffusent des vidéos virales ou de petits créateurs, en faisant des captures d'écran et en les repostant, sans identité claire. Il existe des milliers de ces comptes.
3. Audience et présence de mineurs :
- Nasdas est suivi par 3,7 millions de personnes sur TikTok et 9 millions sur Snapchat.
- Il admet voir "énormément de jeunes" dans sa communauté, reconnaissable à leur écriture et leurs commentaires ("on voit bien que c'est un gamin de 14 ans ou 15 ans").
- Cependant, il affirme que sur Snapchat, son réseau principal, plus de 87% de son audience est majeure, sa plus grande communauté étant les 25-36 ans. Il ne dispose pas de chiffres précis pour TikTok.
- "Je vais vous dire que je n'ai pas réussi à regarder le nombre de mineurs qui me regardent."
4. Les jeunes fugueurs et la responsabilité :
- Nasdas est conscient que sa notoriété a entraîné des "jeunes mineurs qui fugent de leur ville pour venir à Perpignan", y compris des enfants de 10-11 ans attendus à 2h du matin.
- Son adresse a fuité, entraînant 200 à 300 personnes par jour devant sa maison.
- Il reconnaît avoir "une part de responsabilité" mais souligne aussi celle des parents. "Vous pensez pas que les parents ont une part de responsabilité ?" Il cite des cas de parents lui demandant de garder leurs enfants fugueurs.
- Il affirme avoir toujours inclus une "morale" dans ses vidéos, disant "arrêtez ne venez pas arrêtez de croire au rêve Nasdas."
- Il aide les jeunes en difficulté (hébergement, achat de vêtements, aide financière pour des opérations médicales), mais a "ralenti énormément" ces actions filmées, surtout l'année dernière, et s'est "isolé dans une villa" face à l'ampleur du phénomène.
- Il mentionne que beaucoup de jeunes qui viennent sont des jeunes de foyers (aide sociale à l'enfance), se sentant "plus en sécurité des fois que dans certains foyers".
- Il nie "rajouter de la misère à la misère" et souligne qu'il n'a jamais demandé aux jeunes de venir. Il a même collaboré avec la police pour gérer la situation.
- Le maire de Perpignan (RN) n'aurait mis aucune aide en place, et même au contraire, des policiers seraient intervenus lors de ses actions sociales non autorisées. Il se sent "vraiment seul".
5. La santé mentale des créateurs de contenu et la pression :
- Nasdas a annoncé suspendre ses réseaux sociaux, une décision prise 3 mois avant l'audition, non liée à cette dernière.
- Il évoque la difficulté mentale du métier : "notre santé mentale elle est impactée."
- La "course au vues", à l'"image", au "buzz" met une pression sur les créateurs, les poussant "à poster des choses sans même en être conscient".
- Il se reconnaît responsable de ses erreurs mais estime n'avoir pas été préparé à une telle notoriété.
- Il envisage une pause d'un à trois ans : "je ne sais pas si j'arrête totalement définitivement mais c'est une décision sage." Il perdra "énormément d'argent" en s'arrêtant.
- Il estime qu'il faudrait "plus d'encadrement, pas sévère, pas des punitions" pour les créateurs de contenu.
6. Évolution de la ligne éditoriale et accusation de contenus choquants :
- Des parlementaires accusent Nasdas d'une évolution de sa ligne éditoriale vers une "mise en scène assez violente qu'elle soit physique, psychologique ou symbolique", montrant des personnes "vulnérables filmées dans des situations de mise en concurrence assez dégradante", avec des encouragements à des comportements "discriminatoires et misogynes".
- Il est spécifiquement interrogé sur la mise en scène de relations amoureuses dans sa villa, impliquant parfois des mineurs, et sur la frontière entre réalité et fiction.
- Le cas d'une jeune fille "Leina" accusée d'être tombée enceinte d'un homme de la villa alors qu'elle était mineure est cité. Nasdas affirme qu'elle a menti sur sa grossesse et son âge (16-17 ans). Il mentionne qu'elle est majeure et qu'elle a le droit à l'image.
- Le cas de "Dibril" jetant un téléphone sur sa compagne est évoqué comme un acte de violence conjugale filmé. Nasdas affirme que la scène était "surjouée" et que le couple est toujours ensemble.
- Il admet que "il y a des choses qui sont mises en scène oui et d'autres choses réelles".
- Un incident sur Twitch où une jeune fille a montré sa poitrine a été "pas volontaire" et le live a été coupé immédiatement. Il affirme qu'elle est majeure et qu'il l'a conseillée de s'éloigner des commentaires haineux.
- Il réfute l'accusation d'avoir incité au racisme suite à l'expression "ramenez un banania" concernant un jeune garçon. Il explique qu'il s'agissait d'une référence à une boisson chocolatée et que l'auteur s'est excusé.
- Il nie contribuer à la "banalisation de la violence" ou de l'harcèlement. Il se dit lui-même victime de harcèlement via ses vidéos. Il affirme que ses amis et lui se protègent mutuellement.
7. Recommandations et auto-critique :
- Nasdas reconnaît ne pas avoir de "baguette magique" ou de "solution miracle" pour réguler TikTok. Il se demande si "ce n'est pas un peu trop tard".
- Il suggère qu'un "âge minimum" pour utiliser TikTok pourrait être de 14 ou 15 ans.
- Il pense qu'il faudrait "plus une question d'algorithme pour les jeunes, plus les ramener vers un contenu on va dire éducatif".
- Il souligne la difficulté de vérifier l'âge des utilisateurs et la facilité de mentir sur l'âge à l'inscription.
- Il déclare que les "dramas" (contenus violents, misogynes, etc.) font "largement plus de vues qu'une vidéo qui explique [...] comment fonctionne une commission d'enquête". "Donc ça rapporte plus d'argent de faire des dramas que de faire de la pédagogie ah ben mais mais mais totalement."
- Il avoue avoir partagé du "Paris sportif" et du "trading" par le passé, avant la loi influenceur, sous l'influence d'agences peu scrupuleuses, et reconnaît avoir causé des pertes à des familles. Il salue la nouvelle loi qui responsabilise les agences.
- Il regrette d'avoir indirectement poussé les jeunes à croire en lui plutôt qu'en leurs études ou leur éducation. "Je représente un symbole de renaissance pour eux de d'une meilleure vie et surtout d'un meilleur avenir et c'est là où j'ai C'est là ou c'est là où je le regrette."
En conclusion, il conseille à ceux qui veulent se lancer sur les réseaux : "vous lancez pas sur les réseaux."
Questions en suspens / Points d'attention :
- L'écart entre le discours de Nasdas sur la faible rémunération de TikTok et la reconnaissance de la plateforme comme "tremplin" pour la visibilité.
- La difficulté pour Nasdas de fournir des chiffres précis sur la part des mineurs dans son audience TikTok, malgré son impact reconnu sur cette tranche d'âge.
- La ligne floue entre "réalité" et "mise en scène" dans ses contenus, et les implications légales potentielles.
- Le rôle des agences d'influenceurs et leur responsabilité dans les contenus problématiques (bien que la loi influenceur soit censée y remédier).
- L'absence d'aide des services publics locaux face à l'afflux de jeunes chez Nasdas à Perpignan.
- La perception de Nasdas que l'audition était trop axée sur des attaques personnelles plutôt que sur l'algorithme de TikTok.
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Voici un compte-rendu détaillé des principaux thèmes et idées importants des sources fournies, incluant des citations pertinentes :
Synthèse du Rapport de la Commission d’Experts sur l’Impact de l’Exposition des Jeunes aux Écrans
Ce document de briefing synthétise les points clés soulevés lors de l'audition de deux experts, * Madame Mouton (neurologue) et * Monsieur Benjamina (neurophysiologiste), co-présidents d'une commission antérieure sur l'impact des écrans.
L'audition se concentre sur l'impact des réseaux sociaux, en particulier TikTok, sur la santé mentale et physique des jeunes.
1. La Détérioration de la Santé Mentale des Jeunes et le Rôle des Réseaux Sociaux
Les experts soulignent une chute de la santé mentale des moins de 25 ans depuis les années 2010, antérieure à la pandémie de COVID-19, qui a cependant accentué cette tendance.
Parallèlement, l'usage des réseaux sociaux s'est massivement répandu, soulevant des questions sur leur implication dans cette détérioration.
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Problème global des réseaux sociaux : Bien que la commission se concentre sur TikTok, les experts insistent sur le fait que "les réseaux sociaux posent globalement aujourd'hui tous les mêmes problèmes de design non éthique". TikTok est "peut-être particulièrement efficace pour capter et retenir l'attention des usagers", mais d'autres réseaux ne sont pas exempts de ces problèmes.
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Modèle économique et captation de l'attention : Le problème fondamental réside dans le "design de TikTok et des réseaux sociaux qui étant basé sur l'économie de l'attention, la captation des données qui vont ensuite être monnayées à des fins de publicité ciblées". L'objectif est de "maintenir les usagers en ligne le plus longtemps possible de les faire venir en ligne le plus souvent possible et également de leur faire des achats en ligne".
2. Conséquences Négatives sur la Santé Physique et Mentale
L'usage excessif des écrans et des réseaux sociaux entraîne de multiples effets délétères, même indépendamment des contenus.
- Santé physique :Sédentarité : Les activités sur écran sont sources d'inactivité sédentaire, un facteur de risque cardiovasculaire (infarctus, AVC, maladies artérielles, surpoids, obésité, diabète de type 2).
- Sommeil : L'empiètement sur les heures de sommeil ou l'interruption de celui-ci (réveils pour des défis en ligne) compromet la qualité et la quantité du sommeil, favorisant les maladies cardiovasculaires, le surpoids, l'obésité et les infections. "La dette chronique de sommeil pouvant favoriser à nouveau les maladies cardiovasculaire mais aussi le surpoids l'obésité les infections".
- Vision : L'activité en intérieur, le manque d'exposition à la lumière naturelle, la surexposition à la lumière bleue et la sursollicitation de la vision de près favorisent la myopie.
- Santé mentale (par l'intermédiaire du sommeil) : La dette chronique de sommeil favorise également "l'anxiété et la dépression".
3. La Question de l'Addiction aux Écrans et Réseaux Sociaux
La discussion autour de l'addiction est nuancée, soulignant une réalité clinique distincte des classifications académiques.
- Réalité clinique : Le Professeur Benjamina affirme traiter de nombreux jeunes "qui consomment et qui sont dépendants aux réseaux sociaux et TikTok en particulier".
Ces problématiques sont prises en charge "à l'instar des produits comme le cannabis la cocaïne les extasiies ou l'alcool".
Les dommages incluent des "effets métaboliques ou bien somatiques", ainsi que des "problématiques associées de type psychiatrique ou psychologique anxiété insomnie dépression difficulté l'adaptation relationnelle environnementale".
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Classification académique : Sur le plan académique, l'addiction aux écrans ou aux réseaux sociaux n'est pas encore classée comme telle dans les classifications internationales (OMS, Association Américaine de Psychiatrie), à l'exception du jeu pathologique. Cependant, il est probable que cela évoluera à l'avenir.
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TikTok, un produit "dépendogène" : TikTok est considéré comme "extrêmement accrocheur addictogène" en raison de son algorithme "extrêmement développé" et de la "fugacité du contenu" (vidéos courtes et répétitives), qui stimulent de manière intense le système de récompense. "Ces deux éléments ne sont pas là par le fait du hasard".
4. Responsabilité des Plateformes et Nécessité de Régulation
Les experts estiment que la responsabilité première du "mésusage" ou "surutilisation" des plateformes incombe aux industriels.
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Design non éthique : Le modèle économique de TikTok et autres réseaux sociaux est délibérément conçu pour maximiser le temps passé en ligne, sans considération éthique pour la santé des utilisateurs. "Aucune éthique évidemment n'est convoquée puisque on a des contenus absolument scandaleux".
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Manque de bonne foi des plateformes : Les plateformes sont réticentes à mettre en place des contraintes sans obligation légale. Elles mettent en avant "responsabilité liberté" et renvoient la "minorité" vers la "responsabilité de ses parents".
Le Professeur Benjamina déclare : "Il faut pas s'attendre que les plateformes s'exécutent s'il n'y a pas de contrainte parce qu'elles ont les capacités à évidemment mettre en place des choses éthiques".
5. Prise de Conscience Sociétale et Mesures Recommandées
Il y a une prise de conscience sociétale croissante, mais des efforts significatifs sont encore nécessaires.
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Écart de connaissance : Il existe un "gouffre entre peut-être des parents ou des professionnels de santé qui sont sensibles au sujet et qui sont bien informés et qui peuvent déjà avoir cette connaissance de l'impact des réseaux sociaux sur la santé des jeunes mais qu'il y a aussi toute une frange de la population aujourd'hui qui ignore totalement ses effets".
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Communication massive et ciblée : Une "communication qui soit extrêmement massive sur ce sujet" est nécessaire, ainsi qu'une "communication plus ciblée aussi sur les professionnels de santé" qui n'ont pas toujours le réflexe d'interroger les jeunes sur leur usage des réseaux sociaux.
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Formation des soignants : La formation des soignants sur l'usage des écrans est "très hétérogène aujourd'hui" et nécessite une formation "massive" des professions en lien avec la petite enfance et les adolescents.
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Alternatives et réinvestissement des espaces physiques : La question "si on nous retire les réseaux sociaux qu'est-ce que vous nous mettez à la place" est comprise.
Les jeunes trouvent dans ces plateformes un "refuge de divertissement". Il est essentiel de "proposer des alternatives aujourd'hui suffisamment puissantes pour les extraire de cette attraction très très forte de l'univers numérique".
L'exemple des terrains vagues aménagés en espaces d'activités physiques montre l'efficacité de "choses qui n'ont pas demandé beaucoup de ni de temps ni d'énergie ni surtout d'argent et qui les ont finalement motivés à faire autre chose".
- Réseaux sociaux "éthiques" et progressivité : La recommandation de limiter l'accès aux réseaux sociaux à 15 ans pour les plateformes dont la "conception serait éthique" est évoquée.
Le concept de "réseau social éthique" implique un design qui ne vise pas la captation à tout prix, mais le bien-être de l'utilisateur. Cependant, la définition et l'application d'un tel âge limite se heurtent à la complexité de la vérification de l'âge et à la mauvaise foi des plateformes.
L'idée de 15 ans se cale sur la "majorité numérique" et la "majorité sexuelle". La question est posée si cet âge ne devrait pas être plus élevé (18 ans), étant donné la vulnérabilité des adolescents et le fait que le cerveau continue de mûrir jusqu'à 25 ans.
6. La Résistance des Jeunes et le Conflit de Génération
Les jeunes rejettent souvent l'idée de la dangerosité des plateformes, considérant les adultes comme des "boomers" qui "n'ont rien compris".
- Discours immobilisant : Le discours selon lequel "on peut pas revenir en arrière c'est le progrès et puis on peut pas faire autrement ils sont partout" est critiqué car il "désarme toute volonté de changer".
Les experts insistent sur le fait que "oui on a le choix" de développer des modèles différents et de réguler.
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Information insuffisante : "L'information qu'un produit est néfaste pour la santé suffisait à changer les comportements depuis le temps qu'on fait la prévention en santé publique on le saurait". L'information seule ne suffit pas ; une "régulation extrêmement" forte est nécessaire pour les produits addictifs ou "addictif-like".
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Temps de la science vs. Évolution technologique : La reconnaissance scientifique des addictions prend du temps (90-100 ans pour le tabac), mais la technologie évolue "toutes les semaines" avec de nouveaux produits, plaçant la science "des années de retard".
7. Approche Clinique et Traitement des Addictions aux Écrans
La prise en charge clinique ne dépend pas d'une classification officielle mais des dommages constatés.
- Prise en charge globale : Le traitement est "biopsychosocial", incluant "des mesures évidemment sociales", des "thérapies systémiques parents enfants", et la limitation de la consommation pour "éviter les le clash".
- Bilan psychiatrique : Un bilan est crucial car de "grandes maladies psychiatriques commencent à l'adolescence" (schizophrénie, troubles bipolaires, anxiétés).
- Thérapies : Des thérapies cognitivocomportementales, la psychanalyse ou psychodynamie de groupe sont utilisées. La recréation d'une "communauté" de jeunes en milieu de soin est efficace.
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Transfert de dépendance : Le fait d'arrêter une consommation d'écrans n'est pas "à l'origine d'un transfert" vers d'autres substances. La réalité est plutôt celle de "polyconsommateur" et "polyxpérimentateur" où l'offre de drogues est variée.
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En conclusion, l'audition met en lumière l'urgence d'une prise de conscience collective et d'une action politique ferme face à l'impact délétère des réseaux sociaux, dont le modèle économique est intrinsèquement problématique pour la santé des jeunes.
La régulation des plateformes, la formation des professionnels de santé et le développement d'alternatives concrètes sont des pistes essentielles pour inverser la tendance.
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Synthèse des auditions des responsables de la modération TikTok par la commission d’enquête
1. Structure de la modération de contenu chez TikTok
TikTok emploie une approche hybride pour la modération des contenus, combinant des systèmes automatisés (algorithmes et IA) avec l'intervention humaine.
Nikessou, responsable de la sécurité juridique, a précisé que "98 % des contenus qui violent les conditions" sont supprimés de manière proactive grâce à ces systèmes automatisés.
La modération humaine, qui implique 509 modérateurs francophones, se concentre sur les contenus les plus sensibles ou contextuels. Les contenus signalés ou devenus populaires font l'objet d'examens supplémentaires.
Cependant, il y a une diminution du nombre de modérateurs humains, passant de 634 au premier semestre à 509 au deuxième semestre.
TikTok justifie cette baisse par l'amélioration de ses outils d'IA, permettant une suppression plus rapide et cohérente des contenus problématiques, et minimisant l'exposition des utilisateurs et des employés à ces contenus.
Les modérateurs reçoivent une formation initiale et des vérifications hebdomadaires et mensuelles de leur interprétation des règles. Un soutien psychologique est également mis en place pour les modérateurs exposés à des contenus difficiles.
2. Efficacité de la modération et défis liés aux contenus problématiques
TikTok affirme que "moins de 1 % du contenu ne respecte pas les lignes directrices", mais la commission a remis en question la pertinence de ce pourcentage en raison de l'algorithme de recommandation qui peut amplifier même un faible volume de contenu problématique.
Un exemple majeur de ce défi est la tendance "Skinny Talk", qui a incité à l'anorexie et aux troubles alimentaires. TikTok a expliqué avoir initialement détecté un volume faible et un faible taux de non-conformité.
Ce n'est qu'après l'augmentation du volume et l'émergence d'une communauté centrée sur de mauvaises habitudes alimentaires que des mesures, y compris le blocage du hashtag, ont été prises.
Malgré ces efforts, des contenus problématiques liés à ce thème, comme le hashtag "fearfood", persistent, soulevant des questions sur l'efficacité de la modération et la capacité de TikTok à honorer son "obligation de résultat".
La représentante de TikTok a admis que "bien sûr, nous faisons des erreurs, c'est inévitable".
La commission a également soulevé le problème des "moyens de contournement" utilisés par les jeunes, tels que l'utilisation de symboles (ex: petit zèbre pour la scarification) pour aborder des sujets sensibles sans être détectés.
Les responsables de TikTok reconnaissent cette problématique et affirment travailler à anticiper ces contournements.
3. Gestion des signalements et relations avec les organisations externes
TikTok collabore avec des organisations comme Stop Fisha, e-Enfance, Génération Numérique et Point de Contact, qui agissent comme "signaleurs de confiance". Ces organisations bénéficient d'un canal de signalement prioritaire, assurant une réponse rapide.
Cependant, la commission a fait état de divergences entre les signalements effectués par des particuliers et ceux des organisations, ces dernières entraînant des suppressions de contenu plus fréquentes. TikTok justifie cette différence par l'expertise des signaleurs de confiance, qui aident à identifier plus précisément les violations des règles communautaires.
4. Sanction des comptes et politiques de tolérance
TikTok applique une politique de tolérance variable selon la gravité des infractions.
Les violations mineures peuvent entraîner des avertissements et des opportunités de correction, tandis que les infractions graves comme les discours de haine ou la pédopornographie entraînent une "tolérance zéro" et une interdiction immédiate.
Un document public détaillant cette gradation des sanctions existe et peut être partagé.
La commission a exprimé sa préoccupation quant à la lenteur de réaction face à des comptes d'influenceurs connus, suivis par des millions de personnes, qui diffusent des contenus problématiques (ex: propos sexistes, incitation à la violence). TikTok a souligné la difficulté d'examiner l'intégralité du contenu d'un utilisateur et le caractère contextuel des violations.
5. Modération et fonctionnalités de TikTok Live
TikTok Live est un produit de diffusion en direct où les créateurs interagissent avec leur communauté. L'équipe de modération (TNS) est la même que pour les contenus préenregistrés et agit en toute indépendance.
Des modèles dédiés sont utilisés pour détecter des signaux de violation pendant les diffusions en direct, permettant d'interrompre la vidéo ou de donner des retours aux créateurs. Les menaces à la vie sont signalées aux autorités locales.
Une fonctionnalité notable est le "Live Match", où deux ou quatre créateurs s'affrontent pendant 5 minutes, accumulant des points via des cadeaux virtuels et des "J'aime" du public.
Le vainqueur est celui qui a le plus de points. Les cadeaux virtuels vont d'une "rose virtuelle" valant environ 5 centimes à plusieurs centaines d'euros. TikTok prélève 50 % de la valeur des cadeaux.
Les agences externes spécialisées dans le live streaming sont rémunérées par TikTok et peuvent recevoir des pénalités financières si leurs créateurs enfreignent les règles. Un "score de santé" est attribué aux agences, démarrant à 100 points et diminuant en cas de violation.
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- Préoccupations liées à l'addiction et à la protection des mineurs sur TikTok Live
La commission a exprimé de vives inquiétudes quant au caractère addictif de TikTok, en particulier des Lives. Les responsables de TikTok ont souligné plusieurs mesures de protection:
- Interdiction des Lives pour les moins de 18 ans: Les créateurs doivent vérifier leur identité (pièce d'identité et selfie) pour lancer un Live.
- Interdiction de l'envoi de cadeaux virtuels pour les mineurs: Seuls les majeurs peuvent acheter et envoyer des cadeaux.
- Limitation du temps d'écran: Les utilisateurs de 13 à 17 ans ont une limite de 60 minutes par jour, activée par défaut, avec des rappels réguliers.
- Contenu non personnalisé: Dans le cadre du DSA, TikTok propose des flux non personnalisés pour permettre aux utilisateurs de découvrir une diversité de contenus.
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Cependant, la commission a confronté TikTok à des témoignages directs de mineurs participant à des Lives et dépensant de l'argent via le compte Apple Pay de leurs parents, ou étant incités à changer leur date de naissance pour accéder à certaines fonctionnalités. La vérification de l'âge reste un défi majeur. TikTok a reconnu la persistance du problème, indiquant que "642 000 comptes" de moins de 13 ans ont été supprimés en France l'année dernière, et 6 millions par mois dans le monde.
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La commission a également interrogé le modèle de rémunération des Live, où les "top créateurs" peuvent gagner "plusieurs dizaines de milliers d'euros par mois", et la nature des "Live Match" qui, selon certains membres, s'apparentent à des "mécanismes similaires à ceux des jeux d'argent". TikTok a réfuté cette assimilation, arguant qu'il n'y a pas d'espérance de gain pour les donateurs et que les jeux d'argent sont strictement interdits.
Le remerciement des donateurs par les streamers, même s'il est considéré par TikTok comme de la "politesse", est perçu par la commission comme une "forme de gratification" et d' "encouragement au don".
7. Transparence et obligations légales
TikTok publie des rapports de transparence trimestriels et des rapports dédiés sur les demandes de retrait gouvernementales, les demandes d'information, les suppressions pour propriété intellectuelle, la lutte contre les opérations d'influence et les abus sexuels sur mineurs.
La plateforme est également soumise aux obligations du DSA (Digital Services Act) et du code de pratique de lutte contre la désinformation de l'Union européenne.
Conclusion
- L'audition a mis en lumière la complexité de la modération de contenu sur une plateforme de l'ampleur de TikTok, confrontée à la fois à des défis technologiques (détection de contournements, vérification de l'âge) et humains (volume de contenu, contexte culturel).
Si TikTok a détaillé ses efforts en matière de sécurité et de conformité réglementaire, la commission a exprimé de fortes réserves quant à l'efficacité réelle de ces mesures, en particulier concernant la protection des mineurs et la persistance de contenus problématiques.
Des informations complémentaires ont été demandées à TikTok par écrit, avec la possibilité d'une reconvocation en cas de non-fourniture ou de divergence des réponses.
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Compte-Rendu d'Audition des Responsables de TikTok France
Contexte de l'Audition et Objectifs * L'audition vise à examiner le modèle économique, les stratégies de contenu, les mesures de sécurité et de modération de TikTok en France, ainsi que son impact sur les mineurs. Les représentantes de TikTok, * Marlène Masure (Responsable du contenu, Europe, Moyen-Orient, Afrique) et * Marie Hugon (Responsable des enquêtes réglementaires européennes), ont prêté serment de dire la vérité.
L'objectif de la commission est d'obtenir des informations précises et d'éviter les redites avec les auditions précédentes.
I. Activités et Positionnement de TikTok en France et en Europe
1. Portée et Mission de TikTok :
- TikTok compte 25 millions d'utilisateurs actifs chaque mois en France et plus de 175 millions en Europe.
- La plateforme se positionne comme un "tremplin pour des milliers de créateurs et professionnels" et une "véritable vitrine sur le monde".
- L'objectif est d'encourager la création de contenus "créatifs, éducatifs, divertissants, de qualité au service d'une communauté très engagée".
- TikTok affirme soutenir les contenus "utiles et positifs" et veiller à la "sécurité et au bien-être de notre communauté", agissant "en responsabilité".
2. Partenariats et Contenus Promus :
- TikTok collabore avec plus de 250 médias (Le Monde, France Info, AFP, etc.) pour les aider à "développer leur audience en favorisant l'interaction avec de nouveaux publics".
- Des partenariats sont établis avec des acteurs de la culture, du sport (ex: Tour de France, JO Paris 2024, INA).
- L'entreprise soutient activement les créateurs de contenu, notamment à travers des initiatives éducatives :
- Fil STEM (Sciences, Technologies, Ingénierie, Mathématiques) lancé en avril 2024, consulté par 27% des utilisateurs de moins de 18 ans au moins une fois par semaine en France. Les moins de 18 ans le voient par défaut.
- Programme "Apprendre sur TikTok" : valorise "toutes les formes de savoir", a généré plus de 5 milliards de vues depuis son lancement en 2023 grâce à 250 000 vidéos éducatives.
- Marlène Masure mentionne travailler avec une sélection de 1000 créateurs et 400 partenaires pour créer du contenu jugé "intéressant" et "utile".
II. Engagement Réglementaire et Mesures de Sécurité
1. Conformité au DSA (Digital Services Act) et Transparence :
- TikTok a été désignée "très grande plateforme" (VLOP) par la Commission européenne en avril 2023.
- L'entreprise soutient le DSA, le considérant comme une "avancée majeure" pour le secteur.
- TikTok réalise des "évaluations détaillées des risques systémiques", notamment liés à la protection des mineurs, et met en œuvre des "mesures d'atténuation raisonnable, proportionnée et efficace".
- Cela inclut l'ajustement des conditions d'utilisation, le renforcement des politiques de modération, la modification des systèmes de recommandation et la promotion de l'éducation aux médias.
- Des audits externes et indépendants et des rapports de transparence (nombre d'utilisateurs actifs, suppressions proactives de contenus illégaux) sont publiés annuellement.
- En France, 91% des contenus problématiques sont supprimés avant même d'être vus. TikTok emploie 509 modérateurs en langue française et des milliers en Europe.
2. Mesures Spécifiques pour la Protection des Mineurs :
- TikTok applique une "approche ferme et globale" avec des "politiques de tolérance zéro", des "technologies innovantes", des "fonctionnalités de contrôles intégrées" et des "ressources pédagogiques".
- Contenus sensibles : les contenus classifiés "matures" ne sont pas proposés aux mineurs et peuvent ne pas apparaître dans le "Pour Toi".
- Contenu créé par des mineurs : le contenu créé par des moins de 16 ans n'est pas éligible aux recommandations (pas dans le "Pour Toi").
- Publicité personnalisée : n'existe plus pour les 13-17 ans depuis août 2023.
- Gestion du temps d'écran :
- TikTok a été "la première plateforme à proposer cette limite de 60 minutes de temps d'écran pour les mineurs". Si le contrôle parental est activé, l'enfant est bloqué après 60 minutes, seul le parent peut prolonger. Sans contrôle parental, l'enfant peut choisir de prolonger.
- Notifications push désactivées automatiquement entre 21h et 8h pour les 13-15 ans, et entre 22h et 8h pour les 16-17 ans.
- Outils de contrôle parental ("Mode Connexion Famille") : permettent de filtrer des mots-clés, gérer le temps d'écran, le type de personnes pouvant interagir, et bloquer des heures d'accès.
- Marlène Masure insiste sur la "culture du feedback" et l'écoute des retours des partenaires, associations et experts pour améliorer la sécurité.
3. Gestion des Données (Projet Clover) :
- TikTok a investi 1,2 milliard de dollars dans le "projet Clover" pour la souveraineté numérique, visant à localiser les données personnelles des utilisateurs européens en Europe (data centers à Dublin, en Finlande, en Norvège).
- Ce projet est validé par un tiers de confiance, NCC. Actuellement, certaines données sont encore hébergées dans des pays ayant des accords avec l'UE (États-Unis, Singapour) en attendant le transfert complet.
III. Défis et Points de Tension
1. Contradiction entre Propos et Témoignages :
- Les rapporteuses confrontent les représentantes de TikTok avec de nombreux témoignages de jeunes et d'enseignants décrivant des expériences négatives : addiction, spirale de contenu toxique (liés à la dépression, l'hypersexualisation, le racisme, le sexisme, les violences), développement de complexes, idées noires, troubles du sommeil, désintérêt scolaire, perte d'esprit critique, isolement social.
- "L'algorithme a amplifié mon état en m'inondant de contenu en lien avec ma détresse il savait exactement ce que je ressentais et il me le servait en boucle ce qui était un divertissement est devenu un piège et j'ai mis des mois à m'en sortir" (Thibault, 20 ans).
- "Aujourd'hui TikTok est saturé de contenus violents dégradants sexualisés ou tout simplement toxique" (Manon, 20 ans).
- Une enseignante : "il est urgent de protéger nos enfants de cette addiction Leurs parents n'étant pas toujours au courant ou conscient de l'emprise de TikTok sur leur façon de penser ou de ne plus penser par eux-mêmes".
- Les représentantes reconnaissent l'importance de ces témoignages mais nuancent, soulignant l'existence de témoignages positifs de créateurs ayant trouvé soutien, créé des entreprises ou bénéficié des programmes éducatifs. Elles affirment que le problème dépasse TikTok et concerne l'usage du numérique en général.
2. Fonctionnement de l'Algorithme et "Bulles de Contenu" :
- L'algorithme de TikTok est basé sur les "centres d'intérêt" et non les connexions sociales, recommandant du contenu en fonction des consommations passées de l'utilisateur et d'utilisateurs similaires.
- Les rapporteuses expriment leur préoccupation face à l'enfermement dans des "bulles de contenu" et la promotion de contenus "provocateurs" ou "choc" par l'algorithme qui privilégie l'"attention" plutôt que les "intentions profondes" ou la "raison".
- Elles évoquent l'infinit scrolling comme une spécificité addictive de TikTok.
- TikTok affirme avoir des "principes de dispersion des contenus" pour éviter la répétition excessive de contenus sensibles.
- Concernant la recommandation de contenus éducatifs, TikTok encourage l'utilisation de hashtags comme #apprendresurTikTok et soutient des médias et créateurs qualitatifs. Elles citent l'exemple de BookTok, une "très belle histoire" de communauté littéraire, bien que les rapporteuses mentionnent des articles de presse faisant état de la présence de "Dark Romance" hypersexualisée et violente sur cette tendance.
3. Efficacité de la Modération et Contournement des Règles :
- TikTok se dit en "permanence en train de rééduquer nos algorithmes" pour détecter les mots-clés détournés (ex: "algospeak", substitution de lettres par des chiffres ou émoticônes).
- Cependant, des tests effectués par la commission montrent que des recherches avec des mots-clés détournés (ex: "scarification" avec un "c", "zèbre" pour scarification, "Suisse" pour suicide) donnent toujours accès à des contenus problématiques, même après signalement.
- Les rapporteuses dénoncent le manque de réactivité de TikTok et l'insuffisance des messages de prévention pour des recherches telles que "je veux mourir" ou "comment se pendre".
- Elles soulignent que l'obligation de TikTok est une "obligation de résultat" pour la protection des enfants, pas seulement une "obligation de moyens".
4. Vérification de l'Âge et Comptes de Mineurs :
- TikTok reconnaît avoir supprimé 642 000 comptes en France (sur la période 2024-2024) de moins de 13 ans n'ayant pas pu prouver leur âge, ce qui atteste que "beaucoup de jeunes mentent sur leur âge".
- Cependant, TikTok ne dispose pas de statistiques précises sur le pourcentage de mineurs réels sur la plateforme ni sur l'activation des outils de contrôle parental par les comptes de mineurs identifiés.
- Elles déclarent que la vérification de l'âge à l'inscription est déclarative et qu'il n'y a pas d'obligation réglementaire européenne pour une vérification plus stricte.
- Les rapporteuses critiquent cette passivité, suggérant que TikTok pourrait être "plus responsable que les autres" en mettant en place une vérification d'âge a priori, même imparfaite (comme la solution "Connet" proposée par l'Éducation Nationale et refusée par TikTok).
- Elles estiment que la réalité des mineurs sur la plateforme est que "deux tiers d'entre eux sont inscrits comme des majeurs" et ont accès à des contenus inappropriés.
5. Différences avec Douyin (version chinoise) :
- Les représentantes de TikTok affirment que Douyin est une application "complètement différente" gérée par des équipes chinoises, et qu'elles n'ont pas de lien ni de connaissance approfondie de ce produit, ce qui limite leur capacité à commenter ses mécanismes de protection des mineurs.
6. Influenceurs Problématiques et Signalement :
- La commission s'interroge sur la lenteur de la réaction de TikTok face à des influenceurs problématiques très suivis (ex: Ad Laurent, Alexis Chens) qui ont été signalés par des associations (Stop Fisha) ou des personnalités politiques (Aurore Berger).
- TikTok affirme avoir été "les premiers" à retirer certains comptes, mais reconnaît des systèmes de "graduation" avant le bannissement. Elles estiment que l'intervention médiatique met "un coup de pression" mais que des processus réglementaires existent.
- Les rapporteuses regrettent que les signalements d'individus soient moins bien traités que ceux d'organisations.
IV. Conclusion et Perspectives
- Les représentantes de TikTok réitèrent leur engagement continu pour la sécurité, l'amélioration des outils et la collaboration avec les régulateurs, associations et chercheurs. Elles soulignent les investissements massifs dans la sécurité et les efforts de modération (plus de 6 millions de vidéos supprimées en France en 2024).
- Elles reconnaissent que "cette marge d'erreur on l'accepte pas" et "on travaille pour lutter contre effectivement des contenus qui peuvent créer des drames".
- Elles rappellent la "fierté de ce que la plateforme offre comme opportunité" et son rôle dans la "création de valeur", "d'engagement" et de "carrières".
- La commission exprime une "frustration" face aux réponses, estimant que les mesures de TikTok ne sont pas à la hauteur de la "dépendance très très forte des mineurs" et des "drames évitables" (suicides, scarifications).
- La commission avertit qu'en l'absence d'"amélioration effective", l'interdiction de la plateforme pourrait devenir une option si des vies d'enfants continuent d'être affectées.
- Des questions importantes sur le modèle économique (revenus des lives, part des revenus publicitaires) restent sans réponse et pourraient mener à une nouvelle audition.
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Synthèse des Priorités et Défis de la Haute-Commissaire à l'Enfance
- La Haute-Commissaire à l'Enfance présente sa feuille de route en soulignant la mission fondamentale de son Haut-Commissariat : coordonner les politiques publiques pour placer l'enfant au cœur des réflexions, en sortant des "silos" administratifs habituels.
La Haute-Commissaire insiste sur l'importance de l'interministérialité et de la pluridisciplinarité professionnelle comme leviers pour répondre aux défis complexes liés à l'enfance.
1. Mission et Définition de l'Enfance
- Rôle du Haut-Commissariat : Créé en février, le Haut-Commissariat à l'enfance vise à remédier aux "faiblesses dans nos politiques de protection et de prévention" en renforçant l'interministérialité.
L'objectif est de "penser autrement ces politiques publiques et donc de coordonner en étant d'une certaine manière le garant que l'enfant était au cœur et du coup il était au centre de ses réflexions".
Il réunit tous les acteurs (associatifs, administrations, éducatifs).
- Définition de l'enfant : La définition retenue est celle de l'article 1er de la Convention relative aux droits des enfants de 1989, couvrant "de la naissance à finalement la majorité", incluant la petite enfance (0-3 ans) et l'adolescence.
2. Priorités Thématiques et Actions Engagées
La Haute-Commissaire aborde plusieurs chantiers prioritaires, souvent interdépendants :
Service Public de la Petite Enfance (0-3 ans) :
- Problématiques : Manque de places et besoin d'améliorer la qualité et la compétence. Forte demande de reconnaissance des professionnels.
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Actions : Travail sur l'attractivité des métiers (VAE inversée, accompagnement des formations), aides aux communes pour la montée en charge des compétences, collaboration avec les fédérations pour la prochaine COG (Convention d'Objectifs et de Gestion), expérimentation de "solutions hybrides" comme les crèches familiales ou scolaires.
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Écrans en petite enfance : Publication d'un "référentiel qualité" interdisant les écrans dans les lieux d'accueil des 0-3 ans, posant des règles claires et accompagnant les PMI.
Soutien à la Parentalité :
- Considéré comme "un des outils (...) les plus puissants en terme de prévention et d'accompagnement".
- Plan National de Soutien à la Parentalité : En cours de finalisation, il vise à "reposer (...) des repères, des soutiens, des espaces de dialogue avec les parents" face aux nouveaux défis, notamment numériques. Refonte du site "Je protège mon enfant".
Adoption et Accès aux Origines : * Adoption : Améliorer les pratiques professionnelles pour accélérer les procédures et la mise en œuvre du "fichier national des familles adoptantes". Diffuser les outils législatifs existants (Loi Limon sur l'adoption simple). * Accueil durable bénévole/Tiers digne de confiance : Étude des différentes hypothèses, en soulignant l'importance de l'accompagnement spécialisé pour les familles adoptantes si elles envisagent un accueil durable, et la nécessité de "remuscler toutes les possibilités" d'accueil.
Recherche des "familles de cœur" pour apporter stabilité et favoriser la désinstitutionnalisation.
- Accès et Droit aux Origines : Réflexion sur la place des tests ADN (actuellement non autorisés en France sauf décision de justice), en raison des demandes des associations d'enfants.
Reposer la question compte tenu des nouvelles réalités et de l'évolution législative en Europe.
Lutte contre les Violences Faites aux Enfants :
- Urgence : Constat d'une augmentation des alertes sur des violences, notamment chez les nourrissons.
- Actions : Diffusion prochaine d'un questionnaire national pour "objectiver cette évolution et spécifier ces violences" (sexuelles, intrafamiliales, institutionnelles, physiques, psychologiques).
Poursuite des travaux de prévention, détection des "signaux faibles", et capacité à "mieux accueillir la parole des enfants".
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Prise en charge : Déploiement des "Unités d'accueil spécialisées pour les enfants" (UEJ) dans toutes les juridictions, coordination du soin médical, psychologique, social et judiciaire. Renforcement du 119 (campagne d'information, amélioration des canaux dont le chat, traitement des rappels et priorisation).
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Loi Votrein : Projet de loi en préparation par la Ministre Votrein proposant des mesures concrètes : autorisation du cumul d'activité pour l'accueil familial, droit au répit, réinterrogation des modalités d'indemnisation (y compris pour l'accueil durable bénévole), reconnaissance du tiers digne de confiance.
Enjeux Numériques et Écrans :
- Constat : Présence accrue des écrans (70% des 8-10 ans sur réseaux sociaux), explosion du cyberharcèlement, conséquences documentées (addictions, santé mentale, obésité, troubles de l'apprentissage).
- Réponses :Éducation numérique : Essentielle, avec des travaux pour une cohérence des messages portés par l'Éducation Nationale et l'éducation populaire.
- École : Saisine de l'Inspection de l'Éducation Nationale pour un rapport sur les ENT (Environnements Numériques de Travail), visant un "droit à la déconnexion pour les parents et pour les enfants" (pas d'information réactualisée entre 20h et 7h, fermeture le weekend). Généralisation de la "pause numérique" (pas de portable au collège).
- Réseaux Sociaux : Mise en œuvre de la loi Marcangelie interdisant les réseaux sociaux aux moins de 15 ans. Négociations européennes (Digital Service Act), avec une "coalition nouvelle" pour aller dans ce sens.
- Contrôle d'identité et d'âge : Stabilisation de l'outil technique grâce à l'ARCOM et des structures comme Docapost, permettant un contrôle fiable de l'âge.
Cela a conduit au départ de certaines plateformes pornographiques ne souhaitant pas utiliser ces outils. Projet de "mini wallet européen".
- Place de l'Enfant dans l'Espace Public : Engagement du Haut-Commissariat pour le respect des droits des enfants et leur place dans le débat public.
Suivi des travaux de la Convention Citoyenne sur les temps de l'enfant avec la participation d'enfants.
3. Défis et Critiques Adressées à la Haute-Commissaire
Plusieurs députés expriment des préoccupations majeures, remettant en question l'action et les moyens du Haut-Commissariat :
- Crise de l'Enfance en France : Caroline Parmentier dénonce un "état catastrophique" de l'enfance, l'absence de ministre dédié et la multiplication des drames (crèches, pauvreté infantile, dysfonctionnements de l'ASE).
Elle questionne l'investissement total de la Haute-Commissaire, engagée dans la campagne des municipales.
- Manque de Volontarisme et de Moyens : Arnaud Bonet juge les propositions de la Haute-Commissaire "dans le bon sens" mais reste "sceptique" faute de "mobilisation de l'ensemble de notre société" et de "moyens réels". Il évoque une "cécité volontaire collective" aux violences faites aux enfants.
- Problématiques Spécifiques :Cyberharcèlement lié aux prénoms : Mme Dubré alerte sur les publications péjoratives en ligne et demande des mesures.
- Mineurs Non Accompagnés (MNA) : Mme Dubré souligne le manque de données fiables, l'absence de présomption de minorité et la complexité de leur prise en charge. La Haute-Commissaire réitère la position de la France d'accueillir les enfants "quelle que soit leur situation".
- Santé Mentale des Jeunes Placés : Mme Dubré fait état d'un suivi psychologique insuffisant (40% n'en ont jamais bénéficié) et propose une meilleure formation des professionnels, un accès réel aux soins et des liens stables.
La Haute-Commissaire évoque le déploiement de "Santé Protégée Péas" et le rôle des coordinateurs.
- Défaillances de la Protection de l'Enfance (ASE) :Mme Hamdane dénonce une "politique de l'enfance symbolique, médiatique mais déconnectée de l'urgence", rappelant que 400 000 enfants sont en danger, que la France ne respecte pas ses engagements internationaux ni ses propres lois (loi Taquet inappliquée).
Elle cite le rapport accablant de la commission d'enquête sur les "manques de pilotage national, rupture de parcours, recours abusif au placement à l'hôtel".
- Mme Maximie exprime sa "colère" face à la mort d'une enfant placée (Aiden, 7 ans) et le silence public de la Haute-Commissaire et de la Ministre Votrein. Elle dénonce une inaction malgré des constats répétés. La Haute-Commissaire répond qu'elle travaille avec les acteurs concernés (ADF, départements, associations) mais ne communique pas systématiquement publiquement. Elle insiste sur la responsabilité de chacun.
- Scolarisation des Enfants Vulnérables : Mme Piron alerte sur les "délais d'inscription et d'affectation scolaire anormalement longs" pour les enfants hébergés en urgence ou vivant dans des habitats précaires, ainsi que sur la situation "dramatique" à Mayotte (5000 enfants privés d'école).
Elle demande des leviers pour garantir la scolarisation effective et la volonté d'intervenir à Mayotte. La Haute-Commissaire prend note des alertes et évoque un travail avec le Ministre des Outre-Mers pour renforcer les équipes et la priorité donnée à ces territoires.
- Moyens du Haut-Commissariat : Mme Met interroge sur les "moyens humains et financiers" du Haut-Commissariat. La Haute-Commissaire précise disposer de six conseillers directs, d'un soutien de l'Éducation Nationale, et d'un renforcement à venir par des représentants des Outre-Mers et de la Justice, pour favoriser l'interministérialité.
4. Réponse de la Haute-Commissaire aux Critiques
La Haute-Commissaire se défend des accusations de manque d'investissement ou d'action, affirmant être pleinement engagée dans sa mission de coordination. Elle insiste sur :
- La coordination des acteurs : Sa mission est de "réunir tout ce monde-là et de rappeler à chacun ses responsabilités et ses missions".
- L'évaluation et le suivi : Provoquer les contrôles nécessaires, évaluer les politiques, suivre la mise en œuvre des engagements (y compris la loi Taquet).
- La mobilisation collective : Nécessité d'une "prise de conscience générale" et que "chacun prend pleinement sa place et sa part".
- Le soutien ministériel : Souligne le soutien de la Ministre Votrein et l'organisation d'un "comité interministériel sur l'enfance" pour évaluer les politiques publiques avec des indicateurs de suivi.
- La complémentarité des actions : Défend la complémentarité entre la lutte contre le "no kids" ou la régulation des écrans et la protection de l'enfance la plus vulnérable. Elle précise que son action ne se limite pas à la communication publique.
- Les freins à l'accompagnement des jeunes majeurs : Identification de problèmes d'accès à l'identité, au logement, manque de préparation à la sortie, inégalité de traitement entre départements. Elle évoque les travaux en cours pour améliorer cet accompagnement (soutien aux associations, parrainage).
En conclusion, la Haute-Commissaire à l'Enfance se positionne comme une figure de coordination interministérielle, cherchant à décloisonner les politiques publiques pour une approche centrée sur l'enfant.
Elle met en avant des chantiers concrets sur la petite enfance, la parentalité, l'adoption, la lutte contre les violences et le numérique.
Néanmoins, elle fait face à des critiques virulentes de députés qui soulignent l'urgence d'une crise de l'enfance, le manque de moyens concrets et des défaillances institutionnelles persistantes, notamment dans la protection de l'enfance, remettant en cause l'effectivité de son action.
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Synthèse de la Conférence : "A la recherche du temps perdu, les enfants face aux écrans" - Grégoire Borst
Cette conférence de Grégoire Borst, professeur de psychologie du développement et chercheur en neurosciences cognitives, vise à démystifier et nuancer le débat public autour de l'impact des écrans sur les enfants et adolescents, en s'appuyant sur des données scientifiques.
Il met en lumière les idées fausses véhiculées et propose une approche plus complexe et contextuelle de la problématique, notamment à travers le prisme du rapport "À la recherche du temps perdu" auquel il a contribué.
1. Démystification des Idées Reçues sur les Écrans
Grégoire Borst commence par interroger l'audience sur des affirmations courantes concernant les écrans, pour ensuite les déconstruire systématiquement :
- Baisse de l'intelligence des nouvelles générations : "il y a aucune de ces informations qui n'est vraie qui est vraie en tout cas pas posé comme cela il y a nécessité d'avoir d'introduire un peu plus de complexité làdessus".
- Troubles neurodéveloppementaux (troubles des apprentissages, TSA, TDAH) : Les écrans ne peuvent pas en être la cause. "par définition les troubles du neurodéveloppement ne peuvent pas avoir comme cause l'exposition aux écrans". Il insiste sur la fausse information concernant "l'autisme virtuel", qui est une "fake news" nuisible, surtout dans un pays ayant déjà une prise en charge déficitaire des TSA.
- Symptômes dépressifs des adolescents : "il y a aucune donnée qui suggère ça la dépression c'est multifactoriel et les les réseaux sociaux en tant que tel ça peut pas être la cause de la dépression".
- Dépendance/Addiction : La communauté médicale n'a pas reconnu d'addiction aux jeux vidéo, aux réseaux sociaux ou à l'usage des écrans en général, "pour l'instant en tout cas en l'état actuel de nos connaissances la communauté médicale a décidé que il n'y avait pas d'addiction ni au jeux vidéos ni aux réseaux sociaux ni à un ensemble d'usages qui peut être fait des des écrans".
2. Statistiques Clés sur l'Équipement et le Temps d'Écran
Borst souligne l'importance de s'appuyer sur des données fiables et met en garde contre les sondages peu rigoureux.
- Difficulté d'évaluation : Il est intrinsèquement difficile d'évaluer le temps d'écran réel des enfants et adolescents.
- Taux d'exposition : Augmente avec l'âge. La dernière cohorte consolidée pour l'ensemble des enfants et adolescents date de 2017, donc les chiffres actuels sont probablement plus élevés.
- Équipement personnel (hors smartphone) :7-12 ans : environ 1,6 écran personnel (console, etc.).
- 13-19 ans : 2,9 écrans personnels.
- Smartphones :Seulement 35% des 7-12 ans ont un smartphone (contre une idée répandue de 90% ou 100% au collège).
- L'âge moyen d'acquisition pour ceux qui en possèdent un est de 9 ans et 8 mois.
- Il est crucial de comprendre que ce chiffre s'applique à une sous-population spécifique, pas à la moyenne générale.
- Ordinateurs personnels :19% des 7-12 ans.
- 60% des 13-19 ans.
- Consoles de jeu :58% des 7-12 ans.
- 63% des 13-19 ans.
- Utilisation des smartphones (15-17 ans) : Sur 4h43 d'utilisation déclarée par jour, 2h43 sont consacrées à des activités liées à l'école. Cela "permet de relativiser considérablement je dirais la variable temps d'écran c'est évidemment ça dépend de ce que vous y faites".
- Accès aux réseaux sociaux :63% des 7-10 ans déclarent être inscrits sur les réseaux sociaux (contre 49% déclaré par les parents), alors que l'âge légal est 13 ans.
- 91% des 11-14 ans ont accès aux réseaux sociaux.
3. La Complexité des Effets des Écrans : Corrélation vs. Causalité
Grégoire Borst insiste sur la distinction fondamentale entre corrélation et causalité, illustrant son propos avec l'exemple humoristique de la consommation de margarine et des taux de divorce.
- Piège de l'association : De nombreuses études montrent des associations entre le temps d'écran et des effets sur le développement, mais cela ne prouve pas un lien de causalité direct. "on a beaucoup plus de mal à mettre en évidence des liens de causalité".
- Directionnalité : Une association peut signifier que le temps d'écran affecte le développement, ou que des vulnérabilités préexistantes (liées au développement cognitif et socio-émotionnel) conduisent à une plus grande consommation d'écrans. Seules les études longitudinales peuvent commencer à établir une directionnalité.
- Variables tierces : L'importance cruciale de contrôler les variables comme le "milieu social d'origine des familles". "Toute étude pour faire simple prochaine étude que vous regardez sur cette questionl si dans le modèle statistique on a va pas contrôler pour le milieu social d'origine vous prenez l'étude vous l'achetez à la poubelle elle veut rien dire en soi".
4. Effets Spécifiques Documentés et Nuances
- Développement langagier :
- Une étude française (coHorte Eden) montre qu'il n'y a pas d'effet du temps global d'exposition à 2 ans sur les compétences langagières à 5-6 ans.
- Cependant, "quand on a la télé allumée pendant les repas on a des effets négatifs sur le développement langengagé de l'enfant à 5 ou 6 ans".
- Méta-analyses : Confirment un effet négatif du temps d'écran sur le développement langagier (taille d'effet faible, 16% d'écart-type). Le "bruit de fond" de la télévision a un effet négatif similaire.
- Co-visionnage et programmes ludo-éducatifs : Des effets positifs sont observés. "le simple covisionnage avec un enfant d'un contenu audiovisuel a un effet positif sur le développement Lang langagé de l'enfant qui est de la même taille que les effets négatifs observés pour le temps d'exposition global".
- Qualité du contenu : L'enjeu est de sortir de la "question du temps d'écran et qu'on rentre dans quelque chose de beaucoup plus complexe qui est la question de la qualité du contenu et des interactions qui peuvent exister des interactions sociales autour du contenu audiovisuel". Éviter les contenus pauvres en langage oral (ex: Télétubbies).
- Sommeil : C'est un domaine où "toutes les études sont concordantes globalement" sur l'impact négatif des écrans.
- Adolescents : impact négatif si utilisé dans l'heure précédant le coucher.
- Jeunes enfants : impact à tout moment de la journée.
- Impact en cascade : Le sommeil étant crucial pour le développement cérébral et l'apprentissage, des perturbations peuvent affecter d'autres fonctions cognitives comme le langage.
- Sensibilisation parentale : 49% des parents d'enfants de moins de 11 ans ignorent l'impact des écrans sur le sommeil de leurs enfants.
- Facteurs multiples : Le déficit de sommeil des adolescents n'est pas uniquement dû aux écrans ; la structure du système éducatif (heures de cours tôt le matin) y contribue également.
- Sédentarité : 33% des enfants de moins de 3 ans ne pratiquent aucune activité physique. La sédentarité est liée à l'obésité et aux risques de maladies cardiovasculaires. "C'est un vrai enjeu de santé publique".
- Réseaux Sociaux et Bien-être Adolescent :
- Il existe un lien statistique entre le temps passé sur les réseaux sociaux et le bien-être, mais la taille de l'effet est très faible (0,4% du bien-être).
- Il existe des facteurs de vulnérabilité individuels où l'usage peut avoir des effets négatifs.
- Effets positifs : Une étude (2016) suggère que le temps passé sur les réseaux sociaux à 10 ans peut avoir un effet positif sur le développement de l'empathie affective et cognitive.
"les réseaux sociaux ça rend pas les adolescents moins empathiqu de façon générale ça peut même avoir des effets positifs y compris sur des domaines qui relèvent des compétences psychosociales ou socioémotionnelles".
5. La Place du Numérique à l'École
Faible équipement en France : Le taux d'équipement numérique des élèves français est "très très faible" comparé à d'autres pays comme la Suède. "on est très en retard sur le numérique éducatif".
Effets positifs : La mise à disposition d'équipements mobiles individuels (tablettes) à l'école peut avoir "des effets positifs y compris sur les apprentissages scolaires fondamentaux que ce soit en 5e ouou en 4e on a des effets positifs sur les compétences mathématiques sur la compréhension de l'oral et sur la compréhension de l'écrit".
6. Recommandations et Conclusion
Le rapport de la commission sur les écrans (disponible sur le site de l'Élysée) propose un ensemble de recommandations, mettant l'accent sur la complexité des enjeux et la nécessité d'une action publique nuancée et informée par la science.
La conférence souligne l'importance d'un discours mesuré, basé sur des preuves solides, pour éviter les alarmismes infondés et orienter efficacement les politiques publiques.
L'accent doit être mis sur la qualité des interactions et des contenus, ainsi que sur l'environnement global de développement de l'enfant (sommeil, activité physique, milieu social), plutôt que sur une simple restriction du temps d'écran.
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- May 2025
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Briefing : Une cure de détox numérique
Ce document explore les thèmes de l'addiction aux smartphones et aux écrans, des tentatives de déconnexion, et des effets de ces expériences sur les jeunes et les adultes.
Il met en contraste un programme de détox numérique d'une semaine pour des lycéens en Allemagne et un camp de survie plus radical en Pologne axé sur le retour à la nature.
Thèmes Principaux :
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L'Addiction Numérique et les "Digital Natives" : Le document souligne que la génération Z est la première à avoir grandi avec des smartphones dès leur plus jeune âge. L'utilisation constante des appareils, même pendant les activités quotidiennes comme cuisiner, manger, réviser et avant de dormir, est généralisée. Cela est décrit comme une "drogue" par un enseignant.
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Expériences de Déconnexion : Le document présente deux approches de détox numérique :
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Une semaine sans smartphone et ordinateur pour des lycéens allemands.
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Un camp de survie en Pologne mené par Camille Fialkovski, axé sur le renoncement aux commodités modernes et un retour à la vie dans la nature.
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Les Défis et les Effets de la Déconnexion : Les expériences de déconnexion révèlent les difficultés rencontrées par les participants, notamment l'ennui, le stress lié à l'absence de musique ou de moyens de communication, et le sentiment d'être "pas au courant des choses". Cependant, des effets positifs sont également observés, comme une plus grande interaction sociale en personne, une augmentation de l'activité physique (marcher davantage), la reprise de la lecture et une meilleure concentration sur le travail scolaire.
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La Nécessité d'Apprendre à Se Débrouiller dans le Monde Réel : Le camp de survie de Camille insiste sur l'importance d'acquérir des compétences pratiques et de savoir se débrouiller sans l'aide de la technologie. Il considère qu'il est plus dangereux pour les enfants de grandir sans ces compétences que de passer du temps dans la nature.
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Le Sentiment Ambivalent envers les Smartphones : À la fin de l'expérience de détox numérique des lycéens, il est clair que leur relation avec leurs smartphones est complexe. Ils le perçoivent à la fois comme une "malédiction et une bénédiction", conscients de leur dépendance mais aussi de l'utilité et de la fascination de l'appareil.
Idées ou Faits les Plus Importants :
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La "génération z est la première à avoir eu un smartphone entre les mains dès le plus jeune âge".
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Certains jeunes utilisent leur smartphone jusqu'à "11 12h" par jour.
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La déconnexion est une démarche à la mode car "l'addiction au smartphones et aux écrans en général s'est généralisée".
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Sébastien Metner, professeur d'histoire, propose de "priver ses élèves de leur drogue pendant une semaine".
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Les lycéens commencent l'expérience avec des "sentiments mitigés", mais beaucoup reconnaissent avoir développé une "addiction".
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"la plupart d'entre eux n'ont jamais été déconnecté pendant aussi longtemps".
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La déconnexion "touche les jeunes de façon existentielle".
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Les participants à la détox numérique s'attendent à s'ennuyer, à être stressés par l'absence de musique et à manquer de moyens de communication avec leurs amis.
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Ils cherchent des substituts analogiques, comme des "appareils photos jetables", pour "prendre des photos en général on a besoin de souvenirs".
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Les lycéens en Allemagne passeraient en moyenne "9h par jour en ligne d'après une étude".
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Camille Fialkovski, l'instructeur de survie en Pologne, a une "mission personnelle dans la vie rassembler davantage de personnes autour d'un feu de camp et les éloigner des écrans".
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Camille choisit de vivre de manière autonome et de ne pas être "joignable" constamment pour pouvoir se concentrer sur ses tâches.
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Les participants à ses stages sont généralement des "citadins stressés qui le sollicitent pour se déconnecter du monde numérique et se ressourcer au grand że przyjeżdansune douza d'anné po iler dans cette tente par mo 10 degrzy".
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Les enfants dans le camp de survie apprennent à "faire du feu à grimper aux arbres à pêcher des poissons".
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"Ce qui est dangereux pour les enfants c'est pas d'être ici c'est de grandir sans savoir se débrouiller dans la vie".
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Le professeur Sébastien Metner est conscient que vivre hors ligne est "devenu quasiment impossible aujourd'hui".
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À la fin de la semaine de détox, un élève a reçu "394 messages" non lus.
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La "flamme" sur Snapchat est un exemple de la façon dont les jeunes s'investissent émotionnellement dans les interactions en ligne.
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Les jeunes "n'arrivent pas à s'en éloigner par eux-mêmes et ils en ont conscience".
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Le smartphone est à la fois "une malédiction et une bénédiction".
Points Spécifiques :
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Les difficultés pratiques sans smartphone incluent ne pas pouvoir joindre des amis, ne pas être au courant des informations de transport en commun (travaux, trains de substitution), et manquer les annulations de cours via l'application scolaire.
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Les effets positifs incluent passer plus de temps à l'extérieur, faire plus d'exercice, lire davantage, et avoir des discussions plus approfondies en personne.
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L'expérience de déconnexion a montré à certains participants qu'ils n'étaient "pas aussi dépendants que je le pensais".
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La déconnexion a permis à certains de "faire plus de choses pour moi" et de "s'informer sur des sujets qui m'intéressent" au lieu de passer du temps non productif sur leur téléphone.
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Le camp de survie de Camille est intentionnellement difficile pour enseigner la résilience, avec un dicton : "ton état d'esprit doit ressembler à ton feu de camp ça veut dire que si tu n'es pas bien préparé tu auras froid".
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Ce document offre un aperçu des défis et des opportunités associés à notre dépendance croissante aux technologies numériques, en présentant des exemples concrets d'efforts de déconnexion et leurs conséquences.
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Objet : Synthèse de l'audition d'Amélie Ebongué sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs
Date : 28 novembre 2023
Source : Extraits de "Effets psychologiques de Tiktok sur les mineurs : Audition d'Amélie Ebongué à l'Assemblée"
Introduction :
- Cette note de synthèse présente les points clés abordés lors de l'audition de Madame Amélie Ebongué, experte en stratégie de contenu sur les réseaux sociaux et auteure de "Génération TikTok, un nouvel Eldorado pour les marques", devant la commission d'enquête sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs.
L'audition visait à établir un diagnostic des effets de la plateforme, de leur champ et de leur ampleur. Madame Ebongué, après avoir prêté serment, a partagé son expertise sur l'évolution de TikTok, l'usage par les mineurs, la stratégie des marques et les enjeux de régulation.
Principaux thèmes et idées importantes :
Genèse et évolution de TikTok :
- TikTok est une application chinoise issue de Douyin, sa version originale.
- ByteDance a lancé sa version internationale en 2017.
- Sa fusion avec Musical.ly, centrée sur la création de vidéos courtes sur fond musical, a été déterminante.
- TikTok est passé d'un simple réseau social à une plateforme de divertissement planétaire.
- Le nombre d'utilisateurs a considérablement augmenté, atteignant plus d'un milliard aujourd'hui, soit l'équivalent d'Instagram.
- La plateforme séduit par sa fluidité et l'immédiateté interactionnelle.
- Citation clé : "TikTok historiquement c'est une application donc chinoise qui doit sa naissance à son modèle purement oriental qui est donc Douin sa version créée à l'origine... On est passé d'une moyenne de 800 millions d'utilisateurs pendant le confinement à plus d'un milliard aujourd'hui C'est l'équivalent d'Instagram en terme de de d'utilisateur."
Les mineurs et TikTok :
- La Génération Alpha (née entre 2010 et début 2020, âgée de 9 à 12 ans) est considérée comme la plus technophile.
- Cette génération est à l'aise avec les codes du numérique et est la plus "fertile" à son ère.
- Leur identité se construit au prisme du numérique.
- Un fléau répandu est l'inscription précoce sur la plateforme.
- L'âge légal d'utilisation en France est de 13 ans, mais une majorité d'utilisateurs mineurs mentent sur leur âge pour y avoir accès.
- Citation clé : "Mon deuxième point euh il va se poser sur la déformation d'usage... C'est le cas du fléo le plus répandu aujourd'hui sur cette plateforme à savoir l'inscription sur le réseau social de manière précoce Quand on se penche sur les conditions générales d'utilisation de TikTok en tout cas en France l'âge légal il est de 13 ans Euh c'est une majorité d'utilisateur qui euh va mentir pour pouvoir avoir accès à cette plateforme."
Impact psychologique et addiction :
- L'usage excessif et sans régulation des réseaux sociaux peut altérer le comportement et influencer l'humeur.
- Le design et l'expérience utilisateur de TikTok sont conçus pour susciter un plaisir constant.
- Cette attention répétitive crée des habitudes régies par le collectif et son influence, particulièrement chez les mineurs.
- L'addiction à l'application a des conséquences sociales.
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Des études ont démontré une altération du comportement chez les jeunes, provoquant des troubles anxieux et pouvant aller jusqu'au suicide.
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Citation clé : "En soit c'est l'usage des réseaux sociaux de manière excessive et sans régulation qui altère le comportement des individus et finalement va jouer et influencer l'humeur L'expérience utilisateur et le design de TikTok à titre d'exemple nous démontre bien qu'elle est conçue pour susciter en nous un plaisir constant Cette attention répétitive crée des habitudes régies par le collectif et sous son influence C'est donc le cas chez les mineurs."
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Citation clé : "Des études ont démontré qu'il y avait une altération du comportement chez les jeunes et qui provoquait des troubles anxieux et de de manière assez importante au niveau du comportement allant même jusqu'au suicide Euh et ça a d'ailleurs été le cas en France il y a il y a quelques temps Euh donc oui la plateforme a euh joué sur le le comportement de certains individus et chez certains jeunes."
L'algorithme et la régulation :
- La clé de voûte de l'algorithme reste un mystère, sa formule n'ayant jamais été communiquée par l'entreprise.
- TikTok met en ligne la manière dont les créateurs peuvent émerger, mais pas la formule de calcul elle-même.
- En France, TikTok limite certaines fonctionnalités pour les utilisateurs de moins de 13 ans (messages privés, vidéos en direct, monétisation).
- Il est nécessaire de renforcer la prévention auprès des parents, qui sont les principaux garants d'opinion.
- La régulation de l'outil passe essentiellement par ce biais, mais il faut aussi renforcer l'écoute des parents qui se sentent délaissés.
- Des solutions peuvent être développées dans le système éducatif, notamment par des programmes en cours d'éducation civique.
- Un tissu préventif national avec des acteurs éducatifs volontaires est nécessaire.
- Des outils pourraient être adaptés dans les kiosques publics.
- L'experte considère que l'initiative de l'Australie d'interdire l'accès aux réseaux sociaux aux mineurs de moins de 15 ou 16 ans est une très bonne démarche, bien qu'elle ne puisse se prononcer sur sa faisabilité technique ou légale. Elle pense toutefois que techniquement, cela est possible.
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La responsabilité est partagée entre les parents et la plateforme en matière de régulation.
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Citation clé : "L'addiction que l'application procure aux utilisateurs et particulièrement auprès des plus jeunes a des conséquences sociales On ne peut pas exclure le caractère négatif de cette dernière puisque la clé de voûte de son algorithme aujourd'hui reste un mystère Aujourd'hui il faudra renforcer la prévention auprès des parents qui sont les principaux garantis d'opinion en particulier chez les enfants La régulation de l'outil elle se fait essentiellement par ce biais là Mais il faudra aussi renforcer l'écoute parce que la réalité c'est que beaucoup de parents se sentent laisés face à l'usage des plateformes sociales et de tout l'écosystème en général."
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Citation clé : "Toutefois que je trouve que c'est une excellente démarche C'est une très belle démarche." (À propos de la législation australienne).
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Citation clé : "Maintenant la responsabilité elle est partagée Oui le parent est responsable de ce que son enfant fait sur une plateforme sociale mais il y a aussi une notion de régulation et dans le cadre dans lequel c'est circonscrit."
Stratégies de marques et ciblage des mineurs :
- TikTok cherche à avoir un virage éducatif, proposant des contenus sur des sujets variés (culture, sport, littérature, sciences) et soutenant le hashtag populaire #apprendresurTikTok.
- Madame Ebongué, dans son activité de conseil, n'a pas vu de stratégies directes de marques visant le public très jeune (moins de 13 ans) sur le marché français.
- Selon elle, les mineurs sont encore en phase de stabilisation en termes de maturité et d'influence pour être une cible directe pour les marques.
- Elle n'a jamais été approchée pour aider à cibler des mineurs.
- Le DSA (Digital Services Act) interdit aux plateformes d'aider les annonceurs à cibler spécifiquement les mineurs. Les annonceurs sont plus vigilants, mais beaucoup n'utilisent pas encore la plateforme publicitaire de TikTok.
- Pour cibler une audience spécifique, y compris potentiellement des mineurs, il faut avoir recours à la plateforme de monétisation de TikTok et acheter de l'espace publicitaire, ce qui permet de cibler par centres d'intérêt et âge. Cette option n'est pas accessible à toutes les marques.
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Il existe une tendance croissante d'enfants influenceurs dont les parents approuvent et amplifient la présence sur la plateforme, les incitant à être plus commerciaux.
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Citation clé : "En ce qui concerne les marques d'un point de vue stratégique les marques qu' elles soit dans le secteur de la culture de la mode de la beauté ou même du sport quand on regarde sur le marché français je n'ai pas vu à ma connaissance des stratégies directes pour viser ce jeune public qui est quand même très jeune Donc en terme de maturité et d'influence ils sont pas encore stabilisés sur ces sujets Donc non je n'ai pas vu d'exemples de ce type."
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Citation clé : "Il vous a demandé si vous saviez si des des marques des des des vendeurs de produits peu importe avait recours au ciblage des mineurs Vous avez répondu que vous ne faisiez pas de ciblage des mineurs et et heureusement puisque c'est interdit comme il l'a rappelé Mais est-ce que vous avez déjà été sans que vous ne le fassiez mais est-ce que vous avez déjà été approché ne serait-ce qu'une fois sans nous donner le nom évidemment après vous êtes sous serment vous nous dites oui ou non on n demandera pas plus mais est-ce que vous avez déjà été approché par une marque ou je ne sais qui avec cette question de savoir est-ce que vous auriez la possibilité de m'aider à toucher des mineurs du tout Non du tout Je n'ai jamais été approché pour cibler des mineurs du tout Non pardon désolé."
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Citation clé : "dans ce cas si on souhaite avoir un ciblage beaucoup plus spécifique il faudrait avoir recours à une plateforme donc de monétisation et donc faire appel à l'achat d'espace sur TikTok qui permet avec un certain nombre de critères de cibler les centres d'intérêt et aussi en fonction de l'âge Voilà comment c'est c'est possible de le faire Mais seules certaines marques peuvent se permettre cette cette étape supplémentaire dans leur stratégie d'acquisition au global."
Impact sur la durée d'attention :
- L'habituation aux contenus courts et percutants (vidéos de 15 secondes, puis 1 minute, maintenant jusqu'à 10 minutes) pourrait entraîner une difficulté à se concentrer sur la durée, notamment chez les enfants.
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Cela pourrait impacter leur capacité à suivre des leçons plus longues, le cerveau s'habituant à obtenir l'information rapidement.
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Citation clé : "Est-ce que le fait de les habituer à des contenus d'une minute ou 1 minute 30 parce qu'il faut que ce soit percutant et que tout de suite l'enfant capte le message est-ce que selon vous ça n'entraîne pas chez les enfants une habitude à se concentrer une minute à avoir tout de suite l'histoire complète ce qu'ils ont envie d'avoir à la fin de l'histoire est-ce que ça n'engendre pas du coup une habitude à ne plus se concentrer et à avoir des difficultés dans les cours à suivre une leçon de plus de 10 minutes parce que bah voilà le le cerveau se formalise à suivre un contenu d'une minute ou 1 minute 30 Merci pour vos questions Je vais tenter d'y répondre avec précision Euh sur la première question Euh TikTok euh aujourd'hui c'est vrai que il propose des contenus donc comme je vous disais éducatifs Ça c'est leur volonté et c'est leur stratégie je dirais éditoriale par marché Euh de la même manière que aujourd'hui tout utilisateur est assez responsable de ce qu'il souhaite proposer et ce qu'il souhaite diffuser Euh la particularité de TikTok c'est qu'aujourd'hui ils ont commencé avec un produit vidéo donc qui est une vidéo courte qui est passée de 15 secondes à 1 minute maintenant jusqu'à 10 minutes Ils proposent différentes typologies de de formats comme on les appelle avec un format dit live qui est donc ce format qui attire beaucoup la jeunesse particulièrement les mineurs..." (La réponse de l'experte sur ce point précis n'est pas explicitement dans l'extrait fourni).
Autres points soulevés :
- Les tendances de contenu sur TikTok évoluent, incluant désormais le sport (#JeuxOlympiques), la littérature (#Booktok), l'écologie (#écogestes).
- Les artistes utilisent la plateforme pour la visibilité, mais cela n'est pas nécessairement significatif en termes de revenus directs.
- TikTok propose des formats variés, y compris le format "live" qui est très populaire chez les jeunes et permet une rémunération en fonction du classement.
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La nouvelle plateforme TikTok Shop, lancée récemment en France, permet l'achat direct de produits dans l'application. Des inquiétudes subsistent quant à la contrefaçon sur cette nouvelle fonctionnalité, pour laquelle il n'y a pas encore de mesures de contrôle claires.
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Citation clé : "Et par exemple qu'est-ce que vous leur conseillez aux artistes alors moi je leur conseille d'avoir une stratégie cohérente sur les différentes plateformes et de pas capitaliser uniquement sur l'une d'entre elles Souvent on a envie d'avoir une présence très forte sur TikTok ce qui n'est pas forcément efficace derrière en terme de génération de de revenus puisque les artistes se rémunèrent de différents moyens avec le ticketing le concert mais aussi par la vente de merch de produits dérivés et pas uniquement avec ce qu'il diffuse sur les plateformes comme Spotify Donc c'est vrai qu'aujourd'hui les réseaux sociaux c'est un vrai levier pour eux pour vendre derrière mais c'est pas nécessairement significatif en terme de revenu."
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Citation clé : "Depuis lundi est apparue la plateforme Tit Shop Cette plateforme on le voit déjà aux États-Unis au 3e trimestre 2024 elle a déjà beaucoup plus de vente que Shing ou que Sephora Elle utilise des micro voire des nanoinfluenceurs c'estàdire les nanos moins de 10000 abonnés Est-ce que donc la stratégie des marques va changer pour accrocher sur ce nouveau réseau que les TikTok et moi ma question c'est principalement sur la contrefaçon..."
Conclusion :
L'audition met en évidence les enjeux complexes liés à l'utilisation de TikTok par les mineurs.
La plateforme, par son design et son fonctionnement, est particulièrement addictive et peut avoir des effets néfastes sur la santé mentale des jeunes.
Bien que TikTok s'efforce de promouvoir des contenus éducatifs et mette en place certaines limitations pour les utilisateurs mineurs, la problématique de l'accès précoce et du manque de régulation de l'usage demeure cruciale.
La responsabilité partagée entre la plateforme, les parents et le système éducatif est soulignée comme essentielle pour protéger les mineurs.
La stratégie des marques ne semble pas, pour l'instant, cibler directement les très jeunes en France selon l'experte, mais la possibilité de ciblage via la plateforme publicitaire de TikTok existe.
L'émergence de TikTok Shop soulève de nouvelles interrogations, notamment en matière de contrôle de la contrefaçon. La question de l'impact des formats courts sur la durée d'attention des enfants reste également un point d'inquiétude.
Madame Ebongué a également indiqué qu'elle était ouverte à compléter ses échanges via le questionnaire envoyé par la rapporteure.
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Document de Synthèse : Audition de Rayna Stamboliyska sur les Effets Psychologiques de TikTok sur les Mineurs
Source : Excerpts from "Rayna Stamboliyska sur les effets psychologiques de Tiktok sur les mineurs"
Auditionné : Rayna Stamboliyska, Consultante expert en gestion des risques cybersécurité et affaires européennes, auteur de "La Face Cachée d'Internet".
Contexte : Audition dans le cadre d'une commission d'enquête parlementaire sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs.
Thèmes Principaux :
- Manque de solutions technologiques pour la protection individuelle en ligne : Rayna Stamboliyska souligne un manque d'outils et d'incitations pour développer des solutions de cybersécurité et de protection de la vie privée destinées aux individus, et encore moins aux publics spécifiques comme les mineurs.
L'accent est principalement mis sur la protection organisationnelle.
- Défis de l'application de la réglementation (RGPD, DSA) :
L'experte met en lumière les difficultés rencontrées pour traduire les cadres juridiques (comme le RGPD ou le DSA) en mesures technologiques concrètes et accessibles aux individus. Elle pointe du doigt la complexité des procédures pour faire valoir ses droits face aux plateformes et le manque d'incitations pour les fournisseurs technologiques à développer des solutions respectueuses des règles. * Responsabilité partagée dans la protection des mineurs en ligne :
La protection des mineurs est une responsabilité partagée entre les parents, les législateurs et les plateformes. Les plateformes ont une responsabilité significative dans la manière dont leur "ingénierie technologique" permet ou non la diffusion de contenus problématiques et d'effets d'entraînement négatifs. * Impact des réseaux sociaux (TikTok) sur la santé mentale des jeunes :
L'audition aborde la résurgence de phénomènes négatifs, tels que les troubles du comportement alimentaire (mouvements proana), accentués par la viralité et le format vidéo de TikTok.
L'experte souligne l'impact potentiel de l'exposition à certains contenus sur la perception de l'image de soi chez les jeunes. Elle attire également l'attention sur les jeunes garçons et leur exposition aux contenus toxiques de la "manosphère".
- Nécessité d'une sensibilisation ciblée :
Il est important d'aller au-delà de la prise de conscience générale et de développer des campagnes de sensibilisation efficaces qui utilisent des canaux et des moyens de communication compris par les jeunes, idéalement via des personnes qu'ils écoutent et auxquelles ils font confiance.
Idées ou Faits Importants et Citations :
- Manque de solutions individuelles :
"nous avons vont très peu en fait d'incitative à faire de la cybersécurité pour les particuliers"
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"il existe très peu de solutions technologiques qui permettent qui s'adressent en fait de manière dédiée aux particuliers aux individus Et c'est encore moins le cas dès qu'il s'agit en fait de bah de public particulier que ce soit les personnes pardon plus âgées ou les personnes mineures"
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Difficulté de traduire la réglementation en solutions technologiques :
"on a très peu de d'ingénierie si vous voulez qui est faite pour traduire des des des cadres juridiques tel que le RGPD ou autres vers des publics individuels vers des particuliers" * Sur l'application du RGPD et du DSA :
"on a en fait toujours cette espèce de de de plafond de verre si vous voulez qui est que les règles c'est bien les faire comprendre au principaux concernés c'est une autre autre chose donner les leviers d'action pour se saisir en fait de de la manière la plus pertinente de mobiliser ces exigences là vis-à-vis des plateformes Çaen est encore une autre" * Complexité des procédures (RGPD) :
Rayna Stamboliyska décrit le parcours complexe d'un plaignant pour faire valoir ses droits garantis par le RGPD, impliquant des intermédiaires et des autorités de contrôle dans d'autres pays.
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"ce n'est pas aujourd'hui on a la situation où des plaignants en Grèce saisissent un membre de la société civile qui est Noé donc et Marx Schrems en l'occurrence pour par son entreprise pour que lui saisisse l'ACNIL irlandaise pour en fait interroger et provoquer un contrôle de TikTok sur le volet transfert des données à caractère personnel vers la Chine"
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Résultats des audits DSA :
Les premiers rapports d'audit DSA de fin 2024 montrent que la plupart des grandes plateformes (X, Méta, TikTok) ont des notes négatives concernant leur conformité aux exigences du DSA, seule Wikipédia obtenant une note positive.
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"sur toutes les plateformes grandes plateformes audité seul Wikipédia a une note positive de la part d'auditeur tiers les X méta enfin Instagram Facebook TikTok ont tous des notes négatives"
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Manque d'application des obligations :
Malgré les obligations du RGPD, comme la lisibilité des politiques de confidentialité, l'experte constate un manque d'application et de sanctions.
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"aujourd'hui est-ce qu'on a fait en fait je tenter un audit est-ce qu'on a puni ces organismes-là qui continuent en fait d'avoir des politiques de confidentialité écrit en Times New Roman 8 par des juristes pour des juristes non"
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Résurgence et amplification des phénomènes négatifs sur TikTok :"Vous avez en fait la résurgence de des phénomènes proana notamment qui touchent les les jeunes filles Donc tout ce qui est trouble du comportement alimentaire Mais pourquoi je dis résurgence parce que ça fait une bonne dizaine d'années en fait qu'on avait déjà des sites et des forums Proana"
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La différence avec les anciens forums réside dans la "volumétrie et une viralité de de ces contenusl qui est beaucoup plus importante avec TikTok" et le "véhicule média qui est le l'image qui est le la vidéo et cetera qu'on avait beaucoup moins en fait il y a 10 ans sur un site plus ou moins statique sur ou des choses passées par le par le textuel"
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L'impact de la vidéo sur la perception de l'image de soi est "extrêmement prignant et extrêmement fort".
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Lien entre usage de TikTok et santé mentale : Bien que l'experte soit prudente quant à l'établissement d'un lien de causalité direct, elle reconnaît que des études montrent que "l'image qui est véhiculée par le biais de multi contenu multimédia sur les réseaux sociaux a des impacts réels sur la perception de l'image de soi et sur son altération potentielle par les personnes qui le reçoivent".
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Elle cite des études montrant que "l'impact est assez lié de la vision de soi de la dépréciation de de de de son image chez les jeunes lorsqu'il y a une exposition à certains types de contenu sur TikTok".
- Prise en compte des jeunes garçons et de la "manosphère" :
L'experte souligne l'importance de ne pas oublier les jeunes garçons et leur exposition croissante à des contenus véhiculant une vision toxique des relations de genre, citant l'influence d'individus comme Andrew Tate.
Points en Suspension ou pour Suivi :
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La question de savoir si l'affichage obligatoire des "notations" des plateformes (similaire au Nutriscore) serait efficace pour inciter les utilisateurs à changer leurs pratiques et si cela irait au-delà d'un simple marquage.
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La possibilité technique d'empêcher l'accès des mineurs de moins de 13 ans aux plateformes comme TikTok.
L'experte reste prudente quant à l'utilisation de l'IA pour cela, privilégiant potentiellement des technologies plus éprouvées, tout en soulignant le défi de l'imposition de telles solutions aux plateformes privées.
- Des informations complémentaires par écrit sont attendues concernant les solutions technologiques pour la protection des usagers et les options législatives possibles.
Conclusion Provisoire :
L'audition de Rayna Stamboliyska met en évidence les lacunes actuelles dans la protection des individus en ligne, notamment les mineurs, en raison d'un manque de solutions technologiques individuelles et des difficultés d'application effective de la réglementation existante.
La responsabilité est complexe et partagée, mais les plateformes jouent un rôle crucial en raison de leur ingénierie et de la viralité qu'elles engendrent.
L'impact potentiel sur la santé mentale des jeunes est réel et nécessite une approche multiple incluant une sensibilisation ciblée, une application plus ferme des règles et une réflexion sur les moyens techniques de protection.
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Synthèse de l'audition de Bruno Patino à l'Assemblée Nationale sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs
Date de l'audition : Non précisée dans l'extrait (implicite dans le titre et le contexte d'une audition parlementaire)
Auditionné : Bruno Patino, Président d'Arte, auteur d'ouvrages sur les usages du numérique.
Objet de l'audition : Effets psychologiques de TikTok sur les mineurs.
Principaux Thèmes et Idées Clés
- L'intervention de Bruno Patino s'articule autour de plusieurs axes majeurs concernant l'impact des réseaux sociaux, et plus particulièrement de TikTok, sur notre espace public et sur les individus, notamment les plus jeunes. Il aborde les aspects économiques, structurels, et leurs conséquences en termes d'addiction, de perte de repères, et de responsabilité.
L'Économie de l'Attention et le Modèle Publicitaire :
- Patino insiste sur le fait que les réseaux sociaux ont été construits autour d'un modèle économique basé sur la capture de l'attention de l'utilisateur afin de maximiser les revenus publicitaires.
- L'objectif est de faire passer un temps toujours croissant sur ces plateformes.
- Ce modèle a conduit au développement d'outils de "captologie", visant à rendre les utilisateurs dépendants.
- Patino affirme que cette assuétude n'est pas un accident mais une conséquence directe du modèle économique : "rien de tout ça n'est un accident en réalité c'est une conséquence absolue du modèle économique de de ces réseaux sociaux".
Les Réseaux Sociaux comme Espaces Sans Contexte :
- Un point crucial et souvent sous-estimé selon Patino est que les réseaux sociaux sont des lieux "sans contexte".
- Contrairement aux interactions traditionnelles où le contexte (bistro, audition parlementaire, amphithéâtre universitaire) donne un sens et un filtre à la conversation ou à l'information, sur les réseaux sociaux, tous les contextes se mélangent.
- Il incombe à l'utilisateur de devoir discerner la nature du message et de la conversation, ce qui est particulièrement difficile.
- Patino souligne que "un réseau social et je pense que c'est très très important de le comprendre c'est un endroit sans contexte où en réalité c'est à l'utilisateur lui-même de devoir comprendre quelle est la nature de la conversation auquelle il assiste et quelle est la nature du message auquel il est soumis".
L'Algorithme comme Organisateur Secret et Puissant :
- Les utilisateurs prennent de plus en plus conscience que leur flux d'informations n'est pas aléatoire mais organisé par un algorithme.
- Cet organisateur est déterminé par des raisons économiques (maximisation des revenus publicitaires) et potentiellement idéologiques (comme observé avec Twitter/X).
- L'algorithme priorise les messages selon leur "efficience économique", c'est-à-dire ceux qui attirent rapidement l'attention et sont partagés facilement.
- Patino note que les messages émotionnels sont les plus efficaces économiquement, et que "aujourd'hui l'émotion qui est qui provoque le plus de viralité le plus de réaction rapide [...] c'est la rage et la colère".
- L'algorithme n'est pas neutre ; il accélère et amplifie certains messages choisis, engageant ainsi la responsabilité de la plateforme.
La Question de la Responsabilité des Plateformes :
- Patino remet en cause la notion de neutralité des plateformes, souvent justifiée par des textes comme la Section 230 aux États-Unis, qui les considèrent comme de simples hébergeurs (comparaison avec le facteur non responsable du contenu des lettres).
- Parce qu'elles ont un organisateur (l'algorithme) qui accélère et amplifie les contenus, elles ne sont pas neutres et ont une responsabilité.
- La difficulté réside dans la qualification juridique de cette responsabilité, qui n'est ni celle d'un simple hébergeur ni celle d'un éditeur traditionnel. Patino pose la question : "comment on appelle cette responsabilité là comment on qualifie ce terme-là".
Le Déficit de Souveraineté Numérique de l'Europe :
- Patino estime qu'il est difficile pour une nation ou pour l'Europe d'être souveraine sans maîtriser certains des outils qui mettent les gens en relation.
- Il utilise l'analogie de La Poste : si Elon Musk en devenait propriétaire, cela poserait question quant à la neutralité de la distribution du courrier.
- L'absence d'outils numériques souverains place l'Europe dans une position de faiblesse face aux plateformes, rendant plus difficile l'imposition d'une régulation.
Pistes de Régulation et d'Action :
- Responsabilité algorithmique : Il ne s'agit pas de transparence (souvent impossible ou secrète) mais de rendre les plateformes responsables des impacts de leurs algorithmes, notamment sur la santé mentale. Comparable à la responsabilité des producteurs d'aliments industriels pour leurs effets sur la santé. C'est une piste envisagée dans le DSA européen.
- Pluralisme des algorithmes : Permettre aux utilisateurs de choisir différents algorithmes d'organisation de leur flux, potentiellement proposés par des acteurs variés (médias, etc.), pour réintroduire du contexte.
- Éducation : Le point le plus important. Apprendre la maîtrise de la connexion (temps et lieux), la compréhension du fonctionnement des algorithmes, et surtout développer une "culture contextuelle et une culture du libre arbitre" pour discerner la nature des messages. Patino plaide pour des lieux et des temps sans connexion (école, lecture, dialogue).
TikTok : L'Ultime Produit d'Addictologie :
- TikTok est décrit comme la "version ultime des produits d'addictologie".
- Il offre un "rail de passivité sucrée" avec un visionnage infini de formats courts, stimulant la "boulimie" de contenu sans satisfaction réelle.
- L'efficacité de son algorithme le rend extrêmement intrusif et puissant en termes de dépendance. Patino observe que "TikTok c'est la formule parfaite parce que elle vous met dans un rail à un moment donné qui est un rail de passivité sucrée en réalité".
- Les outils de contrôle parental ou de limitation de temps proposés par la plateforme sont jugés antinomiques avec son modèle économique, d'où un doute sur leur efficacité réelle.
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TikTok a modifié profondément les comportements en peu de temps, notamment concernant la lecture, l'attention, et le rapport à l'autre, ce qui est considéré comme "tout à fait inquiétant". La Vulnérabilité des Mineurs et la Question de l'Interdiction :
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Les mineurs, particulièrement fragiles, sont la cible principale des impacts négatifs.
- La "puberté numérique" précoce (smartphone dès 9 ans) est source d'inquiétude.
- Patino considère qu'il faut une "surprotection" avant 15-16 ans. Il exprime un doute entre l'interdiction totale (potentiellement contournée) et la modération/éducation. Il déclare : "personnellement je je ne sais pas je sais je je il y a une partie de moi qui vous dit l'interdiction avant 18 ans pour TikTok est une bonne chose mais en même temps une autre partie qui se dit que quand même on aurait un outil beaucoup moins létal y compris pour tout le monde ça serait pas mal aussi".
- L'éducation est essentielle car les parents ne sont pas toujours conscients des dangers, parfois même fiers de la précocité numérique de leurs enfants.
- Un diagnostic médical clair sur le lien de causalité entre l'usage de TikTok et les problèmes de santé mentale pourrait aider à sensibiliser le grand public, comme cela a été fait pour le tabac ou l'alcool.
Conclusion :
- Bruno Patino dresse un tableau préoccupant de l'impact des réseaux sociaux, en particulier de TikTok, soulignant leur modèle économique basé sur l'addiction, leur structure sans contexte qui désoriente les utilisateurs, et la puissance invisible de leurs algorithmes.
Il met en lumière la vulnérabilité accrue des mineurs face à ces mécanismes.
Tout en exprimant des doutes sur l'efficacité des interdictions totales (qui pourraient être contournées), il plaide pour une combinaison de responsabilité algorithmique, de pluralisme des algorithmes et, surtout, une éducation massive pour développer l'esprit critique et la maîtrise de l'usage numérique, considérant que la souveraineté numérique est une condition préalable à une régulation efficace.
L'intelligence artificielle est mentionnée comme un sujet émergent qui risque d'amplifier encore les biais dans le rapport à la réalité.
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Briefing sur l'impact psychologique des réseaux sociaux sur les jeunes
Ce briefing examine les points de vue exprimés par
- un chercheur en développement cognitif et socio-émotionnel (M. Borst),
- une pédiatre clinicienne (Mme Dieu-Osika) et
- un psychologue et spécialiste des écrans (M. Tisseron)
concernant l'impact des réseaux sociaux, et notamment de TikTok, sur les jeunes.
Les discussions mettent en lumière la complexité du sujet, les défis méthodologiques pour établir des liens de causalité clairs et la nécessité d'une approche multifacette incluant la responsabilité des plateformes, l'éducation et le soutien parental.
Thèmes principaux et idées importantes :
Le déficit de données scientifiques probantes sur les liens de causalité :
M. Borst souligne un manque de données scientifiques solides permettant d'établir des liens de cause à effet directs entre l'exposition aux réseaux sociaux et les impacts sur le développement cognitif et socio-émotionnel, en particulier chez les adolescents.
"On a un déficit de données scientifiques probantes sur la question de de l'effet des réseaux sociaux sur le développement cognitif et socio-émotionnel de l'adolescent (...) la qualité des études est faible (...) on a peu d'études longitudinales qui sont les études qui nous permettent d'établir potentiellement des liens de cause à effet".
Les études existantes montrent souvent des associations plutôt que des causalités, ce qui rend l'interprétation complexe.
Il n'existe pas d'études spécifiques sur TikTok à l'heure actuelle, rendant difficile la distinction de ses effets par rapport à d'autres plateformes.
L'hétérogénéité de la population adolescente et les vulnérabilités spécifiques :
L'adolescence est une période de grande variabilité individuelle, marquée par des différences de genre significatives dans le développement cérébral, créant des facteurs de vulnérabilité distincts.
"La population adolescente a une particularité c'est que c'est une population extrêmement hétérogène (...)
L'hétérogénéité la variabilité entre les individus est sans doute l'une des plus fortes qu'on observe par rapport à toute autre période de la vie. On a notamment des différences de genre qui sont extrêmement marquées".
Les études montrent que les effets des réseaux sociaux en population générale sont faibles, mais il existe des interactions complexes en fonction de l'âge, du genre et des vulnérabilités préexistantes.
Par exemple, une étude de 2024 suggère une augmentation des symptômes dépressifs chez les filles mais pas chez les garçons en lien avec le développement de certains réseaux cérébraux.
L'adolescent est considéré comme vulnérable "par nature" du fait de cette période de développement, avec ou sans facteurs familiaux complexes.
L'impact indirect via le sommeil :
Il y a un consensus clair sur l'impact négatif de l'exposition aux écrans (pas uniquement les réseaux sociaux) sur la qualité du sommeil chez les adolescents, qui connaissent déjà un déficit de sommeil important.
"Le sommeil joue sur la santé physique et sur la santé mentale et que l'exposition aux écran pas spécifiquement les réseaux sociaux mais aux écrans va altérer la qualité du sommeil adolescent on va avoir des impacts potentiels sur la santé mentale".
Cet impact sur le sommeil a des conséquences potentielles sur la santé mentale et physique, bien que le lien soit indirect.
La terminologie : addiction, dépendance ou usage problématique ?
La question de savoir si l'utilisation des réseaux sociaux constitue une "addiction" est débattue. M. Tisseron et M. Porst sont réticents à utiliser ce terme tel que défini par l'OMS pour le jeu vidéo (nécessitant une mono-activité exclusive, désocialisation complète, etc.), compte tenu de la diversité des usages des réseaux sociaux.
M. Borst souligne que les addictologues eux-mêmes ne qualifient pas encore l'utilisation des réseaux sociaux d'addiction au sens strict.
Mme Josica parle d'"usage problématique", d'"usage excessif" et note que certains addictologues utilisent le terme "addiction", mentionnant les critères d'usage (besoin d'y être, augmentation du temps en cas de mal-être, source de conflits, absentéisme).
Il est suggéré que le débat sur la définition ne doit pas éclipser la discussion sur les problèmes concrets liés à l'usage excessif.
La crise de la santé mentale des jeunes :
Tous les intervenants reconnaissent une dégradation importante de la santé mentale des enfants et adolescents.
Mme Dieu-Osika présente des chiffres alarmants montrant une aggravation continue, avec une augmentation des gestes suicidaires.
M. Borst insiste sur l'urgence d'un "grand plan pour la santé mentale des adolescents en France", notant qu'une proportion importante présente des symptômes dépressifs.
Bien que les réseaux sociaux puissent amplifier les vulnérabilités, il est crucial de ne pas attribuer tout le mal-être des jeunes uniquement à leur utilisation (M. Tisseron mentionne l'éco-anxiété, M. Borst la crise de la COVID).
Le rôle des plateformes et de leurs mécanismes :
Les plateformes sont conçues pour être "addictives par nature" (Mme Dieu-Osika), utilisant des mécanismes de "captologie" et d'"économie de l'attention" (M. Tisseron) pour retenir les utilisateurs.
M. Borst estime que la "première responsabilité c'est les plateforme", dénonçant leur manque de coopération et le fait qu'elles ne fassent pas respecter les âges minimum déclaratifs.
Des mécanismes comme la comparaison sociale ("toi tu vis une super vie sur le réseau et moi ma vie elle est compliquée"), la survalorisation de l'apparence physique, les retours quantifiables (likes) et la permanence du contenu contribuent aux effets négatifs observés.
Des études (comme celle de Common Sense Media citée par Mme Dieu-Osika) montrent des temps d'écran mesurés, des notifications excessives (parfois plus de 500 par jour pour 20% des jeunes), y compris la nuit.
Les effets négatifs spécifiques mis en évidence par les études et l'observation clinique :
Bien que les effets statistiques en population générale puissent être modestes, de nombreuses études longitudinales et transversales, ainsi que l'observation clinique, mettent en évidence des liens avec :
La dépression, l'anxiété et une faible estime de soi. Les idées et risques suicidaires (le rapport d'Amnesty International sur TikTok est cité).
Les troubles du comportement alimentaire (anorexie mentale en particulier), amplifiés par des "challenges" et des contenus pro-ana.
Mme Dieu-Osika insiste sur l'augmentation "absolument prodigieuse" de l'anorexie mentale, lien que M. Borst semble relativiser en citant d'autres études qui ne montrent pas d'augmentation de la prévalence globale depuis l'émergence des réseaux sociaux, tout en reconnaissant qu'ils peuvent amplifier le problème pour certains individus vulnérables.
Une image corporelle négative, notamment chez les jeunes filles (une étude interne d'Instagram fuitée montrant une dégradation de la perception de leur corps chez plus d'un tiers des utilisatrices adolescentes est mentionnée par M. Vogeta).
La sédentarité, l'obésité et des problèmes de santé physique (hypertension, diabète, vision dégradée, diminution des performances physiques).
Le cyberharcèlement.
Le "FOMO" (Fear of Missing Out).
Les défis méthodologiques et l'interprétation des études : M. Borst critique la tendance au "cherry picking" des études qui montrent des effets négatifs sans considérer l'ensemble de la littérature, y compris les études pré-enregistrées qui ne trouvent pas d'effets significatifs en population générale.
Il souligne l'importance de considérer la "taille de l'effet" des résultats statistiques pour guider les politiques publiques.
Il insiste sur la nécessité de la recherche sur le long terme (études longitudinales, cohortes), idéalement en France pour tenir compte du contexte social et culturel spécifique.
La nécessité d'une approche globale et des solutions :
Il y a un appel à une approche "holistique" (M. Borst) et à "faire feu de tout bois" (M. Borst) incluant :
La responsabilisation des plateformes : Mettre en place des systèmes contraignants de vérification de l'âge.
M. Borst et Mme Dieu-Osika sont d'accord sur ce point, bien que M. Borst note que l'application des lois existantes (sur la pornographie) est un défi.
L'éducation : Éduquer les parents (M. Tisseron mentionne que la moitié des parents se sentent insuffisamment informés) et les enfants dès la maternelle sur le numérique et les risques potentiels.
M. Borst insiste aussi sur l'éducation des jeunes à ce qu'est l'adolescence et ses particularités.
Le soutien à la parentalité : Informer les parents sur le développement de l'enfant et de l'adolescent pour leur permettre de faire des choix éclairés.
M. Tisseron propose que les smartphones soient vendus avec les réseaux sociaux bloqués jusqu'à 13 ans (ou plus, selon la décision parentale) pour obliger les parents à s'informer et à négocier avec leurs enfants.
Il met en garde contre la "dérésponsabilisation des parents" par une intervention excessive de l'État.
Le renforcement des facteurs de protection : Améliorer l'accès à la pédopsychiatrie, développer les activités extrascolaires et périscolaires, réouvrir des espaces physiques où les jeunes peuvent se rencontrer librement pour réduire leur dépendance aux écrans pour lutter contre l'ennui et l'isolement.
M. Tisseron propose d'ouvrir les cours de récréation et les gymnases le weekend.
La promotion d'alternatives : Promouvoir des réseaux sociaux éthiques (comme Mastodon) ou l'utilisation de téléphones "DUM Phone" sans accès à internet (Mme Dieu-Osika donne l'exemple d'écoles de son quartier).
La régulation : Agir au niveau européen (et potentiellement mondial) pour réguler les plateformes (M. Borst) et limiter les risques (M. Vogeta cite l'exemple de la loi influenceurs comme point de départ).
L'évaluation : Évaluer systématiquement l'impact réel des politiques publiques mises en place (M. Porst).
Les fonctions des réseaux sociaux pour les jeunes :
M. Tisseron souligne que les jeunes utilisent TikTok pour diverses raisons, pas seulement négatives : lutter contre l'ennui, se rassurer ("safe place"), s'amuser, décompresser et s'informer. Il est important de comprendre ces besoins avant d'envisager des interdictions.
Points de divergence notables :
Le degré de certitude scientifique concernant les liens de causalité directs entre l'usage des réseaux sociaux et les impacts négatifs sur la santé mentale.
M. Borst adopte une posture plus réservée basée sur les données de recherche en population générale, tandis que Mme Dieu-Osika insiste sur la convergence des études récentes et l'observation clinique pour conclure à des effets négatifs clairs et importants, justifiant des mesures d'urgence.
L'augmentation de la prévalence de certains troubles comme l'anorexie mentale : Mme Dieu-Osika affirme une augmentation "prodigieuse" en lien avec les réseaux sociaux, tandis que M. Borst cite des études qui ne montrent pas d'augmentation de la prévalence globale.
En résumé, les sources consultées présentent un tableau nuancé mais globalement préoccupant de l'impact des réseaux sociaux sur les jeunes.
Si l'établissement de liens de causalité directs à grande échelle reste un défi méthodologique, l'observation clinique et de nombreuses études récentes suggèrent des associations fortes et des mécanismes clairs par lesquels les plateformes peuvent amplifier les vulnérabilités préexistantes et contribuer à la dégradation de la santé mentale, du sommeil et de la santé physique.
Les intervenants s'accordent sur la nécessité d'agir de manière globale, en incluant la responsabilisation des plateformes, une éducation précoce et continue, et un renforcement des facteurs de protection pour les jeunes, tout en tenant compte du rôle essentiel et de la responsabilité des parents.
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- Mar 2025
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Briefing Document : "Et si on levait les yeux ? Une classe face aux écrans" Date : 8 mai 2024
Source : Excerpts from "Et si on levait les yeux ? Une classe face aux écrans"
Public Cible : Toute personne intéressée par l'impact des écrans sur les enfants et la société, notamment les parents, les éducateurs et les décideurs politiques.
Résumé Exécutif : Ce document présente les principaux thèmes et idées clés tirés d'extraits de l'ouvrage "Et si on levait les yeux ?
Une classe face aux écrans". Le texte explore l'omniprésence des écrans dans la vie des enfants de la "génération alpha" et ses conséquences négatives sur leur attention, leur langage, leur capacité à l'effort et leurs relations sociales.
Il met en lumière le rôle addictif des écrans, alimenté par la dopamine, et l'influence des algorithmes de l'économie de l'attention.
Le document souligne l'importance de la prise de conscience, de l'éducation aux médias, de la fixation de limites et de la proposition d'alternatives pour aider les enfants à reprendre le contrôle et à développer des relations et des intérêts dans le monde réel.
L'expérience d'une classe de CM2 menée par leur instituteur est présentée comme un exemple d'initiative visant à sensibiliser les enfants et à les reconnecter avec la nature et les interactions humaines.
Thèmes Principaux et Idées Clés :
1. L'omniprésence et l'impact des écrans sur la "génération alpha" :
- Les enfants nés avec les smartphones et les tablettes (génération alpha) sont immergés dans un monde d'écrans qui prennent une place considérable dans leur vie.
- Un instituteur témoigne de l'évolution en 15 ans : autrefois, les enfants jouaient dehors ou lisaient ; aujourd'hui, les écrans sont omniprésents.
- Conséquences négatives observées : "moindre capacité d'attention", "appauvrissement du langage", "perte du goût de l'effort", "isolement", "une aptitude à l'attente à l'ennui".
- Les écrans sont perçus par certains enfants comme un "fil invisible" qui les "accroche sur le cerveau".
- La déconnexion des écrans peut entraîner des réactions fortes chez les enfants, comparées à des "crises" ou à un manque. Un enfant compare cela au comportement d'un "fou" ou d'un "psychopathe" face au manque de son téléphone.
2. L'attention et la concentration mises à mal :
- L'attention réflexe, stimulée par les écrans (lumière, mouvement), se développe au détriment de l'attention volontaire et de la concentration.
- L'attention moyenne des enfants est estimée à 8 secondes en raison du zapping constant sur les réseaux sociaux.
- L'évolution des formats des réseaux sociaux (vidéos plus courtes sur TikTok) témoigne de cette réduction de la capacité d'attention.
- Même une courte exposition aux écrans avant la classe peut diminuer la capacité de concentration nécessaire à la résolution de problèmes.
- Des exercices de respiration et de méditation sont proposés en classe pour aider les enfants à se recentrer et à développer leur attention intérieure. Un enfant témoigne se sentir "libre" et avoir les "esprits tranquilles" grâce à ces exercices, contrairement à la sensation d'être "comme ça" devant les écrans.
3. L'addiction aux écrans et le rôle de la dopamine :
- Les écrans sont comparés à des substances addictives, suscitant des réactions de manque lors du sevrage. Une mère décrit son enfant sans écran comme un "drogué", un "toxico".
- La dopamine, l'hormone du plaisir, est libérée par les interactions sur les écrans (likes, commentaires, gains dans les jeux vidéo), créant un cycle de renforcement positif.
- Un enfant de 10 ans avoue jouer à GTA (un jeu déconseillé aux moins de 18 ans), soulignant l'exposition à des contenus inappropriés et la recherche de la dopamine.
- La facilité d'accès au plaisir immédiat des écrans est mise en contraste avec l'effort nécessaire à des activités plus enrichissantes comme la lecture. "Les écrans c'est facile... c'est plus facile que de manger un fruit qu'on a pelé."
4. L'économie de l'attention et la manipulation des algorithmes :
- Les plateformes numériques sont engagées dans une "guerre pour capter notre attention". Le PDG de Netflix considère même le sommeil comme son principal concurrent.
- L'attention est une capacité qui se forme et se déforme, soulignant le rôle de l'éducation.
- Les algorithmes sont conçus pour retenir l'utilisateur le plus longtemps possible en lui proposant du contenu ciblé (ex: vidéos de chats), exploitant ainsi ses préférences et ses désirs. "Quand vous scrollez vous êtes en train de faire comme une machine à sous."
- Ce système aliène l'utilisateur, qui devient le "dindon de la farce", le "jouet des algorithmes", perdant son temps au profit des plateformes.
5. L'impact sur les relations sociales et le langage :
- Les écrans créent une distance au sein des familles, où chacun est "dans sa pièce avec son écran", entraînant un manque de partage et de communication.
- L'écran peut faire "écran à la relation", isolant les individus dans leur "bulle".
- Paradoxalement, dans un service d'urgence, des jeunes privés de leurs portables ne s'en plaignent pas, car l'absence de solitude est un facteur compensatoire. "Madame c'est parce qu'ici on n'est pas seul."
- L'appauvrissement du langage est souligné, avec une baisse du nombre de mots disponibles chez les enfants.
- Les abréviations utilisées dans les SMS témoignent d'une certaine "flemme" et d'un manque d'effort dans la communication écrite.
- Le langage est présenté comme un "super pouvoir", essentiel pour l'expression, la compréhension et la résolution de conflits. Un manque de vocabulaire peut entraîner des difficultés relationnelles et une vulnérabilité face à la manipulation. "Ceux qui parlent le moins bien dans l'école c'est toujours ceux qui ont des embrouilles à la récré."
- Les mots ont un impact puissant et peuvent blesser autant que des actes physiques. Il est important de maîtriser son langage, notamment sur les réseaux sociaux où les écrits laissent des traces durables.
6. Le rôle des parents et de l'éducation :
- Les parents sont confrontés à une complexité accrue de leur rôle face à l'omniprésence des écrans.
- L'exemplarité des parents est cruciale : les enfants remarquent si les écrans sont plus importants que leurs propres paroles. "Si c'est plus important ce qui se passe sur l'écran de mon père ou de ma mère que ce que je suis en train de lui dire c'est que ça doit être génial ce qui se passe sur ces écrans."
- L'éducation nationale a un rôle à jouer dans la prévention et la sensibilisation aux dangers des écrans.
- Il est essentiel de fixer des limites et de guider les enfants vers les "trésors" que recèle le monde réel. "Nos enfants ont besoin de nous face aux écrans pour les contrôler et les limiter bien sûr mais aussi pour les guider vers tous les trésors qu'il recèent."
7. La nécessité de se reconnecter au réel et de trouver des alternatives :
- Les enfants sont de plus en plus exposés à des univers "artificialisés" et ont besoin de se reconnecter à la nature, au "vivant", à l'"imprévu" et à l'"émerveillement".
- Une classe expérimente un séjour de 10 jours sans écran en pleine nature, permettant aux enfants de redécouvrir leurs sensations et la beauté de leur environnement. "J'ai aimé entendre les oiseaux et à un moment j'ai aussi l'impression que je rentendais les arbres le vent."
- L'importance de la présence et de l'attention dans les relations est soulignée. "Le plus beau cadeau qu'on puisse faire à à quelqu'une ou à quelqu'un c'est celui de notre présence."
- Pour contrer l'addiction aux écrans, il est nécessaire de susciter des "désirs supérieurs", des activités qui procurent plus de plaisir et de sens que le monde virtuel. "Si on veut aider les les jeunes à quitter l'addiction des écrans il faut susciter en eux comme le dit Spinoza un désir supérieur."
- La lecture et les activités partagées en famille sont présentées comme des alternatives enrichissantes.
8. La technologie n'est pas neutre et nécessite un usage conscient :
- Contrairement à l'idée reçue, la technologie n'est pas neutre ; elle est "ambivalente", à la fois positive et négative.
- L'écran est comparé à un "parc" avec des zones sûres et des zones dangereuses, nécessitant un accompagnement et une éducation à son usage. "L'écran c'est comme un parc où il y a un côté sombre où il faut pas y aller parce que tu risques de plonger dedans et de jamais en sortir."
- Il est crucial de développer un usage des écrans où ils sont des "serviteurs" et non des "maîtres", en les utilisant consciemment pour des besoins spécifiques et en se fixant des règles.
Conclusion :
Les extraits de "Et si on levait les yeux ?" dressent un portrait préoccupant de l'impact des écrans sur la jeune génération. Ils soulignent l'urgence d'une prise de conscience collective et d'actions éducatives pour aider les enfants à développer un rapport plus sain et équilibré avec le monde numérique.
L'expérience de la classe présentée dans le livre offre un exemple concret de démarche positive pour reconnecter les enfants au monde réel, à la nature et aux relations humaines, tout en développant leur esprit critique face aux sirènes des écrans.
L'enjeu est de former des "têtes bien faites" capables d'utiliser les outils numériques avec discernement et de cultiver des richesses intérieures et relationnelles durables.
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Voici un sommaire des principaux points abordés dans la transcription de la vidéo "Et si on levait les yeux ? Une classe face aux écrans", basé sur la séquence des interventions :
- Introduction du problème (début à) : Un instituteur de CM2 constate un changement profond chez ses élèves, la "génération alpha" née avec les écrans, qui ont une moindre capacité d'attention, un appauvrissement du langage, une perte du goût de l'effort, de l'isolement et une faible aptitude à l'attente et à l'ennui.
- Réflexion et objectifs ( à) : L'instituteur prévoit de réfléchir avec ses élèves pendant 10 mois, inspiré par des experts, pour les aider à comprendre leur relation avec les écrans, dont ils sont à la fois acteurs et victimes. Le but est de leur apprendre à analyser les écrans, à comprendre leur impact, et à reprendre le contrôle pour un bon usage.
- L'emprise des écrans ( à) : Les écrans sont décrits comme ayant un "fil invisible" qui "accroche" au cerveau, rendant difficile de s'en détacher. Les enfants et même les parents semblent dépendants, et le retrait des écrans peut provoquer des réactions fortes. Cette attraction est comparée à celle des papillons de nuit pour la lumière, stimulant une attention réflexe au détriment de la concentration et de l'attention volontaire. L'attention moyenne des enfants est estimée à 8 secondes à cause du zapping constant sur les réseaux sociaux, dont les formats sont de plus en plus courts (Facebook, Instagram, TikTok).
- Impact sur la concentration et la respiration ( à) : Même une courte exposition aux écrans avant la classe peut diminuer la capacité de concentration. Des exercices de respiration profonde sont proposés pour aider à la concentration, induisant un sentiment de tranquillité et de liberté intérieure contrastant avec le sentiment d'être "comme ça" devant les écrans.
- Sensibilisation des parents et dangers récents (début à) : Il est souligné que la sensibilisation des parents est cruciale, car l'omniprésence des écrans est un phénomène récent (10 ans). Un médecin spécialiste est présent pour discuter de cette question et de son livre "les tout petits et les écrans l'épidémie silencieuse". Être parent est plus compliqué aujourd'hui avec les écrans.
- Prolifération des écrans et temps d'écran ( à) : Le nombre d'écrans par foyer a explosé (de 1 à 10 en 20 ans), devenant la première activité des enfants après le sommeil et une préoccupation majeure des parents. Une expérience de chronométrage du temps passé sur les écrans est mise en place pour les élèves.
- Mesure du temps d'écran et moyennes ( à) : Les élèves calculent leur temps d'écran quotidien et hebdomadaire. Les moyennes nationales de temps d'écran sont données : 4h45 pour les 8-12 ans et 6h45 pour les 13-18 ans. Les élèves comparent leur temps d'écran à ces moyennes.
- Prise de conscience et isolement (début à) : Certains élèves prennent conscience de leur temps d'écran important et de son impact sur leur concentration. Une élève explique passer beaucoup de temps sur les écrans par isolement social et manque d'alternatives.
- Manque de temps et de communication familiale (début à) : Le manque de temps des parents et le recours aux écrans sont évoqués comme des obstacles à la communication familiale. Des exemples concrets illustrent ce manque de disponibilité et ses conséquences.
- L'exemplarité parentale et la "carie au cerveau" (début à) : L'importance de l'exemplarité des parents est soulignée. L'addiction au téléphone est comparée à une "carie au cerveau". Les parents sont aussi distraits par leurs écrans, servant de mauvais modèles pour leurs enfants.
- Écrans et relations sociales (début à) : Les écrans sont présentés comme un écran à la relation et au lien social, enfermant chacun dans sa bulle. Même regarder la télévision ensemble est préférable à un usage individuel.
- Dépendance et absence de plainte (début à) : Dans un service d'urgence, des jeunes passant énormément de temps sur leurs portables ne se plaignent pas de leur absence lorsqu'ils en sont privés, car ils ne sont plus seuls.
- Le pouvoir d'attraction et l'addiction (début à) : La force d'attraction des écrans et leur capacité à nous déposséder de notre volonté sont interrogées. L'addiction est définie par la présence constante des écrans et leur prise de pouvoir sur notre cerveau.
- La dopamine et le plaisir des écrans (début à) : La dopamine, l'hormone du plaisir, est expliquée. Les écrans génèrent des moments de plaisir (likes, commentaires, gains dans les jeux vidéo comme GTA), entraînant un cycle de récompense et le désir de retourner sur les écrans.
- Difficulté du sevrage et législation (début à) : L'arrêt brutal des écrans est comparé au sevrage d'une drogue, soulignant la difficulté et la souffrance que cela peut engendrer. La nécessité d'une législation pour le numérique, comme pour le tabac et l'alcool, est évoquée.
- Comparaison avec l'alcoolisme et le scrolling (début à) : La dépendance aux écrans est comparée au cercle vicieux de l'alcoolisme décrit par le Petit Prince. Le scrolling sur les réseaux sociaux est assimilé à une machine à sous sans fin, captant l'attention indéfiniment.
- L'économie de l'attention et la manipulation (début à) : Les écrans et les plateformes sont en guerre pour capter notre attention. L'attention est une capacité qui se forme et se déforme, et l'éducation a un rôle à jouer. Les algorithmes nous manipulent en nous montrant ce que nous aimons (ex: vidéos de chats) pour nous maintenir le plus longtemps possible sur les écrans et nous exposer à la publicité. C'est le principe de l'économie de l'attention, inhérent aux sociétés de consommation.
- Conséquences physiques et cognitives (début à) : Le manque d'investissement dans les relations sociales et les activités collectives est souligné. Un cerveau passif devant un écran risque de devenir "tout mou". La sédentarité et ses dangers pour la santé sont mentionnés.
- La "flemme" et la facilité des écrans (début à) : La communication par SMS même dans un petit appartement illustre la "flemme" et le manque de contact direct. Les abréviations dans les SMS sont également liées à la flemme. Les écrans sont faciles et ne demandent pas d'effort intellectuel, contrairement à la lecture.
- Plaisir immédiat vs. effort et bonheur supérieur (début à) : Le piège des écrans est le plaisir immédiat et facile, comparé à la difficulté et à l'effort nécessaires pour des plaisirs et un bonheur supérieurs (ex: le sport, la lecture).
- Baisse du vocabulaire et conséquences (début à) : Les études montrent une baisse du nombre de mots disponibles pour parler, en particulier chez les enfants. Cela risque d'entraîner des difficultés de communication, de compréhension, et une vulnérabilité à la manipulation. Le langage est un pouvoir.
- L'importance du langage et des mots (début à) : Le langage est essentiel pour s'exprimer, comprendre, éviter les conflits et développer la pensée. Les mots peuvent blesser autant que des coups. Il est important de maîtriser son langage, surtout à l'écrit sur les réseaux sociaux où les propos restent.
- Dangers des réseaux sociaux et cyberviolence (début à) : Les réseaux sociaux peuvent être dangereux et entraîner des problèmes concrets (cyberviolence).
- Neutralité de la technologie et ambivalence (début à) : La technologie n'est pas neutre, elle est ambivalente (à la fois positive et négative). Internet est comparé à un parc public avec des zones sûres et dangereuses, nécessitant un accompagnement, surtout pour les enfants.
- Les "côtés sombres" des écrans (début à) : Les réseaux sociaux sont cités comme un "côté sombre" où l'on risque de se perdre.
- Pression sociale et image de soi (début à) : La pression constante du regard des autres sur les réseaux sociaux et la difficulté de construire l'estime de soi sont abordées, avec une référence au mythe de Narcisse. La quête d'une image parfaite et la comparaison avec les influenceurs peuvent rendre malheureux.
- Solitude et besoin de connexion réelle (début à) : Le sentiment de solitude malgré la connexion virtuelle est exprimé. Les enfants ont besoin de leurs parents face aux écrans pour être contrôlés, limités et guidés vers d'autres trésors.
- Écran fixe vs. écran mobile (début à) : L'évolution de l'écran (fixe, temporaire et collectif à mobile, permanent et individuel) et son pouvoir "acaparant" sont soulignés.
- Alternatives aux écrans et sevrage (début à) : Il est important de proposer des alternatives aux écrans (lecture, activités physiques). L'expérience d'un mois sans télévision a eu des effets positifs sur des enfants. Le sevrage de l'objet d'addiction est une méthode pour changer les comportements addictifs.
- Qualité du contenu et impact émotionnel (début à) : L'impact des écrans dépend de ce que l'on regarde. Les contenus émotionnels et marquants (comme le film de Chaplin ou des histoires touchantes) sont moins vite oubliés que les contenus rapides et superficiels.
- Susciter un "désir supérieur" (début à) : Pour aider les jeunes à sortir de l'addiction aux écrans, il faut susciter en eux un "désir supérieur", un plaisir plus grand que celui qu'ils trouvent dans les écrans.
- Classe découverte sans écran (début à) : Une classe découverte de 10 jours sans écran est organisée pour vivre des moments ensemble dans la nature. Les téléphones sont confisqués pour cette période.
- Retour à la nature et émerveillement (début à) : Les enfants sont exposés à des univers artificialisés, d'où le besoin de reconnexion avec la nature et le "vivant". Les expériences sensorielles en forêt sont marquantes. Un sentiment de liberté est ressenti au contact de la nature.
- Isolement urbain vs. connexion naturelle (début à) : Le contraste entre l'isolement sur les écrans en ville et la possibilité de jouer et d'observer la nature est souligné. Les traumatismes parentaux peuvent aussi limiter les sorties des enfants.
- Importance de la présence et connaissance de soi (début à) : Le plus beau cadeau est notre présence. La méditation est un moyen de revenir à soi. Il est crucial d'apprendre à se connaître avant que les algorithmes ne nous connaissent mieux que nous-mêmes, pour préserver notre liberté.
- Changements observés après un an de travail sur les écrans (début à) : Les élèves remarquent une meilleure mémorisation et trouvent des occupations plus enrichissantes sans les écrans. Les parents passent moins de temps avec leurs enfants et s'engagent moins dans des causes sociales à cause des écrans.
- La valeur du temps investi (début à) : La métaphore de la rose du Petit Prince illustre que c'est le temps que l'on consacre à quelque chose qui lui donne de la valeur.
- Contrôle parental et usage conscient (début à) : Le contrôle parental est une option, mais les parents devraient généralement surveiller l'utilisation des écrans. L'idée est de faire de l'écran un serviteur et non un maître. Pour cela, il faut savoir ce qui est important pour soi.
- Souvenirs positifs et têtes "bien faites" (début à) : L'espoir est de créer des souvenirs positifs liés à des activités sans écran et de construire des têtes "bien faites" plutôt que "bien pleines".
- Fierté de l'instituteur et espoir pour l'avenir (début à) : L'instituteur est fier du développement de ses élèves mais reste réaliste quant à l'influence des écrans au collège. Il espère qu'une "graine" a été semée pour un usage plus discerné des écrans.
- Critique de la conformité et appel à la révolte (début à) : Une chanson critique la conformité imposée par les médias et les réseaux sociaux et appelle à la révolte.
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- Feb 2025
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Voici un bref résumé des principaux points concernant l'impact des écrans sur les enfants et les adolescents, basé sur la source fournie :
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Temps d'écran et recommandations : Les enfants passent beaucoup de temps devant les écrans, souvent au-delà des recommandations officielles. Avant même l'âge scolaire, un enfant peut passer entre 4 et 6 heures par jour devant un écran.
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Effets sur le développement : Une exposition importante aux écrans peut avoir des conséquences négatives. Des études épidémiologiques ont montré une association avec des perturbations du sommeil, de l'attention, des problèmes de poids et des difficultés d'apprentissage. Les enfants de moins de 2 ans ont du mal à transposer les informations vues à l'écran dans le monde réel, ce qui peut entraîner un déficit de transfert dans l'apprentissage.
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Impact sur le cerveau : L'exposition prolongée à des vidéos rapides et saccadées pourrait conditionner le cerveau à une surstimulation, entraînant des problèmes d'attention. Des études sur des souris ont montré que celles exposées à de telles stimulations présentent une plus grande impulsivité et des problèmes cognitifs.
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Relations parents-enfants : Les écrans peuvent nuire au lien entre parents et enfants en perturbant les interactions. L'utilisation excessive du téléphone par les parents peut réduire le temps et l'attention accordés à l'enfant, affectant ainsi l'acquisition du langage.
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Addiction et récompenses : Les réseaux sociaux et les jeux vidéo sont conçus pour capter l'attention en utilisant le circuit de la récompense dans le cerveau. Les récompenses imprévisibles, comme les likes, peuvent déclencher un comportement compulsif. L'addiction aux jeux vidéo est reconnue comme une maladie par l'OMS.
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Solutions et recommandations : Il est recommandé d'éviter les écrans avant 2 ou 3 ans. Jusqu'à 5 ou 6 ans, il est conseillé de limiter la durée à 1 heure par jour, de préférence en accompagnant l'enfant. Pour les adolescents, il est important de surveiller les activités et de s'assurer qu'il n'y a pas de problèmes à l'école, à la maison ou avec les amis.
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Aspects positifs potentiels : Les jeux vidéo d'action peuvent améliorer certaines capacités cérébrales, notamment l'attention. Des jeux vidéo sont développés pour traiter les troubles de l'attention.
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Prudence et modération : Les experts recommandent la modération et soulignent que tout dépend de qui utilise les écrans, combien de temps et comment. Les écrans ne sont ni bons ni mauvais en soi.
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Résumé de la vidéo [00:00:02][^1^][1] - [00:30:36][^2^][2]:
Cette vidéo explore l'impact des écrans sur les jeunes enfants et adolescents, en se concentrant sur les effets potentiels sur le développement cognitif, le comportement et la santé mentale. Elle présente des études et des témoignages de professionnels de la santé et de la recherche.
Moments forts : + [00:00:02][^3^][3] Introduction sur l'impact des écrans * Les écrans dévorent un tiers de notre temps d'éveil * Les enfants passent entre 4 et 6 heures par jour devant un écran * Les études montrent des changements dans le cerveau et le comportement + [00:03:03][^4^][4] Effets sur les jeunes enfants * Les écrans perturbent les interactions parent-enfant * Les enfants exposés aux écrans ont des troubles du langage et du comportement * Les recommandations officielles limitent le temps d'écran + [00:06:30][^5^][5] Études scientifiques et expérimentations * Les études montrent des perturbations du sommeil et de l'attention * Les expériences sur les souris révèlent des comportements impulsifs * Les enfants exposés aux écrans ont des difficultés d'apprentissage + [00:13:00][^6^][6] Impact sur les relations familiales * Les écrans perturbent les relations parents-enfants * Les études en Suède mesurent l'impact des pratiques numériques * Les enfants exposés aux écrans tardent à parler + [00:20:00][^7^][7] Développement cognitif et apprentissage * Les enfants ont du mal à transférer les informations des écrans à la réalité * Les expériences montrent un déficit de transfert * L'accompagnement parental peut atténuer les difficultés d'apprentissage + [00:24:20][^8^][8] Impact sur les adolescents * Les adolescents passent beaucoup de temps devant les écrans * Les études montrent des particularités dans le développement cérébral * Les conclusions définitives des études sont attendues
Résumé de la vidéo [00:30:38][^1^][1] - [00:52:00][^2^][2]:
Cette partie de la vidéo explore l'impact des réseaux sociaux et des jeux vidéo sur le cerveau humain, en particulier sur le circuit de la récompense et les comportements addictifs. Elle aborde également les méthodes de traitement de l'addiction aux jeux vidéo, notamment en Chine et en Europe.
Moments forts : + [00:30:38][^3^][3] Impact des réseaux sociaux * Récompenses imprévisibles * Comportements compulsifs * Circuit de la récompense activé + [00:35:01][^4^][4] Addiction aux jeux vidéo * Reconnaissance médicale * Centres de traitement en Chine * Pression scolaire en Asie + [00:43:09][^5^][5] Réglementations en Chine * Limitation du temps de jeu * Couvre-feu numérique * Difficultés de mise en œuvre + [00:45:00][^6^][6] Effets positifs inattendus * Amélioration des capacités d'attention * Réduction des accidents de la route * Entraînement des non-gamers + [00:49:02][^7^][7] Jeux vidéo thérapeutiques * Traitement des troubles de l'attention * Études cliniques * Potentiel futur en médecine
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Voici les points saillants concernant la lutte contre la dépendance numérique chez les enfants, d'après le compte rendu de la Commission des affaires culturelles et de l'éducation du 27 novembre 2024:
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Audition et Examen La commission a entendu M. Jean-Karl Deschamps et Mme Bernadette Groison sur le rapport "Réussite à l'école, réussite de l'école". Ensuite, elle a examiné une proposition de résolution européenne visant à lutter contre les addictions numériques chez les enfants.
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Proposition de résolution européenne (PPRE) La PPRE vise à définir une position publique et à inviter l'exécutif à la défendre au niveau européen, car l'Union européenne est en mesure d'imposer une réglementation protectrice et juridiquement contraignante aux géants du net. L'objectif est que l'Assemblée nationale s'associe à l'initiative du Parlement européen, qui a adopté une résolution sur la conception addictive des services en ligne et la protection des consommateurs.
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Constat et chiffres clés
- Les parents sont souvent démunis face à l'usage massif et précoce du numérique par leurs enfants.
- En 2021, 82 % des enfants de 10 à 14 ans vont régulièrement sur internet sans leurs parents, et 95 % des 15 à 17 ans font de même.
- La première inscription sur un réseau social intervient en moyenne vers 8 ans et demi, et plus de la moitié des enfants de 10 à 14 ans y sont présents.
- Les jeunes de 16 à 24 ans passent en moyenne plus de sept heures par jour sur internet.
- Un enfant ou un jeune sur quatre a une utilisation problématique de son smartphone, indiquant une dépendance.
- En France, un enfant sur dix souffre de troubles liés à l'utilisation excessive des écrans.
- 22 % des adolescents présentent des symptômes d'addiction numérique.
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Causes et mécanismes de l'addiction
- Le cerveau recherche des satisfactions simples et rapides, ce que les écrans peuvent facilement provoquer par la libération de dopamine.
- Les services numériques sont conçus intentionnellement pour capter l'attention et créer une dépendance, avec des caractéristiques comme le défilement infini, la lecture automatique, la restriction temporelle de contenus (syndrome Fomo), et les techniques de gratification sociale (bouton "j'aime").
- Ces techniques de manipulation visent à maximiser la durée d'utilisation et les revenus des entreprises de la tech.
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Actions et réglementations existantes
- L'Union européenne a adopté le règlement sur les services numériques (DSA) en octobre 2022, mais il ne traite pas directement de l'addiction aux écrans.
- Le Parlement européen a adopté une résolution sur la conception addictive des services en ligne.
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Propositions et objectifs
- Interdire les caractéristiques de conception addictive des services en ligne à l'échelon européen.
- Donner à l'utilisateur la possibilité de désactiver facilement les paramètres addictifs dès l'inscription à un service en ligne.
- Consacrer un droit numérique à ne pas être dérangé.
- Imposer aux fournisseurs de services en ligne une conception éthique des caractéristiques techniques.
- Mener des actions combinant régulation, éducation et sensibilisation.
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Arguments en faveur de la PPRE
- Nécessité d'une action collective, urgente et coordonnée au niveau européen.
- La régulation de l'usage des réseaux sociaux par les mineurs ne peut reposer uniquement sur les parents.
- Importance de la régulation, de la prévention et de la sensibilisation.
- La France doit peser de tout son poids pour une réglementation protectrice de la santé des mineurs.
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Amendements proposés
- Souligner le rôle majeur de l'éducation dans la prévention des risques liés au numérique.
- Financer prioritairement les recherches publiques indépendantes sur les addictions numériques.
- Prendre en compte l'usage des écrans individuels dans les établissements scolaires.
- Insérer une charte parentale sur le numérique dans le carnet de santé.
- Instaurer une obligation de formation des enseignants aux dangers du numérique.
- Interdire l'exposition aux écrans des enfants de moins de 3 ans.
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Voici un document de synthèse pour un briefing, basé sur les informations du webinaire LISA avec Yasser Khazaal, concernant le rapport des jeunes aux écrans :
Introduction au projet LISA * LISA est un dispositif conçu pour identifier et comprendre les besoins et les forces des élèves afin d'améliorer leur bien-être et leur santé mentale. * Il se compose d'une plateforme numérique, d'un parcours de formation pour les enseignants et d'un réseau de collaboration. * Le projet LISA France 2030 vise à améliorer le bien-être d'environ 70 000 élèves dans 190 établissements en France et à l'international. * L'objectif principal est de favoriser le bien-être de tous les élèves pour qu'ils puissent apprendre et progresser ensemble. * L'école joue un rôle essentiel dans le bien-être et l'épanouissement des enfants et des adolescents.
Outils et ressources LISA * Plateforme numérique : Elle comprend un outil de repérage et une base de ressources. * Questionnaire Facettes : Un questionnaire de 12 questions permet aux enseignants de faire une observation structurée de chaque élève. * Tableau de bord individuel : Un tableau de bord est généré à partir des réponses au questionnaire, offrant un résumé des forces et des besoins de chaque élève ainsi que des suggestions pour les enseignants. * Base de ressources Lzapédia : Elle contient des fiches pratiques prêtes à l'emploi et des hyperliens vers des ressources externes pédagogiques et théoriques. * Formations : LISA propose des formations pratiques en ligne et en présentiel adaptées aux besoins des enseignants.
Le monde digital et les jeunes * Les services digitaux sont variés et chacun propose des interactions différentes. Ils incluent les jeux vidéo, les réseaux sociaux, les sites de rencontre, etc.. * Les réseaux sociaux répondent à un besoin humain essentiel de relations sociales et d'élargissement du réseau. * La métrique (nombre de likes, de suivis) peut changer la relation à soi-même et aux autres. * Les services digitaux sont en constante évolution, s'adaptant aux usages et captant les données des utilisateurs. * Les services digitaux peuvent créer un risque de sollicitation permanente, avec une offre illimitée et des réponses immédiates.
Usage des écrans par les adolescents * Une étude a montré que la majorité des adolescents ont été exposés à de la pornographie, des réseaux sociaux ou des jeux vidéo. * Certains adolescents passent plus de 20 heures par semaine sur les réseaux sociaux ou les jeux vidéo. * Il y a une inquiétude sur le fait de passer trop de temps sur les écrans, et sur les risques d'addiction
Addiction aux écrans * La science a repris les critères habituels des addictions pour les appliquer au domaine des écrans. * Les critères comme la préoccupation, le sevrage, la tolérance, la régulation émotionnelle, la perte de contrôle ont été examinés. * L'OMS a reconnu le trouble du jeu vidéo comme une addiction. * Les motivations à jouer incluent l'avancement dans le jeu, la compétition, les relations sociales, l'évasion. * L'évasion est souvent un facteur lié aux conduites addictives.
Bien-être digital * Le bien-être est une expérience et un fonctionnement psychologique optimaux. * Le bien-être numérique est devenu central, car de nombreuses dimensions du bien-être passent par le numérique. * L'objectif est de trouver un équilibre entre les avantages et les inconvénients de la connectivité, avec un soutien fonctionnel maximal et des difficultés minimales. * Il est important de considérer les difficultés fonctionnelles liées aux interactions digitales, au harcèlement et à la gestion des conflits.
Régulation et outils * Les smartphones proposent des outils de contrôle du temps d'écran, de limitation des notifications, et de blocage d'applications. * Ces outils sont utilisés par une partie de la population, mais leur efficacité est jugée modérée. * Il est essentiel d'optimiser l'usage des écrans pour qu'ils soient au service du bien-être, en étant conscient des avantages et des inconvénients de chaque usage. * Il faut prendre du recul par rapport à un usage spécifique, en identifiant les bonnes et les mauvaises choses et en décidant des changements possibles pour améliorer son bien-être digital.
Recommandations pour les enseignants et les parents * Il est important d'échanger avec les élèves et les enfants sur leur usage des écrans. * Les parents doivent aussi être un modèle dans leur propre utilisation des écrans. * Il est crucial de comprendre les motivations des jeunes à utiliser les écrans, comme le plaisir, l'évasion, et le besoin de relations sociales. * Il faut diversifier les sources de satisfaction en proposant d'autres types d'activités. * Il est important d'intégrer la question de l'usage harmonieux des outils numériques dans les compétences transversales à l'école. * Il faut encourager la conscience de l'usage et sa modulation pour ne pas interférer avec les autres priorités. * Il faut adapter les approches en fonction de l'âge de l'enfant, avec une diversification des activités pour les plus jeunes et une approche plus participative pour les plus âgés * Il est suggéré de mettre en balance le temps passé sur les écrans avec les autres aspects de la vie
En conclusion * Le rapport des jeunes aux écrans est complexe, avec des avantages et des inconvénients. * L'approche doit être individualisée, en considérant les besoins et les motivations de chaque personne. * L'objectif est de favoriser un usage harmonieux et conscient des outils numériques, au service du bien-être et de l'épanouissement. * Il est important de discuter avec les jeunes pour les amener à prendre conscience de leur usage et à moduler leur comportement. * Il faut proposer une diversité d'activités pour qu'ils puissent avoir un équilibre dans leur vie et pour pouvoir faire un choix éclairé * Il faut diversifier les sources de satisfaction * Il ne faut pas oublier les fondamentaux.
Ce document de synthèse peut servir de base pour un briefing, en soulignant l'importance du bien-être digital et en proposant des pistes d'action pour les enseignants et les parents.
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- Dec 2024
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Temps Forts de la Vidéo "Peut on être adultes avec nos ados"
Voici les temps forts de la vidéo avec une description des sujets abordés :
- Introduction (0:00-3:00): Présentation de Cynthia Fleury, philosophe et psychanalyste, et du thème de la conférence : "Peut-on être adulte avec nos adolescents ?"
- Statistiques sur la santé mentale des adolescents (3:00-7:00): Présentation des chiffres de Santé France sur la dégradation de la santé mentale des adolescents, notamment depuis la Covid-19. Discussion sur la conscientisation accrue de la santé mentale et les obstacles à la consultation d'un professionnel.
- Clinique de l'adolescence (7:00-9:00): Exploration des transformations physiologiques et psychiques de l'adolescence, incluant la puberté, le développement cognitif et la construction de l'identité.
- Le concept de "care" (9:00-14:00): Analyse du "care" comme élément central de l'individuation et de la construction d'un sujet en relation avec le monde. Discussion des travaux de Winnicott, Gilligan et Tronto sur l'éthique du "care".
- Définition d'un adulte (14:00-23:00): Réflexion sur la définition d'un adulte selon le Larousse et proposition d'une dialectique pour le développement d'un sujet basée sur l'imagination vraie, le "pretium doloris" (prix de la douleur) et la "vis comica" (force comique).
- L'adolescence comme expérience d'un "corps mutant" (23:00-28:00): Discussion du texte de Jean-Pierre Benoît, "L'adolescence, un excès de corps," et exploration des défis posés par les transformations corporelles et la découverte de la sexualité.
- L'adolescence comme découverte de la vie comme "maladie chronique" (28:00-35:00): Analogie entre l'expérience de la maladie chronique et l'adolescence, toutes deux impliquant des ruptures biographiques, des atteintes à l'image de soi et des remises en question des projets de vie.
- Déconnexion des adolescents et conduites à risque (35:00-38:00): Analyse de la déconnexion croissante des adolescents par rapport à la réalité du monde adulte et des conduites à risque comme moyen de se réapproprier son corps et son existence.
- L'impact du Covid-19 (38:00-42:00): Discussion sur l'impact profond du confinement et de la pandémie sur la santé mentale des adolescents et des adultes, et sur la perte de chances pour les plus jeunes.
- L'importance du lien (42:00-44:00): Recommandations pour maintenir le lien avec les adolescents, en utilisant la verbalisation, le non-verbal et le partage d'expériences communes.
- Conclusion (44:00-46:00): Dernière question sur les activités offertes aux MNA pour vivre une vie d'adolescent et discussion sur la nécessité d'inclure le risque dans le processus de soin.
● Adolescence: Ce tag est essentiel car la vidéo explore de nombreux aspects de l'adolescence, tels que les transformations physiques et psychiques, la construction de l'identité, les conduites à risque et la relation aux adultes. ● Éducation: La vidéo aborde la question de l'éducation des adolescents, notamment le rôle des parents et la nécessité d'une autorité bienveillante. ● Santé Mentale: Les statistiques sur la santé mentale des adolescents et l'impact du Covid-19 occupent une part importante de la vidéo, justifiant ce tag. ● Philosophie: La vidéo s'appuie sur des concepts philosophiques pour analyser l'adolescence et la relation adulte-adolescent, notamment les travaux de Kant, Nietzsche et Ricker. ● Psychanalyse: Les théories psychanalytiques, en particulier celles de Winnicott, Anna Freud et Ronald Laing, sont utilisées pour comprendre le développement de l'adolescent. Concepts Clés: ● "Care": Ce concept central est analysé en profondeur, notamment à travers les travaux de Winnicott, Gilligan et Tronto. ● Individuation: La vidéo explore le processus d'individuation de l'adolescent, en lien avec le concept de "care". ● Rupture Biographique: Ce concept est utilisé pour illustrer les transformations profondes que traverse l'adolescent, en lien avec l'expérience de la maladie chronique. ● Corps Mutant: La vidéo s'intéresse à l'importance du corps dans l'expérience adolescente et aux défis posés par ses transformations. ● Conduites à Risque: Les conduites à risque, telles que la scarification et les tentatives de suicide, sont abordées dans la vidéo comme des manifestations de la quête d'identité et de la confrontation au réel. Autres Tags Pertinents: ● Parents ● Enfance ● Développement Personnel ● Psychologie ● Sociologie ● Communication ● Relation Adulte-Enfant ● Autorité ● Bienveillance ● Écrans ● Réseaux Sociaux ● Pandémie ● Confinement
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- Oct 2024
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Résumé de la vidéo [00:00:11][^1^][1] - [00:22:50][^2^][2]:
Cette vidéo traite des idées et tentatives de suicide chez les adolescents, en se concentrant sur le cyberharcèlement et ses conséquences.
Points forts : + [00:00:11][^3^][3] Introduction au cyberharcèlement * Importance de la sensibilisation * Statistiques sur l'utilisation des écrans par les jeunes * Impact du cyberharcèlement sur les jeunes + [00:01:48][^4^][4] Formes de cyberviolence * Différents types de cyberviolence * Exemples concrets de cyberharcèlement * Conséquences psychologiques et physiques + [00:07:40][^5^][5] Conséquences pour les victimes * Symptômes de dépression et d'anxiété * Impact sur la réussite scolaire * Facteurs de risque pour devenir victime + [00:10:33][^6^][6] Facteurs de risque pour les auteurs * Profil des auteurs de cyberharcèlement * Influence des technologies * Rôle des réseaux sociaux et des jeux vidéo + [00:16:14][^7^][7] Prévention et intervention * Importance de la prévention * Rôle des parents et des écoles * Stratégies pour réduire le cyberharcèlement
Résumé de la vidéo [00:22:53][^1^][1] - [00:23:25][^2^][2]:
Cette vidéo aborde les recommandations pour traiter le cyberharcèlement chez les adolescents. Elle souligne l'importance d'approches systémiques et de l'éducation aux médias pour résoudre ce problème.
Points forts : + [00:22:57][^3^][3] Recommandation principale * Les portables quittant les collèges ne résoudront pas le cyberharcèlement * Importance de la clarté sur ce point + [00:23:02][^4^][4] Approches systémiques * Nécessité d'approches globales pour traiter le cyberharcèlement * Importance de l'éducation aux médias + [00:23:22][^5^][5] Éducation aux médias * Lacune actuelle dans l'éducation des enfants * Besoin d'intégrer cette éducation pour mieux gérer le cyberharcèlement
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Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:21:07][^2^][2]:
Ce webinaire aborde les effets de l'exposition des enfants et des adolescents aux écrans, en se basant sur des recherches scientifiques et des études récentes. Grégoire Borst, professeur de psychologie, présente les points clés et démystifie certaines idées reçues.
Temps forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction et présentation * Accueil des participants * Présentation de Grégoire Borst * Objectifs du webinaire + [00:04:01][^4^][4] Effets des écrans sur le développement * Affirmations courantes sur les écrans * Débunkage des idées reçues * Impact sur l'intelligence et les troubles neurodéveloppementaux + [00:08:46][^5^][5] Réseaux sociaux et santé mentale * Symptômes dépressifs chez les adolescents * Complexité des causes * Importance de la nuance dans les conclusions + [00:12:00][^6^][6] Addiction et usage problématique * Définition de l'addiction * Usage problématique des jeux vidéo * Absence de consensus sur l'addiction aux réseaux sociaux + [00:16:00][^7^][7] Corrélation vs causalité * Importance de distinguer les deux * Exemples de corrélations fallacieuses * Complexité des études sur les écrans
Résumé de la vidéo [00:21:09][^1^][1] - [00:40:29][^2^][2]:
Cette vidéo explore les effets de l'exposition aux écrans sur le développement cognitif et socio-émotionnel des enfants et des adolescents. Elle examine les facteurs influençant ces effets et propose des recommandations pour une utilisation plus saine des écrans.
Temps forts: + [00:21:09][^3^][3] Contrôle des facteurs socio-économiques * Importance du statut socio-économique * Effets sur le développement cognitif et socio-émotionnel * Nécessité de contrôler ces facteurs dans les études + [00:22:00][^4^][4] Impact du temps d'écran * Effets non systématiquement négatifs * Importance du moment de la journée * Influence des interactions pendant les repas + [00:24:30][^5^][5] Études et méta-analyses * Effets faibles mais présents * Importance du contenu visionné * Programmes éducatifs positifs + [00:29:00][^6^][6] Effets sur le sommeil et la sédentarité * Impact négatif sur la qualité du sommeil * Augmentation de la sédentarité post-COVID * Risques de maladies cardiovasculaires + [00:35:00][^7^][7] Recommandations pour les politiques publiques * Responsabilité des plateformes * Régulation des contenus inappropriés * Importance de l'éducation numérique et de la santé
Résumé de la vidéo [00:40:30][^1^][1] - [01:00:53][^2^][2]:
Cette vidéo aborde les défis et les solutions concernant l'exposition des enfants et des adolescents aux écrans. Elle met en lumière l'importance de créer des alternatives aux écrans dans l'espace public et de sensibiliser les parents et les enfants à une utilisation équilibrée du numérique.
Temps forts: + [00:40:30][^3^][3] Alternatives aux écrans * Importance de proposer des activités sans écran * Exemples de pays avec des wagons de jeux dans les trains * Critique des lieux interdisant les enfants + [00:41:47][^4^][4] Politique de soutien à la parentalité * Nécessité d'une politique d'aide aux parents * Sensibilisation sur le développement des enfants * Impact des écrans sur le développement + [00:45:00][^5^][5] Effets des écrans sur les fonctions exécutives * Études contradictoires sur les jeunes enfants * Effets potentiels des jeux vidéo * Importance de l'engagement et de l'utilisation active + [00:48:01][^6^][6] Technoférence et interactions parent-enfant * Impact des écrans sur la communication parent-enfant * Importance des moments sans écran, comme les repas * Conseils pour une interaction de qualité + [00:51:08][^7^][7] Programmes 3-6-9-12 * Évolution des recommandations * Importance de l'accompagnement parental * Sensibilisation dès le plus jeune âge
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- Jun 2024
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Dopamine, comment les applis piègent notre cerveau | ARTE
Résumé de la vidéo [00:00:02][^1^][1] - [00:30:29][^2^][2] : La vidéo explore l'impact des applications sur notre cerveau, en particulier comment elles exploitent la dopamine pour créer des comportements compulsifs. Elle examine les mécanismes de récompense et d'habitude, et comment les likes et les notifications influencent notre interaction avec les smartphones et les réseaux sociaux.
Points forts : + [00:00:12][^3^][3] L'omniprésence des smartphones * Utilisés partout et indispensables * Remplis d'applications sociales * Impact sur la santé mentale + [00:03:01][^4^][4] L'influence de la Silicon Valley * Stanford et la captologie * Création de produits irrésistibles * Instagram comme exemple de succès + [00:05:25][^5^][5] Les récompenses dans les applications * Likes, flammes, cœurs comme renforçateurs * Théorie de Skinner sur le comportement * Influence sur l'apprentissage de nouveaux comportements + [00:09:06][^6^][6] Le rôle de la dopamine * Activation du système de récompense * Impact des likes sur le cerveau * Comparaison avec les interactions sociales réelles + [00:17:54][^7^][7] La récompense variable et les habitudes * Notifications comme déclencheurs de comportement * Transformation en habitudes * Contrôle inconscient par l'environnement + [00:24:58][^8^][8] Usage problématique et addiction * Temps passé sur les smartphones * Différence entre utilisation active et passive * Débat sur l'addiction aux smartphones et réseaux sociaux
Résumé de la vidéo [00:30:33][^1^][1] - [00:53:09][^2^][2]:
La vidéo explore l'impact des applications sur notre cerveau, en particulier la façon dont elles exploitent le système de récompense pour créer une dépendance. Elle discute des conséquences sur la santé mentale, l'impulsivité chez les jeunes, et les défis rencontrés par les chercheurs pour accéder aux données des plateformes sociales.
Points forts: + [00:30:33][^3^][3] Le système de récompense et la dépendance * Le dérèglement du système de récompense pousse à une utilisation excessive du smartphone * Les récompenses secondaires comme la reconnaissance sociale prennent en otage ce système + [00:31:51][^4^][4] Les 'Facebook Files' et l'estime de soi * Révélations sur l'impact négatif d'Instagram sur l'estime de soi des adolescentes * La comparaison sociale sur les réseaux sociaux affecte négativement l'estime de soi + [00:35:50][^5^][5] Impulsivité et contrôle cognitif chez les jeunes * Les enfants et les jeunes adultes peuvent devenir plus impulsifs à cause de l'utilisation des smartphones * Une utilisation intensive des réseaux sociaux est liée à un contrôle cognitif plus faible + [00:40:01][^6^][6] Effets des applications sur le cerveau * Les applications influencent le développement du système lié à l'attention et au contrôle cognitif * La noradrénaline joue un rôle essentiel dans le contrôle cognitif face à la dopamine + [00:43:40][^7^][7] Accès aux données et recherche * Les chercheurs indépendants ont du mal à accéder aux données des plateformes sociales * Les études internes des plateformes peuvent influencer les émotions et comportements des utilisateurs + [00:49:23][^8^][8] Stratégies pour reprendre le contrôle * Des conseils pour réduire la dépendance aux smartphones et aux réseaux sociaux * Nécessité de politiques de santé publique et de plateformes moins addictives
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Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:20:46][^2^][2] : Cette vidéo explore les défis et les stratégies liés à l'utilisation des écrans par les enfants, en se concentrant sur la manière de reprendre le contrôle face aux techniques de captation de l'attention employées par les géants du numérique. Elle aborde les inquiétudes éducatives, les effets des écrans sur la santé des enfants, et les différences d'usage en fonction du milieu social.
Points forts : + [00:00:00][^3^][3] Introduction au sujet * Présentation des enjeux liés aux enfants et aux écrans * Discussion sur le rapport commandé par Emmanuel Macron * Évocation des stratégies de captation de l'attention + [00:03:02][^4^][4] Impact des écrans sur les enfants * Analyse des effets des écrans sur le développement cognitif * Importance du milieu social et des pratiques parentales * Mise en garde contre les fausses informations et la panique morale + [00:06:03][^5^][5] Témoignages et statistiques * Exemple d'une enseignante exprimant ses préoccupations * Discussion sur les chiffres et les affirmations sans fondement scientifique * Importance de protéger les enfants des contenus inappropriés + [00:12:01][^6^][6] Conséquences de l'utilisation excessive des écrans * Observation de la fatigue et de la réduction du temps de sommeil chez les élèves * Effets sur la performance scolaire et la santé des enfants * Discussion sur les habitudes et l'engagement sur les plateformes numériques + [00:17:01][^7^][7] Responsabilité des plateformes numériques * Débat sur le rôle des plateformes dans la protection des jeunes utilisateurs * Discussion sur les mesures de contrôle parental et la régulation du contenu * Appel à une plus grande responsabilité des acteurs du numérique Résumé de la vidéo [00:20:48][^1^][1] - [00:42:36][^2^][2] : La vidéo aborde les stratégies de captation de l'attention des enfants par les écrans et le rôle de l'école dans l'éducation au numérique. Elle souligne l'importance de l'éducation aux médias, la difficulté de contrôler l'utilisation excessive des écrans et la nécessité d'une approche cohérente et progressive à l'école.
Points forts : + [00:20:48][^3^][3] Conscience des jeunes * Les jeunes sont conscients de la valeur économique de leur attention * Ils réagissent aux publicités déguisées et aux produits nocifs * Difficulté de contrôle de soi face aux usages excessifs + [00:22:08][^4^][4] Usage personnel des écrans * L'orateur partage son expérience avec TikTok et la difficulté de déconnexion * Les adultes aussi ont du mal à se contrôler face aux écrans * Importance de l'autoresponsabilisation + [00:23:02][^5^][5] Rôle de l'école * L'école est accusée d'inciter les enfants à utiliser des outils numériques * Nécessité d'éduquer les jeunes à la complexité du monde numérique * L'école doit adopter une attitude cohérente et expliquer l'utilisation des outils + [00:26:00][^6^][6] Cohérence et progressivité * La commission propose plus de cohérence dans l'utilisation du numérique à l'école * Importance de suivre des repères d'âge pour l'éducation au numérique * L'école doit être un lieu d'apprentissage ouvert sur le monde + [00:31:02][^7^][7] Portable à l'école * Débat sur l'interdiction des portables à l'entrée du collège * Difficulté pratique de gérer les téléphones des élèves * Importance de responsabiliser les plateformes plutôt que les parents + [00:37:01][^8^][8] Contrôle parental et société * Les enfants sont confrontés à des contenus traumatiques sur les réseaux sociaux * Nécessité de redonner de l'espace aux enfants dans la société * L'empowerment des parents passe par la création d'activités alternatives aux écrans Résumé de la vidéo [00:42:37][^1^][1] - [00:58:23][^2^][2]:
Cette partie de la vidéo discute des stratégies de captation de l'attention des enfants et des adolescents par les écrans et les réseaux sociaux. Elle aborde l'impact de ces stratégies sur le sommeil et le développement neurocognitif des jeunes, ainsi que la créativité et les compétences qu'ils développent en utilisant des plateformes comme TikTok. La vidéo souligne également l'importance de l'éducation sur l'hygiène de vie et le sommeil, et présente des outils et des réglementations qui pourraient permettre aux utilisateurs de reprendre le contrôle sur leur consommation de contenu numérique.
Points forts: + [00:42:37][^3^][3] Impact des écrans sur les jeunes * Les réseaux sociaux utilisent des failles cognitives pour captiver * Le sommeil des adolescents est crucial pour leur développement * L'excès de temps passé sur les réseaux peut nuire à la réussite scolaire + [00:44:02][^4^][4] Créativité et compétences via les réseaux * Les jeunes deviennent créateurs de contenu sur TikTok * Ils développent des compétences de montage vidéo * La critique des stratégies de marketing est présente dans la culture internet + [00:45:37][^5^][5] Comprendre les algorithmes de recommandation * Les créateurs de contenu cherchent à percer les secrets des algorithmes * 70% du contenu sur YouTube est recommandé par la plateforme * Des outils comme "YouTube chose" offrent plus de contrôle aux utilisateurs + [00:52:00][^6^][6] Réglementations et outils pour le contrôle utilisateur * Le Digital Service Act pourrait offrir un accès à des données via les API * Des services non lucratifs financés par l'UE pourraient redonner du pouvoir aux utilisateurs * L'interopérabilité des données permettrait une consommation plus consciente et choisie
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Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:32:04][^2^][2] :
Cette vidéo présente un webinaire sur l'impact des appareils numériques dans les écoles, examinant s'ils constituent une distraction nuisible ou la clé du succès éducatif. Les experts discutent des avantages et des inconvénients de l'utilisation des appareils numériques, des politiques publiques et des pratiques recommandées pour optimiser leur utilisation en milieu scolaire.
Points forts : + [00:00:00][^3^][3] Introduction au sujet * Débat sur l'impact des appareils numériques dans l'éducation * Discussion sur les limites d'âge pour l'utilisation des smartphones et des médias sociaux + [00:01:46][^4^][4] Promesses et défis de la technologie * La personnalisation de l'apprentissage comme promesse majeure * Risques liés à l'utilisation inappropriée de la technologie dans l'enseignement + [00:05:55][^5^][5] Utilisation des appareils et résultats d'apprentissage * Corrélation entre l'utilisation des smartphones et les résultats scolaires * Effets négatifs de l'utilisation excessive des appareils numériques + [00:11:54][^6^][6] Bien-être et fracture numérique * Anxiété chez les élèves sans accès à leur smartphone * Importance de l'accompagnement parental dans l'utilisation des écrans + [00:17:05][^7^][7] Perspectives du gouvernement français * Mesures pour lutter contre l'addiction aux écrans et promouvoir une utilisation raisonnable * Expérimentation d'une pause numérique dans les écoles primaires et secondaires + [00:25:53][^8^][8] Politiques et actions du gouvernement français * Protection de la vie privée des enfants sur les plateformes Internet * Recommandations pour une utilisation saine des appareils numériques par les jeunes Résumé de la vidéo [00:32:08][^1^][1] - [00:58:15][^2^][2]:
La partie 2 de la vidéo aborde le débat en Suède sur l'impact de l'utilisation des appareils numériques sur le développement cognitif des élèves. Elle souligne l'importance des compétences de base en lecture et écriture développées par l'utilisation de livres physiques et de l'écriture manuelle. La Suède se concentre sur le retour aux méthodes d'apprentissage analogiques dans les écoles, en augmentant le nombre de manuels et en réduisant le temps passé devant les écrans. Le gouvernement suédois investit également dans les bibliothèques scolaires et envisage de supprimer l'exigence des aides numériques dans les programmes préscolaires. En Inde, la pandémie de COVID-19 a accéléré l'adoption de l'apprentissage en ligne et mixte, considéré comme la nouvelle norme. L'accent est mis sur l'utilisation de la technologie pour démocratiser l'éducation et améliorer l'accès, l'équité, la qualité et la gouvernance dans le secteur éducatif.
Points forts: + [00:32:08][^3^][3] Le débat en Suède * Impact des appareils numériques sur les élèves * Importance des compétences de base en lecture et écriture * Retour aux méthodes d'apprentissage analogiques + [00:36:01][^4^][4] Perspective de l'Inde * Adoption accélérée de l'apprentissage en ligne et mixte * Utilisation de la technologie pour démocratiser l'éducation * Amélioration de l'accès, de l'équité, de la qualité et de la gouvernance + [00:45:03][^5^][5] Équilibre entre technologie et apprentissage traditionnel * Différences d'approche entre les pays * Importance de l'engagement profond avec le matériel d'apprentissage * Rôle clé des éducateurs et de l'utilisation intentionnelle de la technologie + [00:52:09][^6^][6] Technologie et éducation * Technologie comme moyen d'améliorer l'écosystème éducatif * Nécessité d'une approche plus délibérée et intentionnelle * Collaboration internationale pour partager les expériences et les meilleures pratiques
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- May 2024
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on retrouve des gardiens sociaux plutôt importants aussi euh euh 00:11:21 dans la dans l'implication des parents dans la gestion des écrans des devoirs
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Résumé de la vidéo [00:00:02][^1^][1] - [00:26:05][^2^][2] : La vidéo présente une conférence de Philippe Meirieu intitulée "Et si savoir empêchait de comprendre ?" où il explore l'impact des écrans et de la technologie sur la compréhension et l'apprentissage. Il discute de la différence entre savoir et comprendre, soulignant que le savoir instantané offert par les écrans peut empêcher une compréhension plus profonde. Meirieu aborde également les dangers des théories du complot et la nécessité d'enseigner la pensée critique.
Points forts: + [00:00:02][^3^][3] L'impact des écrans sur la compréhension * Comparaison de la compréhension d'un film au cinéma et à la télévision * Importance de distinguer l'écran de cinéma des autres écrans * Le cinéma comme outil d'apprentissage de la pensée linéaire + [00:03:05][^4^][4] Savoir vs Comprendre * Le savoir procédural et ponctuel limité par la technologie * La différence entre nommer une plante et comprendre son écosystème * La connaissance superficielle versus le véritable savoir + [00:10:17][^5^][5] Les théories du complot et la compréhension * Les théories du complot comme savoir absolu et définitif * Comment elles bloquent la recherche et la compréhension * La nécessité de dialoguer entre convictions et connaissances + [00:17:13][^6^][6] Stratégies pédagogiques pour la compréhension * L'importance de l'interaction et du conflit socio-cognitif * La mise en place de problèmes ouverts et de situations-problèmes * La transmission de l'exigence de précision et de vérité + [00:21:23][^7^][7] L'école face aux écrans * La menace d'une école entièrement numérique * L'importance de l'enseignement en présence et de l'interaction humaine * La nécessité de résister à la sidération des images + [00:24:24][^8^][8] Alternatives aux écrans * La proposition d'activités alternatives aux écrans * L'importance du contact avec la nature et des expériences manuelles * La nécessité d'un sursaut sociétal pour offrir ces alternatives Résumé de la vidéo [00:26:08][^1^][1] - [00:30:15][^2^][2]:
Cette partie de la vidéo aborde la différence entre la réversibilité des jeux vidéo et la réalité irréversible, soulignant l'importance de comprendre la résistance des matériaux et des concepts, comme le bois ou la théorie d'Einstein. Philippe Meirieu utilise une métaphore d'Albert Jacquard pour illustrer comment l'apprentissage transforme les élèves, en comparant la digestion du lapin à l'assimilation des mathématiques par un jeune élève. Il insiste sur la nécessité de la recherche intellectuelle coopérative dans l'éducation et l'importance de l'implication parentale pour compenser les inégalités familiales. La vidéo se conclut par une citation sur la tâche de l'éducation dans le contrôle des préjugés et la compréhension de l'autre.
Points forts: + [00:26:08][^3^][3] La réalité vs les jeux vidéo * La réalité est irréversible contrairement aux jeux * Importance de comprendre la résistance des matériaux + [00:27:02][^4^][4] Métaphore de l'apprentissage * Comparaison entre la digestion du lapin et l'assimilation des connaissances * L'apprentissage transforme la perception du monde + [00:27:49][^5^][5] Recherche intellectuelle coopérative * Nécessité de la coopération dans l'éducation * L'importance de l'implication des parents dans l'éducation
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Tableau récapitulatif des propositions
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la Commission propose un certain nombre de recommandations pratiques
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Commission écran a rendu au président Emmanuel Macron son rapport sur l'hypercnexion
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Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:09:04][^2^][2]:
Cette vidéo aborde l'impact de l'utilisation du numérique sur les enfants et présente les recommandations de la Commission écran remises au président Emmanuel Macron. Elle souligne les risques liés à l'hyperconnexion des enfants et l'importance de limiter leur exposition aux écrans, en particulier pour les moins de 3 ans, en raison des effets négatifs sur le langage et l'attention.
Points forts: + [00:00:00][^3^][3] L'hyperconnexion des enfants * 40 % des parents d'enfants de moins de 6 ans se sentent dépassés par l'usage numérique * La Commission écran recommande d'éviter les écrans pour les enfants de moins de 3 ans * Les études montrent des difficultés de langage et d'attention chez les enfants exposés aux écrans + [00:01:32][^4^][4] L'effet des écrans sur les parents * L'usage excessif des smartphones par les parents peut perturber le développement des enfants * La "technoférence" désigne les interférences causées par l'usage parental d'écrans en présence des enfants * Impact sur la communication, les échanges visuels et la relation parent-enfant + [00:03:46][^5^][5] Les conséquences de la sédentarité * Les activités sur écran sont majoritairement sédentaires et augmentent les risques cardiovasculaires * La sédentarité favorise le surpoids, l'obésité et le diabète * Il est crucial de développer de bonnes habitudes dès l'enfance pour la santé à long terme + [00:04:50][^6^][6] L'âge approprié pour les téléphones portables * Avant 11 ans, il n'est pas nécessaire ni utile pour un enfant d'avoir un téléphone portable * À 11 ans, un téléphone simple peut être envisagé pour les besoins des parents * À 13 ans, un smartphone connecté sans réseaux sociaux ni contenus inappropriés est suggéré
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theconversation.com theconversation.com
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Ils montraient combien ce stéréotype se nourrit d’une confusion entre l’écran (le support), l’image (le contenu) et le spectacle (la pratique). Si fascination il y a, et si l’écran y joue un rôle, c’est bien l’activité qu’il contribue à instrumenter qui doit être interrogée.
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Cette radicalisation des postures laisse malheureusement peu de place au débat et à la controverse. Pourtant, la recherche scientifique, dans sa diversité et sa pluridisciplinarité, attire l’attention sur la complexité d’un tableau tout en nuances où l’usage du numérique se révèle autant émancipateur qu’aliénant.
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On peut affirmer sans exagérer qu’une véritable panique morale s’empare du discours des élites et sature l’espace public. Elle invisibilise nombre de pratiques, d’analyses, d’arguments, de points de vue et confisque la parole de certains acteurs. Celle des plus jeunes en particulier.
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« Des fois, certaines familles n’ont pas le choix de mettre les enfants devant Netflix. C’est moins cher qu’un club de foot. »Celui qui appelle à une aide financière pour la parentalité, estime aussi qu’il faut « prendre de la hauteur » par rapport aux écrans.Au final, le postulat de base fait consensus : « Bien sûr qu’il faut éviter que les petits soient soumis à des écrans. Tout cela nécessite une régulation », conclut Thomas Rohmer. « Mais une fois cela dit, quelles solutions réelles ? »
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Un problème de société ?Avec les préconisations d’interdictions, Thomas Rohmer, directeur et fondateur de l’Open voit un mal plus profond à notre société. « C’est plus simple de taper sur les écrans que de s’attaquer aux vrais problèmes », déplore-t-il. Globalement, on a l'impression que les réseaux sociaux sont responsables de tous les maux de notre société. [...] On ne parle que du mal, quitte à stigmatiser les plus jeunes. Mais on ne parle jamais des actions caricatives ou pour le climat.Thomas RohmerFondateur de l'observatoire de la Parentalité & de l’Éducation Numérique
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« On a l’arsenal juridique pour réglementer l’accès », constate Anne Cordier. « Il faut obliger les plateformes à respecter les lois. » On pense au fait d’avoir 18 ans pour consulter un site pornographique, par exemple.
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Servane Mouton, l’autre co-présidente du rapport, appelle à ne pas « faire porter la responsabilité uniquement aux enfants et aux parents »
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Il faut un accompagnement éducatif bien formalisé et de façon gradué [...] en aidant les adultes démunis.Anne CordierProfesseure des Universités en Sciences de l'Information et de la Communication, à l'Université Lorraine
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Le rapport reconnait d’ailleurs qu’il « existe peu de données probantes ». « Il y a des choses que l’on sait et d’autres que l’on ne sait pas », rappelle le fondateur de l’Open, Thomas Rohmer.
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La question de départ est mal posée. Il n'y a pas de causalité entre l'usage des écrans et la hausse de la violence chez les jeunes.Anne CordierProfesseure des Universités en Sciences de l'Information et de la Communication, à l'Université Lorraine
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- Apr 2024
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jeprotegemonenfant.gouv.fr jeprotegemonenfant.gouv.fr
- Mar 2024
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Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:29:40][^2^][2]:
La vidéo présente une conférence de Joëlle Proust sur l'impact des écrans sur l'attention des enfants et leur sommeil. Elle explore les préférences des enfants pour la lecture sur écran, malgré une compréhension moindre par rapport au papier, et discute des avantages de l'apprentissage numérique, notamment le feedback immédiat et personnalisé qui peut améliorer l'apprentissage de l'écriture. Proust aborde également les différences de compréhension entre les supports numériques et papier, soulignant que la lecture sur papier favorise une meilleure compréhension sans augmentation du temps de lecture.
Points forts: + [00:00:35][^3^][3] Préférences de lecture des enfants * Les enfants préfèrent lire sur écran * Moins bonne compréhension sur écran que sur papier * Importance du feedback immédiat et personnalisé + [00:03:34][^4^][4] Apprentissage de l'écriture sur tablette vs papier * Étude sur l'apprentissage de l'écriture chez les enfants * Meilleurs résultats avec le feedback numérique * L'écriture avec le doigt sur tablette est plus efficace que le stylet ou le crayon + [00:12:43][^5^][5] Compréhension de la lecture sur différents supports * Meilleure compréhension sur papier qu'en numérique * La surconfiance en la lecture numérique affecte la métacognition * L'importance de l'autorégulation dans la compréhension de la lecture + [00:21:14][^6^][6] Hypothèses sur les différences de performance de lecture * Hypothèse sociocognitive de la superficialité de l'information numérique * Hypothèse métacognitive de la surconfiance en la lecture numérique * Impact des formes brèves de communication sur Internet Résumé de la vidéo [00:29:45][^1^][1] - [00:38:25][^2^][2]:
La partie 2 de la vidéo aborde l'impact des écrans sur la compréhension et la régulation de l'apprentissage chez les enfants. Elle examine les différences entre la lecture sur écran et sur papier, soulignant une surconfiance dans la compréhension lors de la lecture sur écran, ce qui peut réduire l'effort cognitif et affecter négativement l'apprentissage. La vidéo propose également des stratégies pour améliorer la lecture sur écran et discute de l'effet de l'utilisation des écrans avant le coucher sur le sommeil des adolescents.
Points forts: + [00:29:45][^3^][3] La métacompréhension et l'autorégulation * Importance de la métacompréhension dans l'autorégulation de l'étude * Comparaison des performances entre temps de lecture imposé et autorégulé * Surconfiance lors de la lecture sur écran avec autorégulation + [00:32:01][^4^][4] Stratégies pour encadrer la lecture sur écran * Réduire la pression temporelle et équilibrer la charge cognitive * Insister sur l'importance des textes et intégrer des exercices de métacompréhension * Encourager la prise de notes et éviter la lecture superficielle + [00:35:01][^5^][5] Impact de l'utilisation des écrans sur le sommeil * Corrélation entre temps passé sur écran et problèmes de sommeil chez les adolescents * Effets négatifs de l'utilisation des écrans dans l'obscurité sur la qualité du sommeil * Recommandations pour un sommeil réparateur et une utilisation saine des écrans
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https://vimeo.com/910861638 Résumé de la vidéo [00:00:04][^1^][1] - [00:23:30][^2^][2]:
Cette vidéo présente une session informative sur l'accompagnement des enfants dans leurs usages numériques, animée par Axel de Saint, directrice d'Internet Sans Crainte. Elle aborde les préoccupations des parents et offre des conseils pratiques par tranches d'âge, ainsi que des outils pour aider les enfants à naviguer dans le monde numérique de manière responsable.
Points forts: + [00:00:04][^3^][3] Introduction de la session * Accueil et présentation du sujet + [00:01:23][^4^][4] Philosophie de la parentalité numérique * Importance de ne pas diaboliser Internet * Nécessité d'accompagner les enfants + [00:03:31][^5^][5] Accompagner les enfants dans le numérique * Aborder divers sujets liés au numérique * Conseils par tranches d'âge + [00:10:39][^6^][6] Écrans et santé * Impact des écrans sur le sommeil et la vision * Conseils pour préserver la santé mentale + [00:22:01][^7^][7] Conséquences d'une surconsommation d'écrans * Risques de troubles de l'attention et échecs scolaires * Importance de l'équilibre et de l'activité physique Résumé de la vidéo [00:23:33][^1^][1] - [00:45:45][^2^][2]:
La vidéo aborde l'impact des écrans sur les enfants et propose des stratégies pour gérer leur temps d'écran. Elle souligne l'importance de l'équilibre entre les activités numériques et non numériques et offre des conseils aux parents pour accompagner leurs enfants dans l'utilisation des écrans.
Points forts: + [00:23:33][^3^][3] Effets des écrans sur les enfants * Illusion d'apprentissage chez les tout-petits * Importance du développement du langage et de la motricité + [00:28:20][^4^][4] Gestion du temps d'écran * Éviter les écrans avant de se coucher * Utiliser des outils pour visualiser le temps + [00:34:24][^5^][5] Conseils pour les parents * Choisir des activités numériques ensemble * Organiser les temps d'écran et les pauses + [00:37:00][^6^][6] Comprendre l'attrait des écrans * Mécanismes incitant à rester connecté * Gérer l'autonomie et le contrôle du temps d'écran Résumé de la vidéo [00:45:46][^1^][1] - [01:08:07][^2^][2]: La vidéo aborde l'importance de l'éducation numérique pour les enfants et présente un outil en ligne, "famin com", qui aide les parents à créer une charte numérique familiale adaptée à l'âge de leurs enfants. Elle souligne l'importance de discuter des contenus choquants, comme la violence et la pornographie, et de fournir des repères adaptés aux enfants.
Points forts: + [00:45:46][^3^][3] Éducation numérique pour les enfants * Importance de la collaboration parent-enfant * Création d'une charte numérique familiale + [00:46:49][^4^][4] Utilisation de "famin com" * Outil en ligne pour personnaliser la charte * Choix des pratiques selon l'âge de l'enfant + [00:55:07][^5^][5] Partage avec les enfants * Importance de discuter des contenus choquants * Fournir des repères adaptés comme le système PEGI + [01:06:25][^6^][6] Contenus violents et pornographiques * Impact sur la perception des enfants * Utilisation de ressources adaptées pour l'éducation Résumé de la vidéo 01:08:09 - 01:30:04 : La vidéo aborde l'importance de discuter avec les enfants et les adolescents de l'intimité, du consentement et de l'utilisation responsable des réseaux sociaux et des smartphones. Elle souligne la nécessité d'un accompagnement parental dans l'éducation numérique pour assurer la sécurité et le bien-être des jeunes.
Points forts : + [01:08:09][^1^][1] L'importance de la communication précoce * Discuter d'intimité et de consentement dès la maternelle * Utiliser des livres et des ressources adaptés à l'âge + [01:09:31][^2^][2] Gérer l'exclusion et la pression des pairs * Regarder des vidéos YouTube avec les enfants pour évaluer le contenu * Expliquer les raisons de refuser certains contenus + [01:11:10][^3^][3] Les changements à l'adolescence * L'entrée au collège et le premier smartphone * Les pratiques numériques évoluent et l'autonomie augmente + [01:14:03][^4^][4] L'âge moyen d'obtention du premier téléphone * Préconisation d'un contrôle parental et d'une utilisation adaptée à l'âge * L'équipement précoce nécessite une vigilance accrue + [01:16:15][^5^][5] Les réseaux sociaux les plus utilisés * YouTube, Snapchat et Instagram dominent selon l'âge * Importance de connaître les plateformes pour un accompagnement efficace + [01:25:46][^6^][6] Prévenir le cyberharcèlement * Comprendre les lois et les paramètres de confidentialité * Encourager des pratiques en ligne sûres et responsables Résumé de la vidéo 01:30:06 - 01:42:16 : La vidéo aborde le cyberharcèlement, en particulier les différences entre les expériences des filles et des garçons, l'importance de la vigilance parentale, les réseaux sociaux les plus concernés, et les outils disponibles pour aider les enfants et les parents à gérer et à signaler le cyberharcèlement.
Points forts : + [01:30:06][^1^][1] Cyberharcèlement des filles et garçons * Différences dans les expériences + [01:31:13][^2^][2] Réseaux sociaux et vigilance * TikTok et Snapchat mentionnés + [01:32:11][^3^][3] Outils pour les parents * Vidéos et guides disponibles + [01:33:10][^4^][4] Numéro d'aide 3018 * Anonyme, gratuit, et confidentiel + [01:34:37][^5^][5] Guides interactifs * Pour enfants et parents + [01:36:15][^6^][6] Conseils sur les réseaux sociaux * Instagram comme ressource
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près la moitié des parents ne se sentent pas assez accompagnés pour encadrer les 00:04:22 pratiques numériques de leurs enfants
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kit de médiation auprès bah des professionnels que ça intéressent et qui sont désireux d'organiser des ateliers avec avec les parents autour de cette question de la parentalité numérique
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Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:22:52][^2^][2]:
Cette vidéo présente un webinaire sur la parentalité numérique, organisé par l'Agence nationale de cohésion des territoires. Il aborde l'utilisation des écrans et propose des ressources pour aider les parents à gérer le temps d'écran en famille.
Points forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction du webinaire * Présentation par Suzie Chevet * Collaboration avec Anan Merlin + [00:00:49][^4^][4] Thème de la parentalité numérique * Discussion sur l'éducation aux médias * Ressources pour les parents + [00:01:43][^5^][5] Missions du Clémi * Formation des enseignants * Production de ressources pédagogiques + [00:02:58][^6^][6] Kit de médiation pour professionnels * Conçu pour animer des ateliers * Campagne de sensibilisation aux écrans + [00:07:09][^7^][7] Contenu du kit * Guide de médiation * Scénarios d'ateliers * Jeux de rôle + [00:16:01][^8^][8] Témoignage d'expertise * Intervention de Genoveva Desplat * Expérience en communication positive Résumé de la vidéo [00:22:55][^1^][1] - [00:47:46][^2^][2] : La vidéo aborde la mise en place d'ateliers pour les parents, l'importance de l'émotion dans la parentalité et la communication positive. Elle souligne également l'importance de la diffusion de l'information et du bouche-à-oreille pour encourager la participation des parents.
Points forts : + [00:22:55][^3^][3] Rôle des émotions * Difficulté à se connecter aux émotions * Importance dans la parentalité + [00:24:15][^4^][4] Guide de médiation * Posture du médiateur * Sécurité et confiance + [00:25:00][^5^][5] Motivation des parents * Information et transmission * Rôle des institutions + [00:29:35][^6^][6] Adaptation des ateliers * Pour personnes avec difficultés * Choix des ressources selon le public + [00:31:26][^7^][7] Mobilisation des parents * Utilisation du kit par divers acteurs * Importance du réseau local + [00:36:53][^8^][8] Parentalité numérique * Ateliers sur le sujet * Adaptation aux besoins locaux
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Exposer précocement ou excessivement les enfants à toutes sortes d'écrans numériques ou de télévision retarde-t-il leur développement cognitif ?
Depuis des décennies, les chercheurs s'interrogent et leurs avis sont divisés sur les prétendus effets néfastes.
Selon une vaste étude, ce n'est pas tant l'usage qui en est fait que le contexte familial et la façon d'accompagner les tout petits dans l'utilisation de l'écran qui conditionne l'apprentissage du langage.
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enfants-medias.cemea.asso.fr enfants-medias.cemea.asso.fr
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GTA, l’histoire d’un jeu vidéo très controversé Les jeux vidéo sont-ils dangereux ? Les enfants et les écrans
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Près d’un parent sur deux ne se sent pas suffisamment accompagné dans l’encadrement des pratiques numériques de son enfant. Face aux défis de la parentalité à l'ère du numérique, les ressources ci-dessous ont été conçues pour les professionnels qui conseillent et soutiennent les parents.
Ce kit se compose de 3 parties :
- 1- Guide de médiation : apports en éducation aux médias et à l’information et conseils méthodologiques pour l’animation d'ateliers.
Télécharger le guide de médiation (PDF - 363 ko )
- 2- 4 scénarios d’ateliers modulables :
Être parent à l’heure du numérique ; Maîtriser le temps d’écran en famille ; Accompagner son adolescent sur les réseaux sociaux ; S’informer sur les réseaux sociaux, ça s’apprend !
- 3- 14 jeux de rôle (en lien avec les scénarios)
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Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:20:26][^2^][2]:
Cette vidéo de France Culture discute des jeunes face aux écrans et de l'impact sur leur santé physique et mentale. Elle aborde la nécessité de nuancer le discours alarmiste souvent présent dans les médias, la diversité des usages numériques, et les mesures politiques envisagées par le président Emmanuel Macron pour réguler l'exposition aux écrans.
Points forts: + [00:00:07][^3^][3] Impact des écrans * Santé physique et mentale * Discours alarmiste à nuancer + [00:00:32][^4^][4] Préoccupations politiques * Propositions d'experts * Régulation gouvernementale + [00:01:22][^5^][5] Diversité des usages * Sensibilisation au numérique * Notion de temps d'écran + [00:01:46][^6^][6] Contexte familial * Importance du cadre familial * Facteurs autres que les écrans + [00:02:06][^7^][7] Éducation au numérique * Usages bénéfiques des écrans * Éduquer les parents et les jeunes + [00:04:09][^8^][8] Intelligence numérique * Combinaison avec l'intelligence littéraire * Opportunités pour la génération future Résumé de la vidéo [00:20:28][^1^][1] - [00:43:20][^2^][2]: La vidéo aborde l'impact des écrans sur les jeunes, en distinguant corrélation et causalité. Elle souligne l'importance de l'interaction parentale et de l'éducation numérique pour gérer l'exposition aux écrans et les contenus inappropriés.
Points clés: + [00:20:28][^3^][3] Impact des écrans * Importance de l'interaction parentale * Éducation numérique essentielle + [00:24:26][^4^][4] Contrôle parental * Outil d'aide à l'autonomie * Gestion du temps d'écran + [00:34:27][^5^][5] Utilisation des écrans * Nuance dans l'approche * Dialogue familial nécessaire + [00:37:01][^6^][6] Lutte contre la haine en ligne * Sensibilisation et médiation * Stages de citoyenneté Résumé de la vidéo [00:43:22][^1^][1] - [01:03:36][^2^][2]: La vidéo aborde la protection de la vie privée des mineurs, le droit à l'image, la maturité numérique, le contournement des limites par les jeunes, et l'importance de l'éducation parentale et scolaire pour naviguer dans l'espace numérique. Elle souligne également les défis du cyberharcèlement, les vulnérabilités des victimes, et les interventions possibles pour prévenir et gérer ces situations.
Points clés: + [00:43:22][^3^][3] Protection de la vie privée * Nouvelle loi adoptée * Respect de la vie privée des mineurs + [00:44:00][^4^][4] Droit à l'image et maturité numérique * Importance de l'éducation sur le droit à l'image * Sensibilisation dès l'enfance + [00:45:01][^5^][5] Contournement des limites * Les jeunes contournent les interdictions * Nécessité de poser des limites claires + [00:46:00][^6^][6] Cyberharcèlement * Impact sur la santé mentale des victimes * Besoin de prévention et d'intervention + [00:47:01][^7^][7] Rôle des plateformes * Importance de la modération et de la prévention * Collaboration avec les écoles et les centres de santé + [00:54:06][^8^][8] Espaces physiques et numériques * Réduction des espaces physiques pour les jeunes * Utilisation des jeux vidéo comme outils thérapeutiques Résumé de la vidéo 01:03:38 - 01:20:46:
La partie 4 de la vidéo aborde la thérapie EMDR, l'immersion dans les jeux vidéo pour la thérapie, et les études manquantes sur les écrans nomades. Elle discute également des craintes liées à Internet, du temps d'écran, et de l'importance de comprendre les contenus et les usages des écrans.
Points forts: + [01:03:38][^1^][1] Thérapie EMDR * Utilisée pour le post-traumatique + [01:04:30][^2^][2] Études sur les écrans * Manque d'études sur les usages + [01:05:22][^3^][3] Craintes d'Internet * Vol de données, usurpation d'identité + [01:07:00][^4^][4] Commission sur les écrans * Recherche de consensus scientifique + [01:09:01][^5^][5] Numérique et inégalités sociales * Impact sur la santé mentale + [01:13:00][^6^][6] Rapports et politiques * Importance de l'application pratique
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- Feb 2024
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Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:19:44][^2^][2]:
Cette vidéo, présentée par Anne-Lise Ducanda, médecin de PMI, aborde la gestion des écrans chez les enfants de 0 à 18 ans. Elle partage ses observations sur l'impact négatif d'une surexposition aux écrans sur le développement des enfants, soulignant l'importance de limiter leur utilisation pour préserver leur capacité de concentration et leur bien-être.
Points clés: + [00:00:21][^3^][3] Introduction d'Anne-Lise Ducanda * Médecin de PMI, expérience avec les tout-petits + [00:00:49][^4^][4] Augmentation des difficultés chez les enfants * Problèmes de langage, agitation, incapacité à se concentrer + [00:01:33][^5^][5] Lien entre difficultés et surexposition aux écrans * Plus de 90% des enfants en difficulté surexposés aux écrans + [00:02:06][^6^][6] Changement de pratique médicale * Intégration de la gestion des écrans dans le suivi des enfants + [00:03:06][^7^][7] Création du collectif sur Exposition écran * Collaboration avec d'autres professionnels pour sensibiliser + [00:04:07][^8^][8] Impact des écrans sur l'attention * Distinction entre attention réflexe et attention focalisée + [00:06:07][^9^][9] Caractéristiques addictives des écrans * Stimulation du circuit de la récompense dans le cerveau + [00:07:46][^10^][10] Persuasive design et économie de l'attention * Techniques utilisées pour captiver les utilisateurs + [00:10:33][^11^][11] Nécessité de régulation par les parents * Les enfants ont besoin d'aide pour gérer leur temps d'écran + [00:11:49][^12^][12] Conséquences de la surexposition aux écrans * Troubles physiques, psychiques et difficultés scolaires + [00:13:11][^13^][13] Difficulté d'auto-régulation chez les jeunes * Incapacité à limiter leur propre temps d'écran + [00:15:04][^14^][14] Explosion du temps passé devant les écrans * Statistiques alarmantes sur l'utilisation des écrans par les enfants + [00:17:48][^15^][15] Effets des écrans sur les adolescents * Augmentation des troubles psychiques et de l'isolement Résumé de la vidéo [00:19:46][^1^][1] - [00:40:17][^2^][2] : La vidéo aborde la gestion des écrans chez les enfants de 0 à 18 ans, en mettant l'accent sur les conséquences négatives d'une exposition excessive, telles que les troubles du sommeil, les problèmes de concentration et les comportements agressifs. Elle souligne également les risques liés aux réseaux sociaux, comme le cyber-harcèlement et l'hypersexualisation, et propose des stratégies pour limiter l'utilisation des écrans.
Points clés : + [00:19:46][^3^][3] Conséquences de l'exposition aux écrans * Troubles du sommeil * Troubles de l'attention * Comportements agressifs + [00:23:56][^4^][4] Risques liés aux réseaux sociaux * Cyber-harcèlement * Hypersexualisation * Influence des contenus inappropriés + [00:29:07][^5^][5] Statistiques alarmantes * Taux élevé de cyber-harcèlement * Exposition précoce à la pornographie * Augmentation des troubles mentaux chez les jeunes + [00:37:04][^6^][6] Stratégies de gestion des écrans * Limitation de la durée d'utilisation * Surveillance des contenus * Encouragement des activités hors écran Résumé vidéo 00:40:21 - 00:59:06 : La vidéo aborde la gestion des écrans chez les enfants de 0 à 18 ans, en mettant l'accent sur l'importance de créer un équilibre entre le temps passé devant les écrans et les activités hors écran. Anne-Lise Ducanda propose des stratégies pour aider les parents à réguler l'utilisation des écrans par leurs enfants, telles que l'établissement de règles familiales claires et l'encouragement d'activités alternatives.
Points forts : + [00:40:21][^1^][1] Gestion du temps d'écran * Importance de l'équilibre * Stratégies pour les parents + [00:44:23][^2^][2] Âge pour le premier smartphone * Recommandations et impacts * Groupes de soutien pour parents + [00:47:01][^3^][3] L'ennui stimule la créativité * Mode cérébral par défaut * Encouragement de l'exploration + [00:50:55][^4^][4] Importance de l'extérieur * Besoins primaires des enfants * Comparaison avec les prisonniers + [00:54:26][^5^][5] Toxicité des écrans pour les tout-petits * Effets sur le développement * Importance des interactions réelles Résumé de la vidéo [00:59:07][^1^][1] - [01:19:34][^2^][2] : La vidéo aborde la gestion des écrans chez les enfants et les impacts sur leur développement, notamment le langage et la communication. Elle souligne l'importance de l'interaction humaine et des activités réelles pour le développement cérébral des enfants.
Points forts : + [00:59:07][^3^][3] Impact des écrans sur les bébés * Les écrans peuvent nuire au développement du langage + [01:00:08][^4^][4] Observations cliniques * Les enfants surexposés aux écrans présentent des retards de langage + [01:04:06][^5^][5] Effet de la télévision passive * La télévision allumée en permanence peut affecter la communication + [01:09:05][^6^][6] Technoférence dans les relations * Les appareils numériques peuvent interférer avec la relation parent-enfant + [01:14:07][^7^][7] Retards moteurs et intellectuels * Le manque d'activité physique et l'usage excessif des écrans peuvent causer des retards + [01:18:02][^8^][8] Élagage synaptique * Les connexions cérébrales peu utilisées sont éliminées, ce qui peut être problématique avec une surexposition aux écrans Résumé de la vidéo [01:19:35][^1^][1] - [01:39:49][^2^][2] :
Cette partie de la vidéo aborde la gestion des écrans chez les enfants de 0 à 18 ans et les impacts potentiels sur leur développement. Anne-Lise Ducanda discute des troubles liés à une exposition excessive aux écrans, tels que des retards de développement et des comportements pouvant être confondus avec l'autisme, tout en soulignant l'importance d'un environnement sans écran pour un développement sain.
Points forts : + [01:19:35][^3^][3] Impact des écrans * Troubles de communication et interactions * Confusion avec l'autisme + [01:21:02][^4^][4] Observations cliniques * Augmentation des cas de troubles chez les enfants * Syndrome d'exposition précoce et excessive aux écrans (SEPE) + [01:22:12][^5^][5] Contenus dangereux * Risques liés aux contenus inappropriés sur internet * Importance de la supervision parentale + [01:25:13][^6^][6] Conseils pour les parents * Éviter les écrans pour les enfants de 0 à 6 ans * Intégrer les enfants dans les activités quotidiennes + [01:27:00][^7^][7] Statistiques éducatives * Augmentation des dossiers MDPH liés aux troubles du développement * Corrélation avec l'utilisation des écrans + [01:34:41][^8^][8] Actions recommandées * Signer une charte pour réduire l'exposition aux écrans * Utiliser des méthodes alternatives pour engager les enfants Résumé de la vidéo [01:39:50][^1^][1] - [01:53:16][^2^][2] : La partie 6 de la vidéo aborde la gestion des écrans chez les enfants de 0 à 18 ans, les projets de loi récents adoptés par l'Assemblée nationale pour protéger les mineurs en ligne, et les stratégies pour limiter l'exposition des enfants aux écrans.
Points forts : + [01:39:50][^3^][3] Gestion des écrans chez les enfants * Importance de réagir maintenant * Collaboration avec les parents et les professionnels + [01:40:17][^4^][4] Projets de loi sur la protection en ligne * Interdiction des réseaux sociaux sans accord parental sous 15 ans * Droit à l'image de l'enfant et lutte contre la surexposition aux écrans + [01:41:07][^5^][5] Stratégies pour les écoles * Utilisation des écrans dans un cadre éducatif * Importance de la supervision parentale à la maison + [01:42:57][^6^][6] Pétition pour l'éducation sans écrans * Initiative des parents et professionnels de santé * Dialogue avec les institutions éducatives + [01:44:52][^7^][7] Usage du numérique dans l'éducation * Débat sur l'utilisation appropriée du numérique avec les adolescents * Éducation au numérique vs éducation par le numérique + [01:47:09][^8^][8] Impact des écrans sur le développement * Témoignage d'une orthophoniste sur les retards de langage * Nécessité d'une rééducation familiale et d'une prévention nationale
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Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [01:05:00][^2^][2] :
Cette vidéo est un webinaire organisé par la PPEA sur les apports de la recherche sur les effets des écrans sur le développement des enfants. Les intervenants sont Estelle Jo et Édouard Gentaz, deux chercheurs en psychologie du développement à l'Université de Genève. Ils présentent les principaux résultats des études scientifiques sur cette question, ainsi que des recommandations et des outils de prévention.
Points forts : + [00:03:21][^3^][3] Le contexte médiatique et scientifique * Les écrans sont un sujet d'actualité et de controverse * Il y a peu de recherches conduites dans les pays francophones * Il faut distinguer les ouvrages grand public des articles scientifiques + [00:09:12][^4^][4] Les caractéristiques des écrans et de leur utilisation * Il y a une diversité et une multiplicité des écrans (TV, smartphone, tablette, etc.) * Il y a une exposition précoce et croissante des enfants aux écrans * Il faut prendre en compte le contenu, le contexte et le temps d'exposition + [00:19:29][^5^][5] Les effets des écrans sur le développement du langage * Il y a un lien négatif entre la durée d'exposition et les compétences langagières * Il y a un effet négatif de la télévision en bruit de fond sur les interactions parent-enfant * Il y a un effet positif du co-visionnage et du contenu adapté sur l'apprentissage du langage + [00:28:12][^6^][6] Les effets des écrans sur le développement cognitif * Il y a un lien négatif entre la durée d'exposition et les fonctions exécutives * Il y a un effet négatif des écrans sur le sommeil et l'attention * Il y a un effet positif des écrans interactifs sur certaines habiletés cognitives + [00:36:00][^7^][7] Les effets des écrans sur le développement socio-émotionnel * Il y a un lien négatif entre la durée d'exposition et les compétences socio-émotionnelles * Il y a un effet négatif des écrans sur la régulation émotionnelle et le comportement prosocial * Il y a un effet positif des écrans sur la socialisation et l'empathie + [00:44:01][^8^][8] Les recommandations et les outils de prévention * Il faut suivre le principe de précaution et limiter l'exposition aux écrans avant 3 ans * Il faut favoriser un accompagnement parental adapté et une utilisation éducative des écrans * Il faut sensibiliser les parents sans les culpabiliser et leur proposer des alternatives
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Résumé de la vidéo [00:00:03][^1^][1] - [01:17:36][^2^][2]:
Cette vidéo est une conférence du professeur Grégoire Borst sur les effets d'une exposition accrue aux écrans sur le cerveau des élèves. Il présente les données scientifiques disponibles sur cette question, en soulignant la complexité et la nuance des résultats. Il aborde les aspects positifs et négatifs des écrans, selon le type, le contenu, le contexte et la durée d'utilisation. Il propose des pistes pour une utilisation raisonnée et éducative des écrans, en tenant compte du développement cognitif et émotionnel des enfants et des adolescents.
Points forts: + [00:02:01][^3^][3] Le modèle de développement cognitif de l'enfant * Remet en cause la vision linéaire et cumulative de Piaget * Présente une vision plus dynamique et non linéaire * Souligne les périodes de sensibilité à l'environnement + [00:07:01][^4^][4] La maturation cérébrale de l'enfant et de l'adolescent * Décrit les deux phases de prolifération et de sélection des synapses * Montre les différents rythmes de maturation selon les régions du cerveau * Explique les conséquences sur les fonctions cognitives et émotionnelles + [00:15:01][^5^][5] Les effets des écrans sur le développement de l'enfant * Distingue les écrans passifs et actifs, les contenus de qualité et les contextes d'utilisation * Expose les effets négatifs sur le sommeil, la dépression, l'attention et la mémoire * Expose les effets positifs sur le langage, la lecture, le raisonnement et l'inhibition + [00:52:38][^6^][6] Les apports du numérique éducatif pour les apprentissages * Présente des exemples de jeux vidéo, de tablettes et d'applications pédagogiques * Met en évidence les bénéfices sur l'écriture, les mathématiques, la géographie et la musique * Insiste sur la nécessité d'une évaluation rigoureuse et d'une différenciation pédagogique
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Après avoir défini ce que nous appelons "les écrans", Franck Ramus (Directeur de Recherche au CNRS) et Magali Lavielle Guida (Orthophoniste et Docteur en psychologie) aborderont différents sujets comme la mesure des effets des écrans sur les individus, les effets sur le développement des jeunes enfants ou la santé mentale des adolescents. Les écrans peuvent ils avoir des effets positifs ? Comment les gérer au mieux ?
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- Jan 2024
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www.clemi.fr www.clemi.fr
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- Apr 2023
- Jan 2023
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defenseurdesdroits.fr defenseurdesdroits.fr
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La Défenseure des droits recommande auministre des Solidarités et de la santé defaire réaliser une étude approfondie sur lephénomène et les conséquences de toutesles formes d’addictions liées aux écrans,dans l’objectif de mieux cibler et d’adapter lescampagnes de communication à destinationdes familles, des enfants et des professionnels
Recommandadion 05
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- Jan 2022
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www.defenseurdesdroits.fr www.defenseurdesdroits.fr
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R e c o m m a n d at i o n n ° 5 La Défenseure des droits recommande au ministre des Solidarités et de la santé de faire réaliser une étude approfondie sur le phénomène et les conséquences de toutes les formes d’addictions liées aux écrans, dans l’objectif de mieux cibler et d’adapter les campagnes de communication à destination des familles, des enfants et des professionnels.
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- Nov 2021
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www.drogues.gouv.fr www.drogues.gouv.fr
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Si on ne peut pas parler d’addiction ou de dépendance au sens strict
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- Oct 2020
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Génération écrans, génération malade ? | ARTE
Omniprésents dans le quotidien, les écrans représentent un défi inédit pour le cerveau, surtout chez les enfants et les adolescents. Faut-il en avoir peur ? Tour d’horizon des dernières découvertes scientifiques en la matière, avec le témoignages de spécialistes en neurosciences et addictologie, de médecins psychiatres comme Serge Tisseron, mais aussi de jeunes ados "gamers".
Avant d’avoir l’âge d’entrer à l’école, en Chine comme en Occident, un enfant passerait jusqu'à six heures par jour devant un écran. En consultation, les pédiatres remarquent chez les tout-petits exposés à la télévision, au smartphone ou encore à la tablette des troubles du comportement et de l’apprentissage tels une intolérance à la frustration et un rejet des limites, mais aussi un retard de langage. À l’adolescence, période clé pour le développement du cerveau, les pratiques numériques se multiplient avec l’utilisation massive des réseaux sociaux et des jeux vidéo. Outre la mécanique des applis qui stimulent notre circuit de la récompense pour nous rendre dépendants, les médecins dénoncent aussi l’augmentation de l’addiction aux jeux vidéo, une maladie reconnue depuis 2018 par l’Organisation mondiale de la santé. En Chine, un des pays les plus touchés par le phénomène, les parents sont nombreux à envoyer leurs enfants dans des centres de désintoxication spécialisés qui "soignent" à coups d’entraînements militaires et de séances de méditation cette "pathologie" assimilée à une déviance.
Génération écrans, génération malade ? Documentaire de Raphaël Hitier (France, 2020, 53mn)
ARTE #Cerveau #Dopamine
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à 21.20 les écrans à tous les âges résultats de l'étude en 2027 https://youtu.be/ovbeMGfSO2M?t=1284
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à 16.09 les ecrans et les jeunes enfants (déficit de transfert) https://youtu.be/ovbeMGfSO2M?t=969
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à 7 36 usa https://youtu.be/ovbeMGfSO2M?t=456
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à 12.54 relation parent enfant et écran https://youtu.be/ovbeMGfSO2M?t=774
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- Mar 2020
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www.education.gouv.fr www.education.gouv.fr
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Mes élèves doivent-ils travailler essentiellement via les outils numériques?Non. Le temps de travail passé devant écran ne doit pas être trop long, pour des raisons tenant à la protection de la santé desenfants et à leur faculté de concentration. Il est donc recommandé de varier les cours, exercices et supports, afin d’utiliser la gamme des ressources à disposition et d’inciter l’élève à faire du travail sans écran (écriture, lecture, etc.).
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