- Jun 2025
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Compte rendu : Le Recueil de la Parole des Enfants Victimes et le Défi des Enquêtes sur les Agressions Sexuelles
Ce document examine les méthodes et les défis rencontrés par la police, en particulier la brigade des mineurs, lors du recueil de la parole des enfants victimes de violences, notamment sexuelles.
Il met en lumière l'évolution des pratiques d'audition, l'importance des environnements adaptés et la complexité de l'enquête judiciaire face à des témoignages d'enfants.
1. L'Évolution du Recueil de la Parole des Enfants : Les "Salles Mélanie"
Historiquement, l'audition des enfants victimes se faisait dans des "bureaux ordinaires, des endroits où les conditions de confort et d'écoute n'étaient pas réunies pour avoir leur témoignage souvent si douloureux."
Conscients de cette lacune, de nouvelles approches ont été mises en place, notamment la création de "salles Mélanie".
- Concept et Aménagement : Les salles Mélanie, nommées d'après la première enfant auditionnée dans ces conditions, sont des "pièces spécialement aménagées avec du mobilier, des jeux pour enfants, des couleurs chaudes et qui permettent un petit peu comme un petit cocon de recueillir la parole de ces enfants de manière plus efficace et plus délicate."
L'objectif est de créer un environnement qui "ressemble à une école, ça ressemble à ce qu'ils ont d'habitude, ça ressemble à une chambre d'enfance, ça ressemble pas à un bureau", afin de les "sécuriser" et qu'ils se "sentent en sécurité ici."
- Outils Pédagogiques : Ces salles sont équipées de divers outils pour faciliter l'expression des enfants.
Les poupées anatomiques, par exemple, sont essentielles : "Il y a un garçon et une fille et on peut complètement les déshabiller de des chaussures jusqu'au vêtements...
Ce qui fait que ça permet à l'enfant de matérialiser s'il souhaite pas parler, ben finalement il peut nous expliquer à travers les les poupons en fait."
Des dessins ou l'utilisation d'objets comme des stylos peuvent également aider l'enfant à "montrer ce qu'il a demandé de faire".
- Impact sur le Témoignage : Les enquêteurs estiment que ces environnements permettent une parole plus "précise" et plus libre.
Un policier souligne que l'enfant "va révéler le traumatisme qu'il a pu vivre."
2. La Spécificité de l'Audition des Mineurs
L'audition d'un enfant diffère grandement de celle d'un adulte ou même d'un adolescent, nécessitant des compétences et des approches spécifiques.
- Difficulté d'Expression : Contrairement aux adolescents qui "vont tout nous expliquer", l'enfant "va falloir aller chercher un peu plus les éléments."
Ils peuvent bloquer, avoir peur, ou manquer de vocabulaire pour exprimer ce qu'ils ont vécu.
Certains "font que des signes de la tête qui veulent pas parler mais par contre qui vont nous répondre à travers ce gestuel surtout les petits parce qu'ils ont peut-être moins de vocabulaire moins la facilité de s'exprimer."
- Techniques d'Audition Modernes : L'affaire Outreau a marqué un tournant, amenant de "grands changements par rapport au recueil de la parole de l'enfant."
Auparavant, les questions étaient "dirigées" ("il a mis son zizi dans ton sexe"), ce qui pouvait influencer l'enfant.
Désormais, la technique consiste à aborder le sujet "du général" et d'y aller "petit à petit", pour que l'enfant "puisse dire ce qui s'est passé exactement mais de façon moins brutale et moins l'influencer aussi."
L'enquêteur doit s'adapter au "terme" propre à l'enfant pour désigner les parties intimes ou les actes.
La Vérité et le Mensonge : Une règle fondamentale est de "dire que la vérité et puis jamais de mensonge."
L'enfant est invité à donner un exemple de mensonge, comme "Il m'a rien fait" si un problème est survenu.
Cependant, la déstabilisation de l'enquêteur face à un enfant qui ne parle pas révèle la complexité de cette approche.
3. La Charge Émotionnelle et Psychologique des Enquêteurs
Le travail à la brigade des mineurs est humainement très exigeant et impacte profondément les policiers.
- Sensibilité du Travail : Les enquêteurs sont confrontés à des "affaires de mœurs, de viol" impliquant des enfants, ce qui est "pas forcément évident".
Un enquêteur confie que cela "nous bouleverse", car ils ne sont "pas dénué du tout de sentiments.
Bien au contraire." Ils doivent cependant "essayer de mettre de la distance parce que sinon c'est trop ça serait trop compliqué au quotidien."
- Mécanismes d'Adaptation : Avec le temps, les enquêteurs se "forge une sorte de carapace".
Le fait d'en "parler aussi, c'est aussi une façon de de se libérer quoi, de passer à autre chose, de pas garder tout pour nous."
L'humour peut parfois être utilisé comme "une façon de détourner en fait."
Certains dossiers restent cependant "ancrés dans un coin du cerveau et c'est vrai que parfois c'est difficile de faire le vide en rentrant à la maison."
- Motivation : Malgré la difficulté, les enquêteurs trouvent ce domaine "passionnant, intéressant" car "un enfant, il a pas moyen de défense.
Donc c'est vrai que c'est important de pouvoir l'aider à notre niveau si on si on peut essayer de comprendre et puis de lui trouver une solution."
4. Le Processus Judiciaire et ses Limites
Le recueil de la parole de l'enfant n'est que le début d'un processus judiciaire complexe où la preuve est primordiale.
- Le Doute et la Preuve : La crédibilité de la parole de l'enfant est au centre de l'enquête.
"C'est difficile de dire au départ si la parole de l'enfant est crédible ou pas."
L'enquête vise à "vérifier les paroles que l'enfant a pu dénoncer à travers des auditions de témoin, à travers des examens médicaux, à travers des choses comme ça.
Parce que justement, il faut bah il faut étayer les paroles de l'enfant."
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L'Absence de Preuves Matérielles : L'un des cas présentés illustre la difficulté lorsque le mis en cause "nie la totalité des faits" et qu'il n'y a "aucun autre élément matériel" pour corroborer la version de l'enfant, y compris le certificat médical. Dans ce cas, "c'est une parole, contre une autre" et "on n'a rien de plus."
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Le Classement Sans Suite : Face à l'insuffisance de preuves, le parquet peut décider un "classement 21" (classement sans suite).
Cette décision est une source de "frustration" pour les enquêteurs car, même si cela ne signifie pas que la parole de l'enfant est mise en doute, "on n'a pas assez d'éléments pour vous confronter." C'est une application du principe "le doute profite à l'accusé."
- Conséquences : Malgré la libération de l'accusé, le passage par les services de police et l'inscription dans les fichiers constituent un "précédent" pour le futur.
L'exemple de Zoé, toujours placée en famille d'accueil et ne vivant plus avec son beau-père, montre que des mesures de protection sont prises indépendamment de l'issue judiciaire.
En conclusion, si la création des salles Mélanie et l'évolution des techniques d'audition représentent une avancée majeure pour mieux recueillir la parole des enfants victimes, la phase d'enquête et la confrontation aux limites de la preuve matérielle restent un défi constant pour la justice et un lourd fardeau pour les enquêteurs.
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Document d'information détaillé : Violence des mineurs et culture du couteau en France
Ce document analyse les thèmes principaux, les faits marquants et les idées essentielles concernant l'augmentation de la violence chez les mineurs en France, en particulier l'usage des armes blanches.
Il s'appuie sur les extraits de l'émission "Envoyé spécial - Coups de couteaux chez les ados".
Thèmes principaux
- L'augmentation alarmante de la violence à l'arme blanche chez les mineurs : Le reportage met en évidence une multiplication des agressions, souvent filmées et partagées sur les réseaux sociaux.
- La "culture du couteau" et son accessibilité : De nombreux adolescents portent des couteaux pour se défendre ou pour intimider, et l'acquisition de ces armes est étonnamment facile pour les mineurs.
- Les motivations derrière le port d'armes et les agressions : Peur des représailles, rivalités de quartiers, quête de réputation, influence des réseaux sociaux et de la musique.
- L'impact dévastateur sur les victimes et leurs familles : Traumatismes physiques et psychologiques, sentiment d'insécurité, et détresse des parents.
- Les réponses des autorités et des acteurs de la prévention : Contrôles policiers, actions de sensibilisation, et limites du système judiciaire et éducatif.
Faits et idées les plus importants
- Multiplication des drames : Le reportage débute en soulignant que "Depuis quelques mois, les drames se sont multipliés à l'extérieur et même à l'intérieur des lycées ou des collèges."
- Cas emblématiques :Élias, 14 ans : Tué à la machette à Paris en janvier pour un vol de téléphone portable.
- Sou, 17 ans : Poignardé à mort dans le dos en mars.
- Jeune fille de 15 ans à Nantes : Poignardée "à 57 reprises" par un élève de son établissement en avril.
- Victime à Perpignan : Un lycéen de 15 ans poignardé dans le dos par des agresseurs de quartier rivaux au sein même de son lycée. Il a subi une "perforation des intestins" et porte de graves cicatrices.
Le père de la victime témoigne de l'horreur : "Je jamais vu ça. Même moi quand j'allais quand j'étais jeune et j'allais ici à l'école non je suis bagarré à coup de point et tout.
Bon après le lendemain j'étais réglé on était pote. C'est bon mais jamais coup de de couteau."
Prévalence du port de couteaux :
- Ryan, 16 ans (Marseille) : "J'ai un opinel. [...] C'est pour me protéger. Je préfère toujours en avoir un sur moi que de pas en avoir. C'est toujours mieux."
Il ajoute : "Si le mec il a un couteau, je préfère moi aussi en avoir un. Je préfère le planter qui me plante. C'est logique ça."
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Il dissimule son couteau "dans les parties intimes soit dans la sacoche soit là je le mets dans la chaussette".
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Les couteaux Opinel sont "le couteau à la mode.
C'est plus facile d'acheter un couteau que d'acheter un filet au fich à Mcdo. Mettre moins de temps." * Chiffres alarmants : "Rien qu'en 2024, 10400 agressions à l'arme blanche ont été perpétrées en France." Cependant, il est "difficile de savoir précisément combien concernent les mineurs. Faute de statistique." * Facilité d'acquisition des couteaux pour les mineurs : * La loi est claire : "Un couteau à la fixe comme un couteau de bouché, un poignard ou un cran d'arrêt sont des armes de catégorie D.
Leur détention et leur transport sont formellement interdits aux mineurs." * Pourtant, un adolescent de 17 ans a pu acheter un couteau dans un supermarché discount et une quincaillerie sans vérification d'âge.
- Sur internet, l'achat est encore plus simple : "Il lui suffit de mentir sur son âge et en quelques clics, la commande est passée.
Aucune vérification de l'âge ou de l'identité de l'acheteur n'est effectuée. 48 heures plus tard, nous recevons le couteau à notre domicile. Bref, acheter un couteau, rien de plus facile pour un mineur."
Causes et facteurs aggravants :
- Rivalités de quartiers / "Match retour" : Plusieurs agressions sont liées à des vengeances inter-quartiers, comme l'agression à Perpignan.
"L'adolescent agressé serait une victime de ce que les bandes appellent un match retour."
- Réseaux sociaux : "Les agressions entre ados à l'arme blanche se multiplient en France. [...]
Ces drames font le tour des réseaux sociaux et la une des journaux."
Les jeunes se donnent rendez-vous pour se battre via des applications comme Snap, et les vidéos d'agressions sont partagées sur des boucles cryptées (Telegram) : "Avec les outils numériques, l'embrouille s'accélère."
- Quête de réputation : Selon le sociologue Marwan Mohamed, "C'est quoi le carburant des embrouilles des rivalités de quartier ? C'est la réputation.
C'est une compétition symbolique."
La rue offre "des gratifications immédiates et des gratifications puissantes" aux jeunes en échec scolaire ou sans emploi. * Musique : La "culture du couteau est présente dans de nombreux morceaux de rap comme celui du chanteur Jul paru il y a quelques années. dans lequel il fait l'apologie d'un célèbre couteau avec son manche en bois."
Réponse de la justice et de la prévention : * Contrôles policiers : Les forces de l'ordre effectuent des contrôles de sacs aux abords des lycées. "94 armes blanches ont été saisies à l'occasion de près de 1000 opérations de contrôle entre les mois de mars et d'avril."
Ces actions visent la "prévention" et "une présence dissuasive", mais sont limitées car les policiers "n'ont pas le droit d'effectuer des fouilles au corps".
- Justice des mineurs : La Présidente du tribunal pour enfants de Bobigny, Muriel Léglin, affirme ne pas constater une "flambée" mais une augmentation de 12% des saisines en 2024 par rapport à 2023, sans toutefois atteindre les niveaux de 2018-2019.
Elle insiste sur le rôle "nouveau" et problématique des réseaux sociaux.
- Non-laxité de la justice : Elle réfute l'idée d'une justice laxiste ou trop lente, expliquant la rapidité des procédures depuis la réforme de 2021 (saisine du juge entre 10 jours et 3 mois).
"À partir de 13 ans, on est responsable pénalement. Vous avez l'âge d'aller en prison."
- Manque de moyens : Le problème majeur réside dans l'exécution des mesures éducatives ou de contrôle judiciaire :
"nous avons 200 mesures éducatives ou mesures de contrôle judiciaire qui ont été confiées à la protection judiciaire de la jeunesse et qui ne sont pas exécutées faute d'effectif éducatif."
- Importance de la prévention : Elle souligne que la justice est souvent "la voiture balai de ce qui n'a pas fonctionné auparavant à savoir la prévention, la scolarité qui ne fonctionne pas.
On a une proportion de jeunes qui sont en échec scolaire et en désertion scolaire, en décrochage scolaire qui est extrêmement importante et les difficultés familiales globales".
Actions de sensibilisation :
- Adama Camara : Fondateur de l'association Sada Solidaire, il a perdu son jeune frère poignardé en 2011.
Il fait de la prévention dans les collèges et lycées, soulignant les conséquences de la violence : "les embrouilles s'amèent à deux choses, voire trois. La mort, la prison, le handicap."
Il insiste : "arrêter de marcher avec des couteaux. On se protège pas avec un couteau. [...] Quand tu marches avec un couteau dans la poche, tu marches avec l'arme du crime."
- Cours de self-défense : Certains parents inscrivent leurs enfants à des cours de "boxe de rue" pour apprendre à se défendre contre les agressions au couteau.
"Ils apprennent à se défendre, à se débrouiller surtout dans la vie au quotidien parce que ce sont des situations qui se passent au quotidien."
Conclusion
Le reportage brosse un tableau préoccupant de la violence à l'arme blanche chez les mineurs en France.
Il met en lumière non seulement la gravité des actes et leurs conséquences dramatiques, mais aussi la complexité des facteurs sous-jacents (rivalités de quartiers, influence des réseaux sociaux, facilité d'accès aux armes, quête de réputation).
Si la justice des mineurs se veut plus rapide et non laxiste, elle est freinée par un manque criant de moyens pour l'application des mesures éducatives et un système de prévention en amont qui semble défaillant.
Les initiatives individuelles de sensibilisation et de self-défense tentent de combler ces lacunes face à un phénomène qui bouleverse les familles et les communautés éducatives.
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Note d'information détaillée : Le marché du contenu pour adultes en ligne (OnlyFans & MYM)
Thèmes principaux et idées clés :
Ce document résume les informations clés concernant l'évolution du marché de la pornographie et de l'érotisme, avec une focalisation sur les plateformes en ligne comme OnlyFans et MYM.
Il explore les motivations des créateurs de contenu, le modèle économique de ces plateformes, leurs dérives (notamment la présence de mineurs et le rôle des agents), et le vide juridique actuel en France.
1. La transformation du marché du contenu pour adultes : De la rue à internet.
- Changement de paradigme : Le marché du porno et de l'érotisme a quitté les "vitrines aveugles de la pornographie" dans les rues de Pigalle pour se déporter massivement sur internet. Les "sites porno classiques" ont été rejoints par de nouvelles plateformes.
- Plateformes problématiques : OnlyFans et MYM (Me Your Me) sont identifiées comme des plateformes où l'on "vend des photos ou des vidéos osées" mais qui "posent problème" en raison de la présence de mineurs et d'autres dérives.
2. Le modèle économique des plateformes (OnlyFans et MYM).
- Monétisation du contenu personnel : Les créateurs comme Coralie et Daniela transforment leurs espaces privés en studios pour réaliser des photos et vidéos.
- Fonctionnement de OnlyFans :Abonnement mensuel : Les utilisateurs paient un abonnement pour accéder au contenu général du créateur (ex: Coralie demande 11 dollars/mois).
- Messagerie privée et contenu sur mesure ("médias") : Les abonnés peuvent échanger directement avec les créateurs et commander du contenu personnalisé, ce qui est très lucratif (ex: une vidéo basique de 25 minutes pour Coralie coûte 250 €, le BDSM double le prix ; Bryce Adams vend des vidéos sur mesure à 500 dollars la minute).
- Commissions : La plateforme prend une commission de 20% sur les revenus des créateurs.
- Rapports financiers : OnlyFans est une multinationale britannique avec 4,12 millions de créateurs et plus de 300 millions d'utilisateurs. Son chiffre d'affaires net en 2024 est de "plus d'un milliard de dollars".
- Fonctionnement de MYM :Modèle similaire : MYM, une plateforme française lancée en 2019, fonctionne sur le même principe d'abonnement et de demandes privées.
- Croissance rapide : En 6 ans, le chiffre d'affaires de MYM est passé de 3 millions d'euros à plus de 100 millions, et l'entreprise compte plus de 60 collaborateurs.
- Contenu pour adultes majoritaire : Le contenu pour adultes représenterait, selon la plateforme, "la moitié de ses revenus", mais des sources internes estiment ce chiffre à 60-80%.
- Gains des créateurs : Les revenus peuvent être très élevés. Coralie gagne "2900 € net en moyenne chaque mois", soit plus que son ancien salaire d'employée de bureau. Bryce Adams et son compagnon sont devenus "multimillionnaires", gagnant "plus de 30 millions de dollars" en 4 ans.
3. Les motivations des créateurs de contenu.
- Gains financiers rapides : Le principal attrait est la possibilité de "gagner beaucoup d'argent et très rapidement".
- Indépendance et autonomie : Des créatrices comme Coralie démissionnent de leur emploi traditionnel pour se consacrer pleinement à cette activité, appréciant d'être leur "propre patron" et de "tenir [leur] vie entre [leurs] mains".
- Complément de revenu : Pour d'autres, comme Daniela, c'est un "bon complément de revenu".
- Réalisation du "rêve américain" : Bryce Adams considère le fait d'être créatrice de contenu comme une "nouvelle façon de réaliser le rêve américain".
4. Les dérives du marché : Mineurs et manque de régulation.
- Présence de mineurs : Malgré l'interdiction stricte aux mineurs sur les deux plateformes, des enquêtes (Reuters pour OnlyFans, Envoyer Spécial pour MYM) ont détecté des comptes ouverts par des mineurs.
- Facilité de contournement des contrôles : Roman, 17 ans, a réussi à s'inscrire sur MYM à 15 ans avec une "fausse carte" imprimée, le système de vérification "n'a pas vu que c'était du papier".
- Témoignage de Roman : Elle propose du contenu axé sur les pieds, gagnant près de 1500 € pour des actions qu'elle n'avait pas "envie de faire" mais qui étaient "bien payé[es]". Elle estime que c'est une "sorte de prostitution".
- Expérience du faux profil test : Un faux profil de mineur (16 ans) créé par les journalistes a été validé par MYM en seulement "15 minutes" et est resté actif pendant "44 jours" avant d'être suspendu.
- Faiblesse des systèmes de contrôle : Les plateformes affirment utiliser des "processus de validation strict" et des "technologies et équipes de modération massives", mais l'enquête révèle que l'IA utilisée a une "marge d'erreur de plus d'un an sur la tranche 13-17 ans".
- Reconnaissance interne des fraudes : D'anciens employés de MYM confirment que les "tentatives de fraude à la carte d'identité, ce sont des occurrences quotidiennes" et que "des jeunes filles notamment qui passaient entre les mains du filet" étaient connues en interne.
- Manque de régulation et auto-régulation :ARCOM : L'autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM) ne cible pas prioritairement MYM dans ses actions de contrôle.
- Ministère de l'Intérieur : La police nationale n'est pas un modérateur, et la "grande majorité des profils sont privés", rendant les constatations difficiles pour les enquêteurs.
- Absence de réponses de MYM : Les fondateurs de MYM ont refusé toute interview, répondant par écrit qu'ils n'avaient "pas repéré de profil de créateur mineurs".
- Priorité au chiffre : Selon un ancien employé, la question éthique et morale est "rarement abordé[e]" en interne chez MYM, la priorité étant de "faire du chiffre d'abord".
5. Le rôle croissant des "managers fan" et ses dérives.
- Émergence des agents : Des hommes comme Quentin Stelma (23 ans) se positionnent comme "manager fan", agissant comme agents pour les modèles, monétisant leur contenu sur les plateformes.
- Modèle économique des agents : Ils prennent 50% des gains de la modèle. L'utilisation d'un agent peut multiplier les revenus d'une modèle (ex: Sorena est passée de 1900 € seule à 15000 € avec un agent).
- Stratégies marketing : Les agents utilisent les réseaux sociaux classiques (ex: Instagram) pour créer une communauté et rediriger les abonnés vers les plateformes privées.
- Les "chatters" : Une "supercherie" où des jeunes hommes répondent aux utilisateurs "à la place de la modèle" pour "vendre le maximum de photos et vidéos possibles", créant l'illusion que le client parle directement à la créatrice. Les chatters touchent 10 à 15% des ventes. Les clients sont souvent des personnes "célibataires" ou qui "n'arrivent pas justement à aller voir des femmes".
- Discours misogyne et masculiniste : Des "gourous" comme Anthony Sirius (23 ans) proposent des formations en ligne pour futurs agents. Ces formations véhiculent une "vision marchande de la femme", la présentant comme un "produit qu'il faut optimiser, qu'il faut rentabiliser". Les critères de sélection des modèles incluent d'être "belle", "bonne", "jeune voire très jeune", et "blanche".
- Marché parallèle de contrats : Les agents organisent des "marchés aux femmes" sur des messageries cryptées (ex: Telegram) où ils "achètent et [re]ventent des contrats de modèle du monde entier" (ex: "18 ans, Ukraine 800 dollars", "22 ans, France 450 €"), sans interaction avec les modèles.
- Abus et absence de protection juridique :Témoignage de Christine : Elle a subi de la "maltraitance psychologique" de la part de son agent, qui est devenu "très méchant" et "harcel[ait] même de dizaines de messages" pour la pousser à produire plus.
- Tentative d'escroquerie : L'agent de Christine aurait tenté de remplacer son RIB par le sien pour détourner ses revenus, conduisant Christine à porter plainte.
- Vide juridique : L'absence de cadre juridique spécifique rend les modèles "sans protection face à des agents qui peuvent être abusifs".
L'avocat Raphaël Molina évoque le "proxénétisme 2.0" mais souligne l'absence de "relation physique" nécessaire pour la qualification de proxénétisme actuel.
6. Perspectives de régulation.
- Nécessité d'une législation spécifique : Le "vide juridique" actuel nécessite une nouvelle loi pour encadrer ce phénomène.
Idées de régulation :
- Créer une qualification juridique de "proxénétisme 2.0".
- Interdire la promotion de ces plateformes sur les réseaux sociaux.
- Interdire les liens de redirection des réseaux sociaux classiques vers les plateformes privées, ou à minima les encadrer.
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Mettre en place une prévention et une sensibilisation "auprès des jeunes et auprès des parents sur les risques" liés à cette activité.
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Conscience des parlementaires : Une commission d'enquête parlementaire a commencé à s'intéresser au sujet, montrant une prise de conscience, même si les députés n'étaient "pas du tout" au courant du fonctionnement de ces plateformes au départ.
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Synthèse du Briefing : PFAS - La Grande Intox de l'Industrie
- Ce briefing explore la problématique des PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées), surnommés "polluants éternels", en se basant sur une enquête journalistique approfondie, notamment en France avec les cas de l'entreprise Tefal (groupe Seb) et Arkema, ainsi qu'aux États-Unis.
Il met en lumière la dangerosité de ces molécules, les efforts de l'industrie pour dissimuler leurs effets et retarder la réglementation, et les conséquences sanitaires et environnementales.
1. Les PFAS : Molécules "Miracles" devenues "Polluants Éternels"
Les PFAS sont des molécules chimiques synthétiques, plus de 10 000 recensées, créées dans les années 1930.
Elles ont révolutionné de nombreux secteurs grâce à leurs propriétés uniques : "ultra résistantes à la chaleur, imperméables à l'eau." Initialement utilisées pour la fabrication de la bombe atomique, leurs applications industrielles se sont multipliées : "poêles anti-adhésives, batteries électriques, vêtements imperméables, cosmétiques."
Le problème majeur des PFAS est leur persistance : "Indestructibles, ils s'accumulent dans l'environnement. On les appelle les polluants éternels."
On les retrouve "dans le corps des gens, dans la faune et la flore, dans l'air, dans l'eau. Toute notre planète est contaminée."
2. Dangers pour la Santé et l'Environnement
L'enquête révèle que la dangerosité de certaines de ces substances est connue depuis des décennies par les industriels, qui auraient "dissimulé pendant très longtemps ce qu'ils savaient sur ces molécules."
Le PFOA (acide perfluorooctanoïque), un PFAS particulièrement nocif utilisé par Tefal jusqu'en 2012, a été classé "cancérogène pour l'homme en 2023" par le Centre international de recherche sur le cancer (OMS).
L'exposition aux PFAS est associée à de nombreux effets sur la santé :
Cholestérol et diabète.
- Cancers : "cancer des testicules et du rein," "augmenterait aussi le risque de cancer du sein."
- Système immunitaire : Baisse de l'efficacité des vaccins et des antibiotiques, notamment chez les enfants exposés.
- Impact sur le fœtus : Le PFOA "modifierait le génome du fétus, augmentant sa probabilité de développer du diabète ou un futur cancer." Un expert déclare : "Nous transmettons désormais la toxicité à la prochaine génération qui paiera pour cela."
- Foie : Une exposition répétée peut provoquer des "effets néfastes sur le foie."
Un ancien salarié de Tefal témoigne de la détérioration de son foie avec des enzymes hépatiques "jusqu'à deux fois supérieures à la normale."
- Dans l'environnement, les PFAS contaminent "nos légumes, dans nos œufs, dans nos eaux potables." La contamination des nappes phréatiques peut être "pour l'éternité."
3. Dissimulation et Stratégies Industrielles
L'enquête dénonce les décennies d'efforts des industriels pour "tromper les pouvoirs publics, tromper la communauté scientifique à propos de leur impact réel sur la santé."
Tefal/Groupe Seb à Rumilly (Haute-Savoie) :
- Rejets historiques : Tefal a utilisé "plus d'une tonne par an" de PFOA jusqu'en 2012. L'usine a rejeté "des substances chimiques dans l'environnement" et des documents confidentiels révèlent que des "boues de traitement des effluants environ 30000 m³ ont été déposées dans une ancienne carrière" (le plan d'eau des Puys) et d'autres sites, souvent "à même le sol sans bâche de protection."
- Connaissance des risques : Dès 2002, une fiche de sécurité d'un fournisseur de Tefal précisait que le PFOA "est absorbé à travers les poumons, l'appareil gastro-intestinal et la peau et n'est éliminé que très lentement du sang. Une exposition répétée au-dessus de la limite d'exposition professionnelle peut provoquer des effets néfastes sur le foie."
- Déni et communication : Le directeur général de Seb affirme que "Le PFO n'est pas considéré comme nocif pour les ouvriers et nous n'avons eu aucune maladie professionnelle d à ça."
Pourtant, un email confidentiel de 2024 évoque des "campagnes de surveillance biologique" montrant une "corrélation entre la suppression du PFOA dans les matières premières et la diminution des valeurs biologiques mesurées," suggérant une présence antérieure dans le sang des ouvriers.
- Pollution de l'eau potable : En novembre 2022, l'eau potable de Rumilly a été "brusquement considérée impropre à la consommation" en raison d'une contamination aux PFAS.
Les habitants ont bu de l'eau contaminée pendant des décennies, certains affichant des taux de PFOA "cinq fois plus que la moyenne française" dans le sang.
Arkema (Sud de Lyon) :
- Connaissance précoce : Dès 2006, Arkema était "informé de la contamination des populations aux alentours des usines américaines," avec un lien clair entre les concentrations de PFA dans l'eau potable et le sang.
- Stratégie de défense : En 2009, des industriels, dont Arkema, réfléchissaient déjà à "une stratégie de défense" sur la question de la présence des PFAS dans l'eau potable "avant qu'il n'apparaisse dans les médias ou qu'il n'engendre des pressions réglementaires."
- Solution connue mais retardée : Dès 2013, Arkema avait validé en laboratoire une solution (charbons actifs) pour "réduire de manière très importante les émissions" de PFAS, mais n'a installé la station qu'en 2022, "presque 10 ans plus tard."
- Dissimulation de rapport : Une version tronquée d'un rapport d'analyse indépendant a été transmise à la justice par Arkema, supprimant une partie de la conclusion "détaillant pourquoi les molécules retrouvées dans la nappe pourrait en partie provenir des rejets de l'usine Archema."
Un journaliste dénonce : "Ce sont des industriels qui fabriquent en permanence ce doute et qui n'ont pas peur de tronquer leur rapport."
4. Lobbying et Influence Politique
Les industriels déploient des efforts considérables pour "empêcher leur interdiction" et "retarder, retarder, retarder pour repousser le plus loin possible toute réglementation qui pourrait affecter ses produits, ses procédés et au final ses profits."
- Tefal face à la loi française : Lors de l'examen d'une loi visant à interdire les polluants éternels, Tefal a mené une "vaste campagne de lobbying," allant jusqu'à "payer les salariés pour faire grève" et manifestants devant l'Assemblée nationale.
L'entreprise a fourni aux parlementaires des "éléments de langage" défendant les fluoropolymères, un type de PFAS, comme étant "peu préoccupant aux impacts insignifiants sur la santé et sur l'environnement" et "incapable de traverser la barrière gastro-intestinale."
L'OCDE réfute avoir "finalisé de telles conclusions," et le directeur de recherche au CNRS, Pierre Labadi, déclare que cette présentation est "tronquée" car "le caractère extrêmement persistant de l'ensemble d'épiface" est "avéré."
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Résultat du lobbying : Les ustensiles de cuisine ont été "exclus du champ d'application de la loi" en première lecture, un député écologique dénonçant une "grosse pression au niveau de Ber."
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Lobbying européen : Au niveau européen, l'industrie a inondé les autorités de "milliers de mails d'études socio-économiques, de rapports scientifiques" avec les mêmes arguments.
5. Coût de la Dépollution et Responsabilité
La dépollution des sites contaminés est un défi "titanesque."
Le coût estimé de la dépollution de toute l'Europe est de "100 milliards d'euros par an, plus de la moitié du budget annuel de l'Union européenne."
- Responsabilité industrielle : Les autorités locales et les associations estiment que les pollueurs devraient payer. La métropole de Lyon, confrontée à une dépollution de l'eau potable coûtant "entre 5 et 10 millions d'euros," a saisi la justice, refusant que "l'usager qui paie qui qui subit à la pollution et qui paye le coût de la dépollution."
- Déni de responsabilité : Tefal a versé 3600 € à la collectivité de Rumilly pour les filtres à charbon, mais le directeur général refuse d'admettre la pleine responsabilité, arguant qu'il n'y avait "pas de norme" à l'époque et que "il y a au moins cinq entreprises mobilisées par l'adréal" sur le site.
- Non-reconnaissance des maladies professionnelles : Tefal nie toute maladie professionnelle liée aux PFAS, malgré les témoignages d'anciens salariés.
Conclusion
Le scandale des PFAS est symptomatique d'une industrie chimique qui a sciemment dissimulé les dangers de ses produits pendant des décennies, privilégiant les profits.
Les conséquences sanitaires et environnementales sont massives et durables, avec un coût de dépollution faramineux qui soulève la question de la responsabilité des industriels.
La bataille pour une réglementation stricte et l'indemnisation des victimes est loin d'être terminée, face à un lobbying industriel puissant.
Comme le souligne un militant, "Chaque mois, chaque année qui passe, ça se compte en vie humaine.
Donc c'est absolument inacceptable."
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Dossier d'information détaillé : Mieux dans ma tête - Parlons santé mentale
Introduction
Ce dossier vise à synthétiser les thèmes principaux et les informations cruciales abordées lors de l'émission "Mieux dans ma tête - Parlons santé mentale".
L'objectif central de cette émission est de libérer la parole autour de la santé mentale et de démystifier les troubles psychiques, souvent entourés de tabous et de stigmatisation en France.
Comme le souligne Eddie Riner, parrain de cette initiative, "La santé mentale, c'est une chose dont tout le monde devrait [se] soucier en France."
1. La Santé Mentale, un Sujet Universel et encore Tabou
Une préoccupation pour tous : L'émission insiste sur le fait que la santé mentale concerne chacun d'entre nous.
"Au cours de notre vie, nous allons tous connaître des moments où notre santé mentale sera altérée. Ça peut commencer avec un simple stress, mais aussi des tâches quotidiennes qui nous dépassent avec la fameuse charge mentale."
Les troubles psychiques : Au-delà du stress quotidien, des troubles plus complexes comme la dépression, la bipolarité et la schizophrénie sont évoqués, pour lesquels "on ose moins parler".
Le tabou persistant : Un sondage Ipsos révèle que "près d'un Français sur deux" trouve qu'il est difficile de parler de santé mentale, démontrant à quel point le sujet reste un tabou dans le pays.
2. Démystification et Lutte contre la Stigmatisation
L'émission met en lumière des témoignages poignants pour changer la perception des troubles psychiques.
- Schizophrénie : Une maladie qui ne rime pas avec "débilité mentale".Florent, atteint de schizophrénie, partage son expérience :
"Au début de la maladie, j'associais la schizophrénie avec une forme de débilité mentale. C'est-à-dire que je m'interdisais de vivre puisque je me dis... de toutes les façons c'était vrai l'échec puisque j'étais plus bête que la moyenne."
- Le Professeur Antoine Pellissolo, psychiatre, déconstruit cette idée reçue :
"Absolument. Ça n'a rien à voir avec l'intelligence en fait. Les troubles psychiques, ce sont des maladies qui perturbent les émotions, la perception du monde... mais pas l'intelligence."
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L'exemple de "grands personnages" comme Einstein ou Léonard de Vinci, ayant connu des épisodes psychiques, a aidé Florent à déclencher une prise de conscience et à croire en une vie heureuse malgré la maladie.
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Bruno Guillon témoigne de son changement de perception après avoir rencontré des personnes atteintes de schizophrénie :
"Pour moi, quelqu'un qui était atteint de de schizophrénie, c'était un fou. C'est-à-dire c'était l'iconographie de la chambre capitonnée avec la camisole de force et quelqu'un qui a aucun discernement."
Son reportage à la radio "Les Antoonoirs" a prouvé le contraire.
- La radio comme outil thérapeutique : Le reportage sur "Les Antoonoirs" à Roubaix montre comment des personnes atteintes de troubles psychiques, dont la schizophrénie, animent une émission de radio sous prescription médicale.
Ce projet leur permet de "ne pas être dans la solitude parce que la solitude elle tue plus qu'une maladie" et de "diminuer le traitement médicamenteux".
- Le désir d'être vu comme des "êtres humains à part entière": Un participant de l'émission des "Antoonoirs" exprime :
"Moi, j'espère qu'une chose, c'est qu'on nous voit vraiment comme ce qu'on est, des êtres humain à part entière. Euh sur un même plan d'égalité, ça c'est important."
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Bipolarité : Un chemin de "rétablissement" continu.Noël, atteint de troubles bipolaires, insiste sur la distinction fondamentale : "on ne vous qualifie pas comme patient bipolaire mais quelqu'un qui souffre de trouble bipolaire car la distinction est très importante." Il préfère le terme "en rétablissement" car "c'est un chemin qui se poursuit et qui comporte ce long périple."
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Les tatouages de Noël symbolisent son parcours et sa volonté de vivre, comme le montre l'inscription "No way you kill yourself".
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Le rôle de la famille : La mère de Noël, Monique, exprime le soulagement d'avoir enfin un diagnostic : "D'avoir un mot, je pense que ça a aidé parce que jusqu'ici on est bon, on savait que Noël était pas bien...
Mais le fait qu'il y a un nom euh sur la maladie, c'est quand même quelque chose, c'est quand même positif parce que ça ça nous dit bah finalement depuis son enfance, depuis tout le temps, il était pas bien mais on sait pourquoi et c'était peut-être pas de notre faute, c'était comme ça quoi."
- L'hérédité : Astrid Chevance explique que les antécédents familiaux peuvent indiquer une vulnérabilité : "L'hérédité c'est pas seulement la génétique, c'est aussi le partage d'une vie commune, le milieu social et cetera."
3. Comprendre et Gérer la Dépression
La dépression est présentée comme la maladie psychiatrique la plus fréquente en France, touchant "12,5 % des Français âgés de 18 à 85 ans" chaque année.
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Distinction déprime/dépression : La déprime est passagère, tandis que la dépression est "beaucoup plus intense" et "nous terrasse".
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Symptômes de la dépression : Antoine Pellissolo décrit la dépression comme "une rupture avec sa vie habituelle", incluant désespoir, douleur et "dérèglements du corps" (perte d'appétit, troubles du sommeil, fatigue).
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Ce qui se passe dans le cerveau : Une animation explique la baisse des neurotransmetteurs (sérotonine, dopamine, noradrénaline) entraînant moins de plaisir et de motivation.
Le cortex préfrontal, responsable des décisions rationnelles, n'est plus en mesure de prendre du recul, et l'amygdale cérébrale "surinterprète des messages négatifs".
Une "tempête de molécules inflammatoires" (cytokines) aggrave les symptômes.
- Le rôle des aidants et la difficulté à parler : Marise, qui a vaincu la dépression, témoigne de "idées très sombres, noires".
Son mari, Michel, a été un aidant malgré lui, soulignant la difficulté de la famille à savoir comment aider et l'absence de soutien pour eux.
- Briser la culpabilité du patient : Marise a rencontré un psychologue avec lequel le courant ne passait pas et s'est dit "ils étaient tous pareils". Anne-Victoire Rousselet, psychologue, insiste sur le droit du patient de changer de thérapeute : "Bah, évidemment qu'on a le droit... c'est une histoire de rencontre."
4. Le Burnout : Une Maladie des "Forts"
Christophe partage son expérience du burnout, soulignant que "beaucoup de gens considèrent que c'est la [maladie] des faibles et au contraire, c'est plutôt la maladie des forts, des personnes qui se sont pas écoutées, qui se sont pas arrêtées à temps."
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Les signaux faibles : Douleurs physiques inexpliquées ("le corps parlait"), arrêt des activités plaisantes ("j'ai pas le temps d'aller au sport en ce moment").
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Le soutien de l'entourage : La femme de Christophe témoigne de son désarroi face à son mari "sur son canapé toute la journée à se morfondre", sans savoir comment agir. Il est souligné que les aidants souffrent aussi et ont besoin de soutien.
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Prévention en entreprise : L'importance de poser des questions sur le bien-être au travail et à la maison est mise en avant.
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La durée de l'arrêt de travail : Christophe n'a été arrêté que 3 mois, ce qui est considéré comme très court.
En Belgique, où l'épuisement professionnel est reconnu, la moyenne est de 14 mois. L'idée est qu'il faut "sortir du milieu hostile" et revenir "outillé et différent".
5. L'Anxiété Généralisée et les Crises d'Angoisse
Clara souffre de troubles anxieux généralisés, ayant connu de "terribles crises d'angoisse" et des difficultés à sortir de chez elle.
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Symptômes : Cœur qui bat à fond, pertes d'équilibre, sentiment de déréalisation ("on est plus ancré dans la réalité").
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Le cercle vicieux : La peur de refaire des crises d'angoisse alimente les crises elles-mêmes : "on a peur d'avoir peur et plus on a peur d'angoisser, plus on fait des crises d'angoisse."
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Thérapie et soutien : Clara a suivi une "thérapie comportementale et cognitive" pendant deux ans. Son compagnon l'a soutenue en étant à l'écoute et en contactant sa psychologue pour obtenir des outils.
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La reconquête de soi : Clara a réalisé son rêve de voyager seule pendant un mois, défi qu'elle ne pouvait pas relever auparavant, montrant ainsi son rétablissement.
6. Le Rôle des Professionnels de la Santé Mentale Une clarification est apportée sur les différents rôles :
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Médecin généraliste : Premier recours pour un diagnostic initial et une orientation.
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Psychiatre : Médecin spécialiste des troubles psychiques (8-9 ans d'études de médecine). Ils peuvent prescrire des médicaments et certains sont également formés aux psychothérapies. Leurs consultations sont remboursées.
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Psychologue : Ont un master de psychologie clinique et des stages. Ils sont décrits comme des "rééducateurs de la psychée". Depuis peu, "12 séances chez un psychologue sont remboursé[e]s par l'assurance maladie" sans prescription médicale.
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Psychothérapeute/Psychopraticien : Des distinctions sont nécessaires pour s'y retrouver.
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L'importance du bon "feeling" : Il est crucial de trouver un professionnel avec qui le courant passe. "C'est une histoire de rencontre."
7. L'Impact de l'Hygiène de Vie sur la Santé Mentale
L'émission met en évidence trois piliers essentiels pour le bien-être mental :
- Le Sommeil : "Chouchouter son sommeil" est crucial. "Quand on dort pas, on est fatigué, on a du mal à se concentrer sur les choses, à gérer ses émotions." La quantité (environ 7h) et la régularité sont importantes.
L'Activité Physique : Le sport a un impact direct sur le cerveau.
- Mécanismes : Libération d'endorphines (hormones du bonheur) apaisant la douleur et procurant un sentiment de bien-être.
Production de dopamine (motivation, plaisir) et de sérotonine (humeur), "le même que celui visé par certains antidépresseurs."
Stimulation de la "neurogénèse" (création de nouveaux neurones) dans l'hippocampe, essentielle contre la dépression.
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Témoignages : Marise a vaincu sa dépression grâce au football en rejoignant une équipe de femmes. Clara, Noël, Florent et Christophe témoignent tous des bienfaits de la danse, du vélo, de la musculation ou de la marche.
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La "surf thérapie" : Des psychiatres utilisent le surf comme outil thérapeutique pour des patients atteints de troubles psychiques, permettant une "resocialisation" et une reconquête de la confiance en soi.
Virginie témoigne : "Ça m'a apporté ce côté-là. Ouais. de reprendre confiance en moi, de retrouver une certaine fierté de ce que je fais parce qu'au départ, je ne pensais pas y arriver."
L'Alimentation : Le régime méditerranéen est fortement recommandé.
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Impact : Une étude montre qu'un régime de type méditerranéen a conduit à "une rémission pour un tiers des participants de la dépression en moins de 3 mois."
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Composition : Principalement végétal, local, de saison, coloré, riche en antioxydants, polyphénols, oléagineux, céréales complètes, bonnes matières grasses (huile d'olive) et poissons gras (oméga-3).
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Méfiance envers les aliments ultra-transformés : Ils "sont faits pour être irrésistibles" mais leur consommation excessive augmente le risque "d'anxiété, de dépression, de trouble du sommeil" en créant une inflammation "persistante" dans le corps.
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L'équilibre : Les plaisirs occasionnels ("junk food") sont acceptables, mais ne doivent pas devenir la norme.
8. L'Importance de la Prévention et du Soutien
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Le défi "Courir pour toi" : Louis, dont le frère Simon s'est suicidé après des années de lutte contre la dépression, a lancé un défi sportif (130 marathons en 150 jours) pour sensibiliser et lever des fonds pour la "Maison Perchée", une association qui aide les personnes confrontées à des troubles psychiques.
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Détecter les signaux et agir : En cas d'idées noires ou suicidaires, il est crucial de "saisir la perche", d'être à l'écoute et d'engager le dialogue. Il ne faut jamais banaliser ces propos.
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Appeler à l'aide : Si la situation est inquiétante, il faut contacter le médecin traitant ou, en urgence, le SAMU (15).
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Différences hommes/femmes face à la dépression :
Les femmes sont plus souvent diagnostiquées (2 pour 1 homme), peut-être parce que la société leur laisse plus d'espace pour exprimer la tristesse, tandis que les hommes peuvent avoir plus de mal à parler de leur souffrance.
- La "Maison Perchée" : Un lieu "sans jugement" qui sert de "sas entre l'hospitalisation et la le retour à la vraie vie", offrant des ateliers et un soutien par les pairs ("pair-aidance"). Flavie, bipolaire, y a trouvé "une pluralité dans l'être humain" et a pu "renaître".
Conclusion
- L'émission "Mieux dans ma tête - Parlons santé mentale" est un appel vibrant à la prise de conscience et à l'action.
Elle démontre que les troubles psychiques sont des maladies réelles et complexes, qui ne doivent plus être stigmatisées.
Grâce aux témoignages et aux éclaircissements des professionnels, elle offre de l'espoir en montrant que des solutions existent, qu'il s'agisse de thérapies, de médicaments ou d'une meilleure hygiène de vie.
Le message clé est clair : oser en parler, demander de l'aide et reconnaître l'importance d'une approche globale pour la santé mentale.
Comme le dit un participant des "Antoonoirs", il s'agit de voir les personnes atteintes de troubles psychiques comme des "êtres humains à part entière" sur un pied d'égalité.
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- May 2025
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NOTE D'INFORMATION : Traque des pédocriminels en ligne par l'association Les Enfants d'Argus
Source : Extraits du documentaire "Ils TRAQUENT les pédocriminels en ligne - documentaire complet" (france.tv access)
Date : 26/10/2023
Sujet : Activités et motivations de l'association Les Enfants d'Argus dans la lutte contre la pédocriminalité en ligne.
Résumé Exécutif :
- Le documentaire présente l'association Les Enfants d'Argus, composée de bénévoles qui se font passer pour des enfants de 10-12 ans sur les réseaux sociaux afin d'attirer et d'identifier des pédocriminels potentiels.
L'objectif est de recueillir des preuves d'infractions (corruption de mineurs, proposition sexuelle, diffusion d'images pornographiques, etc.) pour constituer des dossiers solides et les transmettre aux autorités judiciaires (police, gendarmerie, parquets) afin de mener à des arrestations et des condamnations.
L'association, active dans les pays francophones d'Europe (France, Suisse, Luxembourg, Belgique), s'appuie sur le travail d'une vingtaine à une trentaine de bénévoles, répartis en "enfants virtuels" (les appâts) et "enquêteurs" (ceux qui analysent les preuves et identifient les auteurs).
Les motivations des membres sont souvent liées à des expériences personnelles de traumatisme, la démarche étant perçue comme un moyen de trouver une utilité et de combattre un fléau omniprésent mais tabou.
Le travail est éprouvant émotionnellement et nécessite des précautions importantes pour la sécurité et la crédibilité des profils.
L'association collabore avec les autorités, précisant ne pas "voler" leur travail mais le compléter.
Thèmes Principaux et Idées Clés :
La méthode de l'Appât Virtuel :
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L'association crée des profils fictifs sur les réseaux sociaux (principalement Facebook et Instagram) représentant des enfants de 10 à 12 ans. Ces profils sont conçus pour être crédibles, avec des centres d'intérêt (dessin, danse, chant, équitation), des photos (adultes rajeunis avec accord, photos libres de droit modifiées), et des publications imitant le langage et les fautes d'orthographe d'un enfant de cet âge.
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"Un enfant virtuel, comme son nom l'indique, ce n'est pas un enfant, c'est un adulte qui a rejoint notre association... qui représente, sur les réseaux sociaux, un enfant qui aurait entre 10 et 12 ans..."
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Ces comptes servent d'"appât" : "Le compte, c'est un appât ? - Oui, c'est un appât. - Et ça marche ? - Oui. Bah oui."
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Étonnamment, les algorithmes des réseaux sociaux aident à diriger les "enfants virtuels" vers des "présumés pédocriminels" via les suggestions d'amis.
"Paradoxalement, nous, on ne fait rien. Absolument rien. Les algorithmes des réseaux sociaux, d'une manière générale, vont eux-mêmes nous diriger, en suggestion d'amis, chez certains présumés pédocriminels." Un "enfant virtuel" mentionne avoir près de 1000 demandes d'amis, majoritairement d'hommes.
L'omniprésence de la Pédocriminalité :
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Les participants soulignent la fréquence alarmante des contacts initiés par des pédocriminels dès la création d'un faux profil enfant.
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Un membre affirme : "La pédocriminalité, c'est vraiment... On se rend pas compte que nous, on connaît tous des gens... C'est partout. En moyenne, il y en a trois par classe."
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Un autre ajoute : "sur les réseaux sociaux ou sur n'importe quel jeu électronique, il y a des pédocriminels. Comme je vous l'ai dit : là où il y a des enfants, il y aura des pédocriminels."
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Le documentaire souligne que les agresseurs ne correspondent pas à un "profil type" et peuvent être "ton jardinier, ça peut être ton boulanger, ça peut être absolument n'importe qui."
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La majorité des abus (environ 95%) ont lieu dans les cercles familiaux ou connus de l'enfant. L'association se concentre sur les 5% d'agressions commises par des inconnus rencontrés en ligne.
Les Motivations des Bénévoles :
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De nombreux membres sont personnellement touchés par le fléau, ayant eux-mêmes été victimes ou connaissant des proches abusés.
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"Je suis rentré dans l'association Les Enfants d'Argus parce que, malheureusement, comme beaucoup de gens dans le monde, j'ai été abusé quand j'étais enfant, et c'est ce qui a principalement motivé mes démarches pour rejoindre l'association."
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Un membre exprime sa motivation principale par la "haine" envers les agresseurs, qui lui donne "tellement de détermination".
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La démarche est aussi un moyen de trouver une "utilité à sa vie" et de "se servir de ses traumas comme d'une force".
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La "satisfaction" de voir un agresseur inquiété ou arrêté est un facteur de motivation.
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Le fait d'occuper les agresseurs sur les faux profils empêche ces derniers de contacter de vrais enfants : "même, juste le temps qu'on passe à parler avec ces mecs, c'est du temps en moins qu'ils ont à parler avec des vrais enfants. Donc, on ne fait pas rien."
Le Processus de Traque et de Constitution de Dossiers :
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Les "enfants virtuels" interagissent avec les agresseurs potentiels, en maintenant la crédibilité de leur rôle et en évitant toute incitation. "Ne jamais laisser sous-entendre qu'on est d'accord pour avoir des relations sexuelles... jamais d'incitation."
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Ils documentent les échanges, en particulier les "infractions claires et nettes" (demandes de photos, propositions sexuelles, envoi d'images pornographiques).
Les captures d'écran sont essentielles car les agresseurs suppriment souvent les messages. "Capture d'écran immédiatement et j'enregistre le média qu'il m'a envoyé... Heureusement qu'on l'a screenée, parce qu'on a bien notre preuve d'infraction."
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Il est crucial de rappeler l'âge supposé de l'enfant virtuel dans les conversations pour caractériser l'intentionnalité de l'agresseur. "C'est précieux pour aller sur l'aspect psychologique, sur ce qu'on appelle l'intentionnalité... En ayant créé un avatar et en ayant fait... plusieurs messages un peu types : 'J'ai cet âge-là', 'Ça me fait peur, ce que tu me dis'... Avec plusieurs messages comme ça, ça permet de caractériser toute l'intentionnalité."
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Les dossiers, compilant les preuves et les infractions caractérisées, sont ensuite transmis aux "enquêteurs".
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Les "enquêteurs" analysent les nombreuses captures d'écran et messages (parfois plus de 140 screens et 1500 messages par dossier).
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Ils effectuent des recherches en ligne ("OSINT" - Open Source INTelligence), en utilisant des informations publiques (profils Facebook, likes, photos, commentaires, etc.) pour tenter d'identifier l'auteur réel.
Des exemples de techniques d'identification sont donnés, comme l'analyse d'arrière-plans sur les photos pour repérer des lieux précis (une rambarde en fer forgé identifiée grâce à Google Street View).
- Une fois le dossier complet, il est révisé et envoyé au parquet, accompagné d'une lettre de dépôt de plainte.
L'association peut être convoquée comme partie civile lors du procès pour représenter l'enfant virtuel.
Les Défis et les Conséquences Émotionnelles :
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Le travail d'"enfant virtuel" et d'"enquêteur" est décrit comme "fastidieux" et demandant "énormément de temps".
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L'exposition constante à du contenu choquant ("voir des choses qui vont peut-être me faire vomir ou pleurer") est un poids émotionnel majeur.
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"On est parfois confrontés à des choses qui sont dures... Les écrits, ça peut être dur, au même titre que les vidéos... Ce qu'il y a de plus dur, c'est le son. C'est ça, le plus dur."
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Certains membres "craquent" et quittent l'association en raison de la difficulté émotionnelle.
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Le "syndrome de Peter Pan" est mentionné pour décrire l'idéalisation du monde de l'enfance par les pédophiles, souvent liée à un sentiment de frustration de leur propre jeunesse.
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Le suivi psychologique n'est pas optionnel pour les professionnels et est fortement recommandé pour les bénévoles compte tenu de l'exposition. Se mettre dans cette démarche sans préparation est perçu comme "se mettre soi-même en danger".
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Les bénévoles doivent apprendre à "faire la part des choses" et à prendre du temps pour "décompresser" afin de préserver leur santé mentale.
La Collaboration avec les Autorités :
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L'association précise ne pas "voler le travail de la police", mais les aider. "On n'est pas des shérifs... on va juste faire des dépôts de plaintes, et après, c'est entre les mains de la police ou de la gendarmerie et de la justice."
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La collaboration avec certaines unités de police ou de gendarmerie est décrite comme positive ("Eux, ils sont vraiment bien").
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Les dossiers bien documentés de l'association sont précieux pour les autorités car ils caractérisent l'"intentionnalité" des agresseurs.
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Un procureur adjoint reconnaît que le système judiciaire actuel est débordé par la masse de signalements et que, malgré l'existence de peines et de condamnations, les moyens humains et matériels sont limités. "si l'intégralité de ces plaintes devait amener à des procès, notre système exploserait."
Structure et Fonctionnement de l'Association :
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L'association compte entre 25 et 30 bénévoles, avec une limite d'environ 40-50 personnes pour rester gérable.
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Elle s'organise avec des "enfants virtuels" et des "enquêteurs", encadrés par des "chefs d'équipe".
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Une nouvelle salariée ("Akela") est embauchée pour professionnaliser l'association et aider à gérer la charge de travail croissante et les relations avec la justice.
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La communication interne peut être complexe ("ça part dans tous les sens ou ça s'engueule presque"), nécessitant de la diplomatie.
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Les arrivées et départs de bénévoles sont réguliers.
Conclusion :
Le documentaire met en lumière l'engagement profond et souvent douloureux des bénévoles de l'association
Les Enfants d'Argus dans la lutte contre la pédocriminalité en ligne.
Leur méthode, basée sur l'utilisation d'avatars d'enfants pour attirer les agresseurs et documenter leurs actes, est à la fois efficace pour obtenir des preuves et émotionnellement très éprouvante.
Bien que l'association contribue de manière significative à l'identification et la poursuite des agresseurs, elle opère dans un contexte où le phénomène de la pédocriminalité en ligne est massif et où le système judiciaire fait face à des contraintes de moyens importantes.
Les motivations personnelles, souvent liées à un passé traumatique, constituent un moteur puissant pour ces bénévoles, mais les risques pour leur santé mentale sont bien réels.
L'association représente une initiative citoyenne essentielle pour combler les lacunes dans la surveillance et la lutte contre ce fléau sur internet.
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NOTE DE SYNTHÈSE
Sujet : L'expérience de l'IVG en France : Persistance des tabous et complexité des vécus.
Source : Extraits du documentaire "IVG : Est-ce encore un sujet tabou en France ? - Documentaire complet" (sans mention d'une date de publication ou de diffusion précise dans les extraits).
Présentation générale :
- Le documentaire explore la réalité de l'Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) en France à travers les témoignages de plusieurs femmes ayant eu recours à cette procédure.
Il met en lumière la persistance d'un tabou autour de ce sujet, malgré sa légalisation depuis 1975 (Loi Veil).
Le film alterne récits personnels, extraits de discussions de groupe animées par une psychologue, et informations factuelles sur les méthodes et le contexte légal de l'IVG en France et dans le monde.
Un cas particulier est suivi à distance via des messages vocaux, documentant le parcours de Marion tout au long de son IVG médicamenteuse.
Thèmes principaux et idées clés :
- La persistance du tabou et du silence autour de l'IVG :
- De nombreuses femmes, même celles vivant dans de grandes villes et ayant eu un parcours "classique", gardent le secret sur leur avortement pendant des années.
- L'une des intervenantes explique avoir gardé le silence pendant plus de dix ans, ne trouvant pas l'occasion d'en parler et ayant l'impression que "si je n'en parlais pas, alors ça n'était pas arrivé. C'était un non-événement."
- Le documentaire souligne la difficulté de parler de l'IVG même au sein de cercles féministes ou militants où le sujet est censé ne pas être un tabou.
- Il est noté qu'il est parfois plus facile de se confier à des inconnus ou des femmes récemment rencontrées qu'à des proches, y compris les mères. L'exemple de mères ayant eu du mal à s'exprimer sur leurs propres IVG passées avec leurs filles est significatif.
- Le sentiment d'être seule est une expérience récurrente : "Je me suis jamais sentie aussi seule de ma vie que quand j'ai dû prendre cette décision."
- Les émotions complexes et parfois contradictoires ressenties par les femmes :
- Culpabilité et honte : Plusieurs femmes décrivent des sentiments de culpabilité, souvent exacerbés par l'éducation (ex: éducation catholique) ou par des remarques de professionnels de santé. L'une d'elles témoigne : "J'ai senti la honte, alors que j'avais pas honte. Je me sentais presque sale, alors qu'il y a rien de sale dans cette histoire." Une autre raconte avoir senti la culpabilité dès qu'elle a appris sa grossesse, pensant que ses parents la détesteraient.
- Tristesse, dépression, et deuil : Même lorsque la décision est assumée et considérée comme la bonne, l'IVG peut entraîner une tristesse profonde, voire une dépression. Une femme ayant déjà deux enfants ne comprenait pas sa tristesse après son IVG, car la décision était "un vrai choix". Elle a mis deux mois à accepter que même une décision assumée n'était "finalement pas anodin". Le sentiment d'avoir l'impression que sa tristesse était "arrivée à la date de péremption" est également évoqué.
- Soulagement et même joie : Paradoxalement, des sentiments de soulagement intense, de libération, et même de joie sont décrits une fois la procédure terminée. Une femme ayant eu une IVG instrumentale à 17 ans raconte s'être réveillée "avec le ventre vide" et s'être dit "OK, enfin, c'est fini". Une autre, après une IVG chirurgicale, rigolait en salle de réveil et ressentait un "bonheur aussi intense", décrivant ce moment comme "quelque chose de super agréable" malgré les aspects difficiles.
- Colère : L'une des intervenantes exprime une colère intense, particulièrement envers le corps médical et les remarques déplacées reçues lors de son IVG à 17 ans.
- La réalité des échecs contraceptifs et la nécessité de ne pas se justifier :
- Le documentaire souligne que 70% des avortements en France sont dus à des échecs contraceptifs. Contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas majoritairement les femmes n'utilisant pas de contraception qui y ont recours.
- Plusieurs femmes insistent sur le fait qu'elles étaient sous contraception au moment de la grossesse non désirée (pilule, rapports protégés, etc.).
- Un point important soulevé est le rejet de la nécessité de se justifier ou d'expliquer avoir utilisé une méthode contraceptive : "j'en ai marre de devoir... Enfin, j'ai plus envie d'en parler, de dire : 'Oui, en fait, j'étais sous telle contraception.' En fait, j'ai plus envie d'avoir à me justifier... C'est quelque chose qui ne doit être remis en question en aucun cas."
- Les expériences diverses avec le corps médical et l'accompagnement :
- Les témoignages révèlent des expériences très variables avec le personnel soignant. Certaines rencontrent des soignants "très bienveillants, très encadrants", des psychologues "vraiment très bienveillantes", des sage-femmes "qui m'a vraiment mise en confiance". L'une décrit une infirmière ayant su percevoir sa douleur sans qu'elle la demande et l'ayant bien prise en charge.
- À l'inverse, d'autres subissent des "violences gynécologiques" ou un accompagnement "très, très mal accompagné". L'exemple d'une gynécologue insistant pour proposer un stérilet au cuivre malgré les règles abondantes de la patiente, ou faisant des remarques sur les méthodes contraceptives masculines, est donné.
- Les remarques culpabilisatrices ou jugeantes de certains professionnels de santé sont dénoncées, comme celle d'un médecin traitant disant : "Ah, mais à toi ? Tu pensais pas que ça t'arriverait ?" ou faisant une lettre pour confier une patiente au chirurgien en la décrivant comme "une fille bien". Ceci est perçu comme transmettant l'idée que seules les femmes "bien" ont le droit d'avorter sans jugement excessif.
- Le sexisme dans le parcours de soins est évoqué, notamment lors des échographies où seule la femme reçoit des remarques alors que le conjoint n'est pas interpellé.
- La douleur physique des méthodes d'IVG, en particulier la méthode médicamenteuse, est décrite comme très intense, remettant en question l'idée d'une "IVG de confort". Marion la décrit comme "une des pires douleurs que j'aie jamais connues".
- La décision et la relation au "potentiel enfant" :
- Les raisons d'avorter sont variées : études, manque de moyens, jeune âge, maladie (ex: bipolarité), situation instable du couple, désir de ne pas transmettre de blessures, ou simplement le fait de ne pas désirer un enfant à ce moment-là.
- Certaines femmes ont vécu la grossesse non désirée comme un "signe" (après une dépression intense, ou en raison de difficultés potentielles à concevoir dues à l'endométriose), rendant la décision particulièrement difficile.
- La perception du "potentiel enfant" diffère grandement entre les témoignantes : pour certaines, ce n'était "pas un enfant", "pas un bébé", juste "un parasite". Pour d'autres, c'était un moment "particulier" où elles ont parlé à ce "potentiel enfant", un moment "super agréable" malgré les difficultés physiques et émotionnelles.
- Le contexte légal et mondial :
- La loi Veil de 1975 a légalisé l'IVG en France, mais initialement comme "une exception, l'ultime recours à des situations sans issue", définition contestée comme portant atteinte à la liberté de choix des femmes.
- Le délai légal pour l'IVG est passé de 12 à 14 semaines (16 semaines d'aménorrhée) en mars 2022.
- Il existe deux méthodes : médicamenteuse (jusqu'à 9 semaines d'aménorrhée, choisie par 72% des femmes) et instrumentale (chirurgicale, sous anesthésie, possible jusqu'à 16 semaines d'aménorrhée).
- Le débat législatif récent entre le terme "droit" (Assemblée Nationale) et "liberté" (Sénat) pour qualifier l'IVG dans la Constitution est mentionné, soulignant la fragilité potentielle de cet accès selon les gouvernements.
- Le documentaire rappelle le contexte mondial : plus de 40% des femmes en âge de concevoir vivent dans des États aux lois restrictives, et l'IVG est interdite dans une vingtaine de pays. Le recul du droit à l'avortement dans certains pays (ex: États-Unis) et les décès dus aux avortements clandestins (une femme toutes les 9 minutes dans le monde) sont soulignés.
L'importance du soutien et de la parole :
- L'importance d'un entourage soutenant, présent et fiable est soulignée comme "si précieux".
- Les cercles de parole permettent aux femmes de se sentir moins seules et de briser l'isolement. La psychologue animant un tel cercle vise à créer un espace "secure" où toutes les émotions sont bienvenues.
- Le simple fait d'en parler, même à des inconnus, est une première victoire et donne de la force. Une participante se sent "forte en fait" grâce à ces échanges.
- Recontacter des structures comme le Planning Familial après l'IVG peut apporter un soutien essentiel et aider à "être plus en paix avec soi-même".
Citations clés :
- "Comme plus de 200 000 femmes chaque année, j'ai avorté quand j'étais plus jeune... J'en ai très peu parlé autour de moi... Et puis, quelque part, si je n'en parlais pas, alors ça n'était pas arrivé. C'était un non-événement."
- "On m'a fait vivre une culpabilité énorme. Vraiment... J'ai senti la honte, alors que j'avais pas honte. Je me sentais presque sale, alors qu'il y a rien de sale dans cette histoire."
- "J'avais pas de réelles raisons d'avorter." (Sentiment de culpabilité basé sur une situation privilégiée).
- "j'ai une endométriose... Quand j'ai su que j'étais enceinte, je me suis dit que c'était un peu un signe et que je pouvais pas... Que je pouvais pas laisser passer cette 'chance'."
- "j'en ai marre de devoir... Enfin, j'ai plus envie d'en parler... En fait, j'ai plus envie d'avoir à me justifier... C'est quelque chose qui ne doit être remis en question en aucun cas."
- "En France, 70% des avortements sont dus à des échecs contraceptifs."
- "je trouve vraiment inégalitaire la recherche qui a été faite là-dessus [la contraception masculine]."
- "Mon copain était paniqué, il savait pas quoi faire... Les gens qui parlent d'IVG de confort... Voilà, je ne serai pas grossière, mais non, il n'y a rien de confortable là-dedans, vraiment."
- "J'avais l'impression qu'on attendait de moi que je sois triste, quand même, parce que faudrait pas que ce soit trop simple, mais que ça dure quelques jours et pas plus."
- "Ça m'aurait certainement aidée de savoir que tu l'avais fait avant, parce que je pense que du coup, je t'en aurais parlé pendant que j'étais en train de réfléchir à ce qu'on faisait, en fait." (Dialogue mère-fille).
- "tenter de définir une situation sans issue à la place d'une femme, c'est porter trop facilement atteinte à sa capacité de jugement, à sa liberté de choisir."
- "pour ces femmes, cette décision était la bonne, la seule possible."
- "Un des trucs hyper positifs pour aujourd'hui, c'est qu'en fait, parce que je savais que j'allais venir là et que j'allais raconter cette histoire, ça m'a permis de le dire à ces proches, de leur dire que le vrai bout de moi dont je vous ai parlé, il contenait ça aussi."
- "Il y a souvent cette phrase que je me dis : 'Un enfant ne peut pas avoir son enfant.' Et j'étais pas prête, en fait."
- "Il m'a dit : 'Ah, mais à toi ? Tu pensais pas que ça t'arriverait ?' Et vraiment, un peu... 'Tu te pensais la petite fille parfaite.'" (Remarque d'un médecin).
- "Ça transmet un truc horrible, je trouve, hyper culpabilisant et hyper lourd, en fait. Où est-ce qu'on met la limite de celles qui ont le droit et celles qui ont pas le droit ?"
- "dans un événement comme ça aussi, il y a un sexisme de fou."
- "Moi, je ne veux strictement pas appeler ça un enfant, parce que je sais que je n'avais pas un enfant en moi et je ne considère absolument pas avoir tué un enfant. Ça n'était pas un enfant."
- "Moi, j'ai vraiment pas du tout... Pour moi, ça n'existait même pas... Pour moi, c'était juste un parasite."
- "C'est là que j'ai pris conscience que cette décision m'appartenait. Enfin, c'était juste pour moi, en fait."
- "Le jour de mon avortement, on m'a mis de la musique... Elle a dansé avec moi un petit peu en me tenant la main et c'était super émouvant."
- "Je suis heureuse d'avoir vécu ça."
- "Ça m'a beaucoup aidée en me disant que c'était hyper banal comme situation. Et ça, il y avait peut-être qu'elle qui pouvait m'apporter ce regard-là." (Conseillère du planning familial).
- "Le droit à l'avortement reste un droit fragile pour lequel le combat ne sera jamais vraiment terminé."
- "en parler librement est déjà une première victoire."
- "Il y a tellement de nuances entre les ressentis de tout le monde... C'est pas possible d'avoir un avis aussi frontal sur quelque chose d'aussi nuancé."
- "Le fait d'être là et de se dire : 'Je suis en train de parler avec toutes ces personnes qui ont eu des histoires différentes', je me dis : 'Ah ouais, OK. Je suis forte en fait. Et vous êtes fortes aussi.'"
Conclusion :
Le documentaire révèle que, malgré sa légalisation depuis près de 50 ans, l'IVG demeure un sujet empreint de tabous en France.
Les femmes qui y ont recours vivent souvent cette expérience dans le silence et l'isolement, confrontées à des émotions complexes allant de la culpabilité à la tristesse, mais aussi au soulagement et à la joie.
Le rôle crucial de l'accompagnement (professionnel et personnel), la nécessité de normaliser le recours à l'IVG, notamment en cas d'échec contraceptif, et la dénonciation des jugements et du sexisme dans le parcours de soins sont des éléments centraux.
Les témoignages soulignent la diversité des vécus et l'importance fondamentale de la parole pour briser l'isolement et permettre aux femmes de se réapproprier leur histoire.
Le documentaire se termine sur un rappel de la fragilité du droit à l'IVG, à l'échelle nationale et internationale, et de l'importance continue de la lutte pour le garantir pleinement.
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Briefing Document : Enquête sur les travailleuses du sexe (OnlyFans & Mym)
Source : Extraits de "Enquête sur les travailleuses du SE*E (OnlyFans & Mym) - TDS le documentaire complet"
Date du briefing : 29 mai 2024
Objet : Analyse des témoignages de travailleuses du sexe en ligne (OnlyFans, Mym), explorant les motivations, les réalités du travail, les défis et les impacts personnels.
Thèmes Principaux :
- Les motivations et l'initiation au travail du sexe en ligne : Les témoignages révèlent diverses raisons pour commencer ce type de travail, souvent liées à des difficultés financières, le chômage ou la recherche d'un revenu rapide. L'idée de "l'argent facile" est mentionnée, bien que rapidement nuancée.
- La complexité et la réalité du travail en ligne : Contrairement à une idée reçue, ce travail est présenté comme exigeant, nécessitant un investissement constant en temps et en énergie. Il implique la création de contenu varié (photos, vidéos, contenu personnalisé), une présence en ligne H24, et la gestion des interactions avec les clients.
- Les risques et dangers associés au travail du sexe en ligne : Une préoccupation majeure est la sécurité, tant en ligne (harcèlement, fuite de contenu) que potentiellement physique (risque d'être retrouvée). Le harcèlement, la haine et le jugement social sont des réalités quotidiennes.
- L'impact psychologique et émotionnel : Le travail du sexe en ligne a un impact profond sur le bien-être mental des travailleuses. Il peut être une forme de revanche ou de reprise de contrôle après des expériences traumatisantes, mais aussi source de remise en question, de honte, d'anxiété et, dans les cas les plus graves, de pensées suicidaires.
- La création d'un personnage et la distanciation : Pour certaines, la création d'un personnage (avatar en ligne) permet de gérer le travail et de se protéger émotionnellement. Cependant, ce personnage peut finir par occuper une part importante de leur vie. *** Les relations avec les clients** : Les interactions avec les clients sont variées, allant de demandes intimes et respectueuses à des fantasmes extrêmes, illégaux ou offensants. Certaines travailleuses se sentent comme des confidentes ou même des "psychologues" pour leurs abonnés, répondant à un besoin d'intimité émotionnelle et de soutien.
- La stigmatisation et l'isolement social : Le jugement social et la stigmatisation sont très présents. De nombreuses travailleuses cachent leur activité à leur famille et à certains amis, ce qui peut avoir des conséquences sur leurs relations personnelles et leur vie intime.
- Les limites et la négociation des prestations : Chaque travailleuse établit ses propres limites quant au type de contenu et aux prestations qu'elle propose. Ces limites peuvent être mises à l'épreuve par des demandes extrêmes ou des offres financières importantes. Dépasser ces limites, souvent par nécessité financière, peut être vécu comme une agression ou une forme de "viol".
- La permanence de l'identité associée au travail du sexe : Les travailleuses expriment la difficulté, voire l'impossibilité, de se dissocier entièrement de leur identité de travailleuse du sexe une fois qu'elles ont été actives sur ces plateformes, soulignant que "quand tu commences ce métier, y a plus de retour en arrière."
Idées ou Faits Importants :
- "L'argent facile, ça n'existe pas. C'est de l'argent rapide, oui... mais facile, non." Ce travail nécessite un engagement important et constant pour générer des revenus.
- La nécessité d'une présence constante en ligne : "C'est important d'être tout le temps présent. On peut pas se permettre de faire une pause pendant un mois, sans contenus..."
- Le danger d'Internet : "Il faut vraiment avoir ça dans la tête, qu'Internet, ça reste dangereux, qu'on n'est pas à l'abri que, le lendemain, toute la France soit au courant des photos que t'as postées ou que tu apparaisses sur des sites un peu bizarres."
- Le harcèlement omniprésent : "Dès lors que tu es sur ces plateformes, tu vas te faire harceler sur les réseaux. Toute cette haine et tout, personne n'est fait pour supporter un tel impact, niveau social, niveau jugement. Personne."
- La création d'un personnage comme mécanisme de défense : Certaines créent un "perso" pour se détacher, mais cela peut prendre une part importante de leur vie.
- L'impact sur l'image de soi et le corps : Se voir filmer et monter son propre contenu peut être psychologiquement difficile, accentuant les complexes corporels.
- Un moyen de reprendre le contrôle après un traumatisme : Pour certaines, le travail du sexe en ligne est un moyen de "reprendre le contrôle" sur leur corps et leur sexualité après avoir subi des violences. "Ça permet, en fait, de reprendre le contrôle sur ce qu'elles ont pas pu faire, en fait, dans la vraie vie."
- La sexualisation monétisée comme forme de revanche : "OK, tu veux me sexualiser ? OK. Ben tu raques." Monétiser la sexualisation peut être une façon de récupérer du pouvoir.
- La confrontation à des fantasmes extrêmes et parfois illégaux : Les travailleuses sont confrontées à des demandes inhabituelles, voire choquantes, qui peuvent les marquer.
- Le rôle de "psychologue" ou de confidente : Certaines interactions dépassent le cadre sexuel, répondant à un besoin de connexion humaine chez les clients. "J'ai plus l'impression d'être psychologue, des fois, plutôt que TDS."
- Le risque accru pour les jeunes et les vulnérables : "C'est super dangereux, ces plateformes, pour les personnes qui sont pas en état psychologique de se lancer et qui sont trop jeunes, trop manipulables, trop influençables..."
- Le vécu de l'agression et du danger physique : Des témoignages font état d'agressions et de la peur d'être retrouvée et violentée.
- Les conséquences sur les relations personnelles : Le secret et la stigmatisation peuvent entraîner des ruptures ou des difficultés dans les relations intimes et familiales. "La conséquence dans ma vie intime, elle est simple : je vais me séparer."
- La difficulté à quitter l'activité et l'identité associée : L'image publique et l'identité construite rendent difficile un retour en arrière. "Je ne suis plus telle personne. Maintenant, je suis Betty. Et ça va durer tout le temps."
Conclusion Provisoire :
Les témoignages de ces travailleuses du sexe en ligne dressent un portrait complexe et souvent difficile de cette activité.
Si elle peut offrir un revenu rapide et, pour certaines, une forme d'empowerment ou de thérapie après un traumatisme, elle est également parsemée de dangers, de harcèlement, de jugement social et d'impacts psychologiques importants.
L'idée d'"argent facile" est un leurre, masquant un travail exigeant et des risques considérables, particulièrement pour les personnes jeunes ou vulnérables.
La ligne entre la vie professionnelle et personnelle est souvent floue, et l'identité associée au travail du sexe en ligne semble difficile à effacer.
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Briefing Document : Prostitution des mineures, enquête sur une jeunesse invisible
Ce briefing examine les thèmes centraux abordés dans le documentaire "Prostitution des mineures, enquête sur une jeunesse invisible", mettant en lumière les expériences des jeunes filles concernées, les défis rencontrés par les structures d'accueil et le regard de la société sur cette problématique complexe.
Thèmes Principaux et Idées Clés :
- Vulnérabilité et Manipulation des Jeunes Filles :
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Les sources soulignent la grande vulnérabilité des mineures, souvent décrite comme "multivulnérables", cumulant diverses fragilités (antécédents de violence, problèmes familiaux, etc.). Les prédateurs identifient et exploitent ces faiblesses.
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Le mécanisme du "lover boy" est un élément crucial de la manipulation. Ces individus se présentent comme des amis ou des amoureux attentionnés pour établir un lien fort et une dépendance affective avant d'inciter les jeunes filles à la prostitution.
Une jeune fille témoigne : "Au début, il s'est présenté comme un copain, et c'était quelqu'un qui m'écoutait toujours quand je racontais mes petits problèmes, qui avait l'air attentionné... Et j'avais l'impression que c'était vraiment quelqu'un qui m'aimait, parce qu'il avait vu le fond de ma personne."
Elle reconnaît plus tard qu'il lui a "vendu du rêve" et qu'il avait "son but dans la tête" dès le début.
- La peur de perdre cet attachement, même face à la manipulation et aux mauvais traitements, rend la sortie de ce cycle difficile.
Une jeune fille exprime : "Je sais pas, c'est bizarre, un peu, mais j'ai toujours de l'attachement pour lui, un peu." malgré le mal qu'il lui a fait.
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La Fugue comme Facteur de Risque et Symptôme de Détresse :
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La fugue est identifiée comme l'un des risques les plus importants pour les jeunes filles en foyer. Comme l'écrit quelqu'un sur un Post-it : "La prostitution."
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La fugue est souvent perçue comme un cercle vicieux, menant rapidement à l'exposition aux dangers extérieurs et à la prostitution.
Une jeune fille raconte : "Moi, ma première fugue du foyer, c'était, je crois, le soir ou le lendemain de mon arrivée. En fait, ça va venir... C'est un cercle vicieux, ça va venir rythmer ta vie."
- Paradoxalement, certaines jeunes filles recherchent le danger ou l'adrénaline dans la fugue, bien que cela les expose à des risques extrêmes.
"Est-ce que, quelque part, ça nous plaît, ça nous fait du bien de nous mettre en danger, parce que ça nous apporte aussi des sensations ?" est une question soulevée lors d'un échange.
- La fugue est aussi un symptôme de la détresse et du mal-être des jeunes filles, confrontées à des problèmes complexes et à un sentiment d'isolement.
Le Foyer et la Protection de l'Enfance : Défis et Engagement :
- Les foyers de protection de l'enfance jouent un rôle crucial mais rencontrent d'énormes défis face à la complexité des situations. Ils sont confrontés aux fugues constantes et à la difficulté de retenir physiquement les jeunes filles.
Un éducateur note : "on sait que si on les retient de force, elles vont ouvrir la fenêtre et vont passer par la fenêtre..."
- Malgré ces difficultés, l'objectif principal est de maintenir le lien avec les jeunes filles, même lorsqu'elles sont en fugue, afin qu'elles puissent revenir et demander de l'aide si nécessaire.
"La priorité, c'est de ne pas perdre le lien... d'être suffisamment proches pour que, si un jour, elle a besoin de nous, elle puisse tendre la main pour qu'on l'attrape."
- Le personnel des foyers fait preuve d'un engagement profond, malgré le découragement et la fatigue. Ils travaillent pour protéger et accompagner les jeunes, même face à des situations extrêmes.
Un membre du personnel confie : "Il y a des moments où on a envie de baisser les bras et où on se dit que tout ce qu'on est en train de faire, ça ne sert à rien."
- La communication avec les familles et les autres institutions (ASE, police) est complexe et parfois source de frustration.
La mère d'Éva exprime sa colère envers l'ASE pour le placement de sa fille, estimant que sa situation a empiré depuis.
L'Exploitation Sexuelle et ses Conséquences Dévastatrices :
- Le documentaire ne mâche pas ses mots pour décrire l'horreur de la prostitution des mineures, insistant sur l'âge (souvent 13-14 ans) et l'absence de choix.
Un intervenant déclare :
"Il y a des hommes qui achètent l'accès au corps d'enfants. Je suis désolée : 13-14 ans !
Et quand on me parle de choix, j'aimerais qu'on m'explique de quel choix on parle."
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Les "clients" sont décrits comme violents, déshumanisants et sans remords. Une jeune fille témoigne : "Dès que je te passe l'argent, tu m'appartiens. Ils sont vraiment comme ça... Du coup, toi, tu te sens comme... Comme une déchetterie, en fait."
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Les conséquences psychologiques de l'exploitation sont profondes et durables, incluant la perte d'estime de soi, le sentiment de n'être qu'un objet, la honte et le traumatisme. Une jeune fille confie : "Pour moi, mon corps n'avait plus de valeur." et ressentait un "vide en moi".
- La violence physique et verbale de l'exploiteur est également décrite : "Et puis, là, c'était : 'Je te frappe, tu sers à rien, t'es qu'une pute...'"
- La diffusion de vidéos et photos intimes sans consentement ajoute une couche supplémentaire de victimisation et d'atteinte à la dignité.
"Vous voyez, quand vous dites : 'Il se passe rien, ça risque rien...' Vous découvrez toutes ces vidéos. Ça veut dire que quelqu'un vous a filmée en pleine situation..."
Le Rétablissement et le Cheminement vers la Guérison :
- Malgré la gravité des situations vécues, il y a des lueurs d'espoir.
Les jeunes filles cherchent des moyens de s'en sortir et de reconstruire leur vie.
Le désir de mener une vie "normale", comme les autres jeunes filles qui vont à l'école, est une motivation importante. "
Je commence à me dire que c'est pas normal d'envier quelqu'un dans la rue juste parce qu'il marche et qu'il a pas à faire ce que je dois faire après."
- Le soutien des éducateurs et des proches est essentiel dans ce processus.
La mère d'Éva exprime l'importance d'être "ensemble pour... être présents pour elle".
- Le témoignage d'une jeune fille sur le fait de ne pas avoir replongé depuis près d'un an, malgré les tentations, montre la force de leur résilience.
Elle reconnaît cependant la peur de rechuter dans les moments de faiblesse.
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Le processus de guérison est long et difficile, impliquant le travail sur le traumatisme, la confiance en soi et la capacité à se projeter dans l'avenir. Une jeune fille exprime la difficulté de se méfier des hommes et la peur de l'attachement.
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Le sentiment de honte lié au passé est un obstacle au partage et au soutien.
"Mes proches ne savent pas que j'ai été dans cette situation... c'est une chose dont j'ai encore honte, parce que je sais que la société n'est pas prête à accueillir ce genre de parole.
Le Regard de la Société et l'Indifférence :
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Le documentaire critique l'indifférence et le manque de compréhension de la société face à cette problématique. Un intervenant raconte comment les gens évitent le sujet lorsqu'il décrit les réalités vécues par ces jeunes. "très vite, tu te rends compte qu'il manque de la bière, que les gens vont chercher de la bière, mais ils ne reviennent jamais, quoi."
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Les justifications ou minimisations de la prostitution des mineures (achat de biens de luxe, consentement) sont fermement rejetées comme une méconnaissance profonde de la réalité et de la détresse des jeunes filles.
Un intervenant s'exclame : "Putain, mais merde... Si quelqu'un veut un sac à main à ce point-là, ça dit quelque chose de la valeur qu'il se donne. Il pense que sans ce sac à main, il n'est rien. Et c'est ça, le problème. C'est pas le sac à main."
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Le manque de réaction ou la lenteur des institutions (police, justice) pour démanteler les réseaux est également souligné. La mère d'Éva alerte la police, mais on lui répond : "Oui, mais nous, on ne peut rien faire."
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En conclusion, ce documentaire offre un aperçu poignant et sans concession de la réalité de la prostitution des mineures, mettant en lumière les parcours de vie brisés, la complexité de la protection de l'enfance et l'urgence d'une prise de conscience sociétale pour mieux protéger et accompagner ces jeunes filles.
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- Mar 2025
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Delegate Led Discussion - The Changing State of AI, Media
for - program event selection - 2025 - April 2 - 2-3:15pm GMT - Skoll World Forum - The Changing State of AI, Media - Indyweb - Stop Reset Go - TPF - Eric's project - Skoll's Participatory Media project - relevant to - adjacency - indyweb - Stop Reset Go - participatory news - participatory movie and tv show reviews - Eric's project - Skoll's Particiipatory Media - event time conflict - with - Leadership in Alien Times
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- Feb 2025
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la question du témoignage et du traumatisme.
La première partie explore le recueil de la parole des enfants victimes de violence dans des "salles Mélanie," espaces conçus pour faciliter leur expression, soulignant l'importance d'une écoute adaptée et spécialisée.
On y entend des extraits d'auditions poignantes, révélant les défis et les émotions auxquels sont confrontés les enquêteurs de la brigade des mineurs
Thèmes Principaux et Idées Clés: vers 0h40min
Salles Mélanie et Recueil de la Parole des Enfants Victimes de Violence :
L'émission met en lumière les "salles Mélanie", des espaces spécialement conçus pour recueillir la parole des enfants victimes de violence. Ces salles visent à créer un environnement plus confortable et sécurisant pour faciliter le témoignage.
L'extrait souligne l'importance de l'audition de l'enfant comme un moment clé de l'enquête : "L'audition de l'enfant mineur victime, c'est vraiment un moment clé de l'enquête puisque c'est là que l'enfant va révéler le traumatisme qu'il a pu vivre."
L'aménagement des salles est crucial : "Ce sont des pièces spécialement aménagées avec du mobilier, des jeux pour enfants, des couleurs chaudes et qui permettent un petit peu comme un petit coconir la parole de ses enfants de manière plus efficace et plus délicate."
Témoignages d'Enfants et Difficultés du Recueil de la Parole :
L'émission présente des extraits poignants de témoignages d'enfants victimes de violence sexuelle, soulignant la difficulté pour les enquêteurs d'aborder ces sujets délicats et d'obtenir des informations précises.
Les enfants utilisent souvent leur propre vocabulaire pour décrire les événements, ce qui nécessite une interprétation attentive de la part des enquêteurs : "Ils vont me dire je sais rien le sexe parce qu'elle a un âge où elle peut très bien dire le sexe comme elle peut dire je sais pas la choupette la pépette j'en sais rien et chacun a son terme."
Le langage non verbal est essentiel : "Tout le gestuel est retranscrit, tout ce qu'elle fait en fait. Donc là pareil he elle recommence à dire à faire un signe de la tête.
En fait c'est sa manière de nous répondre et c'est une réponse."
Les enquêteurs utilisent des outils comme des dessins ou des poupées pour aider les enfants à s'exprimer : "Ce qui fait que ça permet à l'enfant de matérialiser s'il souhaite pas parler. Mais finalement, il peut nous expliquer à travers les les poupées."
Impact Émotionnel sur les Enquêteurs et Stratégies d'Adaptation :
Les enquêteurs de la brigade des mineurs sont confrontés à des situations difficiles qui peuvent les affecter émotionnellement.
Ils développent des mécanismes de défense et partagent leurs expériences avec leurs collègues pour gérer le stress et l'impact émotionnel : "On discute d'autres choses après aussi hein. On parle de nos dossiers. On est change beaucoup. Donc c'est vrai que le fait d'en parler aussi, c'est aussi une façon de de se libérer quoi, de passer à autre chose, de pas garder tout pour nous."
La dérision est parfois utilisée comme une stratégie pour faire face à l'horreur : "Certaines situations des fois peuvent nous faire rire aussi donc on tourne ça aussi des fois la dérision c'est une façon de détourner en fait."
Procédure d'Enquête et Difficultés de Preuve : L'émission montre les différentes étapes d'une enquête pour viol sur mineur, depuis le recueil du témoignage de l'enfant jusqu'à l'interrogatoire du suspect et la décision du magistrat.
L'importance d'étayer les déclarations de l'enfant avec des preuves matérielles ou des témoignages est soulignée : "Il faut recueillir le maximum d'éléments pour que quand on aura en face de nous le agresseur pourrait lui dire écoutez monsieur ce que dit l'enfant c'est la vérité c'est pas quelque chose qu'il a inventé"
Les enquêteurs sont confrontés à la difficulté de prouver les faits lorsque l'agresseur nie et qu'il n'y a pas de preuves matérielles : "On est toujours contre une parole, contre une autre. On a rien de plus."
Le principe du doute qui profite à l'accusé est mis en avant, ce qui peut entraîner le classement sans suite de l'affaire malgré les soupçons : "Le doute profite à l'accusé. Donc ouais, il faut faire avec."
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Voici un résumé de la vidéo "Complément d'enquête. Ma vie sans sucre : demain j'arrête !" avec les idées fortes en gras:
- 0:00-0:11 Introduction de Rola et de son histoire d'amour avec le sucre. Elle explique que cette relation dure depuis 30 ans.
- 0:11-1:00 Rola explique que la réputation du sucre se ternit. Elle décide d'arrêter d'en consommer pendant un mois pour savoir où elle en est avec son "plus vieil amant".
- 1:11-1:32 Première étape : prise de sang et rendez-vous chez une nutritionniste pour analyser les résultats et définir un protocole.
- 1:39-2:44 La nutritionniste pose des questions sur les habitudes alimentaires de Rola et constate que l'arrêt du sucre doit être radical. Elle explique que moins on mange de sucre, moins on a envie d'en manger.
- 2:44-3:24 Première épreuve : la cantine de France 2. Un collègue rappelle à Rola qu'il y a du sucre dans la pâte industrielle, ce qui constitue son premier raté.
- 3:24-3:51 Rola constate qu'il y a du sucre presque partout. Elle fait le grand ménage dans sa cuisine et se rend compte que ses placards sont infestés de sucre.
- 3:57-4:29 Les fêtes de fin d'année approchent, et les odeurs de sucre sont un cauchemar pour Rola. Une association de consommateurs alerte les passants sur le sucre caché dans les aliments.
- 4:31-5:27 Une représentante de l'association explique qu'il y a énormément de sucre dans les boissons et que, parfois, on retrouve le sucre sous différents noms dans un même aliment.
- 5:28-6:41 Pour les consommateurs, il est très difficile de savoir ce qu'ils engloutissent car les étiquettes sont trop confuses. Ingrid donne un tuyau pour convertir les grammes en morceaux de sucre. Grâce à cette méthode, on se rend compte qu'il y a du sucre dans la moutarde et la bisque de homard.
- 6:41-7:41 Les industriels n'ont pas souhaité répondre à la question de savoir pourquoi ils mettent du sucre dans des produits salés, sauf un fabricant de pain de mie sans sucre ajouté. Ce dernier explique que les consommateurs sont habitués aux produits sucrés et que le sucre permet une meilleure conservation.
- 8:34-9:32 Une expérience réalisée sur des rats démontre que le sucre serait une drogue. Serge Ahmed travaille sur le potentiel addictif du sucre depuis plus de 12 ans. Il explique qu'on a probablement sous-estimé le potentiel addictif du sucre.
- 9:32-10:23 Le danger est à moyen terme, il faut des années d'exposition au sucre pour voir apparaître des maladies chroniques non transmissibles. Le fait d'enlever le sucre, source de plaisir, peut impacter le moral.
- 10:25-10:55 Pour éviter la tentation, Rola se débarrasse de ses réserves de sucre. Elle demande à ses collègues de ne plus apporter de confiseries au bureau.
- 11:05-11:31 Rola commence à déprimer et son ancienne vie lui manque. Manger du sucre est une habitude et un plaisir dont il est difficile de se priver.
- 11:40-12:28 Portrait de Brigitte, 63 ans, diabétique et pesant 102 kg, qui ne peut renoncer à son rituel quotidien de tartines de miel et de confiture. Il n'est pas évident de changer du jour au lendemain une habitude ancrée depuis des années.
- 12:33-14:03 Brigitte redoute le supermarché, où elle doit faire des choix cornéliens. Elle trouve les étiquettes illisibles et trop compliquées.
- 14:03-15:24 Un arrêté ministériel a officiellement validé le code à cinq couleurs pour renseigner sur les qualités nutritives des aliments transformés. Cet étiquetage n'est pas obligatoire, il est facultatif.
- 15:24-16:04 Si Danone l'a adopté, des géants du secteur comme Mars ou Nestlé le rejettent en bloc. Les initiatives nationales sont interdites à cause du marché unique.
- 16:04-16:43 Rola ne pense plus au sucre et résiste facilement à la tentation à Bruxelles.
- 16:49-18:20 L'industrie du sucre lutte contre les taxes et les nouvelles étiquettes. Selon une lobbyiste, il y a un risque de stigmatisation des produits et de culpabilisation des consommateurs. Une eurodéputée allemande ne voit pas l'intérêt du Nutri-Score et trouve le tableau nutritionnel actuel suffisant.
- 18:20-19:20 Ce tableau donne les apports nutritionnels pour 100 g, mais très peu de gens le lisent. Elle estime qu'on ne peut pas rendre obligatoire un étiquetage comme le Nutri-Score sans preuves scientifiques suffisantes.
- 19:20-20:11 Dernier jour : les résultats des analyses de Rola montrent que sa glycémie et son cholestérol ont baissé. Elle dort mieux et a perdu deux kilos.
- 20:14-20:26 Un mois sans sucre, c'est l'équivalent de 800 morceaux en moins et quatre kilos.
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- Nov 2024
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Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:28:36][^2^][2]:
Ce documentaire traite du harcèlement scolaire et des méthodes pour y faire face. Il présente des témoignages d'enfants harcelés et des stratégies pour les aider à se défendre.
Moments forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction au harcèlement scolaire * Exemples de moqueries et insultes * Importance de l'autodérision * Préparation des élèves à affronter le harcèlement + [00:02:16][^4^][4] Thérapie brève pour les victimes * Témoignage d'un parent sur la crise de panique de son enfant * Explication de la thérapie brève * Importance de se concentrer sur le présent + [00:07:00][^5^][5] Stratégies de défense * Techniques pour répondre aux insultes * Importance de l'attitude et de la posture * Exemples de réponses pour déstabiliser le harceleur + [00:17:01][^6^][6] Comprendre les harceleurs * Témoignage d'un ancien harceleur * Sentiment de supériorité et de toute-puissance * Difficulté à arrêter le harcèlement + [00:22:12][^7^][7] Rôle des adultes et des institutions * Importance de la prise en charge de la souffrance * Témoignage d'un parent et d'un enfant harcelé * Stratégies pour rendre le harcèlement visible et y mettre fin
Résumé de la vidéo [00:28:38][^1^][1] - [00:53:45][^2^][2]:
Cette partie du documentaire traite des méthodes et des expériences pour lutter contre le harcèlement scolaire, en mettant en avant des témoignages et des stratégies pour aider les victimes à se défendre et à surmonter leurs traumatismes.
Points forts : + [00:28:38][^3^][3] Recherche de solutions * Formation en dehors de l'éducation nationale * Importance de parler sans peur des représailles * Nécessité de gronder les agresseurs + [00:30:20][^4^][4] Difficulté de parler * Peur et douleur de revivre les événements * Violence silencieuse de l'exclusion * Importance de l'écoute et du soutien + [00:34:01][^5^][5] Outils pour les victimes * Apprendre à négocier avec les personnalités difficiles * Importance de l'autodérision * Stratégies pour répondre aux harceleurs + [00:42:52][^6^][6] Rôle des parents et enseignants * Ne pas priver l'enfant de sa victoire * Risques de l'escalade de la violence * Importance de l'accompagnement et de l'outillage + [00:49:22][^7^][7] Témoignages de victimes * Expériences de harcèlement et de violence * Impact sur la confiance en soi * Importance de parler et de chercher du soutien
Résumé de la vidéo [00:53:47][^1^][1] - [00:57:30][^2^][2]:
Cette partie du documentaire aborde les progrès réalisés par les enfants victimes de harcèlement scolaire grâce à des séances de soutien. Les enfants apprennent à se défendre et à changer de posture, ce qui réduit le harcèlement et améliore leur bien-être général.
Points forts : + [00:53:47][^3^][3] Progrès des enfants * Les enfants montrent des signes de progrès * Ils deviennent plus autonomes * Leur confiance en eux augmente + [00:54:26][^4^][4] Changements positifs * Les enfants ne craignent plus les harceleurs * Ils se sentent plus épanouis * Les parents constatent des améliorations + [00:55:58][^5^][5] Réduction du harcèlement * Les harceleurs embêtent moins les enfants * Les enfants apprennent à se défendre * Le soutien des séances est efficace + [00:56:15][^6^][6] Autonomie et responsabilité * Les enfants deviennent acteurs de leur solution * Ils prennent en charge leur propre défense * Les séances les rendent plus autonomes + [00:57:02][^7^][7] Rôle des éducateurs * Les éducateurs épaulent les enfants * Ils ne résolvent pas le problème seuls * Ils sèment des graines de changement pour l'avenir
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en.wikipedia.org en.wikipedia.org
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Wednesday is heavily influenced by Edgar Allan Poe. Since Poe was one of the first authors to popularise gothic fiction (in the 19th century).
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- Oct 2024
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Résumé de la vidéo [00:00:01][^1^][1] - [00:17:32][^2^][2]:
Cette vidéo explore la dépression chez les jeunes et la difficulté de parler ouvertement de leur état mental. Elle aborde les obstacles financiers et sociaux à l'accès aux soins psychologiques et propose des solutions pour améliorer la santé mentale des jeunes.
Moments forts: + [00:00:01][^3^][3] Introduction et contexte * La dépression chez les jeunes est souvent minimisée * Les coûts élevés des consultations psychologiques * La santé mentale est un sujet peu abordé dans les quartiers populaires + [00:00:32][^4^][4] Statistiques et facteurs contributifs * Un jeune sur cinq souffre de troubles dépressifs * Facteurs économiques, conflits, pandémies * Importance de l'expression des sentiments + [00:02:31][^5^][5] Témoignages personnels * Difficultés financières pour accéder aux soins * Impact de la dépression sur les études et la vie personnelle * Stigmatisation et préjugés liés à la dépression + [00:08:38][^6^][6] Rôle des réseaux sociaux * Expression libre des jeunes sur TikTok * Soutien et partage d'expériences * Impact positif de la libération de la parole + [00:11:00][^7^][7] Solutions et initiatives * Dispositif "Mon soutien psy" pour des consultations gratuites * Importance de l'activité physique pour la santé mentale * Propositions pour améliorer l'accès aux soins et réduire la précarité
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Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:17:44][^2^][2]:
Cette vidéo raconte le parcours de jeunes adultes confrontés à des troubles de santé mentale et leur initiative de créer La Maison Perchée, une association pour s'entraider et déstigmatiser ces troubles.
Moments forts : + [00:00:00][^3^][3] Présentation des troubles * Diagnostic de troubles bipolaires et schizophrénie * Impact des rencontres avec des personnes psychotiques * Création de La Maison Perchée + [00:01:07][^4^][4] Objectifs de l'association * Aider les jeunes adultes avec des troubles psychiques * Apprendre à vivre plutôt que survivre * Créer une communauté de soutien + [00:02:31][^5^][5] Expériences personnelles * Parcours de vie en Chine et création d'entreprises * Phases de manie et hospitalisation * Tentatives de suicide et rétablissement + [00:06:45][^6^][6] Fonctionnement de La Maison Perchée * Communauté non médicalisée basée sur la pair-aidance * Programmes d'accompagnement et lieux de rencontre * Témoignages et déstigmatisation des troubles psychiques + [00:14:54][^7^][7] Vivre avec la schizophrénie * Anxiété et paranoïa au quotidien * Difficultés à gérer les interactions sociales * Importance de la compréhension et du soutien
Résumé de la vidéo [00:17:48][^1^][1] - [00:38:39][^2^][2]:
Cette vidéo explore les défis et les triomphes des jeunes confrontés à des troubles de santé mentale, en mettant en lumière leurs expériences personnelles et professionnelles.
Moments forts: + [00:18:03][^3^][3] Confiance et foi dans le projet * Importance de l'équipe * Tensions et défis * Solutions et persévérance + [00:18:47][^4^][4] Discussion sur la santé mentale * Vivre avec un trouble psychique * Impact sur la vie professionnelle * Témoignages personnels + [00:19:05][^5^][5] Trouble bipolaire * Alternance extrême de l'humeur * Défis des études et traitements * Stigmatisation et marginalisation + [00:21:07][^6^][6] Tentative de suicide * Expérience intense et débriefing * Importance du soutien * Lecture de poèmes + [00:27:29][^7^][7] Bouffées délirantes * Mise en danger personnelle * Désorientation et hallucinations * Besoin de se libérer
Résumé de la vidéo [00:38:41][^1^][1] - [00:52:06][^2^][2]:
Cette partie de la vidéo explore les expériences et les défis des jeunes confrontés à des troubles de santé mentale, en mettant en lumière leurs parcours de rétablissement et les soutiens qu'ils reçoivent.
Moments forts: + [00:38:41][^3^][3] L'angoisse de participer * Peur de rencontrer des gens * Encouragement à surmonter cette peur * Importance du soutien social + [00:39:35][^4^][4] La Maison Perchée * Un lieu de partage et de soutien * Diversité des participants * Impact positif sur les visiteurs + [00:40:33][^5^][5] Écrire des cartes de soutien * Messages d'encouragement pour les hospitalisés * Importance des mots positifs * Partage d'expériences personnelles + [00:42:42][^6^][6] Expériences à l'hôpital * Sentiment de solitude et d'incertitude * Importance des contacts extérieurs * Réconfort apporté par les cartes reçues + [00:47:00][^7^][7] Processus de rétablissement * Célébration des petites victoires * Importance de la sécurité et du soutien familial * Réflexion sur le chemin parcouru et les objectifs futurs
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- Sep 2024
- Jul 2024
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Trump Media Quietly Enters Deal With a Republican Donor Who Could Benefit From a Second Trump Administration by [[Justin Elliott]], [[Robert Faturechi]] and [[Alex Mierjeski]]
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"“Exorcizamus te, omnis immundus spiritus, omnis satanica potestas, omnis incursio infernalis adversarii, omnis legio, omnis congregatio et secta diabolica. Ergo, omnis legio diabolica, adiuramus te…cessa decipere humanas creaturas, eisque æternæ perditionìs venenum propinare…Vade, satana, inventor et magister omnis fallaciæ, hostis humanæ salutis…Humiliare sub potenti manu Dei; contremisce et effuge, invocato a nobis sancto et terribili nomine…quem inferi tremunt…Ab insidiis diaboli, libera nos, Domine. Ut Ecclesiam tuam secura tibi facias libertate servire, te rogamus, audi nos."
The Latin incantation to exorcise demons in Supernatural is real. And it sounds cool like Chris Aldrich.
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- Jun 2024
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Lucifer is such an amazing character in this show, especially portrayed by Mark Pellegrino
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~16:10
I absolutely love how Death ironically says "God..." to Castiel
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~15:00
I love that Death is so Stoic and calm even in the presence of "almighty" Godstiel.
Death is one of my favorite characters in the show.
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LOOOOOOOOOL.
Death called Lucifer (satan) a "Bratty child having a tantrum"
~13:18
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Epic entrances.
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Great song in Supernatural...
Fun trivia: The actor's reactions are genuine as Sam and Dean (well, the actors) had not heard the song beforehand.
Although not in this scene; earlier in the episode.
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One of my favorite scenes in Supernatural
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- May 2024
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同样有力的弧光发生在鞠子身上。鞠子一开始就是寻死,于她而言已然一无所有只待一个她作为贵族武士之后所匹配的死亡,直到按针苦苦挽留,直到按针愿意做介错人,直到按针在最后还挣扎着要救她,如果要说她不曾想过为他而活那不现实,只是她还有更重要的任务。故事里多有对照与映射,像我们喜闻乐见的滕夫人,独特的社会范式造就了她“心口不一”的一面,在鞠子惨遭家暴那晚,阿藤即便内心向着鞠子,但还是以旗本配偶的身份指出鞠子的无礼。同样是“天人交战”,一个一无所有的人寻死是简单的,但当有所牵挂有所取舍时的牺牲才具备张力。这份张力恰好和鞠子的弧光一同完成。
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层次最强的要数按针的参与。在面临切腹前,按针问鞠子能不能为他活下来。按针的请求真切动人,鞠子没回答,或者以捂着他的手作为回答。然后孩子气的按针就去发脾气搞破坏,在枯山水里竖劈了一笔。枯山水当然是日本文化的象征,按针这破坏是宣泄按针对这狗屁文化的强烈不满。但枯山水之于按针又有另一层含义——无意被他害死的植次郎所代表的良善。植次郎三七回魂,跟同样是为某种大义而直面死亡鞠子呼应上。画面不平衡,画面里的枯山水也因为这一笔破坏显得丑陋,这是按针的反思与自省,于是选择尊重文化,尊重鞠子,作为介错人送鞠子最后一程。弧光何其有力。
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这是非常成功的类型写作。故事释放出各种虚假的信号,开局寻死,两次悬崖边上游走,放松下来,急转直下迎来真实的死亡,层次特别强。
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剧里没有按照史实设置五奉行的职务,而只设置五大老,分别是石堂、木山、大野、杉木,还有咱们虎永。五奉行是有实际职能的,这里的五大老当然也有,只是除虎永和石堂外就语焉不详。石堂是笔头,主政司两責,虎永管外交事宜。除此以外,石堂还是大阪城城主,也就是他实际上还兼任类似隆科多九门提督一般的职务。也就是说,在职能来看,石堂是稳稳压其他人一头。只是上面也说过,山木和大野是基督徒领主,杉木是传统贵族,石堂是农民出身的武士, 非守护、守护代般传统大名,甚至是国人都不是,而是平民大名,身份是非常尴尬。在阶级分明的时代,暴发户的身份意味着号召力不强,没有足够的掌权的“合法性”——这也是石堂急于和落叶结姻的其中一个原因,与黑田氏后人联姻能有效缓解出身问题带来的阵痛,同时也能以太阁儿子后爹的身份获取合法性,一举两得。
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bahwa penyiarandiarahkan bagi terciptanya penyelenggaraan penyiaran yangmendidik,berkualitas,edukatif, kreatif, inspiratif,bertanggung jawab,bermanfaat, dan mencerdaskanbagi masyarakat, bangsa, dan negara
RUU ini belum secara jelas memberikan gambaran bagaimana tata kelola penyiaran menuju arah yang diharapkan. Perlu ada kebijakan afirmatif terhadap keberadaan lembaga pendidikan bidang komunikasi, penyiaran, maupun komunitas sebagai bagian yang tak terpisahkan dari ekosistem penyelenggaraan penyiaran di Indonesia.
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- Feb 2024
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forum.the-big-bang-theory.com forum.the-big-bang-theory.com
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library card catalog featured in Leonard's apartment
https://forum.the-big-bang-theory.com/topic/357-card-catalog/
Likely just decoration, but did Leonard or Sheldon ever interact with the card catalog in their apartment? A zettelkasten perhaps?
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- Dec 2023
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www.youtube.com www.youtube.com
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The Angry River - The Hat ft. father John Misty (with lyrics) {YouTube}
site:: [[YouTube]] channel:: fatpetiobaby101 date:: 2014-04-16 url:: https://www.youtube.com/watch?v=hfzrRdarnEs accessed:: 2023-12-18
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- Nov 2023
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fipresci.org fipresci.org
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The Malayalam Cinema Today selection was disappointing. In a short essay published in the festival catalog, K. P. Jayakumar notes that Malayalam cinema is in the midst of a crisis brought on by globalization and by the influence of the Hollywood, Tamil, and Hindi film industries on the tastes of the local audience. Instead of following the path of other regional-language cinemas by projecting a valid representation of local identity, Malayalam cinema has so far settled for weakly imitative forms, according to Jayakumar. On the whole, the films in this section bore out this assessment. Even an above-average entry, veteran director T. V. Chandran’s oddly titled Beyond the Wail (Vilaapangalkkappuram), about a Muslim woman who flees from Gujarat to Kerala after the 2002 riots in her home state, suffers from the heavily obvious, over-slick style that dogs, more disastrously, Jayaraj’s Gulmohar and Madhupal’s Thalappavu (which both deal with the Naxalite struggles for land reforms in Kerala in the 1970s). M. Mohanan’s As the Story Unfolds… (Kadhaparayumpol) has some success with its light-comic approach to the problems of rural tradesmen (in particular, a poor village barber) in the face of modernization, but the film wastes its promise in torrents of crude sentimentality. Let’s hope that the best film in the section, Anjali Menon’s Lucky Red Seeds (Manjadikkuru), points to a larger renewal of Malayalam cinema and is not merely an isolated triumph by a gifted and intelligent first-time filmmaker. (Chris Fujiwara)
Chris Fujiwara on Malayalam Cinema (2008) Hints at Manjadikkuru opening up to a new generation of Malayalam films in terms of form and themes.
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- Sep 2023
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en.wikipedia.org en.wikipedia.org
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https://en.wikipedia.org/wiki/Opinions_(TV_series)
A British talk program on Channel 4 from the 1980s-1990s focused on the opinions of public figures.
A potential precursor to TED talks?
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- Jul 2023
- May 2023
- Apr 2023
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www.cnn.com www.cnn.com
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Jerry Springer, former Cincinnati mayor and talk show host, dead at 79 by Lisa Respers France, Marianne Garvey
read at 8:12 PM
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- Jan 2023
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mc.movielabs.com mc.movielabs.com
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- Oct 2022
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- Aug 2022
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www.janeausten.pludhlab.org www.janeausten.pludhlab.org
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it is its weakness and not its strength that appears in a sick chamber: it is selfishness and impatience rather than generosity and fortitude, that one hears of
I feel like Mrs Smith would enjoy reality TV
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- Jun 2022
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- Mar 2022
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John Bye. (2022, January 6). Despite repeatedly being proven wrong by subsequent events, covid disinformation groups like HART have constantly been given a platform on TV and radio throughout the pandemic. Even after #hartleaks revealed many of their members to be anti-vax conspiracy cranks. 🧵2: Broadcast https://t.co/I3unq04gij [Tweet]. @_johnbye. https://twitter.com/_johnbye/status/1479202308139409413
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Each highlighted statement expresses political talking points aligned to induce trump-like support.
Trump introduced new marketing and strategy, formulated using concepts and metrics mastered by Reality TV and Hollywood and then paired with advertising propaganda and "selling" techniques to create a "Brand". This is after-all Donald Trump, this is what he does, has done and is the only way he has found to make money. Trump built the "brand" (just barely) while teetering on self destruction.
His charismatic persona became "the glue" that allowed creative narratives to stick to certain types of people in-spite of risk. Trump learned OTJ how to capture a specific type of audience.
The mistake people make about Trump is assuming his audience to be "Joe Six-Pack", redneck's with limited education! This assumption does not have merit on its own.<br /> * There is a common "follower" theme among his audience that is exploited by those who: * Bought the "licensing rights" to the master-class Trump "how-to" course.
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- Smoke and Mirrors
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- Trump Audience
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- Creation of Brand
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- Professional Wrestling
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#5. Game of Thrones - The Rains of Castamere
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#4. Breaking Bad - Felina
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#3. Game of Thrones - The Winds of Winter
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#2. Game of Thrones - Battle of the Bastards
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#1. Breaking Bad - Ozymandias
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Surely you're already up on the work of @AnneGanzert? https://link.springer.com/book/10.1007%2F978-3-030-35272-1
Syndicated: https://twitter.com/ChrisAldrich/status/1424235840088133635
Bonus points to the first one who can publish with a serious reference to "Lines of Thought" by Ayelet Even-Ezra. https://press.uchicago.edu/ucp/books/book/chicago/L/bo63098990.html
Syndicated: https://twitter.com/ChrisAldrich/status/1424236570471636993
And finally, just for fun https://condenaststore.com/featured/the-conspiracy-board-brendan-loper.html
Syndicated: https://twitter.com/ChrisAldrich/status/1424236850902753281
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en.wikipedia.org en.wikipedia.org
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Episodes
- The Twilight Zone (2019 TV series)
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www.themoviedb.org www.themoviedb.org
- Oct 2021
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blog.gdeltproject.org blog.gdeltproject.org
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Quantifying The COVID-19 Public Health Media Narrative Through TV & Radio News Analysis – The GDELT Project. (n.d.). Retrieved May 14, 2021, from https://blog.gdeltproject.org/quantifying-the-covid-19-public-health-media-narrative-through-tv-radio-news-analysis/
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- Aug 2021
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tvtropes.org tvtropes.org
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TV Tropes
https://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Main/StringTheory
Sometimes also called anacapa charts in criminology.
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- Jun 2021
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www.bbc.co.uk www.bbc.co.uk
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Commercial TV channels unite to screen Covid vaccine myth-busting video. (2021, February 18). BBC News. https://www.bbc.com/news/entertainment-arts-56101990
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- May 2021
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www.youtube.com www.youtube.com
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Op-Ed: How Not to Message the Public on COVID Vaccines | MedPage Today. (n.d.). Retrieved May 26, 2021, from https://www.medpagetoday.com/infectiousdisease/publichealth/92704
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- Mar 2021
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www.gazzetta.gr www.gazzetta.gr
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η Δικαιοσύνη να εκβιάζεται από κανέναν δολοφόνο Κουφοντίνα
"H Δικαιοσυνη εκβιάζεται οταν απεργός πεινας απαιτεί τη μη διακριτική του μεταχείριση" λέει ο Κιούσης των Αρβύλα.
Μόνο που την απόφαση της μεταγωγής δεν την πήρε η Δικαιοσύνη, αλλή η εκτελεστική εξουσία της ΓΓ του Υπ. ΔημΝικολάου.
Βεβαια παρακατω λέει "[το Κέντρο μπορεί και] να μην χαίρεται και να μην γελά χαιρέκακα αν ο Κουφοντίνας αύριο το πρωί πεθάνει. Το Κέντρο βλέπετε δεν πιστεύει στη θανατική ποινή, .."
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Χωρίς να αθωώνεται κανένας Μητσοτάκης και κανένας Τσίπρας
Αντιπολιτευση στο ΣΥΡΙΖΑ, απ'τον "κεντρώο" Κιούση των Ραδιο Αρβύλα
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Ο Κιούσης των Αρβύλα δεν διαλεγει θεση, οποτε ξερουμε που θα βρεθει οταν σφιξουν τα γαλατα: στα Δεξια
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- Aug 2020
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www.techiepixel.com www.techiepixel.com
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Do you want to interact with your audience live, as well as record the interaction, and also broadcast it on social media altogether? Well, this is possible with Live Streaming.
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- Apr 2019
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humanparts.medium.com humanparts.medium.com
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I had Netflix and Amazon Prime and was very much alive and well in the Golden Age of TV.
what kinds of TV shows do you prefer?
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- Oct 2018
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www.bbc.co.uk www.bbc.co.uk
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- Sep 2018
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www.what-song.com www.what-song.com
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- Jul 2018
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tvtropes.org tvtropes.org
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Series / Britain's Best Sitcom
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BFI TV 100
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- Mar 2018
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www.mspaintadventures.com www.mspaintadventures.com
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HOMES SMELL YA LATER
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- Feb 2018
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www.commonsensemedia.org www.commonsensemedia.org
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In today's 24/7 media environment, in which kids may be spending more time with media than they are with their parents, choosing positive role models is more important than ever. By the time kids are in middle school, they start to look to their peers for a sense of what's socially acceptable or desirable. Parents may remain the primary influence in their kids' lives, but the competition starts to get fierce at this age. This separation is entirely age appropriate. But when the media comes into play, the values you want to pass down to your kids may be competing against, say, Homer Simpson's.
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The good news is that there are plenty of positive role models you can point to that may influence your kids to make healthy choices, learn to respect others, achieve goals, and avoid anti-social behavior. Negative role models -- especially ones who don't suffer consequences for their actions -- can encourage anti-social behavior, stereotypes, and even cruelty. Help your kids choose positive media role models who embody the values you want to pass down. Tips for parents of young kid
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Influencers reach out to kids via TV, YouTube, video games, Twitter, and music -- all of which are broadcast or easily accessible 24 hours a day. And as we all know, not all the characters or people who gain popularity through these channels have stellar role-model credentials.
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- Jun 2017
- Apr 2017
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trope
If you ever want to waste hours of your life learning about tropes in popular culture, feel free to visit this website
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- Feb 2017
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Learn more about AMC’s Humans and tune in to the season two premiere on Monday, February 13, at 10/9c.
Seriously, an add for a TV show?
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- Jun 2016
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- Aug 2015
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There’s a self-seriousness that might not have been predicted from a show called Mr. Robot, but if viewers can run with it, it could be one of TV’s most surprising summer discoveries
For real tho!
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