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  1. Jul 2025
  2. Jun 2025
    1. Compte-rendu détaillé : Éducation Populaire et Liens avec l'École

      Source : Extraits de "France culture être et savoir Tuerie dans un lycée de Nantes L'éducation populaire, quelles relations avec l'école 11192-28.04.2025-ITEMA_24116950-2025C14993S0118-NET_MFC_1282E914-3484-4849-8E09-1FE806076BE5-21.mp3"

      Introduction : Un événement tragique comme point de départ et la nécessité de l'éducation populaire

      L'émission s'ouvre sur le rappel d'une attaque au couteau survenue le 24 avril dans un lycée privé de Nantes, Notre Dame de toutes aide, où un élève de seconde a poignardé quatre camarades, causant la mort d'une lycéenne.

      L'agresseur, Justin P., 16 ans, était inconnu des services de police et ses camarades le décrivent comme "un jeune homme perturbé".

      Suite à cet événement, la sociologue Nathalie Paton, spécialiste des school shootings aux États-Unis, intervient pour commenter les réactions politiques, notamment la proposition du Premier ministre d'installer des portiques de sécurité.

      Elle juge cette mesure "démesurée et presque légèrement délirante" dans le contexte français, soulignant que les school shootings sont un phénomène isolé en France, contrairement aux États-Unis où ils sont quotidiens et où de telles mesures n'ont pas prouvé leur efficacité, pouvant même générer un sentiment d'insécurité.

      L'analyse des motivations de l'agresseur tend vers une "belle psychose" et un "délire", comme en témoigne un manifeste mêlant des références disparates (Hitler, Écoid).

      Nathalie Paton souligne l'importance d'une approche psychiatrique pour comprendre cet acte, soulignant que le jeune homme était "clairement très mal, très délirant" et que son acte a été un "passage à l'acte" débordant d'une "grande angoisse".

      Thème central : Le sous-financement de la pédopsychiatrie et de la médecine scolaire

      Le cas de Nantes met en lumière les graves lacunes de la prise en charge de la santé mentale des jeunes en France. Nathalie Paton insiste sur l'état "extrêmement préoccupant" de la pédopsychiatrie française et le "délaiement" de la médecine scolaire.

      Elle s'interroge sur l'absence de repérage et de prise en charge préalable de l'agresseur : "Qu'est-ce qui fait que il n'avait pas été pris en charge avant ?

      Ça ça paraît difficile de penser que ça allait déborder pour la première fois ce jour-là."

      Elle dénonce le manque de psychologues scolaires et le fait que la psychiatrie soit considérée comme une "médecine pauvre" par les politiques publiques, manquant cruellement de "politiques et d'investissements".

      Cette première partie de l'émission sert de tremplin pour aborder le rôle crucial de l'éducation populaire dans la construction du lien social et la prévention, en complément de l'école.

      L'Éducation Populaire : Histoire, Valeurs et Fonctions L'émission explore ensuite en détail le monde de l'éducation populaire, souvent invisible mais pourtant essentiel pour deux tiers des enfants et adolescents français (périscolaire, centres de loisirs, colonies de vacances, activités sportives et artistiques).

      1. Fondements et mission historique : Former le citoyen éclairé

      • Hélène Lacassagne, présidente de la Ligue de l'enseignement (créée en 1866 par Jean Macé), souligne la vocation profondément politique et républicaine de l'éducation populaire : "Les fondements même sont des fondements tout à fait républicains.

      Il s'agit de faire en sorte que le vote populaire soit pas ne soit pas détourné parce que parce que ce vote populaire ne serait pas éclairé."

      L'objectif est de "favoriser la création d'une école d'une école publique laïque" et de "former les citoyens pour que la démocratie s'exerce vraiment dans la République."

      La Ligue agit "un mouvement complémentaire de l'école publique et elle agit y compris au sein de l'école publique."

      2. Une éducation "au côté ou à côté de l'école" : Complémentarité et différences

      L'éducation populaire se positionne en complément de l'école, mais avec des approches différentes. Wahid Ben Hamed, directeur du centre de formation des CEMÉA Île-de-France, insiste sur la nature des métiers de l'éducation populaire : "C'est des métiers du lien social.

      C'est des métiers de la cohésion sociale." Il met en avant la dimension collective de l'apprentissage : "On apprend ensemble on apprend lorsqu'on se met autour d'objets communs."

      Distinction fondamentale : L'absence de jugement et de compétition

      Une différence majeure avec l'école est l'absence de jugement et d'évaluation. Laurent Bess, maître de conférence en histoire contemporaine, explique que "les animateurs par principe refusent de juger que ce soit les pratiques ou les réalisations des enfants alors que bah l'enseignant, il dit ce qui est vrai, ce qui est faux, ce qui est juste, ce qui est bon."

      Cette approche favorise une "volonté de conserver la cohérence du groupe" en "abolissant ce jugement qui crée effectivement des différences entre les enfants."

      Wahid Ben Hamed renchérit en affirmant : "C'est pas un concours, c'est jamais c'est ce qui différencie par exemple de la profession d'enseignant."

      Pour lui, l'enjeu est de "réinterroger les représentations du groupe" pour "favoriser l'émancipation".

      Il cite l'exemple du sport où l'on peut "imaginer autre chose" que le simple fait de gagner ou de perdre.

      3. L'évolution de l'éducation populaire : Des cours du soir aux loisirs émancipateurs

      Laurent Bess retrace l'histoire de l'éducation populaire, situant son "âge d'or" entre l'entre-deux-guerres et les années 1970.

      Si au 19ème siècle, elle était davantage centrée sur des modèles scolaires (cours du soir), elle se transforme dans l'entre-deux-guerres autour de la "démocratisation des loisirs", visant à permettre aux enfants des milieux populaires d'accéder à de nouvelles pratiques (artistiques, sportives, plein air).

      Des instituteurs ont d'abord encadré ces activités via les "œuvres laïques", avant d'être progressivement remplacés par des professionnels, les "animateurs socioculturels".

      Aujourd'hui, l'accent est mis sur "l'aspect non scolaire de l'éducation populaire sur la reconnaissance des individus l'accent mis sur des relations qui se veulent horizontales des pratiques qui se veulent ludiques qui visent à former toujours."

      Bien que l'ambition de former le citoyen demeure, le contenu politique est "moins mise en avant".

      4. Le rôle crucial du "vivre ensemble" et de la "transformation sociale"

      Patricia Ménard, directrice du périscolaire pour l'école du Four au sein de la Fondation Léo Lagrange (fondée en 1936), insiste sur les valeurs de son institution : "le vivre ensemble, la découverte et l'épanouissement de l'enfant et la mixité culturelle."

      Elle définit le "vivre ensemble" comme "partager, c'est être ensemble, essayer de comprendre les autres, c'est vivre ensemble en tant que citoyen aussi sur un dans le loisir au sein de l'école, d'avoir les mêmes règles de l'école et du loisir, c'est être un enfant parmi toute une collectivité et être à plusieurs pour être bien en fait."

      • Mohamed Magassa, coordinateur au centre de ressources documentaires des CEMÉA Île-de-France et président de l'association Reconnectus, met en avant l'importance de "rendre acteurs" les jeunes, de les "accompagner sur ces actions" pour qu'ils "s'approprient l'émancipation".

      Il souligne que l'éducation populaire vise la "transformation sociale", en "essayant d'ouvrir une porte et de s'approprier en fait ce qu'on lui propose."

      Défis et Perspectives de l'Éducation Populaire

      1. La précarité des financements et ses conséquences

      La question du financement est jugée "cruciale" par Hélène Lacassagne. Mohamed Magassa explique que son association dépend "systématiquement" de "subventions" et "d'appels à projet".

      Hélène Lacassagne déplore que les appels à projet et les marchés publics se soient "substitués à la subvention", ce qui pose un "une vraie difficulté parce que le diagnostic n'est plus porté par l'association."

      Elle regrette que cela mette en danger la "capacité d'innovation" des associations, autrefois moteurs de dispositifs comme les bibliobus.

      • Elle critique également le fait que le système actuel "met en concurrence les associations là où naturellement quand on travaille sur un territoire... le travail de l'éducation populaire, c'est de mettre en réseau, c'est de construire du projet sur un diagnostic partagé avec d'autres associations, d'autres acteurs."

      Ce modèle, qui exige du temps, est menacé par des politiques publiques qui ne "rencontrent pas les personnes pour lesquelles elle a été inventée", car le "dernier kilomètre, c'est le premier" pour les acteurs de terrain.

      2. Le défi de l'attractivité des métiers et de l'innovation pédagogique

      Les métiers de l'éducation populaire sont "pas très bien payés".

      La motivation des professionnels comme Cyriel, une animatrice Léo Lagrange qui a créé l'atelier "raconte-toi", réside dans le sens de leur travail : "Je n'ai pas l'impression d'aller au travail.

      En fait tous les jours, on a une situation différente et moi je trouve que c'est une chance de pouvoir leur transmettre des valeurs et les écouter."

      Wahid Ben Hamed insiste sur "l'innovation pédagogique" au sein des centres de formation des CEMÉA, qui accueillent de nombreux jeunes ayant "une méfiance et une réticence au fait d'apprendre" suite à un "échec" ressenti vis-à-vis de l'Éducation Nationale.

      L'approche des CEMÉA est non-verticale : "on part du principe que les gens qui sont ici et les apprenants ont des choses à nous apprendre nous à formateur en tant que formateur. Ils ont des des choses à apprendre au groupe qui est là."

      L'exemple de la "Newton Room" au collège Jean-Mermoz d'Angers, un atelier scientifique scandinave, illustre cette volonté d'innover pour rendre les mathématiques "concrètes" et offrir des outils de qualité.

      Ce type de partenariat vise à valoriser l'école publique et à lui donner une "étiquette" pour "exister sur des des établissements qui ont pignon sur rue" (privés).

      3. Accueillir tous les publics et déconstruire les sujets sensibles

      • L'éducation populaire s'adresse à l'ensemble de la population, y compris les "milieux populaires" qui ressentent un fort "sentiment de relégation".

      Hélène Lacassagne souligne la nécessité d'une approche qui ne soit pas seulement "prestataire" mais qui permette de "recréer une relation, de remettre les de faire vraiment éducation populaire, c'est-à-dire de mettre les personnes en situation, de porter l'action, d'être non pas dans une relation de de consommation d'une action, mais d'être associé au diagnostic, au faire et à l'évaluation de la chose de façon à ce que les personnes se sentent reconnu en égale dignité avec les autres citoyennes, les autres citoyens."

      Mohamed Magassa explique comment son association Reconnectus aborde les "questions vives" avec les jeunes.

      Ces derniers "ramènent en fait les sujets qu'ils avaient entendu à l'école pour les déconstruire avec nous", abordant par exemple la discrimination avant la laïcité.

      Leur propre expérience de la discrimination leur permet de mieux accompagner les jeunes : "le sujet de la laïcité s'impose à travers la discrimination."

      Conclusion

      • L'émission met en lumière la fragilité de la pédopsychiatrie et de la médecine scolaire en France, des lacunes qui peuvent avoir des conséquences dramatiques comme le cas de Nantes.

      Face à cela, l'éducation populaire apparaît comme un pilier essentiel, bien que souvent sous-estimé et sous-financé.

      Son rôle complémentaire de l'école, axé sur le lien social, l'émancipation individuelle et collective, et l'absence de jugement, en fait un acteur clé pour répondre aux besoins des jeunes et des familles.

      Cependant, la pérennité et la capacité d'innovation de l'éducation populaire sont menacées par les modes de financement actuels, qui entravent la co-construction de projets adaptés aux réalités du terrain et au "premier kilomètre" des citoyens.

      Le plaidoyer des intervenants est clair : reconnaître et soutenir davantage ce secteur pour qu'il puisse continuer à former des citoyens éclairés et à renforcer le tissu social.

    1. Synthèse des Thèmes et Idées Principales : La Grande Solitude des Adolescents et le Manque de Liens Sociaux

      L'émission "France culture être et savoir" aborde la problématique croissante de la solitude chez les adolescents, un phénomène qui dépasse même les questions de santé mentale, et ses conséquences sur la violence et le bien-être général des jeunes.

      Les intervenantes, Louia Bris (coordinatrice jeunesse), Laurence Touroude (spécialiste des sciences de l'éducation), Sophie Vénétitay (secrétaire générale du SNES FSU) et Marie-Rose Morau (pédopsychiatre), explorent les causes de cette solitude et les pistes pour recréer du lien social.

      1. La Solitude Existentielle et Banale des Adolescents

      Le thème central de l'émission est la "solitude immense et banale de nos enfants" (Introduction de l'émission).

      Marie-Rose Morau souligne que les adolescents d'aujourd'hui se sentent "isolé", ce qui est "la chose la plus grave et la plus importante qui arrive à nos adolescents aujourd'hui".

      Cette solitude est si prégnante que même une jeune stagiaire de seconde, Agathe, témoigne de classes où "on est tous restés inconnus les uns des autres", où "on se parlait pas tant que ça" et où elle ne connaissait pas "les prénoms des gens de ma classe".

      Ce manque de lien est perçu comme une "solitude existentielle" par les adolescents eux-mêmes, qui, une fois hospitalisés, apprécient les échanges mais craignent que "quand je vais sortir, ma solitude va recommencer."

      2. Le Manque de Liens Sociaux et la Difficulté à "Vivre Ensemble"

      Plusieurs facteurs sont identifiés comme contribuant à ce manque de lien social :

      • L'individualisation de la réussite scolaire et les réformes éducatives : Marie-Rose Morau critique la "stratégie même à l'intérieur des classes avec des options, avec des" spécialités qui, bien que liées à la "réforme du bac", encouragent les élèves à "réussir individuellement".

      Cela conduit à une méfiance entre eux car "ils se connaissent pas bien qui justement qui a pas ces liens de générosité de et de fraternité". L'école, qui devrait être un lieu collectif, a selon elle "renoncé à être ce lieu collectif".

      • L'impact des écrans et des réseaux sociaux : Louia Bris observe que "de plus en plus, les parents vont plutôt nous dire en fait, il préfère rester à la maison, il préfère être devant ses écrans". Agathe, la stagiaire, l'explique directement : "Les jeunes passent de nos jours beaucoup plus de temps sur les réseaux sociaux qu'en personne avec les gens parce que bah ils peuvent communiquer, ils peuvent s'envoyer des messages, des vocaux comme si c'était la vie réelle." Ce comportement entraîne un repli sur soi où des élèves "s'enferment, ils ont leur casques, leur téléphone, ils parlent à personne".

      • La disparition des espaces collectifs : Les intervenantes soulignent le manque de lieux où les adolescents peuvent se rassembler et construire ensemble. Marie-Rose Morau déplore l'absence de "lieux où ces adolescents construisent finalement contre nous, j'allais dire contre la génération d'avant qui a encore le pouvoir, construisent ses propres valeurs". Sophie Vénétitay ajoute que "la démocratie lycéenne, la démocratie collégienne, ça fait partie de tous ces espaces qui aujourd'hui nous manquent pour créer du collectif et créer du vivre ensemble aujourd'hui." Elle cite également la disparition progressive des "clubs, les associations, la maison des lycéens".

      • L'incapacité à décoder les émotions et interagir : Louia Bris, travaillant en centre social, constate une "incapacité à des moments à créer du lien avec les autres" et une difficulté à comprendre "ce que l'autre ressent".

      Ce constat est partagé par les écoles, centres de loisirs et clubs de sport locaux, tous d'accord sur le fait que les jeunes "ne savent vraiment plus communiquer".

      3. Les Conséquences du Manque de Lien : Violence, Souffrance Psychologique et Isolement du Personnel

      Le manque de liens a des répercussions graves :

      • Augmentation de la violence : L'émission s'ouvre sur les récents faits divers violents impliquant des adolescents, soulignant une "violente sidérante" et un "manque d'empathie" chez certains jeunes. Marie-Rose Morau relie ces violences à la souffrance des adolescents : "certains vont réagir en se faisant du mal à eux-mêmes, d'autres vont réagir en faisant du mal aux autres."
      • Souffrance psychologique et diagnostics précoces sans prise en charge : Marie-Rose Morau met en garde contre les politiques de "repérage ultra précoce" des fragilités, affirmant que "on peut pas prévenir [les passages à l'acte] sauf par des actions de société". Elle dénonce un système où des "diagnostics très précoces" sont faits (par exemple de troubles du neurodéveloppement), mais où les interventions sont retardées de "1 an, 2 ans, 3 ans" ou inexistantes, les familles étant "laissé à elle-même".
      • Fragilité du cadre institutionnel et isolement des adultes : Laurence Touroude met en lumière les dysfonctionnements du cadre institutionnel scolaire, notamment le "manque de circulation de l'information", l'"inconsistance du cadre" (règles fluctuantes), et le manque de soutien de la hiérarchie envers les Assistants d'Éducation (AED). Sophie Vénétitay souligne que les professionnels de l'éducation sont "par définition, par nature, par essence isolé et seul", gérant des situations complexes sans formation adéquate et sans le temps nécessaire pour un travail collectif.

      4. Pistes et Solutions : Recréer du Lien et du Collectif Malgré la gravité de la situation, des solutions sont esquissées :

      • Priorité à la construction de liens et de communautés : Marie-Rose Morau insiste sur la nécessité d'"aider ces adolescents tous à être en relation, à se sentir membre d'une communauté ici, la communauté scolaire mais aussi aussi autour de l'école et dans la famille".
      • Renforcer le rôle des professionnels de l'éducation et les soutenir : Les AED sont un personnel "hyper important" qui "peut avoir un lien très différent avec les élèves" car ils sont des "adultes auxquels on peut parler". Il est crucial qu'ils soient "soutenus" et non "discrédité" par leur hiérarchie, et qu'ils bénéficient de formations sur "l'accompagnement et sur le lien".
      • Accorder du temps et des espaces pour le collectif : Sophie Vénétitay déplore le manque de "temps et des espaces où on pourrait se retrouver pour faire du collectif". Agathe suggère des "temps d'échange", des "lieux d'échange" comme "une salle avec des canapés où tu peux te regrouper entre jeunes, parler et on n'est pas forcément sur nos téléphones".
      • Développer l'éducation populaire et l'autonomie : Les centres sociaux, comme celui de Louia Bris, offrent un "accompagnement global" en créant un cadre "un tout petit peu plus souple" et en incitant les jeunes à l'autonomie, par exemple en les accompagnant à des sorties culturelles pour leur donner "les codes de juste le truc de se dire 'On y va, on voit qu'on peut ça prend 20 minutes en transport, que du coup c'est accessible, que finalement personne ne demande rien au musée.'" Ces lieux démontrent qu'il est possible de "créer des liens" et que "nos lieux fonctionnent". Louia Bris évoque le succès de son centre qui a accueilli "160 jeunes de toute la France", prouvant que "on peut le faire et que les centres sociaux ont trouvé peut-être un bout de réponse qui pourrait être dupliqué dans d'autres structures."
      • Remettre en question la compétition et l'individualisme : Le dialogue doit s'élargir pour interroger "comment est-ce qu'on fait société dans l'école et en dehors ?" La compétition scolaire, la valorisation de l'individuel au détriment du collectif, et même l'idée que "le collectif était dangereux" pendant le Covid, sont des freins à la création de lien.

      En conclusion, l'émission met en lumière une crise profonde du lien social chez les jeunes, exacerbée par les évolutions sociétales et éducatives.

      Face à cette "angoisse de cette solitude" (Laurence Touroude), il est impératif de repenser collectivement les cadres et les espaces qui permettent la construction du "vivre ensemble" et le partage de la parole.

  3. Apr 2025
    1. Chronologie des principaux événements abordés dans les sources :

      • 1976 : Archive sonore de Françoise Dolto prodiguant des conseils sur l'éducation à la radio sur France Inter. Cet extrait sert de point de départ pour souligner l'ancienneté du conseil parental.

      • Avant le 20e siècle et à travers les siècles : L'idée que l'éducation façonne l'état futur et que les enfants sont l'avenir est présentée comme une constante historique. Les conseils aux parents évoluent en fonction du contexte historique, économique et politique.

      • Entre-deux-guerres : Période marquée par l'eugénisme, où l'accent était mis sur la discipline pour former une race "belle et forte".

      • Après la Seconde Guerre mondiale : L'amour revient au premier plan dans les conseils parentaux, coïncidant avec la popularisation des théories de Bowlby sur l'attachement, dans un contexte de retour des femmes au foyer après avoir été mobilisées dans les usines pendant la guerre.

      • Il y a environ 50 ans : Le terme "parentalité" n'existait pas, soulignant l'évolution de la conception du rôle parental vers une idée de compétence et de responsabilité individuelle.

      • Aujourd'hui (date de l'enregistrement, courant 2023/2024) :Le conseil parental représente un marché de 20 millions d'euros en France (source : GFK).

      • Le contexte actuel est marqué par un système économique néolibéral et capitaliste, où l'individu est fortement responsabilisé.

      • Installation d'une commission ADOC en décembre 2023, témoignant d'un enjeu de politiques publiques autour du conseil parental.

      • Les neurosciences et le discours sur les "1000 premiers jours" ont renforcé l'importance accordée au développement précoce de l'enfant et, selon les intervenants, ont parfois créé une pression et une culpabilisation excessives chez les parents.

      • Développement de programmes parentaux standardisés et commercialisés, parfois basés sur des recherches présentées comme infaillibles (ex : Triple P Parentalité Positive).

      • Émergence et médiatisation de débats autour des différentes approches éducatives (ex : éducation positive vs. approche plus autoritaire, incarnée par exemple par Caroline Goldman).

      • Les difficultés rencontrées par les élèves et les problèmes sociaux sont de plus en plus imputés à la responsabilité des parents, comme illustré par la réaction du Président de la République suite aux émeutes de juillet précédent (juillet 2023).

      • Privatisation croissante des structures d'accueil de la petite enfance (crèches), soulevant des questions sur la qualité de l'accueil et l'utilisation des fonds publics.

      • Constat d'un manque d'écoute des attentes des parents par l'école, tandis que les attentes de l'école envers les parents sont souvent exprimées.

      • Débats autour de la mixité sociale à l'école et des raisons du "séparatisme scolaire", parfois attribué à des choix parentaux.

      • Mercredi 20 mars (année non précisée, mais vraisemblablement 2024) : Sortie du documentaire "Le monde est à eux" de Jérémy Fontagneux, qui suit un projet de réconciliation entre l'école et les parents en quartier populaire.

      Cast des personnages principaux et leurs brèves bios :

      • Michel Vanerbrook : Universitaire, professeur en pédagogie de la famille au département du travail social et de la pédagogie sociale à l'université de Gand en Belgique. Auteur du livre "Être parent dans notre monde néolibéral". Il apporte une perspective académique et critique sur l'évolution du conseil parental et la responsabilisation des parents dans le contexte socio-économique actuel.
      • Béatrice Bayot (mentionnée comme Béatrice Billot par erreur à plusieurs reprises dans la transcription) : Directrice générale de la FNEP (Fédération nationale des écoles des parents et éducateurs). Elle représente une organisation avec une longue histoire d'accompagnement des parents et met en lumière l'évolution de leur approche, passant d'un accompagnement collectif à une tendance à l'individualisation, et insiste sur la nécessité d'écouter les besoins des parents.
      • Françoise Dolto (archive) : Célèbre pédopsychiatre française qui a prodigué de nombreux conseils sur l'éducation à la radio (notamment sur France Inter). Son archive de 1976 est utilisée pour illustrer l'ancienneté de la pratique du conseil parental.
      • Bowlby (mentionné) : Psychiatre et psychanalyste britannique, connu pour ses travaux sur la théorie de l'attachement. Ses théories ont eu une influence significative sur les approches éducatives après la Seconde Guerre mondiale.
      • David Cameron (mentionné) : Ancien Premier ministre du Royaume-Uni. Son intervention est citée pour illustrer une tendance à attribuer les problèmes de délinquance à l'éducation parentale plutôt qu'à la pauvreté.
      • Aurore Bergé (mentionnée) : Ancienne ministre des Solidarités et des Familles en France (au moment du lancement de la commission parentalité mentionnée). Son action est liée au lancement de la commission sur la parentalité et à des déclarations sur la responsabilité des parents.
      • Serge Hefez (mentionné) : Psychiatre et psychanalyste, nommé à la tête de la commission sur la parentalité en France.
      • Caroline Goldman (mentionnée) : Psychologue pour enfants qui tient une chronique radiophonique (notamment sur France Inter). Elle est présentée comme représentant une approche éducative parfois opposée à l'éducation positive, suscitant des débats.
      • Simone de Beauvoir (mentionnée) : Écrivaine et philosophe française. Un souvenir de son enfance, relaté dans "Mémoires d'une jeune fille rangée", est utilisé pour montrer que les "crises de colère" des enfants ne sont pas un phénomène nouveau.
      • Nicolas Mathieu (mentionné) : Écrivain français, dont une citation relativisant l'efficacité des "grands mots" de l'éducation est utilisée en introduction du livre de Michel Vanerbrook.
      • Jérémy Fontagneux (mentionné) : Professeur de sciences économiques et sociales au lycée dans l'académie de Créteil. Réalisateur du documentaire "Le monde est à eux" qui suit un projet impliquant les parents dans la réussite scolaire. Son témoignage illustre les défis rencontrés par les parents en quartier populaire et l'importance de la collaboration entre l'école et les familles.
      • Paolo Freire (mentionné) : Pédagogue brésilien, connu pour ses travaux sur l'éducation populaire et sa question fondamentale "Education : what for ?" (Éducation : pour quoi faire ?). Sa pensée est évoquée pour souligner la perte de la réflexion sur les objectifs profonds de l'éducation publique.
      • Eva Illouz (mentionnée) : Sociologue israélienne, dont les travaux sur la marchandisation de l'amour sont évoqués pour faire un parallèle avec la possible marchandisation de l'éducation et de la valeur des enfants dans une société compétitive.
      • Victor Castanet (mentionné) : Journaliste et auteur de l'enquête "Les Fossoyeurs" sur les dérives dans les maisons de retraite privées. Son travail est comparé au manque de retentissement médiatique des enquêtes sur la privatisation des crèches.
      • DAF Gastal (mentionné) : Auteur du livre "Le prix du berceau", une enquête sur la privatisation des crèches en France, qui est cité pour illustrer les conséquences potentielles de cette marchandisation sur la qualité de l'accueil et l'utilisation des fonds publics.
    2. Briefing Document : "Parentalité : le coût des 'bons conseils'"

      Source : Excerpts du podcast "Parentalité : le coût des "bons conseils" : épisode 4⧸8 du podcast Quand l'éducation devient un marché | Radio France [8450424].mp3"

      Date de diffusion : 2024

      Intervenants principaux :

      Michel Vanerbrook : Universitaire, professeur en pédagogie de la famille à l'université de Gand (Belgique) et auteur de "Être parent dans notre monde néolibéral".

      Béatrice Bayot : Directrice générale de la FNEPE (Fédération nationale des écoles des parents et éducateurs).

      Thèmes principaux :

      La surcharge de "bons conseils" et son paradoxe : Malgré l'abondance de recommandations adressées aux parents, ceux-ci se sentent de plus en plus stressés, épuisés et isolés.

      La question centrale soulevée est de savoir si ce soutien à la parentalité aide réellement à surmonter les problèmes éducatifs ou s'il ne contribue pas à une individualisation et une responsabilisation excessive des parents.

      Citation : "Comment se fait-il que malgré l'accumulation de conseils à leur attention, les parents semblent toujours plus stressés, épuisés, isolés ?"

      (Introduction)

      La nature changeante des "bons conseils" à travers l'histoire :

      Les conseils éducatifs ne sont pas nouveaux et évoluent en fonction du contexte historique, économique et politique.

      Exemples : Période de l'entre-deux-guerres axée sur l'eugénisme et la discipline, après la Seconde Guerre mondiale avec le retour de l'importance de l'amour (contexte des théories de Bowlby sur l'attachement et le besoin de réintégrer les femmes au foyer).

      Cette historicisation relativise la "vérité" des conseils actuels.

      Citation : "si on veut comprendre les changements, il faut regarder au-delà de l'éducation, il faut regarder le contexte historique, économique, politique." (Michel Vanerbrook)

      Le marché du conseil parental et ses enjeux politiques : Le conseil parental représente un marché de 20 millions d'euros en France (source GFK).

      Il est devenu un enjeu des politiques publiques, avec notamment la mise en place de la commission ADOC en décembre 2023.

      Cette commercialisation soulève la question de savoir si les conseils diffusent des normes implicites.

      La décontextualisation et la normativité des conseils : Les conseils sont souvent décontextualisés, ignorant les réalités diverses des familles (milieu social, conditions de vie, etc.). Ils tendent à définir une norme du "bon parent" et du "bon enfant", basées sur des compétences et des "faire" plutôt que sur l'amour et le lien.

      Citation : "Le problème avec les conseils aux parents, c'est qu'ils sont très très très très souvent décontextualisés qu'on pense que ce qui est bien pour chaque enfant, pour chaque parent..." (Béatrice Bayot citant Michel Vanerbrook)

      La responsabilisation individuelle excessive des parents :

      La société a tendance à rendre les parents individuellement responsables des problèmes de leurs enfants et, par extension, des problèmes sociaux.

      Exemple cité : Réaction du Président de la République suite aux émeutes de juillet (nécessité d'un retour de l'autorité, d'abord dans la famille, et responsabilisation des parents).

      Ce phénomène n'est pas uniquement français et s'observe dans d'autres pays occidentaux (Angleterre, Belgique).

      Citation : "Tous les problèmes de la société, on on montre le parent du doigt et c'est le parent qui est rendu responsable." (Michel Vanerbrook)

      L'évolution du concept de parentalité :

      Le terme "parentalité" est relativement nouveau (apparition il y a environ 50 ans) et est lié à l'idée que le bébé a une conscience et que l'action du parent a un impact sur son développement.

      On est passé d'une focalisation sur l'amour à une insistance sur la compétence et la responsabilité individuelle des parents.

      La distinction entre conseil et accompagnement :

      La FNEPE privilégie l'approche de l'accompagnement plutôt que du conseil, visant à aider les parents à trouver leurs propres solutions plutôt que de leur imposer une vérité.

      L'importance de l'échange entre parents (pair-aidance) tend à diminuer au profit du conseil individuel. L'impact de la "scientification" du développement de l'enfant (neurosciences) :

      La vulgarisation des neurosciences a parfois conduit à un amalgame entre périodes sensibles et périodes critiques du développement, créant une pression anxiogène sur les parents ("tout se joue dans les 1000 premiers jours").

      Cette approche peut déresponsabiliser les parents en les rendant dépendants d' "experts" pour interpréter le développement de leur enfant.

      Dans certains cas extrêmes (Royaume-Uni), cela a mené à des lois permettant le retrait de l'autorité parentale sur la base d'arguments neuroscientifiques.

      Citation : "ce que nous fait passer ce message de des neurosciences avec le discours sur les 1000 premiers jours, c'est comme si tout se jouait dans ces 1000 premiers jours... et que si on fait pas tout ce qui nous disent les conseils en tant que parents, c'est foutu." (Michel Vanerbrook)

      Le débat autour de l'éducation positive vs. approches plus directives :

      Ce débat passionne mais tend à proposer des solutions standardisées ignorant l'individualité de chaque enfant et de chaque famille.

      L'important n'est pas de choisir une "bonne" méthode unique, mais de reconnaître la capacité des parents à faire preuve de bon sens et à connaître leurs enfants.

      La marchandisation de la petite enfance : Le développement rapide des crèches privées à but lucratif transforme les parents en consommateurs et la crèche en produit commercial.

      Le bénéfice pour les actionnaires peut se faire au détriment de la qualité de l'accueil et de l'investissement public dans ce secteur.

      Citation : "Pour le parent, ça le met dans une position de client, de consommateur comme si la crèche était un pot de yaourt." (Michel Vanerbrook)

      Le rôle de l'école et les attentes envers les parents : L'école a souvent des attentes claires envers les parents, mais écoute peu leurs besoins et leurs attentes en retour, menant à un manque de réciprocité.

      La participation parentale est encouragée, mais sa forme et sa signification sont souvent définies unilatéralement par l'école.

      Des initiatives comme celle de Jérémy Fontagneux (projet Réconciliation) montrent l'importance de créer une alliance entre parents et professeurs pour surmonter les difficultés et renforcer la légitimité des parents.

      Le sentiment d'illégitimité de certains parents face aux attentes de l'école (notamment concernant l'orientation) est souligné.

      La "démission" parentale est souvent un manque de moyens ou un sentiment de solitude face à la complexité des informations à traiter.

      Mixité sociale et responsabilité parentale : La question du séparatisme scolaire en France tend parfois à responsabiliser les parents qui éviteraient l'école publique.

      La question fondamentale de l'objectif de l'éducation publique (uniquement la performance ou aussi le vivre ensemble, la solidarité) est souvent occultée.

      La perte de vue du sens profond de l'éducation : La société pousse vers une éducation de la performance au détriment d'autres valeurs essentielles.

      L'accompagnement des enfants dans l'accueil de la diversité et la création de solidarité est parfois négligé. Idées et faits importants :

      Le marché du conseil parental en France s'élève à 20 millions d'euros.

      Le terme "parentalité" est apparu il y a environ 50 ans. La vulgarisation des neurosciences peut générer une anxiété excessive chez les parents.

      La France, autrefois considérée comme résistante à la privatisation de la petite enfance, a connu une augmentation significative des crèches privées à but lucratif.

      La solitude des parents et des enseignants face aux défis éducatifs est un problème majeur.

      Questions soulevées :

      Le soutien à la parentalité contribue-t-il réellement au bien-être des familles ou participe-t-il à une pression normative et individualisante ?

      Comment concilier la diffusion de conseils utiles (ex: sommeil du nourrisson) avec le respect de la diversité des situations familiales et des choix personnels ?

      Où se situe la limite entre la responsabilité individuelle des parents et la responsabilité collective de la société dans l'éducation des enfants ?

      Quel est le rôle de l'État dans le soutien à la parentalité : régulateur, prestataire de services, ou simple diffuseur de normes ?

      Comment repenser le dialogue entre l'école et les parents pour une meilleure compréhension mutuelle et une participation plus significative ?

      Quel sens profond voulons-nous donner à l'éducation de nos enfants au-delà de la performance scolaire et de la préparation à la compétition économique ?

      Ce briefing met en lumière la complexité de la parentalité contemporaine, tiraillée entre une injonction à la performance et à la responsabilité individuelle, un marché florissant de "bons conseils" parfois décontextualisés, et un besoin fondamental de soutien et de solidarité collective.

    1. par exemple là je l'ai pas je l'ai pas allumé mais la réduction de la taille des classes qui a été qui est effectivement une action importante gouvernementale depuis 2017 00:21:38 c'est une c'est une action qui est coûteuse hein parce qu'il faut recruter évidemment les enseignants pour réduire les effectifs qui dans la littérature internationale a des 00:21:50 effets modérés d'accord donc c'est pas la politique qui a le plus d'effets en terme d'apprentissage l'évalu tion qui a été faite sur les données françaises suite au dédoublement de de REP et des REP plus en fait la réduction t des 00:22:04 classes elle est même plutôt à ce niveau-là ici là 010 c'est plutôt ça l'effet qu'on a trouvé sur les données françaises voyez donc c'est pas c'est bien je veux dire il faut pas il faut pas regrossir les classes c'est pas mon 00:22:17 propos du tout mais ça ne suffit absolument pas de réduire la taille des classes si on transforme pas les pédagogies si on transforme pas l'état d'esprit des élèves et leur motivation à apprendre en fait on a des effets qui sont très décevants relativement au coût 00:22:30 donc en fait maintenant il faut agir sur d'autres leviers pour gagner davantage en efficacité sur ce dédoublement de CP
    2. mais ce qui est très intéressant c'est que c'est vrai des autres pays aussi c'estàd que le plongeon qu'on voit en France on le voit 00:13:22 dans les autres pays ça c'est quelque chose d'ailleurs que je veux rajouter à la présentation qu'on vient d'entendre parce que c'est pas français la baisse en mathématique en fait en terme relatif la France reste dans la moyenne des pays de l'OCDE elle a elle est depuis les 00:13:34 années 2000 elle le reste aujourd'hui donc ce plongeon il est commun donc il y a aucune raison alors non seulement le plongeon il est commun
  4. Feb 2025
  5. Sep 2024
    1. To summarize, I could say that Michael K. Buckland argues that information can be understood in three ways: as a process, knowledge, and a thing. Buckland focuses on the third aspect, emphasizing that tangible objects like documents and data sets can be considered forms of information. These "things" are crucial for preserving, transferring, and retrieving knowledge. In the field of information science, understanding these physical carriers of information is essential for understanding how information is used and managed.

  6. Jun 2024
  7. May 2024
    1. en 1860 Ambrois stardieu publiait une étude 00:12:50 médico-légale sur les cvic et mauvais traitement exercé sur les enfants c'est le titre de son article dans neuf observations de mauvais traitement 5 cas de torture et 18 autopsies chez des 00:13:02 victimes souvent très jeunes présentant de multiples hématomes des céqueles de fracture des traces de flagélation et des signes d'extrême dénutrition mais son travail à l'époque 00:13:15 eu peu d'écho dans un temps où le pouvoir des parents les pères en particulier sur leurs enfants n'étaient guerre contesté
    2. l'enquête que j'ai conduite pendant 5 ans avec annecler de faossé 00:53:00 dans les Hautes Alpes près de la frontière italienne dans une région qui est autour du col de Montgenèvre l'un des principaux points d'entrée en France par le sud-est l'un des deux points d'entrée en 00:53:11 en France par le sud-est montre que le protocole décrit dans les textes n'est généralement pas suivi alors même que depuis 2016 la proportion des jeunes garçons en provenance d'Afrique sub-saharienne se déclarant mineur a 00:53:24 souvent été élevée alors frontière d'abord on a eu pendant plusieurs années un refoulement presque systématique par les policiers chargés de la garder qui contestait l'âge déclaré par le jeune voire déchirer son acte de naissance 00:53:38 jusqu'à ce que plusieurs condamnations de l'État par les tribunaux administratifs ne conduisent ce dernier à se montrer plus respectueux de la loi en adressant ses garçons à l'aide sociale à l'enfance via une association 00:53:50 locale ce qui est désormais fait le plus souvent certains agents récal Citran continuant CEP pendant à les renvoyer en Italie parfois après avoir falsifié leurs documents ainsi que le constatent 00:54:02 les associations qui de l'autre côté de la frontière côté italien conserve les copies des originaux
    3. c'est aujourd'hui dans les services départementaux que ceux qui 00:54:14 se déclarent mineurs se heurent aux obstacles les plus insurmontables il arrive qu'il soit rejeté dès la demande de rendez-vous par l'agent administratif chargé de l'accueil qui simplement dit au jeunes qu' n'est pas mineur sur sa seu 00:54:27 ne lui laissant même pas la possibilité de déposer un dossier toutefois le plus souvent c'est l'évaluation proprement dite de minorités qui s'avère l'étape infranchissable cette évaluation est souvent faite par des personnels sans 00:54:38 formation spécifique et soumise à la pression politique du Conseil départemental dont les élus s'inquiètent des dépenses supplémentaires occasionnées par la prise en charge des mineurs non accompagnés et ce bien qu'un plan national a été mise en place pour 00:54:51 répartir ces derniers sur tout le territoire
    4. peut-être parce qu'ils ont nont été informés et et savent cette issue très probable certains ne cherchent d'ailleurs pas à faire valoir leur 00:57:10 minorité et traversent la frontièr comme les adultes en essayant d'échapper à la surveillance des forces de l'ordre de cette frontière militarisée le traitement des jeunes qui se déclarent mineurs isolés et dont 00:57:23 l'administration récuse la minorité ne relève évidemment pas de la justice pénale dont j'ai parlé jusqu'à présent encore que premièrement certains é été condamnés à des peines d'emprisonnement ferme et à l'obligation 00:57:35 de rembourser les aides dont ils ont bénéficié après que des conseils départementaux ont porté plainte contre eux parfois sur la base de test ux peine qui ont d'ailleurs pu être annulé en en appel et que deuxièmement le rejet de 00:57:48 leur dossier puisse amener d'autres à tenter de survivre dans la rue en se livrant à des activités illicite comme je me suis rendu compte lors du procès de l'un d'ux accusé de revente de quelques barrettes de cannabis et 00:58:02 condamné à une peine d'emprisonnement ferme avec mandat de dépôt c'est-à-dire départ en mise en d' arrêt
    5. et rapproche la justice pénale des mineurs de la justice 00:47:27 pénale des adultes et vous aurez certainement remarqué que c'est un débat qui aujourd'hui est à nouveau sur la table pour autant les magistrats ne suivent pas cette évolution de manière monolithique en deux décennies entre 00:47:41 2000 et 2019 la part des mineurs dans l'ensemble des personnes mises en cause par les services de police ou de gendarmerie a sensiblement diminué de 21 à 17 % et le nombre d'affaires impliquant des mineurs qui ont été 00:47:53 transmises au parquet et ont été considéré suffisamment car caractérisé au plan juridique est resté remarquablement stable passant de 132000 à 134000 ces deux éléments que je viens de vous dire sur la gendarmerie et la 00:48:06 police et sur les parquets vont à l'encontre de l'idée répandue d'une progression de la délinquance juvénile
  8. Apr 2024
    1. c'est pas uniquement dans notre pays au niveau de l'OCDE donc dans certain nombre de pays une étude importante a été consacrée il y a quelques années et cette étude elle conclut que la panne de l'ascenseur social est bien réel donc ça 00:05:32 ne concerne pas que la France
  9. Mar 2024
  10. Jan 2024
  11. Dec 2023
    1. vous pouvez lancer une pétition dès 16 ans si elle recueille plus de 150000 signatures le Conseil doit 00:02:30 obligatoirement étudier le sujet et votre préoccupation devient alors bien plus qu'une simple pétition
    1. circulaire de rentrée elle dit il faut faire réussir permettre à tous les 00:22:27 élèves acquérir les fondamentaux et de les faire réussir dans les apprentissages et on voit que ce terme de réussite s'il est mal défini s'il est mal compris parce que c'est c'est bien là l'enjeu en fait c'est qu'est-ce qu'on entend par réussite s'il est mal défini 00:22:39 mal compris on va avoir des effets assez contradictoires
    1. je pense que les historiens doivent hurler à chaque fois qu'il voit ses programmes 00:59:13 puisque le programme dit que Jul ferry crée une école euh primaire gratuite obligatoire et laïque elle n'est ni obligatoire ni laïque hein mais personne ne regarde les textes donc c'est pas très grave euh en tant que tel hein je 00:59:26 rappelle que les programmes de Jul ferry hein euh qui ont été fait après la loi cite les devoirs envers Dieu donc en matière de laïicité bon on repassera
  12. Nov 2023
  13. Sep 2023
  14. Apr 2023
  15. Mar 2023
  16. Feb 2022
    1. La fixation de l’ordre du jour du CA est élaborée par le·a chef·fe d’établissement et ne requiert plus l’approbation du CA. Il n’est plus possible lors de la séance du conseil, à la majorité des présent·e·s, d’ajouter ou de retrancher des points au projet d’ordre du jour.

      contradictoire avec https://hyp.is/NSDjQoTaEeyl4RN9N_07Yg/sgenbn.fr/wp-content/uploads/2021/09/Les-instances-dun-EPLE.pdf

  17. Jan 2022
    1. . Il peut être consulté et émettre des vœux sur toute question relative à l'organisation et au fonctionnement du service public d'enseignement dans l'académie. Il examine le schéma prévisionnel des formations secondaires, le programme d'investissements, de subventions de fonctionnement des lycées
  18. Oct 2021
    1. R : « Ni la loi du 1er juillet 1901, ni le décret d'application du 16 aout 1901 n'oblige que les représentants d'une association déclarée soient élus par l'AG. Les statuts déterminent librement les modalités de désignation des représentants de l'association.
  19. May 2021
  20. Mar 2021
  21. Dec 2020
    1. Si 23 % des instances au fond ont conduit en 2018 à l’annulation d’un acte et/ou à la condamnation de l’administration à payer une somme d’argent, seuls 15 % desréférés-suspension ont abouti à la suspension de la décision attaquée cette même année, contre 16 % en 2017 et 18% en 2016. Il en est allé de même pour lesprocédures de référé-liberté. En revanche, la proportion des ordonnances favorables au requérant a été beaucoup plus élevée en matière de référé tendant à lacondamnation au versement d’une provision (24 % en 2018) et de référé tendant à des constats, expertises et instructions (26 % en 2018 contre 39 % en 2017 comme en2016). Dans ces procédures d’urgence jugées rapidement, les désistements et les non-lieux à statuer n’ont représenté que 12 % des décisions rendues.

      23% de condamnation de l'administration montre que la violence institutionnelle peut être condamnée. Mais à cela s'ajoutent les non-recours et médiations du médiateur et du défenseur des droits .

  22. Nov 2020
    1. . En ce sens, celui-ci ne peut légalement organiser une sélection pour l’accès à un enseignement optionnel10. En revanche, le refus de procéder en cours d’année, à un changement de l’option initialement choisie par l’élève constitue une décision faisant grief et comme telle, susceptible d’un recours en annulation11. Plus précisément, le chef d’établissement doit procéder à un examen au cas par cas des demandes d’abandon d’option en cours d’année. Il ne peut opposer un refus systématique à toutes les demandes qui lui sont présentées, en faisant seulement valoir que ces changements provoqueraient des perturbations dans le fonctionnement du service12.

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    Annotators

  23. Oct 2020
    1. ToléranceL’école ou le médecin finissent parfois par accepter l’intervention du beau-parent.Sauf délégation d’autorité parentale, le beau-parent n’a aucun droit sur les enfants de son partenaire. La vie commune, l’affection ou, tout simplement, les contraintes du quotidien ne font rien à l’affaire. Pas question de donner un coup de main en allant chercher un petit à l’école ou en l’emmenant chez le médecin. L’instituteur ou le praticien seraient d’ailleurs dans leur droit en fermant la porte au nez de l’intrus. Et ils auraient raison, du moins théoriquement, car leur responsabilité est en jeu (pourtant, une nounou ou une fille au pair, sortes d’aides familiales, est souvent acceptée).>> A lire aussi - Après une séparation, comment bénéficier des aides et allocations de l’EtatFaute d’existence juridique, le beau-parent ne peut donc compter que sur une reconnaissance de fait. Ainsi, le médecin ou la maîtresse d’école qui feint de vous ignorer finira sans doute par vous accepter si vous avez été vu à plusieurs reprises auprès du vrai parent ou, mieux encore, si vous êtes inscrit sur une liste vous autorisant à accompagner l’enfant (liste n’ayant d’ailleurs aucune valeur légale).
  24. Apr 2020
  25. Nov 2019
    1. Un après-midi, comme je me trouvais seule dans le bureau, ma mère s’assit en face de moi ; elle hésita, rougit : « Il y a certaines choses qu’il faut que tu saches », dit-elle. Je rougis aussi : « Je les sais »,
    2. Il connaissait une quantité de poètes et d’écrivains dont j’ignorais tout ; avec lui entraient dans la maison les rumeurs d’un monde qui m’était fermé : comme j’aurais voulu y pénétrer ! Papa disait volontiers : « Simone a un cerveau d’homme. Simone est un homme. »
    1. Il prescrivait de tailler des planchettes dans le fil du bois, afin qu’interposées entre la maçonnerie et les poutres qui s’y appuient, elles empêchassent l’humidité de s’élever dans les fibres, et bue, de les pourrir.

      Description fine de la technique : une telle prévoyance ne peut se réaliser sans le savoir-faire de la technique!

      À l’école du Bauhaus, tous les étudiants de « design » apprenaient d’abord en maniant les matériaux (bois, verre, métal…); on ne pouvait concevoir un projet sans une connaissance technique, un savoir-faire nécessaire!

      https://www.youtube.com/watch?v=4uN9JK66-vs

  26. Oct 2019
    1. il a dû dire, à peu près comme Rastignac : « A nous deux, Science humaine. » Puis il est allé prendre le premier livre du premier rayon d’extrême droite ; il l’a ouvert à la première page, avec un sentiment de respect et d’effroi joint à une décision inébranlable. Il en est aujourd’hui à L. K. après J, L, après K. Il est passé brutalement de l’étude des coléoptères à celle de la théorie des quanta, d’un ouvrage sur Tamerlan à un pamphlet catholique contre le darwinisme : pas un instant il ne s’est déconcerté. Il a tout lu ; il a emmagasiné dans sa tête la moitié de ce qu’on sait sur la parthénogenèse, la moitié des arguments contre la vivisection.

      La compulsion encyclopédique d'accumuler le savoir (comme le personnage de Faust, qui court après toute la connaissance).

  27. Sep 2019